Vignoble de Gaillac : Sortie du primeur 2016

16/11/2016

Publié le 14/11/2016 à 07:41   | La Dépêche du Midi |   Patrick Guerrier

Le primeur met le vignoble en fête


La sortie du primeur est un évènement festif mais ausis l'occasion de faire connaître tous ses vins./Photo DDM, archives E.Cayre

Le troisième jeudi de novembre approche et avec lui, la sortie du primeur. Dans le vignoble de Gaillac, la tradition est respectée. L'aspect festif entourant la sortie de ce vin permet d'attirer les clients dans les domaines.

Les vendanges sont à peine terminées que le primeur se retrouvera dès jeudi sur les tables des restaurants et dans les rayons de la grande distribution. C'est le propre d'un vin nouveau. Un vin de l'année dont la mise en vente s'effectue juste après la récolte. Élaboré selon la technique de macération semi-carbonique, il est connu pour son nez fruité de petits fruits rouges. Mais surtout pour être au cœur d'un événement festif.


Les Portes Ouvertes du Primeur changent de nom et deviennent CHAI mon Vigneron !

Dans le vignoble gaillacois, ce troisième jeudi de novembre avec le week-end qui suit est une date à ne pas rater. Sur un peu plus d'une centaine de domaines de l'appellation, ils sont une quarantaine de producteurs à proposer du primeur. Buffets et marchés gourmands, grillades, ambiance bistrot avec tapas à la sauce tarnaise : les vignerons gaillacois ne manquent pas d'imagination pour fêter la sortie du gaillac primeur et attirer la clientèle sur les domaines viticoles. Dans les chais, on allume les lampions et on met en musique la dégustation.


La Nuit du primeur (mercredi 16) : la ville de Gaillac mise sur une ambiance élégante et cosy dont le sommet sera la mise en perce du premier fût

700 000 bouteilles
«Durant cette période de novembre, les animations sont peu nombreuses, souligne Carole Fontanier de la Maison des vins à Gaillac. La sortie du primeur et les événements qui sont organisés ont peu de concurrence. C'est intéressant, surtout juste avant les fêtes de fin d'année».

Plusieurs milliers de personnes sont ainsi attendues dans le vignoble entre jeudi et dimanche soir. Un volume de 700 000 bouteilles de primeur dont 94 % en rouge est produit pour l'occasion. Sur les 20 millions de bouteilles annuelles issues du vignoble, cela ne représente que 3,5 %. Mais les retombées économiques sont ailleurs.


Le pressoir / Photo FB, Vins de Gaillac © Pierre Grand

«Avec les journées portes ouvertes, les gens viennent pour le primeur et pour passer un agréable moment, mais ils en profitent pour découvrir les autres gammes de vin, souligne Jean-Paul Albert. C'est la meilleure des manifestations.»

Au domaine Labarthe, où l'on propose un primeur bio, on prépare le marché gourmand avec des artisans de la région et une restauration sur place tous les midis durant quatre jours. «2 000 à 3 000 personnes vont passer par chez nous».


/ Photo FB, Vins de Gaillac

Un gain immédiat
Quelques semaines après les vendanges qui ont mobilisé déjà beaucoup de monde, il faut faire appel à la famille et aux amis pour recevoir cette affluence. Mais pas question de louper ce rendez-vous. C'est valable pour les vignerons indépendants comme pour la cave de Labastide. Avec près de 150 000 bouteilles, elle est un acteur incontournable du primeur comme le reconnaît son président Alain Fonvielle. «Notre chai de Cunac est entièrement dévolu à cette production».

De la visite du «Parcours de légende» à la randonnée de 7 km «la balade des gastronomes», il y a de quoi satisfaire les visiteurs. Une bonne partie de la production est déjà vendue aux restaurants et grande surface. Le reste le sera à la cave. «Les ventes fonctionne encore une dizaine de jours, après c'est terminé.» Mais là aussi, on compte sur les bons de commande pris sur les vins millésimés.

L'autre avantage du primeur est purement économique. Elaboré et vendu quelques semaines après la récolte, le primeur est un vin qui évite des frais d'élevage et de stokage. Il permet aussi de se faire une trésorerie immédiate. Quand il faut attendre plusieurs mois pour recueillir le fruit de son travail sur les autres gammes de l'appellation. La fête et l'envie d'accueillir n'en sont que meilleures.


L'affiche fait débat : Abstraite et pas assez lisible? Sauf si l'on regarde à gauche, où l'espace blanc dessine la silhouette d'une bouteille gaillacoise. / Photo DDM

Retrouvez toutes les animatiions chez les vignerons sur :
http://http ://www.vins-gaillac.com/chai-mon-vigneron



Publié le 15/11/2016 à 08:23  | La Dépêche du Midi |

Gaillac : Barreau, le discours de la méthode


Sylvain Barreau (à gauche) a préparé le Primeur, son frère Romain le vendra. Jean-Claude, le père, supervise l'opération. Nicolas Treilles, un ami de la maison, donnera un coup de main lors du week end festif, toujours très couru. / Photo DDM

Sylvain Barreau, sixième génération sur le domaine de Boissel, en est à son quinzième Primeur. A son cadet, Romain, de vendre les 12 000 bouteilles de gamay et les 4 000 de mauzac-sauvignon. Ce ne devrait pas être trop dur, beaucoup sont commandées et le week end festif devrait écluser le reste. «On en vend le tiers au caveau» explique Romain. Sylvain, qui a été à l'école de Jean-Claude, figure tutélaire du Primeur (il a été «meilleur Primeur de France» en 1991) sait qu'il y a une part de chance et beaucoup de travail dans la réussite de ce vin exigeant. L'année était propice. «On n'a pas eu à trier, il n'y avait pas un seul grain pourri».

Veiller aux équilibres
Avec son équipe de cueilleurs, il a ramassé à la main, en cagettes - une obligation réglementaire - et à bonne maturité. «Trop tôt, il serait acide, trop tard il aurait trop d'alcool». Les grappes entières vont en cuve. Des «drapeaux» de chauffe montent la température à 30°C. On décuve au bout de 6 ou 7 jours : plus, le Primeur deviendrait «vineux», ce qui n'est pas sa vocation.

Le premier jus de goutte est «maigre», le deuxième, de presse, est plus alcooleux : il faut donc effectuer un petit assemblage, et laisser à basse température jusqu'à la fin de la fermentation alcoolique, pour préserver les arômes. «Ensuite, on le maintient en cuve pour qu'il fasse sa deuxième fermentation malolactique». Là, il peut être capricieux. Cette année, la «malo» s'est faite sans douleur, il n'y a pas eu besoin de collage. On a juste ôté une partie du gaz carbonique, et le Primeur est parti se reposer un mois en bouteilles pour se remettre de ses deux filtrations. Le résultat? Un Primeur bien équilibré, avec de la couleur et des arômes de fraise et framboise. Le 2016 sera à la hauteur de la réputation des Barreau.


Publié le 15/11/2016 à 08:22   | La Dépêche du Midi |

La Cave de Labastide invite au voyage mexicain


La salle aménagée à proximité du chai accueille tous les grands événements de la Cave. Un lieu propice à la fête et aux dégustations / Photo DDM

Pour le week end du 19 et 20 novembre, la Cave de Labastide met les bouchées doubles : la sortie du Primeur va donner lieu à une rafale d'animations. Les deux jours, de 14h à 17h, lepublic pourra découvrir le village avec ou sans moteur, en calèche ou en voitures anciennes, avec un passage le long des berges, devant l'église du Carla et pigeonniers. Au retour, la Cave propose des jeux en bois géants et une démonstration de danse, bâtons et pompons par les Majorettes Gaillacoises. Les gastronomes pourront préférer une randonnée pédestre aux accents de terroir, le samedi 19 novembre, de 14h à 17h 30, sur 8 km. Première étape avec la découverte d'un produit emblématique du vignoble et de la Cave, le Perlé, deuxième halte à la ferme de Médalle, à Bernac, où l'éleveur bio fera déguster ses spécialités. Le périple, de 3h 30, comporte un crochet vers les chênes truffiers, en référence avec une cuvée, avant un retour à la Cave et un verre de Gaillac Doux comme reconstituant (tarif : 8€).

Mariachis
Au cours du week end, le «Parcours de Légende» à l'intérieur de la Cave sera gratuit, avec trois départs quotidiens (10h 30, 14h et 16h 30). La Cave propose également deux repas festifs à 15€ chacun. Le vendredi 18 à 20h, avec le Mexique dans l'assiette et en scène où Los Tropicales Mariachis chanteront la sérénade : au menu, salade mexicaine, Chili con carne façon Elgoyhen, flan pâtissier de Tijuana, café Caramba et verre de Primeur compris. Le lendemain, à 12h 30, le repas aura aussi une ambiance musicale mais un accent plus local (cuisse de volaille confite…) Et dimanche 20 novembre, à partir de 14h, les Peaux Rouges Battucada mèneront un train d'enfer sur des rythmes afro-brésiliens. On pourra également se restaurer avec le Food Truck OSF.
 
 

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