2014 très chaud et très arrosé dans le Grand Sud

15/2/2015

2014 très chaud et très arrosé dans le Grand Sud

Publié le 13/02/2015 à 08:09  
| La Dépêche du Midi |​ 

Grand Sud : 2014 très chaud et très arrosé


2014, année la plus chaude en France depuis 1900 / DDM

2014 ? une année particulière, pour le climat dans le Grand Sud. Comme partout ailleurs, dans le monde, une année chaude, très chaude, même. Mais paradoxalement, l'été n'a pas été merveilleux, et plutôt frais, même par rapport aux moyennes.

Et par ailleurs, cela restera une année très arrosée. On a connu en effet pas moins d'une dizaine de ces fameux «épisodes cévenols», ravageurs, qui ont inondé les routes et fait déborder les rivières, notamment dans le Gard et dans le Roussillon, mais aussi en Aveyron et dans le Tarn, à la fin du mois de novembre.

Il y a eu des épisodes où il tombait en quelques heures des quantités d'eau équivalentes à un voire deux mois de précipitations moyenne, comme les 140 mm de pluie qui se sont abattues sur le Saint-Affricain en novembre.

Les inondations à Saint-Affrique / Photo DDM

Explication : un coup de chaleur, cet automne, sur la Méditerranée. Donc une eau chaude, qui s'évapore. L'air chargé d'humidité remontait vers le nord, et au contact des masses d'air froid des Cévennes, il se transformait en orages.

Dans le Midi toulousain, cette année 2014 restera dans les annales de Météo-France comme une année particulièrement chaude avec une moyenne générale de 15 °C (10,4 °C pour les températures minimales et de 19,7 °C pour les maximales), soit 1,2 degré au-dessus de la normale.

«Elle se situe au 3e rang des années les plus chaudes depuis le début des observations (1922 pour Francazal et 1947 pour Blagnac), presque à égalité avec l'année 2011 et très proche de 2003 qui détient la palme suite à un été caniculaire», nous indique Pascal Boureau, de Météo France à Blagnac.

Il faut remonter à 1977 pour trouver un mois de juillet plus arrosé dans la région / Photo DDM

Pour 2014, le cœur de l'été (juillet et août) est la seule période où il a fait plus frais que la normale. En revanche l'automne a été exceptionnel (le plus chaud depuis le début des mesures), avec des températures très nettement supérieures à la normale pendant 3 mois consécutifs. Des records de chaleur ont été battus en octobre et novembre avec une température moyenne supérieure à la normale de presque 4 degrés !

Les températures nocturnes de cette année 2014 ont été particulièrement douces, y compris en période hivernale. Le nombre de nuits gélives est très faible, avec seulement 10 nuits où la température est passée sous le zéro degré, ce qui constitue un record, à égalité avec l'année 2002. Pour une année «normale» on relève en moyenne 32 nuits avec une température minimale sous le zéro degré.

À Toulouse, la température la plus basse de l'année a été relevée… le 31 décembre ! (avec une gelée de – 5 °C sous abri en début de matinée)

Avec ces températures chaudes, l'année 2014 est aussi une année bien arrosée, dans le Midi Toulousain qui a subi de fréquents orages. Le cumul des précipitations de l'année atteint 689 litres d'eau par mètre carré à Toulouse et 1135 litres à Luchon, soit un excédent de 10 à 20 % par rapport à la normale.

Météo idéale pour profiter des vacances de la Toussaint, de la fête foraine et de ses rafraîchissements à Cahors./Photo Marc Salvet.

Chaleur aussi à Montpellier pour 2014 : D'après les chiffres communiqués par le centre météorologique, la température la plus basse relevée a été de -2,2°, la plus haute 35° et la température moyenne sur les 12 mois : 16,4° soit 1,3° de plus que le record de 1946 (15,1°).

Du côté des précipitations, 875,3 mm ont été relevés à la station Montpellier Aéroport contre une moyenne de 629,1 mm. Souvenons-nous aussi que cet automne, au mois d'octobre, les rues de Montpellier se sont retrouvées inondées.

En somme, dans le Grand sud, on n'a pas vraiment profité de la chaleur, mais en revanche, on a souffert de ces intempéries à répétition, qui ont causé des morts et des dégâts très importants.


Publié le 03/01/2015 à 07:57  
| La Dépêche du Midi |​ 

Haute-Garonne : 2014, records de chaleur… et de pluie


2014 se situe au troisième rang des années les plus chaudes./ Photo DDM

En dépit d'un été plutôt frais et maussade, 2014 restera dans les annales de Météo France comme une année particulièrement chaude en région toulousaine. Avec une moyenne générale de 15 °C (10,4 °C pour les températures minimales et de 19,7 °C pour les maximales), l'année qui vient de s'achever caracole à 1,2 degré au-dessus de la normale. Elle se situe au 3e rang des années les plus chaudes depuis le début des observations qui ont débuté en 1922 à Francazal et en 1947 à Blagnac. Ces températures exceptionnelles place 2014 presque à égalité avec l'année 2011 et très près de 2003 qui détient la palme suite à un été caniculaire.

Les deux mois de juillet et août sont les deux exceptions qui confirment la tendance générale de cette année particulièrement ensoleillée. Contre toute attente dans une ville où il fait le plus souvent beau et en été ces deux mois constituent la seule période de l'année où il a fait plus frais que la normale. En revanche l'automne a été exceptionnellement chaud. Avec des températures très nettement supérieures à la normale pendant 3 mois consécutifs l'automne 2014 est l'automne le plus chaud enregistré par Météo France depuis le début des mesures. Des records de chaleur ont d'ailleurs été battus en octobre et novembre avec une température moyenne supérieure à la normale de presque 4 degrés ! 


Cette année, le mois d'octobre à Toulouse a connu un climat digne de juin./ Photo DDM, Xavier de Fenoyl

Les températures nocturnes de cette année 2014 ont été particulièrement douces, y compris en période hivernale. Le nombre de nuits gélives est très faible, puisqu'on ne dénombre que dix nuits où la température est passée sous le zéro degré, ce qui constitue un record, à égalité avec l'année 2002. En année «normale» on relève en moyenne 32 nuits avec une température minimale sous le zéro degré, soit 22 nuits de plus que l'an passé. À Toulouse, il a d'ailleurs fallu attendre la toute fin de 2014 pour enregistrer la température la plus basse de l'année. Celle-ci a été relevée… le 31 décembre lorsqu'une gelée de – 5 °C sous abri a figé la ville en début de matinée. C'est d'ailleurs en fin de mois que les températures les plus basses ont été observées, avec de fortes gelées pour les trois derniers jours du mois qui ont atteint jusqu'à – 7 °C dans le Volvestre et – 8 °C dans le Comminges.

Année de records de chaleur, 2014 est aussi une année bien arrosée, ponctuée de fréquents orages. Le cumul des précipitations atteint 689 litres d'eau par mètre carré à Toulouse et 1135 litres à Luchon, soit un excédent de 10 à 20 % par rapport à la normale.

Débordement de la Garonne à Toulouse en novembre, un des secteurs placés en vigilance jaune./ Photo Thierry Bordas

Le chiffre : 10 jours >de brouillard. ont été enregistrés en Haute-Garonne par météo France au cours du mois de décembre 2014. Ces brouillards, souvent givrants, ont parfois persisté toute la journée. L'ensoleillement est d'ailleurs très faible, avec un cumul de 68 heures de soleil, soit un déficit de 20 % par rapport à la normale de décembre.

«Décembre 2014 est caractérisé par un temps plutôt sec avec 32 litres par mètres mesurés à Blagnac, soit un déficit de 40 % par rapport à la normale» Pascal Boureau, Météo France


Publié le 08/01/2015 à 07:59  
| La Dépêche du Midi |​   Recueilli par Géraldine Jammet

Gers : Denis Capdegelle, «Un été indien remarquable»

En octobre, on a enregistré 70 heures d'ensoleillement en plus que la normale Pour ce début d'année 2015, la tendance de la douceur devrait se confirmer, amenant là encore de la pluie. / Photo DDM, Sébastien Lapeyrère

Denis Capdegelle, le directeur du centre départemental de Météo France, dresse un bilan climatologique pour le Gers. Une année «exceptionnelle» à plus d'un titre.

Comment s'est passée l'année la plus chaude du siècle dans le Gers ?
Et bien ce n'était pas la plus chaude chez nous ! Même si ce n'est pas grand-chose puisqu'on parle d'un dixième de degré d'écart, mais c'est 2011 qui avait battu les records ici avec 14,4 °C de température moyenne sur l'ensemble du département. L'an dernier, on était à 14,3 °C, à égalité avec 2003, l'année de la canicule.

Quand on parle avec les Gersois, on a l'impression d'avoir eu une année «pourrie»...
Oui mais c'est parce que la douceur a aussi amené de la pluie. Mais en 2014, on a enregistré seulement 23 jours de gelées contre 46 normalement : c'est pile 50 % de moins ! Pour la pluviométrie, la moyenne sur 30 ans était de 685 mm et cette année, c'est 811 mm : on est en excédent de 130 mm. On l'a d'ailleurs vu avec les inondations de janvier… Et cet été, on a eu un seul jour d'août où la température était au-dessus de 30 °C.

Auch : Le mois d'octobre le plus chaud depuis 30 ans /Photo DDM, Sébastien Lapeyrère

L'automne a relevé le niveau ?
C'est le moins que l'on puisse dire. On a quand même l'habitude d'avoir de beaux étés indiens mais cette année, c'était exceptionnel : 2,5 °C de température en plus que la moyenne pour septembre et 4,2 °C pour octobre, on n'avait jamais vu ça depuis 1985, date de la création du centre à Auch ! En septembre, on gagne 35 heures d'ensoleillement en plus, 70 heures pour octobre et 16 heures pour novembre, c'est remarquable ! Par exemple, il faisait 31 °c le 20 octobre à L'Isle-Jourdain…

La faute au réchauffement climatique ?
En effet, la douceur augmente et la chaleur se déplace au fil des ans.

«Noël au balcon, Pâques au tison» ?
Plus forcément au sens où les saisons sont de moins en moins marquées et de plus en plus décalées. Mais je ne suis pas non plus adepte de la boule de cristal.

Est-ce qu'il y a une tendance qui se dégage pour ce début d'année ?
Tous les modèles entrent en contradiction les uns avec les autres. Ce que l'on peut dire, c'est que le Gers devrait être soumis à une influence océanique plus marquée que la moyenne, engendrant un trimestre plus arrosé que la normale. L'origine ouest des perturbations océaniques maintiendrait dans ce scénario des températures normales ou légèrement plus douces que d'habitude.


Publié le 03/01/2015 à 08:26  
| La Dépêche du Midi |​  P.Mz

Tarn-et-Garonne - 2014 : les fruits ont aimé, les touristes un peu moins


Agriculture : la météo n'a pas joué de mauvais tours / Photo DDM

2014 restera dans les annales comme l'année la plus chaude de ces quinze dernières années : + 1,2° en moyenne, encore mieux que 2003 (+ 1,0°) et 2011 (+ 1,1°)… Pour tout dire, les températures moyennes ont la plupart du temps été supérieures aux normales saisonnières à l'exception notable des mois de mai et juillet proches des normales et du mois d'août carrément en deçà des normales de saison. De quoi taxer 2014 de «bonne année» ? Pas forcément en réalité. Tout dépend des répercussions de cette météo sur l'activité économique du lecteur de ce bilan.

Le gros lot pour les vacanciers de juin et septembre
Pour les professionnels du tourisme, 2014 ne sera pas à marquer d'une pierre blanche, en tout cas pas de celle qu'on brandit comme un trophée heureux. On a noté que mai, juillet et août ont pâti d'une météo calamiteuse, marqués par des températures plus que quelconque, et frappés pour les deux principaux mois d'été d'une pluviométrie relativement abondante. Résultat : les activités de plein air et nautiques en particulier, ont un peu bu la tasse. Certes, les activités indoor (musées, cinémas) ont a contrario tiré leur épingle du jeu. Mais on en conviendra : le vacancier cherche surtout le soleil et la chaleur en été. En réalité, ce sont les congés payés de juin et de septembre qui ont tiré le gros lot, le dernier mois de l'été affichant des températures à faire rêver juillettistes et aoûtiens : entre le 1er et le 21 septembre le mercure a systématiquement frôlé les 30° (33° le 7 septembre), chutant légèrement à partir du 22 septembre pour tout de mêmes se maintenir aux alentours de 22 ou 23°. La chose est entendue : la météo 2014 ne fut pas l'alliée des professionnels du tourisme.

Tarn-et-Garonne : Les vendanges sont prometteuses / Photo DDM

Arboriculture, viticulture : une bonne année
Mais à chacun son bonheur : les professionnels de l'agriculture ont pour leur part vécu une belle année grâce à une météo qui n'a pas joué de mauvais tours. Pas d'épisode de grêle assassine, de la pluie en quantité acceptable et tombée au bon moment, un soleil opportun… En faisant le tour des différentes productions départementales, on ne relève aucun croche-pied notable de la part du ciel en 2014. En viticulture, la grêle, on l'a dit, a su se faire discrète, la pluie et la fraîcheur suivies d'un bon ensoleillement en septembre ont permis d'envisager une belle récolte avec des vendanges intervenues dans les temps.

Idem pour les pommes où les professionnels évoquent «un cru exceptionnel en qualité» grâce là encore à une météo propice. Pour les cerises aussi, la météo du printemps a permis une récolte de qualité. Pour la prune, «la pluie est tombée quand il le fallait» tout comme pour le melon où la récolte a souri d'un ciel plutôt arrangeant avec une belle période en juin notamment. Tout cela semble donc avoir contenté les producteurs tarn-et-garonnais.

Montauban, 29 novembre : Le Tarn sort de son lit, les portes anti-crues fermées pour la première fois / Photo DDM

Inondations fin novembre
Mais en regardant dans le rétroviseur tarn-et-garonnais, on n'oubliera pas les caprices du ciel en cette fin novembre où de sévères inondations ont marqué les rivières Tarn (et Tescou) et dans une moindre mesure, Aveyron(en début d'année, ce fut la Garonne). À Montauban, la rivière est montée jusqu'à 7,09 mètres, cap que les eaux n'avaient plus atteint depuis 2003, provoquant pour la première fois depuis son installation, la fermeture du dispositif anti crues protégeant la ville basse de Montauban… avec succès d'ailleurs puisque Sapiac et Villebourbon furent efficacement protégés.

Ces premiers jours de l'année 2015 ont frappé fort en maintenant le mercure en dessous de zéro. Rien d'extraordinaire cependant au cœur de l'hiver même si février reste le mois le plus froid de l'année. D'un point de vue statistique, s'entend. Mais les statistiques…


Publié le 08/09/2014 à 07:53   | La Dépêche du Midi |​  Océane Laparade

Aveyron -  Agriculture : un bilan moins désastreux que prévu

Malgré des conditions de récoltes difficiles, les stocks restent «corrects» selon Bernard Teysseire./Photo DDM

L'été 2014 a été particulièrement pluvieux en Aveyron cette année. En juillet, les pluviomètres enregistraient 137,3 mm de pluie contre 62,1 l'an dernier à la même période. Quelles conséquences ont eu les intempéries sur les récoltes du département ? Bilan.

Suite aux conditions météorologiques particulières de cet été, la situation de l'agriculture en Aveyron pose question. En juillet, on relevait déjà 137,3 mm de pluie, 5 °C de moins en moyenne, et un temps d'ensoleillement de 197 heures, contre 319 l'été dernier, de quoi inquiéter les agriculteurs.

Moins de dégâts que prévu
Pour la plupart, la situation n'est pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le penser. Pour Dominique Fayel, si «les moissons ont été terriblement compliquées», elles sont presque terminées aujourd'hui, excepté sur quelques zones hautes du département. Ce sont les céréales qui ont le plus pâti des précipitations. Les agriculteurs ne pouvant moissonner, parfois pendant plusieurs journées à cause du temps, les triticales, hybrides du blé et du seigle, ont eu tendance à germer sur pied. Il signale également un manque de paille. Quant aux maïs, «ils sont très beaux, car c'est une plante qui valorise bien l'eau». Bernard Teysseire, président de la coordination rurale (CR12), tient à peu de chose près le même discours. Selon lui, les maïs sont bien partis, «s'il ne gèle pas trop tôt les récoltes de maïs sont en bonne voie». 


Marcillac-Vallon : Malgré un été maussade et pluvieux, ce millésime s'annonce prometteur, tant en qualité qu'en volume / Photo DDM

Puisque les moissons ont eu environ un mois de retard, le rendement au niveau des céréales «est assez disparate». Comme Dominique Fayel il souligne la germination de certains plans, mais également qu'à certains endroits «l'herbe a tellement poussé à cause de la pluie qu'elle a empêchée des agriculteurs de moissonner». La pluie a également altéré les fourrages, «la paille est noire à cause de la pluie». Pourtant, dans l'ensemble, «les stocks restent corrects». Selon Laurent Reversat de la Confédération paysanne de l'Aveyron, le bilan est très partagé. Comme Dominique Fayel et Bernard Teysseire, il souligne les rendements normaux en céréales malgré les conditions de récolte particulièrement difficiles.

Un été catastrophique pour l'apiculture
En revanche, il se montre beaucoup plus inquiet quant à la situation de l'apiculture. Les apiculteurs aveyronnais enregistrent de très faibles miellées cette année. En effet, sous l'effet conjugué, d'une part de l'intoxication des abeilles par les pesticides, et d'autre part des intempéries, l'année 2014 est «une catastrophe pour l'apiculture. La production par rapport à l'an dernier est inférieure de 50 %, autrement dit, c'est 40 % de moins qu'une année normale». Par conséquent, une procédure des calamités agricoles a été engagée pour ce secteur.

Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr

Les apiculteurs aveyronnais face à la disparition des abeilles et la désertification des ruches / Photo DDM

 
 

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