Ouverture du Salon de l'Agriculture

26/2/2022


Publié le 26/02/2022 à 06:06  | La Dépêche du Midi |  Béatrice Dillies

Salon de l'Agriculture : dopés par la demande de produits de qualité, les exposants d'Occitanie misent gros à Paris


Thomas Lamothe est le troisième associé sur « Les canards de la montagne Noire », avec ses parents Patrich et Nathalie. Le père et le fils sont arrivés jeudi. La maman va les rejoindre la semaine prochaine. / DDM

Thomas Lamothe vend ses foies gras au Salon de l’agriculture pour la première fois. Mémé du Quercy y monte depuis 1977. Portés par une dynamique positive, ces producteurs Haut-Garonnais et Lotois ne regrettent pas le gros investissement que représentent les neuf jours à Paris.

C’est le grand jour pour Patrick Lamothe qui va découvrir le Salon international de l’agriculture (SIA) pour la première fois aujourd’hui. Producteur de foie gras en Haute-Garonne depuis 1988, il s’est senti pousser des ailes quand son fils Thomas a rejoint l’exploitation familiale. 


16,5 % des exploitations françaises sont en Occitanie, ce qui en fait la plus grande région consacrée aux produits du terroir avec 3,2 millions d’hectares de surface agricole utile / DDM

Les premiers posts sur Facebook et l’intégration de toute la chaîne de production, de l’élevage à la stérilisation des conserves en passant par la découpe, ont considérablement boosté les ventes.
Résultat, le chiffre d’affaires est passé de 900 000 € et quelques à près de 1,20 M€ entre 2020 et 2021. La suite logique pour le fiston, c’était une première participation au Concours général agricole, et de profiter de l’impact de la 130e édition pour faire connaître un peu plus « Les canards de la montagne noire ».


Patrick et Thomas Lamothe, père et fils, vendredi 25 février, une fois le stand installé. / DDM

Coût de la vitrine pendant neuf jours, sur 12 m2, hébergement compris, 15 000 € que la famille Lamothe espère amortir en vendant une grosse partie des 4 500 boîtes de foie gras et autres « canardises » avec lesquelles ils sont arrivés à Paris jeudi. « Comme c’est la première fois qu’on vient, on ne sait pas si c’est trop ou pas assez. On verra bien », sourit Thomas, « tout excité » et qui se dit pressé que sa mère arrive, en milieu de semaine prochaine, pour participer à la fête. « C’est elle qui tient la boutique, à Vaudreille, en attendant. »


Gers : le couple Lefevre sur la ligne de départ au Salon de l’agriculture / DDM, A.C.

À Paris, on se doit de faire une belle prestation et d’attirer le regard, estime Anthony Janicot qui sera sur un stand de 36m2 au Salon de l'agriculture.

Tenir la boutique, ça rappelle des souvenirs à Anthony Janicot, le président de l’association de producteurs « Mémé du Quercy », qui annonce fièrement : « Je suis la troisième génération de Janicot qui représente le Lot au Salon de l’agriculture. Mon grand-père Désiré a commencé à venir en 1977. » Lui-même « monte à Paris » depuis 2005. Alors, l’organisation est bien rodée, et l’investissement à la hauteur des enjeux. Un bon 40 000 € pour un stand de 36 m2 pendant neuf jours. « On est huit à monter. On se doit de faire une belle prestation et d’attirer le regard. »


Anthony Janicot savoure le classement obtenu par son vin (le millésime 2018 du Grand Mériguet) dans la revue Decanter en 2021. 

Il y aura donc son Grand Meriguet millésime 2018, classé l’an dernier dans les 50 meilleurs vins au monde par le magazine Decanter. Mais aussi du foie gras, du fromage, de la charcuterie… en résumé, tout ce que le terroir lotois peut produire de meilleur. « Le SIA, c’est le Salon des gastronomes français. Il nous apporte une visibilité sans pareille. Et en plus, on n’applique aucune augmentation de tarif. Ce sont les mêmes prix que chez nous. C’est un effort de communication important mais qui a des retombées. Il y a des gens qu’on retrouve l’été dans le Lot. Des gens qui ont découvert le Lot au SIA et qui se sont attachés au territoire. »

De quoi donner des raisons d’espérer à Patrick et Thomas, les petits nouveaux. Car c’est bien beau de doubler les ventes sur le site internet grâce aux périodes de confinement, mais rien ne vaut le contact direct avec le client pour continuer à faire du gras.


Odelys, Blonde d’Aquitaine du Tarn, vise une médaille au Salon de l'agriculture / DDM, Eric Fournier
 

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