L'Aubrac aura bientôt son Parc naturel régional
Publié le 14/03/2018 à 18:21 | La Dépêche du Midi | Elaine Cordon
L'Aubrac aura bientôt son Parc naturel régional
La race de vache Aubrac participe à la notoriété du territoire./ Photo DDM
L’Aubrac, sa vache, ses fromages, ses couteaux… Et bientôt son Parc naturel régional. Le projet, mis en branle en 2002, est sur le point de se concrétiser. La labellisation permettrait au massif volcanique de mettre en valeur ses spécificités.
Toutes les conditions sont favorables pour que le dossier de labellisation du massif de l’Aubrac en Parc naturel régional (PNR) soit accepté. L’annonce du décret qui marquera la naissance du PNR de l’Aubrac est attendue pour fin mars ou début avril. « C’est une dernière phase de formalités », souligne André Valadier, ancien éleveur et président du Syndicat mixte de préfiguration, en charge du projet.
La renommée du fromage laguiole./ Photo DDM
Si les collectivités locales de trois départements, l’Aveyron, la Lozère et le Cantal, et les professionnels, éleveurs, artisans et professionnels du tourisme ont décidé de se lancer dans l’aventure, c’est pour mettre en place une démarche de développement rural, qui allie l’agriculture et le tourisme.
L’effet du logo
« Nous avons pris conscience des spécificités naturelles, économiques et touristiques du territoire, mais aussi de ses fragilités, explique le président du Syndicat mixte. Le massif de l’Aubrac connaît une véritable érosion démographique et il nous fallait trouver une solution. »
Les burons du plateau / Photo DDM
Or, afficher un logo Parc naturel régional a un effet direct, non seulement sur le tourisme, mais aussi sur le résidentiel et la mise en marché.
Et les arguments ne manquent pas pour valoriser l’agriculture et l’artisanat de ce massif volcanique : les fromages au lait cru de Laguiole, l’Aligot d’Aubrac, la relocalisation de la fabrication des couteaux Laguiole. Et la race Aubrac qui compte 216.000 vaches aujourd’hui, alors qu’elle était en voie de disparition dans les années 1970.
L'aligot file souvent dans les restaurants de l'Aubrac / Photo DDM
Une Charte pour 12 ans
« Les éleveurs sont le ciment du projet, insiste André Valadier. La race Aubrac est devenue un élément d’attractivité touristique qui se confirme avec le succès de Haute, la star du Salon de l’Agriculture. Aujourd’hui on nous demande des circuits touristiques qui permettent de croiser le maximum de vache en pâture. »
Pour la majorité des 33.000 habitants répartis sur 68 communes, la labellisation du territoire est une bonne chose. Quelques inquiétudes ont cependant été entendues. « Il a bien fallu expliquer que ce n’est pas un Parc naturel national, bien plus contraignant en termes de préservation de la nature, » souligne André Valadier.
La coutellerie Laguiole Village s'illustre dans l'artisanat du couteau à travers des techniques pour le moins originales / Photo DDM
Une Charte a ainsi été adoptée pour 12 ans. « C’est un peu le CV du territoire », indique l’ancien éleveur. Elle comporte quatre axes de travail et 37 mesures, autour du patrimoine, du dynamisme économique, de la qualité de vie et de l'équilibre territorial.
La labellisation apporte « quelques financements, précise André Valadier. Mais le Parc n’a pas vocation à être une caisse de solidarité. » Le but est de donner de la visibilité aux travailleurs locaux, à leur cadre de vie et leur artisanat.
Prêtes pour la transhumance / Photo DDM Partagez sur les réseaux sociaux
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