Aujourd'hui, c'est l'automne : Mais où sont donc les cèpes ?...
Cèpes : Automne 2013
Article du 20 septembre 2013
Publié le 19/09/2013 à 07:55 | La Dépêche du Midi | P.C.
Où sont les cèpes ? L'impatience grandit
Des cèpes ? Peut-être la semaine prochaine./Photo DDM, J.N
La mi-septembre est passée… et la grande pousse se fait toujours attendre dans la région. Car s’il se ramasse quelques girolles, pour ce qui est du cèpe, c’est plutôt le désert, actuellement. Excepté dans certains coins des Pyrénées.
De l’Aveyron aux Hautes-Pyrénées, plus ou moins la même scène dimanche dernier, que se racontent deux cueilleurs au téléphone. Quelques heures à ratisser, fouiner, fouiller, retourner les feuilles mortes de son coin de bois préféré… et maigre bilan à l’arrivée.
Quelques girolles en Bigorre avec au milieu un pied de mouton égaré… mais pas même une coulemelle en Aveyron et surtout, pas l’ombre d’un cèpe au nord comme au sud de Midi-Pyrénées, en plaine, sur les coteaux ou au flanc des collines bien orientées… sauf à l’acheter 25 € le kilo, d’origine pas précisément identifiée. Mais bon sang, ils sont passés où, les cèpes cette année ?
La question récurrente à travers la région. Et qui taraude donc un peu plus, chaque jour, les passionnés du Grand Sud comme avance la saison et que rares ont été les apparitions de bolets.
Ah certes, il y a bien eu quelques exceptions au gré de pousses sporadiques. Dans les Hautes-Pyrénées, si l’on sait où aller en montagne, en vallée de Campan ou de Lesponne, se ramassent ainsi de petits bouchons de champagne depuis une quinzaine. «Par sacs, il y a deux jours ! se sont vantés certains, à Bagnères», confie un connaisseur néanmoins dubitatif, lui qui n’en a trouvé que quelques-uns à Payolle.
En pays de Sault, du côté des Pyrénées audoises ? S’en trouveraient aussi, comme sur le piémont de Haute-Garonne et d’Ariège, apparemment. Mais là aussi, il faut grimper jusqu’à risquer s’égarer (lire encadré)… Et pour le reste… Rien. Nada. Que dalle.
Rien, nada pour beaucoup
Disent en chœur le Gers, le Lot, le Lot et Garonne, le Tarn et le Tarn et Garonne où l’on craint que «pour la quatrième année consécutive, le marché de Vaïssac ne puisse se tenir», confie l’interlocuteur. Avant d’ajouter : «Mais rien n’est sûr puisque la pousse pourrait survenir lundi ou mardi».
Le diagnostic et l’avis du mycologue, à présent ? «En fait, les pluies abondantes du printemps n’ont pas arrangé les choses en refroidissant durablement le sol. Les cèpes, évidemment, ce n’est pas une science exacte, mais l’on sait que pour avoir une pousse correcte, il faut d’abord un sol assez chaud, puis un refroidissement avec la pluie ou la grêle et non pas de la chaleur sur de l’humidité pour que «ça fermente», comme le croit en général le grand public. Or cette année, le contraste n’a pas été évident», explique Robert Cazenave, de l’association mycologique de Bigorre.
Rapide coup d’œil au calendrier pour voir la prochaine lune favorable, alors ? Las… Robert Cazenave fait aussi tomber ce mythe-là. Car… «effectivement, ça se dit beaucoup aussi, mais non, la lune n’a rien à voir avec l’affaire. Tous ceux qui ont relevé les pousses sur un calendrier n’ont pas vu de relation avec les phases de la lune mais bien avec des pluies abondantes refroidissant le sol.»
De fait, lui fait plutôt confiance à d’autres indices… «Ce n’est pas une vérité absolue, mais actuellement, les rosés-des-prés sont sortis et on peut voir quelques «clitopiles petite prune», surnommés «la mère des cèpes», deux champignons pouvant signaler une poussée de cèpes sous huitaine», précise le mycologue qui lui aussi, envisage «le milieu de la semaine prochaine» pour sortir les paniers et appelle par avance chacun à respecter le sous-bois. «Il n’y a pas de «bons» et de «mauvais» champignons, il y a les comestibles et les autres qu’il faut laisser pousser, sans les piétiner ni les arracher», rappelle-t-il.
Les cueilleurs passent la nuit dehors
La nuit à la belle étoile a dû être longue et fraîche pour ce couple parti ramasser des champignons du côté de Luzenac (Ariège) et qui s’est égaré. L’alerte a été donnée, mardi soir, par un membre de la famille inquiet de ne pas voir revenir au bercail ce couple de sexagénaires ariégeois. Hier matin, une trentaine de gendarmes ont été mobilisés. En fin de matinée, une patrouille les a aperçus alors qu’ils regagnaient leur voiture. «Le couple a préféré passer la nuit dehors dans un endroit sûr, à 1 500 mètres d’altitude. Ils ont pu faire du feu et se réchauffer. Mais la nuit a dû leur paraître longue» a indiqué un gendarme.
16.09.13 L'Indépendant
Les champignons sont de sortie dans l'Aude et les P.-O.
La récolte du week-end de Fabien, quelque part dans les Pyrénées...
Le coup de tram de ce dimanche aura-t-il ralenti la poussée ? Toujours est-il que ces derniers jours, les conversations des initiés fourmillent. Les champignons étaient de sortie.
Inutile de vous demander de révéler vos coins, ce serait faire preuve d'un trop grand optimiste. Vos lieux de cueillettes doivent rester secrets, vous avez raison.
En revanche, vous avez été plusieurs à nous faire parvenir les photos de votre cueillette du jour. Et force est de constater que certains spécimens promettent de beaux plats
Mis à jour le 15/09/2013, 22 h 42 Midi Libre Jérôme Mouilloty
Lozère : un point de collecte des cèpes voit le jour
Champi Lozère : Galouane, habituellement plus à l’aise avec les truffes...
Un nouveau point de collecte de cèpes fait son apparition en Lozère. “Champi Lozère” distribue ses produits dans toute la région.
Laurent Pourcel, (chef du restaurant étoilé, Le Jardin des sens, à Montpellier), est venu en personne vérifier la qualité de nos champignons. Il est reparti avec 50 kg de cèpes !" Loïc Robert et Florimond Chevalier ne sont pas peu fiers de leur effet. À peine “Champi Lozère”, leur point de collecte mendois, est-il ouvert que leurs produits se retrouvent sur les plus belles tables de Montpellier et d’ailleurs. "On livre nous-mêmes les produits" explique Florimond.
Le cèpe, valeur de Lozère
Si les deux acolytes se connaissent depuis l’enfance, leur idée a longuement mûri avant qu’ils ne se jettent à l’eau. En amont de la mise en place de leur activité, ils ont travaillé à la création d’un réseau de restaurants. Un domaine de distribution qui s’étend dans le Sud, de Toulouse à Marseille. "On préfère travailler avec les restaurants gastronomiques, explique Florimond. C’est plus gratifiant. Et quand on propose du cèpe de Lozère frais, en circuit court, on trouve toujours une oreille attentive...», ajoute Loïc avec malice. Les deux entrepreneurs continuent à chercher de nouvelles tables à séduire. Un jour peut-être, La Maison de la Lozère, autre “gastro” montpelliérain très couru, fera-t-elle partie de leur circuit de livraison. Ce serait un joli clin d’œil pour ces amoureux du pays qui, comme ils le clament en chœur, souhaitent "promouvoir les valeurs du département !"
10 € pour les cèpes blancs
Ouvert depuis le 26 août aux abords du stade Mirandol de Mende, “Champi Lozère” organise la collecte et la distribution de champignons. Florimond Chevalier et Loïc Robert achètent aux ramasseurs pour revendre aux restaurateurs, le tout facture à l’appui. Les prix de vente varient chaque jour en fonction de l’offre et de la demande. Début septembre, les prix d’achat étaient fixés à 10 € pour les cèpes blancs (revendus frais) et 2€ pour les cèpes jaunes qui sont par la suite séchés avant revente. "Nous souhaitons valoriser le travail des ramasseurs sans assommer les restaurateurs", expliquent les associés, sans pour autant préciser les prix auxquels la marchandise est revendue. "Pour le moment, on fait en moyenne 20 kg par jour, mais nous ne sommes pas encore dans la période faste pour le cèpe. D’ici quelque temps, on pourrait approcher la tonne ; il va falloir que l’on fabrique un nouveau séchoir...", anticipent-ils. En attendant, les deux associés comptent sur la presse, le bouche à oreille et sur la prochaine édition des “Toqués du cèpe” (foire aux champignons organisée à Mende), pour faire connaître leurs activités.
17.09.13 07h23 La Montagne Jean-Luc Chabaud
Un nouvel arrêté règlemente la cueillette des champignons en Haute-Loire
Crédit photo : DR
Un an après les prélèvements intensifs opérés en bandes organisées dans le secteur de La Chaise-Dieu, la cueillette des champignons est soumise à un régime plus strict en Haute-Loire.
A l’automne 2012, la venue en nombre de ramasseurs de champignons des pays de l’Est avait troublé la quiétude des forêts du plateau casadéen, entre Allègre et La Chaise-Dieu, un secteur pas habitué à accueillir des campements sauvages. Et encore moins des ratissages de bois en bandes, voire en ligne?!
Un vent de colère souffle alors sur les cimes des sapins. Des habitants et/ou propriétaires forestiers, excédés par ces cueillettes organisées, décident de prendre le taureau par les cornes pour endiguer cette déferlante. Une association voit le jour, « Champi-fruits des bois », en même temps que l’idée d’un permis de ramassage… Le projet suit son bonhomme de chemin, puis se concrétise à l’échelle de dix communes (*), par l’instauration d’une carte et de règles qui limitent la quête des cèpes, girolles et autres pieds de mouton aux propriétaires, leurs ayants droit, aux habitants justifiant de l’impôt local sur les communes concernées. (...)
Nouvel arrêté préfectoral
« Nous sommes plus permissifs que sur le reste du département », signale Jean Carle, président, en faisant référence à la nouvelle réglementation départementale, revue après les événements de l’an dernier.
Aussi, avant de chausser les bottes, de prendre un panier sous le bras et de glisser un couteau au fond de la poche du pantalon, un coup d’œil sur l’arrêté préfectoral « rappelle que la cueillette familiale ou commerciale de champignons non cultivés sans l’autorisation du propriétaire du terrain est interdite ». Sans ce sésame, « tout ramasseur s’expose à une contravention de quatrième classe (750 €) dès lors que sa “récolte” reste inférieure à un volume de 10 litres par personne et par jour (environ 2,5 kg) ». Au-delà de ce seuil, l’infraction relève du vol. À ce titre, la « punition » peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende.
Avec l’aval du propriétaire, la limitation est portée à 5 kg par personne et par jour (environ 20 litres). La sortie familiale ou en groupe de plus de quatre personnes, ne doit pas dépasser 15 kg par jour (environ 60 litres). (...)
Quelques trouvailles récentes :
Dans les Hautes-Pyrénées (18.09.13) / Photo FB Philippe Germon
Dans les Hautes-Pyrénées (18.09.13) / Photo FB Philippe Germon
Giroles dans le Béarn (17.09.13) / Photo FB Bernard Vicente
Dans les Hautes-Pyrénées (20.09.13) / Photo FB Jérôme Zanet
Dans les Cévennes (20.09.13) /Photo FB Météo Cévenole
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