Le Tarn, entre neige et risques liés à la crue
Le Tarn, entre neige et risques liés à la crue
Publié le 04/12/2014 à 07:40 | La Dépêche du Midi |
Première neige sur les Monts de Lacaune
Les prairies des Monts de Lacaune ont blanchi / Photo Facebook - Photos des Monts de Lacaune
L'hiver est là sur les Monts de Lacaune depuis le 1er décembre où les températures ont chuté. Mardi le thermomètre avoisinait les zéro degrés et sur les hauteurs la forêt était recouverte de givre. Mercredi matin, surprise avec les premières chutes de neige qui avaient blanchi la campagne de 1 à 2 cm. A 9h30, de légers flocons voltigeaient à nouveau mais sur les chaussées, la neige ne tenait pas. Cependant, la prudence était recommandée car des possibilités de verglas existaient vu que la température était juste en-dessous de zéro. Il faudra attendre des chutes plus abondantes pour envisager de pratiquer le ski de fond sur les pistes de Picotalen.
Publié le 04/12/2014 à 07:38 | La Dépêche du Midi | Jérôme Rivet
Décrue du Tarn : des risques d'effondrement de berges et de falaises d'Arthès à Mezens
Au plus fort de la crue de samedi dernier, le débit du Tarn au saut du Sabo a plus que doublé avec 2613 mètres cube à la seconde./ DDM AMD
Au plus fort de la crue de samedi dernier, le débit du Tarn au saut du Sabo a plus que doublé
Après la crue exceptionnelle de la rivière Tarn de ce samedi, le Syndicat mixte de rivière Tarn appelle les riverains à une vigilance accrue sur le secteur compris entre Arthès, Saint-Juéry et Saint-Sulpice, Buzet et Mezens.
«La décrue du Tarn est amorcée mais pas encore terminée. ça baisse mais doucement. Lors de cette montée importante des eaux le week-end dernier, les berges et falaises du département se sont imbibées d'eau. Elles vont se purger avec la décrue devenant particulièrement vulnérables au risque d'effondrement. D'où une vigilance accrue demandée aux riverains.» Cette analyse limpide émane de Pascale Lyvinec, responsable du Syndicat mixte de rivière Tarn.
Le Tarn à Albi / Photo FB, Syndicat Mixte de Rivière Tarn
En matière d'hydrologie et de météorologie, pour mieux comprendre le contexte local, il convient de souvent revenir aux phénomènes météo nationaux. Dans ce cas précis, il convient de se pencher sur les épisodes pluvieux successifs advenus dans les Cévennes et dans les départements du Var, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales.
«Il faut savoir que même des pluies diluviennes ne suffiraient pas à provoquer une crue du Tarn, insiste Pascale Lyvinec. Cette crue exceptionnelle de samedi dernier n'est dûe qu'aux épisodes cévenols. Les pluies attendues cette semaine de façon continue sur l'ensemble du département ne représentent donc aucune menace. En revanche, un gros cumul d'eau sur de longues périodes comme lors des deux derniers printemps est à même de créer des proches d'eau dans les falaises. Des poches d'eau susceptibles de provoquer des effondrements comme à Rabastens, Gaillac, Lisle-sur-Tarn ou encore Loupiac à ces périodes.»
Le Saut du Sabo / Photo Météo 81, Arcus81
Rester vigilant
Hier, au spectaculaire saut du Sabo, les eaux tumultueuses du Tarn charriaient encore de gros troncs d'arbres dans une eau boueuse à souhait.
Mais les plus grosses craintes ne portent pas sur ce secteur. «D'Arthès à Mezens en passant par Saint-Juéry, souligne la responsable du syndicat de mixte de rivière Tarn, la pression hydrostatique s'est inversée depuis le début de la décrue et cela fragilise les berges comme les falaises.»
Contacté hier, Pierre Doat, maire d'Arthès depuis 2008, reconnaît «qu'il existe toujours un risque puisque le phénomène d'érosion est naturel et imprévisible. Sur notre commune, depuis la crue et comme à chacune d'entre elles, on surveille de près le mur du cimetière communal situé à une dizaine de mètres d'une falaise de 30 m de hauteur. Mais, souligne l'édile. Arthès repose principalement sur des marnes dures ce qui signifie que ça s'effrite et ça s'érode tout doucement.»
Crue du Tarn à Gaillac / Photo FB, Syndicat Mixte de Rivière Tarn
Dans le Tarn, les risques d'effondrement de berges et falaises sont donc réels d'autant plus que ces phénomènes se produisent très souvent sans signes avant-coureurs.
À Saint-Juéry, l'aval du saut du Sabo est scruté à la loupe. «On n'a rien constaté pour le moment, précise Jérôme Mercadier, directeur des services techniques de la mairie. Il n'existe pas de fissurations mais on doit rester vigilants. En revanche, on n'a pas de problèmes concernant des zones habitables comme d'autres communes.» Des zones comme le lotissement du Mazet à Terssac.
«Des maisons sont effectivement proches d'une falaise verticale, reconnaît Pascale Livynec, mais Terssac est loin d'être le seul endroit du département qui peut potentiellement poser problème. Hélas, aucune commune ne peut se substituer à l'Etat pour prendre en charge les travaux trop coûteux d'aménagements de berges et de falaises.»
Au barrage de Rivières / Photo FB, Syndicat Mixte de Rivière Tarn
Les signes avant coureur
Le Syndicat mixte de rivière Tarn détaille sur son site internet les signes avant coureurs principaux d'un effondrement de falaise. Il peut s'agir de l'apparition d'un affaissement (tassement) de terrain, de l'apparition de nouvelles sources d'eau, de l'apparition de crevasses, failles en haut de berge, parallèles à la crête des berges ou encore de fissures sur le bâti.
À noter que si ces phénomènes se font jour sur des terrains proches du Tarn, il convient de se tenir à distance des zones concernées.
En contactant le Syndicat mixte de rivière Tarn au 0563 41 3090, un technicien pourra alors se rendre rapidement sur place et vous aider à prendre les bonnes décisions.
Publié le 04/12/2014 à 07:42 | La Dépêche du Midi |
Montée des eaux impressionnante aux Avalats
Les jardins des Avalats sous l'eau. / Photo DDM
Onze ans que les habitants des Avalats étaient tranquilles, mais dans la nuit de vendredi à samedi, le fleuve a décidé de se rebeller. C'est vers 2h du matin qu'une montée des eaux impressionnante a enseveli la partie basse du village. L'eau gagnait du terrain tout au long de la nuit, recouvrant complètement l'ancien camping ainsi que les jardins et inondant toutes les caves. L'eau s'est arrêtée à seulement 4 mètres de l'église. Le maire Jean-Paul Raynaud, avec quelques conseillers, a passé la nuit auprès des riverains et des pompiers de Saint-Juéry qui étaient aidés par leurs collègues des villes avoisinantes, des agents municipaux, de la Croix-Rouge et des habitants bénévoles.
Durant toute la nuit, ils ont déménagé frigidaires et congélateurs avec leur contenu pour les rebrancher à la caserne des pompiers de Saint-Juéry. Samedi, vers 10 h 30, le maire revint pour s'informer de la baisse des eaux, 1 mètre par endroits. Mais une fois l'eau retirée, routes et trottoirs restaient recouverts d'une boue épaisse qui était nettoyée à la lance à incendie. «Nous avons eu un grand élan de solidarité, la dernière crue remonte à 2003 et nous espérons que c'est la dernière pour très longtemps. Au fur et à mesure de la baisse des eaux, l'équipe nettoie chaque maison, il faut compter 1 h 30 par maison avec 8 personnes très actives», indiquait le maire. Comme lors des crues précédentes, l'ancienne école des Avalats a été transformée en salle de restauration, de repos et surtout on servait du café chaud aux sinistrés qui pouvaient se reposer un moment.
Le nettoyage des habitations s'est poursuivi toute la journée de dimanche. Les Avalats ont souffert, mais la participation des divers services et la solidarité des habitants, certains du haut du village épargnés par les eaux venant prêter main-forte, a permis un nettoyage rapide. Les dégâts ont été restreints et surtout aucun blessé n'est à déplorer. Au pont d'Arthès, dimanche, les automobilistes s'arrêtaient pour prendre des photos du Tarn en furie, provoquant un superbe bouchon qui remontait jusqu'à la caserne des pompiers.
Publié le 04/12/2014 à 08:08 | La Dépêche du Midi |
Trébas : La commune sous l'eau
Trébas au plus fort de la crue samedi soir. / Photo DDM
Une nouvelle fois, Trébas n'aura pas été épargné par le Tarn. La violente crue de la rivière lors du dernier week-end a provoqué des dégâts considérables dans la commune de la vallée même s'il faut relativiser, d'autres ayant été bien plus touchés. Caves et maisons inondées, salle des fêtes dévastée (le loto des écoles prévu samedi soir a dû être délocalisé à Cadix), jeux pour enfants de la base de loisirs emportés, terrains de foot et de tennis submergés par la boue, voirie dégradée, camping envahi par les branches et troncs d'arbres etc.
Comme toujours, heureusement, la solidarité a permis de surmonter l'épreuve. Habitants de Trébas et des localités voisines se sont donné la main pour redonner une apparence normale au village, la tâche était difficile ! À ceux-là, qui n'ont pas compté les heures de travail, la municipalité exprime toute sa gratitude avec une pensée particulière pour Jérôme Chiffre qui a mis à la disposition du collectif tout son matériel, bennes, tracteurs et autres engins. Un grand merci également aux employés municipaux qui ont fait preuve d'une immense disponibilité ainsi qu'aux pompiers toujours aussi efficaces.
Le nettoyage est quasiment terminé, reste à évaluer le coût des divers travaux nécessaires, il ne sera hélas pas anodin.
Le Tarn à Rabastens / Photo FB, Syndicat Mixte de Rivière Tarn
Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr
+ Photos sélectionnées sur les pages Facebook des sites ou organismes mentionnés
Le Tarn à Montans / Photo FB, Syndicat Mixte de Rivière Tarn
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