PUBLIÉ LE 07/11/2012 08:01 | La Dépêche du Midi |
Le Gaillac primeur prépare sa sortie
Les rites du Primeur gardent leur actualité: c'est la fête tout le week end. Le vignoble attend le 3e jeudi de novembre pour ouvrir les caves auxx bandas, aux repas et autres marchés gourmands.
Le temps de l'euphorie, de la frénésie est sans doute révolu, mais la sortie du Gaillac Primeur garde ses aficionados. C'est en 1978 qu'un noyau de producteurs autour de Jean Albert a décidé de le mettre en marché. Il a vite gagné ses galons, sans jouer dans la même cour que le Beaujolais, le panzer du marché, mais en lui taillant des croupières chaque fois qu'il en avait l'occasion. Albert à trois reprises, Vayssette et Barreau ont conquis le titre de «meilleur Primeur de France», ce qui a conduit le lobby du Beaujolais, plus vexé que gêné, à mettre un terme au concours.
Le marché a changé; il s'est concentré dans les chais de gros faiseurs, plusieurs petits producteurs ayant jeté l'éponge. Car le produit est devenu feu de paille: la plupart des bouteilles sont prévendues sur Midi-Pyrénées, et personne ne veut courir le risque de garder les autres sur les bras. «Le Primeur était le vin de l'année, on le servait jusqu'au printemps et même sur les terrasses d'été», se rappelle le sommelier Daniel Pestre. L'hiver avait le pouvoir de le bonifier. Ce temps est derrière. Les 7000 hl font du Gaillac le «Primeur régional», premier «petit» au pays des «gros»: Toulouse et sa périphérie absorbent 70% des volumes.
Première trésorerie
Ce premier vin de l'année est aussi la première trésorerie, même s'il coûte à produire, avec son ramassage manuel en caissettes. Il faut le surveiller comme le lait sur le feu lors de la macération carbonique. Quelques vignerons, comme Jean-paul Albert à l'âme fleur bleue, parlent de «leur bébé». Les gros producteurs gardent le cap, les Albert, David, Balaran, Brun, Carcenac, Barreau, Bézios, Vayssette, les trois caves se taillent la part du lion. D'autres ont réduit la voilure. Mais tous conviennent qu'il est une entrée de gamme inégalée. «Beaucoup de visiteurs en profitent pour découvrir le reste de nos produits» reconnaît Jérôme Bézios.
Partis pour siffler un gamay, ils remplissent la malle avec des secs, des doux, des bulles et des rouges. Le Gaillac Primeur reste la meilleure avant-garde, celle qui prépare le groupé-péntrant de la gamme..
PUBLIÉ LE 08/11/2012 03:50 | La Dépêche du Midi |
Montans : Vignoble, Bézios installe un foudre du tonnerre
Quarante hectolitres de mauzac sont élevés dans ce foudre neuf construit à Cognac.
La pièce est majestueuse avec ses quarante hectolitres de capacité. Le foudre qui vient de prendre place dans le chai de la Croix des Marchands sera l'une des curiosités des Portes Ouvertes, à l'occasion de la sortie du Gaillac Primeur. Jérôme Bézios, le propriétaire expliquera aux visiteurs les motivations de cet investissement lourd qui s'amortit dans la durée. Il est résolu à sortir un «grand blanc». Un vin avec du gras, de la matière, une concentration qui allie, puissance te élégance, et surtout avec des nuances de bois bien fondues. «Le foudre doit permettre cet échange mieux que la barrique, pour trouver ce point d'équilibre et cette harmonie entre le chêne et le vin». C'est la tonnellerie Berthomieu, de Cognac, qui a réalisé le chef d'œuvre et l'a convoyé dans un camion aménagé pour ce type de transport.
Il est déjà au travail, avec un mauzac de vielles vignes plantées il y a quarante ans sur les coteaux de Palvié, le domaine qu'ont acquis les Bézios sur la rive droite, à Cahuzac. Il faudra attendre quelques temps pour goûter ce blanc sec au boisé très fin: pour l'heure, Jérôme Bézios le coucougne, avec des bâtonnages sur lies . Le foudre tiendra sa parole pendant une quinzaine d'année, après quoi il sera nettoyé et réaménagé par l'entreprise, avant de repartir pour une nouvelle aventure. Avec ce foudre le gaillacois aura son grand blanc, un blanc du tonnerre.
PUBLIÉ LE 08/11/2012 09:08 | La Dépêche du Midi |
Lisle-sur-Tarn : Au Château de Saurs, tradition et marche en avant vont de pair
Le vin bio fait partie des productions du Château de Saurs.
Cette année sera, pour le Château de Saurs, celle de son passage en bio et l'arrivée de son Gaillac Primeur dans cette catégorie qui marque de manière concrète et festive cette nouveauté puisque ce sera leur premier vin Bio certifié et commercialisé.Après avoir adhéré dès le départ ,avec ses confrères des côteaux de Lisle-sur-Tarn,à la viticulture raisonnée ,le Château de Saurs s'est lancé vaillamment vers l'expérience BIO voici maintenant 4 ans .
Un changement profond de méthodes culturales ,des investissements importants en matériel, et surtout une modification des habitudes ont été nécessaires ,or chacun sait que changer ses habitudes,surtout en milieu rural, n'est pas une mince affaire !
Mais à l'aube du lancement du Primeur 2012 le résultat est là, et dirons nous, convaincant .
«Notre réflexion majeure pour passer en culture biologique était la préservation de la nature ,de nos sols ,de notre environnement trop longtemps pollué par les nuages de produits phytosanitaires .Une terre vivante pour nous tous aujourd'hui ,pour nos enfants ,nos petits enfants demain, est resté notre credo.» confie Yves Burrus, le propriétaire du château de Saurs.
En France le mouvement est désormais bien lancé, y compris dans le Gaillacois,tout en sachant que nous sommes en retard dans ce domaine sur l'Allemagne,la Grande Bretagne ,et d'autres pays d'Europe .
Pour fêter dignement ce Primeur Bio 2012 ,pour le déguster ,le cellier est ouvert pour la fête du Primeur le weekend du 15 novembre .
PUBLIÉ LE 14/11/2012 07:59 | La Dépêche du Midi | Patrick Guerrier
La cuvée 2012 du gaillac primeur à la fête
Premier primeur pour Sylvain et Damien Cavaillès ./ Photo DDM,J-M Lamboley
Chaque année, le 3e jeudi de novembre est synonyme de sortie du primeur. Dans le gaillacois, les caveaux de vente attendent le consommateur pour fêter comme il se doit cette cuvée 2012.
Sil est à consommer avec modération, la sortie du primeur le 3e jeudi du mois de novembre est avant tout un événement festif. Alors, dans le vignoble gaillacois, la cinquantaine de vignerons qui produit du primeur ouvre en grand les portes des caveaux du 15 au 18 novembre.
C'est le cas de Sylvain et Damien Cavaillès. La cuvée 2012 sera la première à sortir du Domaine Laborie d'Empe.
Les deux frères ont pris la relève du père sur l'exploitation familiale. «Il faisait le vin mais le vendait au négociant, indique Sylvain. En 2007, nous avons décidé de passer à la commercialisation. Nous produisons du rouge, du blanc et de l'effervescent. Passer au primeur allait un peu de soi, dans la continuité du travail entamé. Et le primeur doit surtout permettre de nous faire connaître».
Comme pour beaucoup de vignerons, l'intérêt du primeur réside surtout dans le côté festif que véhicule ce vin synonyme de convivialité.
En cette fin d'année, à l'approche des fêtes, il joue les têtes de gondole. Le client qui vient le goûter au caveau repart souvent avec toute la gamme de vin issue du domaine.
Sylvain et Damien profitent ainsi de l'éclairage sur la sortie du primeur pour inaugurer le caveau de vente réalisé sur l'exploitation. «On utilise cette notoriété festive pour accueillir les consommateurs.»
Mais encore faut-il proposer un vin de qualité pour ne pas décevoir. «On sort 1000 bouteilles avec 80 % de rouge. C'est assez anecdotique par rapport aux poids lourds de la profession. Mais sa production demande du travail au niveau de la vinification. Il faut vendanger à la main, avoir une sélection rigoureuse à la récolte. Pour une première année, le stress était bien là. Mais on est plutôt satisfait.» Verdict à partir de jeudi.
Animations dans le vignoble du 15 au 18 novembre
Du 15 au 18 novembre, journée portes ouvertes chez les vignerons du gaillacois pour la sortie du primeur avec de nombreuses manifestations à retrouver sur www.vins-gaillac.com. Le vin peut rimer aussi avec effort comme le prouve chaque année la ronde du Primeur et sa randonnée dans les vignes ou la course du Spiridon pour les plus rapides, le 18 novembre. Le mercredi 14 novembre, la salle de spectacle de Gaillac accueille la soirée de la mairie avec la mise en perce officielle du 1er fût par la Dive Bouteille. Plus festive est la soirée du Dégourdy's club le vendredi soir avec son bar à vin géant. Pour ceux qui souhaitent découvrir le primeur et son vignoble, il y a aussi le bus tour, le 17 novembre. Infos à l'office de tourisme.
