Le plateau de l’Aubrac en hiver

4/1/2025

  Le plateau de l’Aubrac en hiver  

Publié le 27/12/2024 | Midi Libre |  Manon Baffie

La Lozère en hiver :
Le plateau de l’Aubrac dévoile sa beauté brute



Quand il n'y a pas de neige, place au vélo / ML, Manon Baffie

Malgré la rudesse de son climat, l’Aubrac attire été comme hiver de nombreux visiteurs. Un succès que le territoire doit à l’immensité de ces paysages et à son patrimoine bâti remarquable.

l n’y a pas de saison pour visiter l’Aubrac. Quel que soit le moment de l’année, le Parc naturel régional surprend par la singularité de ses paysages, façonnés par l’élevage des fameuses vaches Aubrac. 


L'église romane de Nasbinals date du XIVe siècle / ML, Manon Baffie

Les pâturages s’étendent à perte de vue. Ils sont tachetés de blocs de granit ou de basalte, témoins d’une ancienne activité volcanique. L’eau y est aussi omniprésente : ruisseaux, cascades, lacs glaciaires et autres zones humides font le charme du plateau.

L’Aubrac, ce sont aussi des chemins : celui d’Urbain V, le tour des monts d’Aubrac et bien sûr Saint-Jacques-de-Compostelle. On les emprunte à pied, parfois à vélo. À Nasbinals, il n’est pas rare de croiser des groupes entiers de pèlerins, même en hiver.
Ces derniers ne sont toutefois pas les seuls à séjourner en Aubrac.


Le plateau regorge d'eau sous toutes ses formes / ML, Manon Baffie

Les paysages, la gastronomie et les sports d’hiver sont autant de raisons de s’y rendre en dehors de la période touristique. Comme Pauline Dages-Papillon, qui est venue passer une semaine de vacances avec son mari et ses trois enfants. 

"On voulait fêter Noël dans la neige." La famille venue du Lot est notamment allée à la cascade du Déroc. "On l’avait déjà vue il y a deux ans en été. On voulait voir à quoi elle ressemble l’hiver, explique la mère de famille. Il fait beau et il y a un peu moins de monde."


La chaussée basaltique des géants / ML, Manon Baffie

Une halte gourmande au buron du Ché
Aller sur l’Aubrac sans déguster un aligot ? Impensable. Pour profiter d’un cadre exceptionnel, direction le buron - l’ancien abri de berger qui servait à fabriquer le fromage l’été. La plupart de ces bâtisses couvertes de lauzes ont depuis été converties en restaurant. Celui du Ché, à quelques kilomètres de Nasbinals, a ouvert ses portes dès 1984. 

Une idée de Christian Béssière, éleveur, et de sa femme, Arlette. "On était les pionniers sur l’Aubrac", insiste la restauratrice, Arlette Béssière. La relève est en tout cas assurée avec leurs petits-enfants, Victor et Jules, qui prendront la suite respectivement de la restauration et de l’élevage.


Le buron du Ché à Nasbinals permet de partager des agapes conviviales. / ML

Pour accompagner la spécialité à base de tomme fraîche et de pommes de terre, le buron propose de la saucisse grillée, une pièce de bœuf, du confit de canard, des tripoux et même de la tête de veau. De quoi sortir rassasié, paré pour affronter le froid hivernal.
L’établissement, d’une capacité de cent couverts, offre une vue panoramique sur le plateau.

Une formule dont le succès ne se dément pas : le Buron du Ché sert environ 15 000 couverts à l’année ! Si la fréquentation est moins importante que l’été, le restaurant reste ouvert toute l’année, à l’exception du mois de janvier.


Troupeau sous la neige / ML, JAT

Nasbinals pays de Pierrounet le rebouteux
Au cœur des hauts plateaux de l’Aubrac, la pierre lui donne un aspect rude. Le village pourtant a toujours attiré les passants.

Comme bien des villages de l’Aubrac, Nasbinals s’organise autour de son église romane. Et comme en attestent foires et manifestations, le bourg vit d’abord d’une activité agricole dédiée à la race aubrac. 


Paysage d'Aubrac / ML

Vient ensuite le tourisme largement alimenté par les marcheurs du GR Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le village compte plusieurs personnages célèbres dont Pierre Brioude dit Pierrounet le rebouteux (1832-1907), était doué d’une habilité extraordinaire pour remettre en place les membres démis, pour guérir les fractures et luxations. (ML, M.P. Vincent)



La cascade du Déroc est connues pour ses orgues basaltiques / ML, Manon Baffie


L'Aubrac (48 - 12) / larousse.fr


Le château de la Baume, "petit Versailles du Gévaudan" / ML, Max Berullier

Lozère : Superbe cascade du Déroc > Lien :
http://natifs50-graulhet.wifeo.com/article-152103-lozere-superbe-cascade-du-deroc.html
 

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