Champignons : C'est la saison des morilles

12/4/2017

Publié le 11/04/2017 à 07:54  | La Dépêche du Midi |  Charlotte van Ouwerkerk

Cueillette des morilles : à la chasse au trésor noir


La morille, or noir du printemps./ Photo DDM

La traque est lancée depuis quelques semaines. La morille est sans doute le champignon le plus rare, et donc le plus recherché par les cueilleurs. En Ariège comme partout ailleurs, les meilleurs coins sont chasse gardée.

«La cueillette de champignons est interdite». Depuis l'altercation entre un propriétaire et un cueilleur de morilles à Esplas-de-Sérou, en 2008, les panneaux régulant l'activité fleurissent dans les forêts et les prés ariégeois. Des règles, des pactes de non-agression, tellement la chasse à ce champignon tant convoité peut vite prendre des allures de guerre.

Si les esprits s'échauffent tant à cette période de l'année, après les pluies du printemps et la sortie du soleil, c'est bien parce que dénicher des morilles pour son omelette s'apparente souvent à trouver une aiguille dans une botte de foin.
«Il faut vraiment connaître les bons coins. Ensuite, il est très difficile d'y avoir accès», explique E. P. Cette chercheuse de morilles préfère rester anonyme. Pour ne pas éveiller les «soupçons».


/ Photo FB, Les cèpes © Antoine E.

Accord avec les propriétaires
«Ces endroits sont souvent des propriétés privées, donc il faut obtenir l'accord du propriétaire.» Et lorsqu'on décroche le précieux sésame, encore faut-il avoir la chance de tomber sur l'or noir. À 86 ans, la mère d'E. P. sait exactement où couper les ronces et plier les herbes hautes. «Il y a quelques jours, elle en a trouvé une vingtaine comme ça !»
Un savoir qui se transmet de génération en génération, dans l'intimité de bon nombre de familles ariégeoises.

«Ce sont des choses que l'on garde secrètes. Mais pour trouver des morilles, il faut être attentif et marcher lentement. Elles se cachent souvent, et de par leur couleur marron, pour les foncées, elles sont difficilement visibles dans les feuilles.»
Alors, quand on en trouve, on les dorlote comme des trophées, excellents en sauce.

Mais pour les vrais passionnés ou pour les amoureux de la nature, on ne revient jamais bredouille.
«On y va aussi pour le plaisir de s'aérer», conclut E. P. Sans morilles dans l'omelette, mais avec un grand bol d'air frais.


/ Photo FB, Les cèpes © Jean Philippe

Info morilles
Les places à morilles sont très typiques et ces dernières ne se rencontrent qu'au printemps. Rien ne sert de visiter vos stations à girolles ou à cèpes, ce n'est pas du tout ces biotopes que ce champignon affectionne.

La bonne période commence en mars et peut se prolonger jusqu'en juin, notamment en montagne. C'est un fort choc thermique qui entraîne la sortie des morilles. L'augmentation rapide de la température après une période de froid, le tout combiné à une bonne humidité, est très favorable à leur développement. Les morilles affectionnent les sols calcaires ou argilo-calcaire ainsi que les sols granitiques (sablonneux).
Le champignon convoité aime les terrains frais et humides. On le rencontrera donc dans les zones humides, au bord des ruisseaux, des étangs, etc.

Généralement, la morille apprécie les endroits ensoleillés en lisière de forêt, les talus herbeux, le bord des chemins présentant une bonne exposition, les forêts de conifères, les vergers, les vignobles, les jardins, les terres en jachère, les broussailles, et les ruines des maisons et autres décombres qui semblent aussi assez appréciés, sans doute grâce à la présence de chaux couramment utilisée dans le mortier. (Source : www.mycologique.com)


Publié le 22/03/2017 à 18:09   | La Dépêche du Midi |   Jean-Paul Couffin

Les morilles pointent leurs nez


Dans l'ouest Aveyron , les morilles sont là./ Photo DDM

Signe que le printemps a commencé à prendre la place de l'hiver, pas besoin d'être devin pour le mesurer, les premières morilles viennent de faire leur apparition sur les terreaux du Bas Rouergue.

Que cela soit sur Villefranche et à sa proximité, mais aussi dans le Najacois, les chercheurs patentés ont les moustaches qui s'agitent dès lors qu'ils aperçoivent ces premiers champignons de la saison. Souvent rares et difficiles à dénicher, les morilles se méritent.  Car leur quête tient le plus souvent du parcours du combattant tant elles savent jouer à cache-cache avec les pupilles...


/ Photo FB, Les cèpes © Sarah L.

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