C'est l'été Occ. : Buron du Ché
C'est l'été Occ. : Buron du Ché


Publié le 09/08/2025 | La Dépêche du Midi | Guide Été
Saint-Chély-d'Aubrac :
Le buron du Ché, luxe, calme et volupté

Arlette Béssière est à l’image de son buron / DDM
Durant l’été, la rédaction vous emmène à la visite des mazucs sur l’Aubrac. Place au buron du Ché, pionnier de la restauration, depuis 1984.
Femme droite et soucieuse du moindre détail, Arlette Béssière est à l’image de son buron. Classe. Celui du Ché, à Nasbinals. Son buron est même pionnier de la restauration, devenant auberge dès 1984. Une reconversion forcée pour faire face aux difficultés financières d’un monde agricole déjà mal en point devenu visionnaire.

Arlette se souvient aller chercher fourchettes et couteaux dans la ferme familiale en face au buron, à Baboyères, pour répondre à la demande. Le succès a été immédiat. Les gens étaient déjà en quête d’authenticité, ils n’ont pas été déçus. "Je n’ai pas vu passer le temps, j’aime ce que je fais, je me régale à 70 ans", confie Arlette qui a gardé intact son enthousiasme des premiers jours au buron. Il faut dire que le temps n’existe plus sur le plateau à perte de vue.

Agrandissement en 2003
Devant un tel succès, le public s’est retrouvé à l’étroit dans le buron. En 2003, un agrandissement a été lancé. Les grands moyens ont été mis sur la table (jusqu’au plafond avec une incroyable charpente). Jouxtant le mazuc, un arbre sortant du toit comme un bœuf à Paris, le buron du Ché est une carte postale. Un bijou dans son écrin.

La qualité des assiettes, le lieu magnifique "et on est maître restaurateur, tout est fait maison, l’aligot est fait avec des pommes de terre", précise Arlette. Aligot évidemment, tête de veau ravigote, charcuteries, truite de l’Aveyron, saucisses, entrecôte, fromages, etc. la panoplie de l’Aubrac est de sortie en menu et à la carte. La carte des vins est aussi large que la vue majestueuse sur l’Aubrac. Et un petit bar permet de faire ses emplettes où la gentiane s’écoule à flot.

La relève assurée
Ce n’est pas un hasard finalement si les petits-enfants, Jules et Victor, œuvrent à ses côtés à la destinée du buron du Ché. À l’image de Victor parti faire designer graphique à Paris, revenu rapidement au pays. On le comprend en regardant le charme graphique de l’Aubrac. Tout est déjà là, sous les yeux. Avec une vue panoramique de la salle du restaurant imprenable sur le plateau. Quant à Jules, il est dans son élément en jouant de l’accordéon dès son plus jeune âge.

Cela donne des bœufs (sous le toit cette fois) avec son grand-père Christian Béssière avec qui, il fait aussi l’aligot. En faisant des recherches, Arlette s’est aperçue que le buron ne devrait pas porter le nom de Ché qui est le nom du village à côté. Le nom de son buron aurait dû porter le nom de la montagne dite de la Rule.

La renommée est telle aujourd’hui que le buron du Ché est gravé dans le granit pour l’éternité. D’une certaine façon, en étant le premier buron à devenir restaurant, la famille Béssière a fait une révolution.
Avec des pics à 250 couverts un dimanche d’été, du buron originel à l’extension en passant par la terrasse, Arlette n’a pas le temps de s’ennuyer. Et ça tombe bien, elle ne compte pas prendre la retraite.



/ Photos DDM ou Buron du Ché
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