Transhumance en Aubrac : Bonnecombe

22/5/2022


Publié le 21/05/2022 à 11:32  | Midi Libre |  Célian Guignard

Lozère : les Pignol cajolent soixante aubracs avant la Fête de la transhumance


Jean-Philippe Pignol a sélectionné les vaches les plus dociles pour participer à la fête de la transhumance. / MIDI LIBRE - C. G.

Ce dimanche 22 mai, après un passage par le col de Bonnecombe, les animaux rallieront leurs parcelles d’estive.

La Fête de la transhumance, au col de Bonnecombe ? Un événement que Jean-Philippe Pignol, éleveurs de vaches aubracs au Brouillet, sur la commune de Saint-Pierre-de-Nogaret, ne manquerait sous aucun prétexte.

"Cette année, c’est la trentième, détaille ce père de famille de 48 ans. C’est toujours un moment fort et festif. On attend cinq ou six mille personnes. Ça marque la fin de l’hiver et du travail dans les bâtiments, dédié aux soins, aux vêlages et à la reproduction. L’été, on retourne travailler dehors. On fait du foin. On prépare l’hiver suivant."


Lors de la 27e édition de la transhumance au col de Bonnecombe / ML, archives

Une histoire de famille
Cette année, cette grand-messe de l’Aubrac version lozérienne aura lieu, ce dimanche 22 mai, conformément à la tradition. "Tous les ans, l’estive dure du 25 mai au 13 octobre, révèle l’éleveur, qui a repris la ferme familiale en 1998. La transhumance, elle, a toujours lieu le dimanche qui précède cette date du 25."

Pour l’occasion, la trentaine de mères, leurs veaux et Obélix, l’imposant taureau du troupeau, soit une soixantaine de bêtes, seront cajolés et décorés. "Nous utilisons du houx et des fleurs en papier crépon que nous fournit l’association qui organise la fête, détaille Jean-Philippe Pignol. C’est du boulot ! On ne peut que remercier nos nombreux amis fidèles qui nous prêtent main-forte."


Les aubracs, ces belles aux yeux noirs qui donnent une viande de qualité, prennent la pose pour le plus grand plaisir d’un public curieux. / ML, Marie-Pascale Vincent

Mes garçons sont tous intéressés pour prendre la relève. Ça me rend fier !

Pour l’occasion, le clan Pignol sera également au complet. Clément, Alexis et Pierre-Jean, les trois fils âgés de 18 à 22 ans, seront de la partie, aux côtés de leur père, de leur mère Nisou et de leurs grands-parents.

"Ce sont des fanas de la transhumance, affirme l’éleveur. Ici, on a toujours travaillé en famille. On doit en être à la quatrième ou la cinquième génération. Et mes garçons sont tous intéressés pour prendre la relève. Ça me rend fier. À quoi servirait tout ce travail, s’il n’y avait pas une suite ?"


Les vaches seront dûment décorées pour rejoindre les prés. / ML, archives

Le curé bénit aussi bien les troupeaux que le travail des hommes

Dimanche matin, les troupeaux de quatre familles – Masson, Rodier-Sartre, Gély et Pignol – seront présentés au public avant de continuer leur chemin. "Ils restent deux heures environ dans un parc, poursuit Jean-Philippe Pignol. Sur nos cent mères, nous avons sélectionné les plus dociles pour traverser la foule."

Une cérémonie religieuse est aussi prévue. Un petit événement dans le grand. "On est très croyants, dévoile l’agriculteur. En plus, le curé bénit aussi bien les troupeaux que le travail des hommes. C’est important, car il n’y a pas de belles vaches sans des années de dur labeur."

Il ne reste donc plus qu’une petite journée à Noiraude, Josette, Heureuse, Gitane ou encore Menteuse, toutes ces imposantes aubracs accompagnées de leurs petits, avant de monter à 1 470 m d’altitude, au pied du signal de Mailhebiau, pour y passer un été un peu plus au frais.


Troupeaux au col de Bonnecombe / ML, archives

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