Cèpes en Tarn & Garonne
Publié le 24/09/2021 à 05:20 | La Dépêche du Midi | Thierry Dupuy
C’est la saison des cèpes : "le contexte est parfait" à Vaïssac
Un cueileur avec son panier en osier à Vaïssac. / DDM
La pluie et la chaleur des denières semaines ont favorisé la pousse des champignons dans certains coins du département. Mais dans le secteur de Vaïssac, considéré comme la "Mecque du cèpe", la saison n’a pas encore véritablement commencé.
La forêt de Montech en est remplie ! Les cueilleurs se passent le mot et en trouvent aussi beaucoup dans certains bois de Lomagne, à Nègrepelisse, à Léojac et dans d’autres bons coins du département.
Et à Vaïssac, direz-vous ? "Le contexte est parfait", assure le maire Francis Delmas. L’édile espère même "organiser un nouveau marché aux cèpes. Il n’y en a pas eu depuis longtemps, depuis 2015, faute de champignons cueillis en quantité suffisante. Mais il faut qu’ils se développent maintenant."
Plus qu’ailleurs, l’humidité importante conjuguée à la chaleur de ce début de semaine devrait entraîner dans les prochains jours une poussée importante dans les bois de Vaïssac, mais aussi de Monclar-de-Quercy, Puygaillard-de-Quercy, Nègrepelisse, Genebrières et la Salvetat-Belmontet. Ces communes que couvre une association intercantonale de propriétaires privés de bois forment le "triangle d’or" du cèpe dans le Tarn-et-Garonne. Avec comme capitale Vaïssac.
Ces cèpes si recherchés / DDM, Jean-Pierre Bourdoncle.
"Éviter les pilleurs"
Ici, c’est peu dire que le cèpe est roi. Une sculpture en bois géante lui est dédiée dans le village. Un restaurant y fait un carton avec les champignons. Et le marché, lorsqu’il peut se tenir draine une foule de professionnels et de restaurateurs qui peuvent venir de Paris, Toulouse, Bordeaux… "Le cèpe de Vaïssac est connu des fins gourmets. Il est particulier, ne ressemble à aucun autre en bouche", explique Jean-Pierre Bourdoncle, le président de l’association intercantonale des propriétaires des bois de Vaïssac.
L’homme est responsable de 500 propriétaires et de milliers d’hectares. Des panneaux indiquant que la cueillette est réservée aux propriétaires sont plantés dans toutes les forêts. 25 gardes tournent sur le terrain en pleine saison, dont six peuvent verbaliser. Montant de l’amende ? 135 €.
"Mais nous ne sommes pas dans une logique de répression. On rappelle les règles de bienséance et de courtoisie élémentaire, le simple bon sens. Il faut que la personne se présente au propriétaire qui vous autorisera à aller aux cèpes. On veut éviter les pilleurs ici, ceux qui sont là pour en faire le négoce", explique le président.
Pendant que Jean-Pierre évoque ses souvenirs d’enfance, son ami Claude sautille et découvre, ce qu’il appelle, un "nid" : une dizaine de petits cèpes, à la tête noire, sortis à peine de terre. Avec un "témoin" (NDLR : un champignon blanc qui signale les précieux bolets), juste à côté. "C’est vrai que toutes les conditions sont réunies jusqu’à présent. Mais avec les cèpes, on est jamais sûr de rien."
300 kg de cèpes vendus ce lundi à Vaïssac. Les prix étaient compris entre 18 et 23 € le kilo. / DDM
Échos d'ailleurs...
En Bergeracois, dimanche 26 septembre, Elle Ga et sa famille ont fait une très belle cueillette : 6 kilos de cèpes. © Crédit photo SO, DR
Les Toqués du cèpe de retour ce week-end à Mende / Photo ML, Th.L.
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