Grand Sud : Salon de l'agriculture 2015

21/2/2015

Grand Sud : Salon de l'agriculture 2015



Publié le 21/02/2015 à 07:32  | La Dépêche du Midi |  Patrick Louis

L'édito du jour : Au pays des paysans


/ Photo DDM

Si vous citez tout à l'heure, dans un pré de l'immense ferme de la Porte de Versailles, le nom de Sully, vous aurez droit à la plus formidable ovation agricole qui soit. Sully qui partagea, des années durant, son existence entre Capdenac-le-Haut et Montricoux, deux superbes cités du Quercy, l'une aujourd'hui dans le Lot, l'autre dans le Tarn-et-Garonne, est resté célèbre au pays des paysans. Pour une formule certes, un vrai slogan publicitaire avant l'heure («Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée»), mais surtout pour son action. Il fut le premier à demander à ceux que l'on n'appelait pas encore des exploitants agricoles de produire plus que nécessaire, dans le but de vendre aux autres pays. Bref, il a largement contribué au véritable essor de notre richesse rurale.

Comment aurait-il agi aujourd'hui pour un secteur en crise mais toujours aussi précieux ? De plus d'un million à la fin des années Giscard, le nombre de nos exploitations est tombé à 490 000 en 2010. Les fermes ont grandi, le labeur, dans la majorité des secteurs est plus confortable, mais les revenus sont devenus aléatoires. Les chiffres officiels devraient mettre en lumière une sévère baisse pour 2014 (arboriculteurs, éleveurs bovins et… céréaliers les plus touchés).

«Je ne peux pas dire que ce Salon soit un soleil très brillant». Pilote du projet censé donner un nouveau souffle à toute la production, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll préfère regarder les choses en face. À quelques mois du sommet sur le climat, il doit tenter de passer sans casser trop de bouteilles de lait, sans écraser trop de poulets, entre les exigences économiques, le poids de la grande distribution et la montée en puissance de l'agro-écologie.

Encore leader en Europe mais en perte de vitesse à l'échelle des exportateurs mondiaux, le paysan si cher à la mémoire de nos enfances voudrait toujours croire en sa passion.


Publié le 21/02/2015 à 07:34  | La Dépêche du Midi |

La région au Salon : le monde paysan entre doute et passion


Le 52e Salon de l'Agriculture ouvre ses portes ce matin à Paris / Photo DDM

Le 52e Salon de l'Agriculture ouvre ses portes ce matin à Paris. Il sera inauguré par le président de la République, très tôt, à l'heure de la première traite des vaches. On y attend plus de 700000 visiteurs.

Des veaux, des vaches, des taureaux impressionnants, des cochons : les animaux de la ferme sont apprêtés comme on va au spectacle. Et le Salon de l'Agriculture en est un. Un spectacle où l'on trinque et saucissonne dans les éclats de voix, et où se précipitent avec gourmandise les citadins, les ministres et des personnalités de tous poils. C'est le spectacle de notre agriculture, une vitrine grandiose derrière laquelle se cache une réelle inquiétude.

Car le monde paysan connaît en effet un malaise. Ce n'est pas nouveau. On le dit à chaque Salon et sous chaque gouvernement. Mais la baisse des cours des céréales, la crise économique, l'embargo russe, la pression de l'Union européenne avec notamment la fin du système des quotas programmée au 31 mars par Bruxelles et redoutée par les producteurs laitiers, la pression également de la grande distribution, les remontrances du mouvement écologiste qui s'en prend à l'usage des pesticides et à l'agriculture intensive – quand ce n'est pas la violence de certains comme à Sivens –, enfin, pour finir, une société et un mode de vie qui changent, laissant désertées bien des zones rurales : tout cela finit par épuiser une profession qui paie souvent très cher sa passion paysanne.

Pour autant, le monde agricole démontre, à chaque Salon, une volonté farouche : surtout ne pas baisser les bras et affirmer clairement le «poids» économique qui est le sien, comme par exemple dans le Grand Sud de la France (lire en page 3) – qui, comme à l'habitude, sera présent à travers les stands.

Le folklore qui colle souvent à l'agriculture, la vision bucolique et champêtre de la ferme d'autrefois, et le «show» permanent des bêtes qui attire les enfants et les caméras ne doivent pas faire oublier que l'agriculture française est d'abord une puissante mécanique qui emploie toujours près d'un million de personnes, qu'elle fournit 70 % des besoins de l'agroalimentaire, premier secteur industriel du pays avec plus de 160 milliards de chiffre d'affaires (en 2013) et qu'elle est entrée de plain-pied dans l'innovation et le high-tech, comme en témoignent tracteurs et engins rutilants bourrés de capteurs et d'électronique.

Enfin, comment ne pas souligner, dans ce siècle chamboulé, l'originalité de l'agriculture française qui, contrairement à ses voisins du Nord de l'Europe, préserve un véritable modèle familial ? C'est aussi l'une des grandes richesses du monde paysan.


Publié le 21/02/2015 à 07:31  | La Dépêche du Midi |  J.-M.D.

Malmené par la crise agricole, le Grand Sud tient malgré tout le choc


/ Photo DDM
Élevage : 
En Midi-Pyrénées, l'élevage représente 52 % de la production agricole et rassemble les 2/3 des exploitations. Ce secteur n'est pas sorti de la crise, la plupart des productions animales connaissant des prix bas. Les faibles marges dégagées ont été absorbées par la hausse du prix des aliments. A cela, ajoutons les distorsions de concurrence au sein de l'UE. 2014 a été marquée par le déséquilibre entre offre et demande, avec une consommation plus faible de viande bovine. Pour les ovins, les moindres disponibilités d'agneaux sur le marché européen ont permis le maintien des prix toute l'année.

Entre élevage et productions céréalières, les fermes du Grand Sud ont perdu 19 600 emplois en dix ans. Mais la disparition d'une exploitation sur cinq a été compensée par l'agrandissement des autres. Nos 47619 exploitations ont une surface agricole moyenne utilisée (SAU) de 48 ha. C'est 9 ha de plus qu'en 2000.



/ Photo DDM
Céréales : 
Le «Sommet du végétal qui se déroulait le 11 février à Mont-de-Marsan a largement relayé les difficultés des céréaliers, notamment en Midi-Pyrénées où les productions couvrent 660 000 ha, dont le tiers en blé tendre. Le maïs représente 147 000 ha, ce qui place la région au 3e rang national. L'an passé, les céréaliers se sont retrouvés prisonniers d'un contexte international et de cours mondiaux chahutés. En cause : l'embargo russe, lié lui-même aux sanctions européennes après l'intervention de Moscou en Ukraine. «Depuis la réforme de la PAC en 2006, le marché céréalier est soumis à une dérégulation et une volatilité qu'il faut prendre en compte», précise la Draaf. Tout récemment, Jean-François Gleizes, président délégué d'Arterris-Castelnaudary, évoquait le manque de visibilité du marché, surtout pour le blé dur. L'an passé, la récolte mondiale ayant été surabondante, les cours des matières premières agricoles ont décroché.
Il faut rappeler par ailleurs que Midi-Pyrénées reste la première région française pour le soja (mais aussi l'ail).


L'agriculture bio en constante croissance /Photo DDM, Nathalie St-Affre
Produits biologiques : 
Dans la région, le bio séduit incontestablement. Midi-Pyrénées est la première région de France pour les surfaces agricoles plantées en bio.2 500 exploitations s'y sont mis. La collecte de fourrages, d'oléoprotéagineux et de céréales par des coopératives représente environ 58 000 tonnes. Vignes et fruits et légumes sont aussi concernés (1 500 tonnes de pommes bio commercialisées). Les exploitants privilégient plutôt les circuits courts et la commercialisation s'appuie sur la filière bio. Les agriculteurs convertis au bio sont plus jeunes et bénéficient d'un meilleur niveau de formation», indiquent les études de la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt Midi-Pyrénées (Draaf).


Les Fleurons de Lomagne : la fleur de la gastronomie gersoise / Photo DDM
Agro-industrie : 
Les industries agroalimentaires occupent. L'agroalimentaire de Midi-Pyrénées occupe la 1re place devant l'aéronautique et le spatial. Il emploie 24 000 salariés, soit 18 % des effectifs industriels régionaux. On compte en tout 4 155 entreprises réparties sur tout le territoire. En tête des filières de transformation, l'industrie laitière et la viande. Sans oublier le foie gras. Si l'Aquitaine, avec, la Dordogne, les Landes et les Pyrénées Atlantiques est la première région productrice de foie gras, vient tout de suite après la région Midi-Pyrénées (Gers), suivie des Pays de la Loire, du Poitou et de la Bretagne.

Dans un tout autre domaine, pour les conserves et les transformations de fruits. Andros, premier fabricant français de confitures, représente 800 emplois dans le Lot. Une position aussi privilégiée dans l'Aveyron pour les fromageries Roquefort Société et Roquefort Papillon. Midi-Pyrénées est d'ailleurs le territoire qui abrite le plus grand nombre de produits classés (AOC, AOVDQS, Label Rouge).


Le Tarn-et-Garonne s'exporte bien / Photo DDM
Fruits et légumes : 
Après deux bonnes années, l'arboriculture fruitière, dans le Tarn-et-Garonne comme le Lot-et-Garonne, est en recul du fait d'épisodes climatiques exceptionnels au printemps et l'été, qui ont forcément influencé la consommation de fruits et légumes. À cela, s'ajoute la concurrence des fruits en provenance d'Espagne. Selon les données Agreste de la Draaf, ont tiré leur épingle du jeu le melon, la prune et le raisin. Par contre, la pomme a souffert de l'embargo russe et d'une production abondante en France et difficile à écouler.


Vendanges tardives chez les Producteurs Plaimont / Photo DDM J.N.
Le vignoble : 
Avec la réforme territoriale, la future grande région Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon deviendra la première région viticole de France. Entre le gaillac, le fronton, le cahors, Midi-Pyrénées compte déjà une quinzaine d'appellations d'origine contrôlée et de vins de pays. Sans oublier l'armagnac, produit essentiellement dans le Gers. Si on y ajoute les 245 000 ha plantés de vignes languedociennes bientôt rattachés aux terres pyrénéennes...


Publié le 21/02/2015 à 07:31  | La Dépêche du Midi |  J.-M.D.

Une agriculture high-tech


Le système Farmstar Expert développé par Airbus Défense et Espace, permet de doser au mieux les produits phytosanitaires utilisés par les agriculteurs pour les cultures du blé, du colza et de l'orge./Photo DDM 

Il y a une relation de plus en plus étroite entre l'agriculture et le spatial. Le système de surveillance et de gestion des cultures Farmstar, développé à Toulouse via Astrium et l'institut du végétal Arvalis, a vraiment ouvert la voie il y a plus de dix ans. On estime qu'en une décennie, les 10 000 céréaliers français qui gèrent leurs parcelles avec les satellites du programme Farmstar ont économisé 300 000 tonnes d'engrais azotés ! Farmstar permet d'épandre la bonne dose d'engrais et de produits phytosanitaires au bon endroit et au bon moment, en protégeant l'environnement. Le GPS est entré dans les mœurs et équipe maintenant les tracteurs.

C'est le domaine de l'agriculture de précision, dans lequel s'est lancé par exemple Pascal Herman, 47 ans, fils d'agriculteur, lui-même ingénieur en agriculture à Touget (32). «En 2000, j'ai senti arriver le boom de l'informatique avec le passage à l'euro. J'ai créé une société avec des capitaux partenaires et me suis concentré sur l'agriculteur avec un angle internet. Ma volonté est de démocratiser les technologies satellitaires et informatiques pour l'agriculture. Il y a beaucoup à attendre du programme européen Copernicus et de ses satellites Sentinel.


/ Photo DDM

Mais voilà que les agriculteurs ont aussi des drones pour photographier et cartographier les cultures, pour mieux maîtriser les apports d'engrais et la ressource en eau. Au rayon des nouveautés, on pourra compter aussi sur la «mule robotisée», un petit chariot imaginé par l'Institut Irstea capable de suivre son propriétaire à la trace.

Plus besoin non plus de clôture. Un collier connecté baptisé e-Pasto, et déjà testé en Ariège, permet de géolocaliser une vache via son smartphone ; À, dans cette panoplie, ajoutez un robot bineur capable de désherber et de biner une surface agricole. Fini, les maux de dos ?

   TARN   

Publié le 21/02/2015 à 07:21  | La Dépêche du Midi |  R.R

Tarn : Des médailles pour quoi faire ?


Les concours des animaux sont des temps forts du salon de l'agriculture. / Photo DDM

Le salon de l'agriculture récompense chaque année les meilleures productions françaises. Les Tarnais sont en bonne place. Mais que font les producteurs de leurs prix et médailles ? Rencontre avec des anciens lauréats.

Gaillard, un joli taureau de race Blonde d'Aquitaine, a terminé second en 2014, lors du concours des reproducteurs de moins de 3 ans au salon de l'agriculture. Cette année, Nicolas Daydé présentera à nouveau Gaillard au jury de la catégorie des moins de 4 ans. «Ce n'est pas simplement un premier prix qui va tout changer, explique l'exploitant du Gaec des Nauzes à Lautrec, il faut voir les performances sur le long terme, sur plusieurs concours». Qu'a apporté à l'éleveur le deuxième prix obtenu par Gaillard ? «On est beaucoup plus sollicité, les gens viennent vous voir, vous contactent ‘‘T'aurais pas un fils de ce taureau ?'.Un prix apporte une reconnaissance de l'exploitation, ajoute Nicolas Daydé, c'est l'aboutissement d'un travail étalé sur plusieurs années qui est primé».

Se remettre en question
Autre secteur, autres récompenses avec Cédric Carcenac, viticulteur. Les vins du Domaine Carcenac sont régulièrement médaillés lors du salon parisien, comme l'année dernière avec trois médailles d'or. Pour quelles retombées ? «Être primé à Paris donne une notoriété évidente, le lendemain on a beaucoup d'appels. C'est une image positive du vignoble qui est ainsi donnée et indirectement le travail du vigneron qui est valorisé». Mais le viticulteur tarnais ne voit pas les récompenses parisiennes comme un «aboutissement». «C'est un point d'étape, ce n'est pas parce qu'il est primé qu'un vin est le meilleur du monde. Une médaille au salon c'est un moyen de se rassurer et surtout de se remettre en question pour ne pas s'installer dans la routine», conclut Cédric Carcenac. *

Pour être présent
«Recevoir une médaille fait toujours plaisir», commente pour sa part Julien Remond, patron de la fromagerie Le Pic à Penne, une habituée du salon du fromage qui se tient tous les deux ans. Il ajoute : «Les prix du salon c'est un peu comme les César ou les Oscar, on sait que ça vaut rien que c'est grugé». Quant aux retombées commerciales ? «Nous ne vendons pas assez dans les grandes et moyennes surfaces, (environ 10 % de la production, Ndlr), pour apprécier comme il faut l'impact d'une médaille. En revanche on sait que la qualité des produits influe beaucoup». Mais alors à quoi bon participer au salon parisien ? «J'y vais pour être présent, pour voir les collègues, rencontrer de nouveaux clients, fidéliser les anciens, poursuit Julien Remond, c'est un rendez-vous incontournable pour la profession».

Incontournable ou pas, médailles ou pas, le salon de l'agriculture reste un fabuleux tremplin pour de nombreux agriculteurs. Mais la manifestation ne dupe personne.


Publié le 21/02/2015 à 07:32  | La Dépêche du Midi |  Agnès Grimaldi

Tarn : Damien, le miel dans les gènes


Photo DDM, Agnès Grimaldi

Damien Merit a grandi au milieu des abeilles. Son père, apiculteur dans l'Hérault, l'a initié dès son enfance. «À 5 ans déjà, j'allais transhumer les ruches avec lui : j'étais chargé de l'enfumage. À l'adolescence, je me suis occupé de la production de pollen, puis de la gelée royale.»

Mais pas question de s'en tenir à la vente de miel. Très tôt, Damien veut aller plus loin et se lance dans l'étude de la génétique des abeilles. «Le renouvellement des ruches est essentiel pour la survie de la biodiversité», assure le jeune apiculteur-éleveur. «C'est passionnant de les observer vivre au quotidien.» De la Reine, aux ouvrières, en passant par les ventileuses, la parfaite organisation de cette colonie continue d'animer sa vocation.

À 24 ans, Damien pratique en parallèle son métier de reporter pour une revue spécialisée : «Ces visites me permettent de découvrir différents visages de l'apiculture et de constamment progresser.» Progresser, apprendre, c'est justement le leitmotiv de cet agriculteur de 24 ans.


Publié le 21/02/2015 à 08:26  | La Dépêche du Midi |

L'ail rose au Salon de l'agriculture


L'ail rose de Lautrec est Label rouge depuis 1966. / Photo DDM

Tous les ans, l'Ail rose de Lautrec est présent au Salon International de l'Agriculture à Paris. Les producteurs du fleuron culinaire lautrécois côtoieront, comme chaque année, les nombreux professionnels qui auront l'opportunité de faire découvrir leurs savoir-faire régionaux à travers leurs produits. À cette occasion, l'Ail rose de Lautrec fera découvrir aux visiteurs son goût unique, légèrement sucré, au caractère inimitable. Vous les retrouverez Porte de Versailles, au pavillon 3, sur le stand Saveurs du Tarn; 

Les producteurs tarnais au Salon de l'Agriculture 2015 :
http://natifs50-graulhet.wifeo.com/article-97107-les-producteurs-tarnais-au-salon.html

   AVEYRON   

Publié le 21/02/2015 à 07:47  | La Dépêche du Midi |

Aveyron : Le petit bleu qui monte à la capitale pour séduire


Jérôme Chaumat, président de l'ODG du bleu-des-causses./DDM

Le fromage aveyronnais, le bleu-des-causses sera, une nouvelle fois, au Salon de l'agriculture, à Paris. Il espère bien faire parler de lui et séduire une nouvelle clientèle.
Fabriqué en Aveyron avec du lait de vache et affiné dans des caves naturelles, le fromage bleu-des-causses se reconnaît parmi mille avec sa pâte onctueuse et souple, son goût puissant mais non agressif.
Comme toujours, il sera au Salon de l'agriculture, en lice lors du concours général agricole. «Nous faisons partie du terroir aveyronnais, on ne peut pas se dissocier de cet événement», insiste Jérôme Chaumat, président de l'organisme de défense et de gestion du bleu-des-causses.

«Un fromage inventé par l'homme et façonné par la nature»
Durant le Salon parisien, plusieurs producteurs présenteront la filière, à travers des recettes gourmandes, notamment sucrées salées. «Cette manifestation est à la fois l'occasion d'informer le consommateur et de donner davantage de visibilité à notre fromage, inventé par l'homme et façonné par la nature». Le bleu-des-causses a obtenu son AOC, désormais appelée AOP (Appellation d'Origine Protégée) en 1953. Près de 515 tonnes sont produites chaque année. «Ce n'est pas facile d'exister pour les petites appellations. Si chaque consommateur doublait sa consommation de bleu-des-causses, ce serait pour nous un ballon d'oxygène !», souligne Jérôme Chaumat. Toute la semaine, le petit bleu sera à Paris et il espère bien séduire une nouvelle clientèle.


Publié le 13/02/2015 à 08:10  | La Dépêche du Midi |  L.P.

Le terroir aveyronnais est prêt à s'illustrer


La présentation du stand de l'Aveyron au prochain Salon de l'agriculture s'est déroulée hier. / Photo DDM, L.P.

Les Aveyronnais sont prêts à rejoindre la capitale, direction le Salon de l'agriculture, du 21 février au 1er mars. Hier, la présentation du stand de l'Aveyron a été dévoilée.
Éleveurs de brebis laitières à Puech-Février, Marie-Noelle et Christian Chauzy ont accueilli hier dans leur ferme, nombre d'élus et de producteurs, à l'occasion de la présentation du stand de l'Aveyron au prochain Salon de l'agriculture qui se tiendra du 21 février au 1er mars.

Cet événement est le reflet de l'agriculture française, dans toute sa diversité et bien entendu le département aveyronnais a sa place. Dans la continuité des années passées, la chambre d'agriculture, le conseil général, le comité interconsulaire organisent un espace dédié à l'Aveyron. Ce dernier mettra en lumière l'élevage bovins, ovins, caprins et porcins. Comme toujours des professionnels livreront leur témoignage, leur savoir-faire et leur engagement. Par ailleurs, des séquences seront régulièrement organisées afin de renseigner le public sur l'acte de production, les règles appliquées et un cuisinier fera également la démonstration de recettes simples. Les jeunes agriculteurs proposeront, quant à eux, des animations ludiques, sous forme de quizz.

Cette année, le stand accueillera l'association des plus beaux villages de France en Aveyron et la fédération nationale des amicales aveyronnaises. Des événements ponctuels rythmeront également la semaine : une rencontre avec les attachés agricoles d'ambassades de pays européens accueillant des étudiants en licence professionnelle «Les métiers du conseil en élevage», la sortie officielle d'un guide de la gastronomie aveyronnaise ou encore la célébration de la première Appellation d'Origine de l'histoire, obtenue par le roquefort en 1925. Elle fêtera donc ses 90 ans. «Ce sera l'occasion de réaffirmer les fondamentaux d'une AOP, qui se résume, selon moi, en quelques mots : un territoire, un produit et des hommes», souligne Robert Glandières, le président de la confédération générale de roquefort, avant d'ajouter, «Nous allons pouvoir montrer que notre AOP, vieille de 90 ans, n'est pas en retard, elle a su s'adapter et innover, en respectant toujours ses fondamentaux».

Une nouvelle fois l'Aveyron, terre d'élevage par excellence, portera haut et fort ses valeurs à la capitale.

   ARIÈGE   

Publié le 20/02/2015 à 08:03  | La Dépêche du Midi |  Dossier : Nathalie Cauquil

Ariège : Réal le «prince noir» en route pour la capitale


A côté de l'étalon «Réal de Sié», Lauriane Roustain, Simone Verdier et Xavier Paquin. Au premier plan, un représentant d'une coopérative agricole, partenaire du Gaec de Sié sur le salon./Photo DDM N. C.

Du côté de Mirepoix, deux des éleveurs du domaine de Sié amènent leur mérens, cheval souvent qualifié de «prince noir», au Salon de l'agriculture de Paris. Leur voyage, qui durera une dizaine de jours, a nécessité une organisation optimale.
Avec sa robe noire majestueuse, sa robustesse à toute épreuve et sa grande patience, «Réal de Sié», 9 ans, s'apprête à représenter les chevaux de mérens au Salon de l'agriculture.

L'étalon n'a pas été choisi au hasard : il est en effet l'actuel champion suprême de sa race, un titre attribué lors des journées du cheval de Bouan, en août dernier, par le Syndicat hippique des éleveurs de la race pyrénéenne ariégeoise (Sherpa). «C'est un peu l'équivalent de Mister France», plaisante Xavier Paquin, son propriétaire.

Installé depuis trente ans sur le Groupement agricole d'exploitation en commun (Gaec) de Sié, à Manses, l'éleveur est associé avec sa femme, Simone Verdier et, depuis sept ans, avec Lauriane Roustain, une diplômée d'équitation qui gère les écuries et le quotidien des chevaux.

Une préparation de longue haleine
«Réal est habitué au dressage mais nous le préparons depuis deux mois, en lui faisant faire des choses spécifiques» souligne Xavier Paquin : assouplissements, travail des différentes figures qui seront présentées… Sans parler de la mise en beauté finale, juste avant le départ. Pour être prêts lors du lancement du salon, demain matin à 9 heures, Xavier et Lauriane sont partis hier. Le temps de traverser la France, mais aussi de tout préparer, une fois sur place. «Il ne faut pas trop nourrir les chevaux pour leur bien-être durant le voyage. En général, ils ne boivent pas non plus quand on leur propose de l'eau lors des pauses en camion. Ils sont impatients d'arriver alors on essaie de ne pas traîner pour arriver» précise Xavier Paquin.

À Paris, «Réal» sera monté par Lauriane, lors de démonstrations étalées sur des créneaux d'une dizaine de minutes, une à deux fois par jour. «Sur place, les éleveurs de mérens présentent la race et font la promotion du département, en expliquant où se trouve l'Ariège… Parfois, les gens ne savent même pas que c'est tout proche de l'Espagne», raconte le dresseur, qui en est déjà à son septième salon. Et s'il parle des éleveurs au pluriel, c'est que la petite équipe ne part pas seule. Elle sera accompagnée de deux autres éleveurs, l'un venant des Hautes-Pyrénées et l'autre, habitant de la commune d'Aston, qui n'est autre que Mathieu Carrière, le président du Sherpa de Midi-Pyrénées. «Nous partons avec un convoi de deux camions — deux chevaux dans chaque camion — et un minibus pour le matériel», note Xavier Paquin. Grâce au titre de champion suprême de l'étalon de Sié, une partie des frais de transport et du stand sur place est prise en charge par le ministère de l'Agriculture. Pour les trois autres chevaux, les éleveurs doivent assumer le reste du coût. Ils sont aidés pour cela par plusieurs organismes, dont la fédération des chevaux de territoire. «Pour le logement, nous allons louer un studio avec les deux autres éleveurs», explique Xavier Paquin.

Des journées bien remplies
Si l'ambiance sur le salon promet d'être animée, notamment lors des soirées entre éleveurs venus de tout le pays, les journées n'en sont pas moins harassantes. La chaleur du salon et le travail quotidien sur deux semaines feront perdre aux équidés une cinquantaine de kilos, sur les 600 qu'ils pèsent au départ. «Ils doivent arriver en très bonne santé car ils seront très fatigués à la fin», remarque Xavier Paquin. Au retour, les chevaux seront ainsi mis en vacances au pré. Un repos bien mérité avant d'attaquer une nouvelle période de travail : celle de la saillie des juments.


Mas d'Azil : la famille Respaud prête pour le salon 2014 / Photo DDM

L'Ariège sur le salon, des champs jusqu'à la table
Jusqu'au 1er mars, outre les éleveurs de mérens, l'Ariège sera représentée à Paris par toutes sortes d'agriculteurs, éleveurs, producteurs ou artisans. Côté équidés, les chevaux castillonnais envoient un étalon et un hongre, originaires des Landes et de la Haute-Garonne. Notons toutefois que le deuxième appartient à Fabrice Bourrianne, un éleveur qui possède également des terres dans le Couserans.

Quelques changements sont à signaler par rapport aux années précédentes. D'abord, pour le producteur d'ânes de l'Asinerie de Feilleit, située à Saint-Girons. Contrairement à l'an passé, il ne se rendra pas dans la capitale cette année, en particulier pour des raisons de coût.
Le groupe gascon sera à Paris mais il n'amènera pas de vaches ariégeoises. Lors de cette édition, les cinq bêtes présentées seront originaires des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne.

Pour la première fois, la race ovine de la Montagne Noire, essentiellement présente en Ariège, sera elle aussi de la partie, représentée par l'éleveur Patrick Respaud, du Mas-d'Azil.
Pas de changement notable, en revanche, pour le lycée agricole de Pamiers, qui sera présent, comme à son habitude, au trophée des lycées. Le coutelier ariégeois Eric Boisset devrait lui aussi être là.


Finales des Ovinpiades régionales à Pamiers / Photo DDM L.P.

Les représentants du concours général agricole
Une première pour Bernard Jougla, la SARL Confitures et traditions de Saint-Lizier. Cette fois, il ne sera pas seulement présent au concours général agricole qui se déroule sur le salon. Il sera également juré. Depuis 1870, ce concours prestigieux prime notamment les meilleurs produits du terroir français. Parmi les Ariégeois en liste cette année, il y aura, en plus des confitures, le Gaec de la Buscaillere, avec les yaourts de Marie-Pierre Sans, basée à Castelnau-Durban. Dans les produits laitiers, on retrouvera aussi plusieurs fromageries : celle de Jean Faup à Caumont, la SAS Le Moulis à Luzenac, et les Fromageries occitanes.

Enfin, si les élevages gascons n'exposent pas de bête, on retrouvera leur viande Label Rouge sur le concours. La boucherie de Robert Oliveira, de Foix, sera représentée avec ses fournisseurs Thomas Kikolski et Patrice Pauly de La Bastide-de-Sérou. Pour les éleveurs, Patrick Respaud — qui élève des bœufs à côté des moutons —, Alain Eychenne de Durban-sur-Arize, Le Gaec du Baque de Suzan et le Gaec de Montplaisir de Pailhès, fournisseurs de différentes boucheries de l'Aude et la Haute-Garonne, seront également en compétition.


Publié le 19/02/2015 à 08:19  | La Dépêche du Midi |

Saint-Girons (09) : Le cheval castillonnais à Paris


Après avoir été la vedette dans les rues de Saint-Girons l'été dernier, «Oyez de Jeanmoune» représentera la race au Salon de l'agriculture./ Photo DDM

Comme le veut désormais la tradition, le cheval castillonnais sera cette année encore présent au Salon de l'agriculture qui débute ce week-end, porte de Versailles, à Paris. «Uscla de Maffé», à Alexandra Bataille, de la région Aquitaine, et «Oyez de Jeanmoune», à Fabrice Bourrianne, de la région Midi-Pyrénées, représenteront la race. «Uscla de Maffé», étalon de 7 ans, a débuté sa carrière sportive l'année de ses 4 ans par le concours de saut d'obstacles en cycle classique poneys dans les Landes, où il était régulièrement classé premier ou second. En 2013, il confirme ses aptitudes en sortant du concours complet d'équitation (dressage, CSO et cross) et devient vice-champion des Landes en club 2, à Parentis-en-Born. Enfin, le couple termine cette année-là onzième du concours complet régional, à Tartas. 

En 2014, il sera sacré vice-champion départemental. «Oyez de Jeanmoune», un hongre de 12 ans, assure pour sa part de nombreux services à son propriétaire, notamment lors de missions ponctuelles telles que les campagnes de débardage, de tri sélectif, comme ce fut le cas à Saint-Girons, l'été dernier. Une opération de ramassage de cartons qui sera d'ailleurs reconduite cette année dans la capitale du Couserans. Originaire de la vallée du Biros, ce cheval bien de chez nous, à la robe noir pangaré, est très bien adapté à la vie en montagne. Ce qui le caractérise, c'est son adresse tout terrain, sa robustesse et son ardeur au travail. Aujourd'hui, il est également adapté à l'équitation de loisirs sous toutes ses formes, même s'il n'en oublie pas pour autant sa vocation d'antan de cheval militaire, de diligence ou de cheval de paysan. Toutes ces fonctions traditionnelles ont forgé son habileté, sa frugalité, sa résistance à l'effort et son caractère docile.

Ce sont donc deux beaux spécimens qui feront honneur au Couserans et plus généralement à l'Ariège, à travers des présentations montées et attelées.


Publié le 11/02/2015 à 08:06  | La Dépêche du Midi |  E.D.

Saint-Lizier (09) : De médaillé à juré


Les deux dernières années, l'entreprise a remporté neuf médailles pour ses délicieuses confitures./ Photo DDM

Après avoir remporté près d'une dizaine de médailles au concours général agricole, le voilà de l'autre côté de la barrière. Cette année, Bernard Jougla des Délices de Pascale, à Saint-Lizier, sera juré au salon de l'agriculture pour le célèbre concours agricole. Il ne sait pas encore dans quelle catégorie. «Pas dans celle où concourent mes produits», précise bien Bernard Jougla.

Pour l'entreprise, cette invitation des organisateurs du concours est une véritable reconnaissance du travail accompli.
Cette année, les Délices de Pascale présenteront sept confitures au concours.
Créée en 2013, l'entreprise a le vent en poupe. Ses confitures sont appréciées à travers le monde. À tel point que l'objectif de départ de 600 000 pots est largement dépassé. La production est aujourd'hui de 700 000 pots. L'entreprise exporte vers les États-Unis, le Japon, Singapour…

Pour réaliser ses confitures différentes, Bernard Jougla fait venir des fruits du monde entier. «Nous recherchons des taux de sucre bien précis», explique-t-il. Les quantités sont importantes, difficiles donc localement de trouver ce qu'il lui faut. «Par exemple, il me faut 25 tonnes de figues par an», souligne-t-il.
Outre de sa technique (la cuisson lente), le succès vient aussi de ses assemblages de fruits. Elle propose en effet pas moins de 240 recettes différentes de confitures. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Du fruit de montagne au fruit exotique venant du Cameroun ou de Côte d'Ivoire.

Et ces produits continuent de faire leur chemin. Grâce au réseau local qu'il a créé avec le glacier Philippe Faur et le charcutier Cazaux. Ainsi, les confitures couseranaises vont faire leur entrée dans une grande épicerie fine du IIIe arrondissement de Paris. Un grand pâtissier de la Côte basque s'intéresse aussi à ses produits.
Résultat si au départ du projet, il était prévu de faire travailler cinq personnes, dans deux semaines, une sixième va être embauchée.

Repères - Le chiffre : 163 millions > d'euros par an. C'est le produit total de l'agriculture sur le département sur une moyenne de cinq ans. Les exploitations agricoles représentaient 4, 8 % des emplois en 2010.

   HAUTES-PYRÉNÉES   

Publié le 20/02/2015 à 07:43  
| La Dépêche du Midi |  Th. J

Hautes-Pyrénées : Michel Bertrex présente «Pelot» à Paris


Michel Bertrex et «Pelot» /Photo DDM, Thierry Jouve.

Michel Bertrex, éleveur de porc noir de Bigorre installé à Bernadets-Dessus, présente «Pelot», un verrat de 5 ans, au concours général agricole de Paris. Ce sera l'un des ambassadeurs de la race locale dans la capitale.

«Pelot» a 5 ans et affiche 300 kg sur la balance. Ce mâle va participer pour la première fois au concours général agricole de Paris dans la catégorie verrat porc noir de Bigorre. «C'est la deuxième fois que je monte avec un cochon à Paris. L'an dernier, un autre de mes verrats avait obtenu le deuxième prix», confie Michel Bertrex, éleveur de porcs noirs à Bernadets-Dessus. à Paris, vitrine de l'agriculture, la démarche collective de la filière du Noir de Bigorre, c'est de présenter des animaux les plus beaux possibles et les plus proches du standard de la race. «Il faut que les animaux soient bien charpentés, solides, qu'ils présentent un bon port d'oreilles et une belle couleur noire .»

Opération toilettage
La préparation du «ministre» passe par une opération toilettage, peaufinée juste avant le départ. «Pelot» voyage par camion aux côtés de congénères, de vaches, de moutons, appartenant à d'autres éleveurs du Sud-Ouest. Arrivé vendredi, le verrat de Michel Bertrex a eu le temps de prendre ses marques avant l'ouverture du Salon, ce samedi. «Je monte lundi pour 3 jours. Le concours a lieu mardi. Avec les autres éleveurs, on se relaie pour prendre soin des bêtes pendant toute la durée du Salon», confie Michel Bertrex.

«Paris, c'est la campagne qui rencontre la ville, les producteurs qui rencontrent les consommateurs. Nous présentons notre métier. L'élevage de porcs noirs est une production passionnante», explique Michel Bertrex. Outre les concours agricoles, les producteurs du porc noir de Bigorre tiennent un stand de dégustation de leurs produits : ventrèches, saucisson et bien évidemment leur produit phare le Noir de Bigorre, ce jambon au goût incomparable affiné pendant 20 mois.

La Confrérie du porc noir de Bigorre profite également du Salon pour introniser de nouveaux membres de marques.
«Sur le stand des races locales, le Salon est pour nous l'occasion de se retrouver entre éleveurs», confie Michel Bertrex.

56 producteurs pour 900 truies
Rappelons que la filière du Noir de Bigorre rassemble 56 producteurs pour environ 900 truies. Dans les années «80», la race était prête à disparaître. Un groupe d'éleveurs a su la sauvegarder et la valoriser. Michel Bertrex a 30 truies et 3 verrats pour une production de 400 porcelets par an. «Je garde 120 porcs à l'engraissement et le reste est revendu à des engraisseurs.» Les porcs noirs sont élevés de manière extensive, en plein air, en respectant un cahier des charges, garant d'un produit haut de gamme. Les bêtes sont abattues à l'âge minimum de 12 mois.


Publié le 20/02/2015 à 08:28  | La Dépêche du Midi |  Marie-Rose Soussens

Mérilheu (65) : «Hulk» sera aussi de la partie

«Hulk», le jeune taureau de la race blonde d'Aquitaine, est primé pour aller à Paris. / Photo M.-R. S.

«Hulk» est né à Mérilheu le 25 novembre 2012. Sa maman «Églantine» et son papa «Cabrel» étaient très fiers de leur progéniture en le voyant gambader dans les prairies verdoyantes avec pour horizon le pic du Midi, où est installée la ferme de Jean-Paul Manse. Au moment où il a fallu faire le choix pour renouveler l'ancien taureau, c'est «Hulk» qui a été choisi parmi tous les jeunes taurillons de la ferme de notre éleveur tellement ses formes étaient belles et prometteuses.

Celui-ci a été présenté à son premier concours en mars 2013, à la foire agricole de Tarbes. Il a été classé 1er avec sa mère pour la qualité de la race blonde d'Aquitaine, au niveau départemental. Âgé de 10 mois, il est présenté à son deuxième concours en septembre 2013, à Barraqueville dans l'Aveyron, où il a fini 5e sur 18. En septembre 2014, il repart pour un 3e concours à Biarritz où il finit 4e.

Pour se rendre à Paris, au concours général, une autre sélection a eu lieu le 16 janvier : sur 14 de son espèce, il fait partie des 9 retenus. «Hulk» est le seul du département, il frôle les 1.200 kg.
Le concours général, qui va se dérouler à Paris le 26 février, est une vitrine pour la promotion internationale de la race. Entre-temps, notre étalon a sailli plusieurs bêtes de l'exploitation qui en compte 70.

Passionné de belles bêtes, de son métier, Jean-Paul Manse, le chef de l'exploitation, ainsi que ses deux fils, Kévin, technicien en élevage bovins, et Loïc, en BTS production, sont aux petits soins pour leur cheptel dont une partie transhume aux estives de Campan, de fin juin à mi-septembre. Une part de la production de cette exploitation est vendue à l'Italie, ensuite certains mâles partent pour la reproduction, ainsi qu'une dizaine de génisses que l'éleveur garde pour lui. Le restant est commercialisé en vente directe.
La famille Manse remercie tous les partenaires qui les ont aidés à réaliser ce projet.

Eux aussi défendent nos saveurs
Outre les exploitants précédemment cités dans nos colonnes, bien d'autres seront à Paris pour promouvoir le terroir des Hautes-Pyrénées. Parmi les éleveurs bovins de Prim'Holstein, on peut citer le GAEC Les Chênes (Madiran), le GAEC Duff'Holstein (Saint-Sever-de-Rustan) ou encore la SCL Élevage du Pla (Momères). Comment ne pas citer, également, le Cru du paradis, ce madiran et pacherenc du Vic-Bilh de Jacques Maumus, à Saint-Lanne. L'avenir, aussi, avec les six élèves du lycée agricole et forestier de Vic, sélectionnés pour le Trophée national des lycées. Les institutions, également, seront présentes pour promouvoir le département. En première ligne, bien entendu, le Poueyferréen, président de la chambre régionale d'agriculture, Jean-Louis Cazaubon. Mais aussi le conseil général.


Publié le 19/02/2015 à 08:16  | La Dépêche du Midi |  Christian Sarrabayrouse

Lannemezan (65) : en route vers Paris pour Laurent et «Gaufre»

Laurent Verdier, entouré de ses parents, Jean-Paul et Maryse, avec «Gaufre» , une gasconne de 4 ans./Photo C. S.

Après Jean-Paul et Maryse, ses parents, Laurent Verdier, d'Esparros, prend la relève pour promouvoir les vaches et taureaux de race gasconne.
Dans notre département, et notamment dans le monde agricole, le nom de Verdier est très répandu. Pour l'édition 2015 du Salon international de l'agriculture (SIA), Christian Verdier, de Générest ; Jean-Marc Verdier, de Betpouy, et Laurent Verdier, d'Esparros, qui n'ont, semble t-il, pas de liens de parenté, seront à Paris avec leurs animaux, pour porter haut et fort la race gasconne.

Partageant la même passion, Laurent Verdier est le «digne» fils de son père (Jean-Paul) et de sa mère (Maryse) qui, depuis 1999, présentent des vaches et des taureaux aux concours agricoles organisés dans la capitale. Et avec quel succès. En effet, on ne compte plus les prix remportés. «Umino», «Virevolte», ont fait honneur à l'élevage d'Esparros.
C'est maintenant au tour de «Gaufre», une gasconne de 4 ans, de prendre la relève. Elle sera en représentation à Paris jusqu'au dimanche 1er mars car il n'y aura pas de compétition dans la catégorie gasconne cette année.

«C'est une grande satisfaction de représenter notre département. De plus, c'est l'occasion de partager des moments de convivialité entre éleveurs, d'apprendre aussi sur le métier et les animaux», confie Laurent Verdier.
Cette réussite familiale n'est pas due au hasard, mais à un travail de fond. «35 ans de sélection et de labeur», précise le papa, Jean-Paul. Une figure de l'agriculture haut-pyrénéenne. Un de ces «paysans» bigourdans qui fait honneur à notre terre et à notre terroir.

Le chiffre : 5 animaux de race gasconne >Partiront ce jeudi pour Paris.

Modestes, exemplaires
Ils ne cherchent pas à faire la une des journaux et à ce que l'on parle d'eux. «Ce n'est pas le genre de la maison.»
Mais quand nous les sollicitons à l'occasion des Salons, de Paris ou de Tarbes, où leurs animaux excellent et soulèvent l'admiration du public, Jean-Paul Verdier et son fils Laurent répondent toujours avec la même gentillesse et la même modestie. Presque gênés de tant d'attentions. De cette «notoriété» pourtant méritée qui récompense leur travail au quotidien.

   GERS   

Publié le 21/02/2015 à 07:38  | La Dépêche du Midi |  Alexandre Fontanel et Christophe Zoia

Les chefs des collèges du Gers vont régaler le Salon

De gauche à droite, Jean-Luc Dujardin, Jean-François Robinet et Michel Roy, trois des quatre cuisiniers de collèges gersois qui vont participer au Salon de l'Agriculture. / Photo DDM, Nedir Debbiche.

Quatre cuisiniers de collèges gersois participent - avec appétit - au Salon de l'Agriculture, qui commence aujourd'hui. Objectif : mettre en valeur les produits gersois avec des recettes originales… et montrer que les collégiens sont chouchoutés !

Pomme d'or et parmentier de lentilles à la pintade confite au vin de Saint Mont, cocotte de foie d'oie fermière à l'ail, tajine d'agneau fermier aux fruits secs et son petit épeautre, samossa de foie gras de canard du Gers au floc de Gascogne… En tout, quatre chefs des collèges gersois proposeront une trentaine de recettes au Salon de l'Agriculture parisien, qui débute aujourd'hui.

«L'idée, explique Michel Roy, cuisinier au collège de Condom, c'est vraiment de promouvoir les produits locaux. Et, avec ces produits locaux, de proposer des recettes originales. Parce qu'il n'y a pas besoin d'aller chercher loin les produits pour réaliser des plats qui ont du goût, avec des produits de qualité, sains.»

«On a franchi le cap»
Les préparatifs sont d'ailleurs déjà lancés depuis quelques jours, puisque jeudi, nos cuisiniers pelaient les légumes, travaillaient la viande pour qu'elle soit prête à griller ou cuire sur le Salon. Car «nous proposerons les plats sur le Salon, explique Jean-Luc Dujardin, chef au collège de Marciac. Ça fait trois ans qu'on le fait sur le Salon parisien, et c'est vrai que les gens apprécient». Les odeurs du Gers devraient mettre l'eau à la bouche du public parisien

Il faut dire qu'en plus du goût, les chefs gersois vont proposer des fiches recettes, dans le prolongement du fameux catalogue des chefs réalisé en collaboration avec la Dépêche. «Mais notre idée, reprend M. Dujardin, c‘est aussi de montrer aux Gersois que, nous, dans les cuisines des collèges, on a franchi le cap des produits locaux. Si on arrive à faire évoluer les mentalités, ça pourra faire boule de neige, recréer du lien et de l'emploi dans nos campagnes.»

Voilà aussi qui vient valoriser le métier de cuisinier dans les cantines scolaires - pardon, il faut les appeler «chefs» ! «Je suis convaincu qu'on travaille beaucoup plus de produits frais que dans certains restaurants traditionnels !», s'exclame M.Dujardin. Le tout alors que le budget est contraint : 2,20 € de matière première. «Pour rentrer dans les coûts, il faut prendre les produits et faire nous-mêmes la transformation. C'est moins cher, mais c'est aussi plus goûtu, détaille M.Roy. et ça fonctionne bien auprès des collégiens. Ils ne s'en rendent pas compte quand ils sont au collège, mais après, quand ils changent d'établissement. Et ça fait vraiment plaisir quand ils viennent nous voir et nous disent Ah, qu'est-ce qu'on mangeait bien au collège !»


Publié le 09/02/2015 à 08:00  | La Dépêche du Midi |  FM et CZ

Salon de l'agriculture à Paris : le Gers vise l'excellence

Vendredi, à Eauze, pour la présélection des vins Côtes de Gascogne et Saint-Mont qui représenteront le Gers au Concours général lors du Salon de l'agriculture parisien, la responsabilité des dégustateurs est lourde./ Photo DDM FM

Plus qu'une dizaine de jours avant l'ouverture du Salon de l'agriculture, à Paris. Les présélections des vins Côtes de Gascogne et Saint Mont avaient lieu vendredi, preuve s'il en fallait que la préparation bat son plein.

«Le concours général agricole, au Salon de l'agriculture, est le seul concours qui entraîne des retombées importantes sur les ventes.» D'où, selon Stéphanie Nedelec, responsable du pôle promotion et tourisme à la Chambre d'agriculture du Gers, l'importance d'y briller. Donc de faire au moins aussi bien que l'an dernier, «qui était déjà une année exceptionnelle», reprend Mme Nedelec. En effet, les agriculteurs de notre département avaient obtenu l'an dernier 36 médailles d'or, 44 d'argent et 27 de bronze. Des prix qui concernent tout autant les vins que le foie gras, l'Armagnac, les volailles ou jambons… «En plus, tout au long de l'année, le site internet du concours général agricole fait la promotion des médaillés», se félicite Christiane Pieters, vice-présidente de la chambre d'agriculture du Gers.

La préparation pour le salon parisien, qui se déroulera du 21 février au 1er mars, bat d'ailleurs son plein. Ainsi, vendredi, Eauze accueillait une manifestation importante pour les producteurs de Côtes de Gascogne et St Mont. Il s'agissait des présélections afin de savoir quels seront les ambassadeurs de notre terroir au Concours général agricole se déroulant durant le salon de l'agriculture. Le Syndicat des Vins Côtes de Gascogne et le Syndicat de Défense et de Promotion des Côtes de Saint Mont ont préparé 229 échantillons de Côtes de Gascogne et 24 de Saint Mont présenté à 49 candidats. Seule la moitié des échantillons fera le voyage à Paris pour l'ultime sélection.

Il ne compte plus les médailles
Arnaud Chotard, producteur de foie gras d'oie à Aubiet, participera pour la première fois cette année au concours général. «Je me suis installé en 2012 et je me suis dit que c'était le moment d'essayer de se faire connaître par la qualité des produits qu'on fait. Si on gagne, je pense surtout que ça rassure la clientèle, ils se disent qu'ils ont choisi le bon ! Et puis, dans tous les cas, il y a une grille de notation du jury, c'est toujours intéressant de voir sur quels points on peut s'améliorer.»

Daniel Oreja, lui aussi producteur de foie gras, sera pour la 17e fois sur le Salon, à la fois comme concurrent et comme exposant. «Côté vente, on prépare le Salon depuis le début de l'année. Avec les fêtes, nous n'avions plus de stock, donc on s'est employé à en refaire, indique-t-il. Pour nous, ces ventes sont importantes, elles représentent entre 10 et 15 % du chiffre d'affaires annuel.» Avec la cerise sur le gâteau qui peut être une médaille au concours général, comme l'an dernier. «C'est ce que recherchent les acheteurs en priorité, donc c'est vrai que ça aide», sourit-il.

Les médailles, André Dallas ne les compte plus. Cet éleveur porcin de Samaran a gagné «17 fois le championnat suprême. Mais, j'ai 85 ans, vous savez…» Et il assure : «Je vais aller à Paris. Mais c'est sûr que c'est un vrai investissement. C'est un peu plus cher qu'aller à la messe le dimanche…»

La double présence
Le Gers sera doublement représenté au Salon. «D'abord, avec un pôle producteur, qui réunira quatre producteurs gersois», indique Stéphanie Nédelec, de la chambre d'agriculture. Et puis un espace institutionnel qu'Excellence Gers et le conseil général animent. De quoi faire la promotion de l'ensemble des produits phares de notre département, de l'ail à l'armagnac, du foie gras aux vins… en musique avec la banda Kalimucho.

   AUDE   

Publié le 18/02/2015 à 07:48  | La Dépêche du Midi |

Castelnaudary (11) : Pierre Marty en finale nationale des jeunes bergers


Pierre Marty, finaliste des 10es Ovinpiades./Photo DDM

Ce samedi, lors du Salon international de l'agriculture à Paris, se déroulera la finale nationale des 10es Ovinpiades des jeunes bergers. Une finale prestigieuse et désormais incontournable pour la production ovine, où le lycée Pierre-Paul-Riquet présentera un talentueux candidat au titre.

Pierre Marty a 16 ans, il est élève en 1er SDE (système à dominante élevage) au lycée Pierre-Paul-Riquet à Castelnaudary et pourrait devenir, samedi prochain, le vainqueur des 10es Ovinpiades des jeunes bergers lors du Salon de l'agriculture. Co-représentant de notre région avec Guillaume Chanat, du CFA de Marvejols, Pierre a terminé 1er de la finale régionale qui s'est déroulée au lycée Théza à Perpignan. Les Ovinpiades, organisées par Interbev Ovins et l'ensemble de la filière ovine, ont pour objectif de promouvoir le métier d'éleveur ovin et de susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles. Pour devenir meilleur jeune berger de France, les candidats devront se soumettre à une série d'épreuves alliant théorie et pratique.

Évaluation de l'état d'engraissement et poids d'agneaux de boucherie, appréciation de l'état de santé d'une brebis, parage des onglons, tri de brebis avec lecture de boucles électroniques, manipulation et évaluation de l'état corporel, reconnaissance des races (quarante d'entre elles seront présentes au Salon de l'Agriculture de Paris 2015) et pour finir un quizz sur les connaissances du candidat sur l'élevage ovin. Sur les 750 jeunes bergers (de 16 à 24 ans) inscrits au concours représentant plus de 100 établissements, il en reste 37 finalistes dont 6 filles. Pierre Marty fait donc déjà partie de l'élite, lui qui rêve d'être éleveur de brebis comme son grand-père est un véritable passionné.

Cette passion, il en fait sa force pour cette finale nationale. Une finale qui requiert également bien d'autres qualités comme la maîtrise de soi, la ténacité, la rapidité, la combativité, la technicité et la motivation. Et malgré son jeune âge, Pierre Marty est déterminé. Déterminé pour s'illustrer et plus tard vivre de sa passion. L'occasion pour ces Ovinpiades de susciter, comme pour Pierre, des vocations dans une filière en forte demande de main-d'œuvre (plus de 8 000 éleveurs dans les dix prochaines années), et dont l'investissement en capitaux est limité par rapport à d'autres productions.

Le chiffre : 8 - Pour la huitième fois > le lycée Pierre-Paul-Riquet participe à cette compétition. Et pour la septième fois sur huit, il sort vainqueur des finales régionales avec deux belles 1re et 3e places. Un bon résultat pour l'établissement chaurien.

Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr



L'association du cheval de Mérens, dite Sherpa mérens, est présente au Salon international de l'agriculture de Paris / Photo DDM Charlotte Bart
 

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