La sortie du gaillac primeur 2013

30/11/2013


Publié le 29/11/2013 à 09:47 
 
La foule et la fête pour le gaillac primeur
 
De la mise en perce, mercredi à minuit, où le whose who Gaillacois s'endimanche, au côté Front Popu dans les caves, le Primeur 2013 a fait un sans faute. 
 
C’était une première: Fanny Lacassagne et Mathilde Delmas, qui ont créé l’an dernier une agence d’événementiel, ont réussi leur pari: créer une animation de plus dans ce week end bien garni du Primeur. L’élection du meilleur Gaillac Primeur 2013, sous la halle du Griffoul a consacré le domaine Carcenac, devant le Mas d’Aurel et le domaine d’Escausses. En Primeur blanc, Alix David est couronnée Miss, avec écharpe et diadème en cristal «plexiglass» devant le domaine du Moulin et le Mas Pignou. Une soirée biens suivie qui donnera sans doute aux organisatrices et aux participants un goût de «revenez-y».Succès aussi pour le Dégourdy’s Club le vendredi soir, qui innovait avec la venue en concert de Pierre Groscolas et sa Lady Ley: la salle s’est remplie, l’ambiance était au rendez-vous. Bonne pioche pour Jean-Ed Mazens et ses copains.
 
Blagnac (31) : La Confrérie Jubilatoire et Souveraine de la Carotte, a fêté la sortie du Gaillac primeur / Photo DDM, Ch. B
 
Musique et agapes
Dans les caveaux, beaucoup de monde aussi: 300 à Escausses un vendredi soir pour le cirque et l’aligot, 300 à Montans pour les deux soirées du vendredi et samedi autour de Jay Bézios. Le bordelais Jean-Michel Desplos ruisselait de larmes. «Des larmes de bonheur, aux arômes de gamay» précisait-il. 130 à Terride avec Gratt’ de la Patt en concert et le rocker Domi Jeay au premier rang (un fan de la Gratt’), un bon millier chez Barreau où il fallait jouer des coudes à la Springbok pour se frayer un chemin vers le bar. Plus de 1000 au domaine Carcenac pour la battucada, les tangas brésiliens torrides, et la daube «à l’ancienne» comme on dit d’une mêlée relevée.
 
À Saint-Jean (31), dégustation du Gaillac primeur proposée par la Commanderie des vins de Gaillac de Toulouse./ Photo DDM
 
A la cave de Rabastens, plus de 1 300 visiteurs sont passés au cours de trois jours avec le Memory Jazz Band et Jack Tra au tire-bouchon supersonique. Carole Fontanier, chargé de mission à la communication du CIVG, a vécu son premier Gaillac Primeur en première ligne. «Je crois que tous les vignerons sont contents. le public est venu, il a acheté. On annonçait un millésime difficile sur fond de crise. Pour le Primeur, ça s’est très bien passé».
 
   Tour d'horizon de quelques manifestations   
 
Soirée officielle de sortie du Gaillac Primeur 2013
 
Soirée officielle de sortie du Gaillac Primeur 2013
 
Soirée officielle de sortie du Gaillac Primeur 2013
 
Soirée officielle de sortie du Gaillac Primeur 2013
 
La Dive Bouteille en pleine cérémonie d'intronisation à la Cave de Rabastens.
 
Soirée dégustation au Domaine Mas Pignou
 
Repas dégustation au Domaine Mas Pignou
 
Dégustation musicale au Domaine Mas Pignou
 
Dégustation au Domaine Mas Pignou
 
Château La Combelle : Didier Smolinski explique son savoir-faire (Gaillac Visit)
 
Dégustation au château La Combelle
 
Domaines Barreau : bandas et danseuses
 
Domaine Barreau : Les participants du Gaillac Primeur Bus Tour 2013 en compagnie de Sylvain Barreau
 
Dégustation à la Croix des Marchands
 
Grosse ambiance à la Croix des Marchands
 
La Batucada a réchauffé l'atmosphère au Domaine Carcenac.
 
Domaine Carcenac : pains géants
 
Domaine Carcenac : soirée dégustation
 
Soirée dégustation Cave de Técou
 
Cave de Técou

Soirée dégustation à l'aveugle
 
Soirée dégustation à l'aveugle
 
Soirée dégustation à l'aveugle
 
Élection du Meilleur Gaillac Primeur / And the winners are ... 
Gaillac Primeur Rouge : 1er : Domaine Carcenac / 2ème : Mas d'Aurel  / 3ème : Domaine d'Escausses
Gaillac Primeur Blanc : 1er : Château de Terride / 2ème : Domaine du Moulin / 3ème : Mas Pignou
 
Le primeur à la radio 100/100
 
(Photos extraites des pages Facebook des domaines ou sites mentionnés)


   Dans la presse   

Publié le 23/11/2013 à 03:52 | La Dépêche du Midi | 
 
Le Labarthe voit la vie en bio
 
Jean-Paul et Thibault Albert ont la foi de convertis à la bio. / Photo DDM 
 
Les averses qui balaient le plateau de Castanet n’entament pas le sourire de Jean-Paul et Thibault Albert. Les Wonder boys -père et fils- de Labarthe mettent la dernière touche à la sortie du primeur, un domaine où l’étiquette Labarthe a valeur de label, avec ses trois titres de Meilleur Primeur de France qui ont conduit les gars du beaujolais à plier les gaules et mettre fin au concours. «Il sera très primeur, moins vineux que les années précédentes, plus sur le fruit». Les 29 000 bouteilles de rouge et les 4 000 de blanc (muscadelle, sauvignon-mauzac) irrigueront les gosiers hexagonaux et la fête au domaine, où le marché gourmand, les peintures et photos de Maître Jean, les lentilles de Lili et les crêpes à Michou (au feu de souches) feront évaporer les dernières quilles. L’événement, à Labarthe, c’est la sortie du premier millésime intégralement «bio». Pour Jean-Paul, il est le résultat d’une conviction et d’une longue réflexion, pas d’un coup de tête. «J’ai essayé sur 17 puis sur 34 ha pour étudier la faisabilité». Et les 66 ha de collines et plateau y sont passés. Verdict ? «Je sens que ma vigne est mieux, moi aussi. Le raisin est meilleur, plus naturel».
 
Désir aussi
L’idéologie servirait-elle de trompe l’œil à l’opportunisme économique, l’appel de phares vers la clientèle jeune ? «Les 18-25 ans y sont très sensibles, c’est vrai. Mais produire bio ne coûte pas moins cher». Ce qu’ils économisent en produits «phytos», il le dépense en main-d’œuvre : 5 passages dans les vignes avec un intercep et une finition à la main pour enlever l’herbe. «Au final, c’est 20 % de frais en plus». Les rendements aussi tombent : 30 hl de moyenne. «On a un meilleur équilibre, moins de raisin, mais aussi moins de risques». Les 14 vins de la gamme auront le stick «bio». Même la célébrissime cuvée Désir, qui sortira pour la Saint-Valentin, recommandée par les sexologues, plébiscitée par les cougars et tous ceux qui croyaient avoir leur avenir derrière eux.

 
Publié le 22/11/2013 à 03:54 
 
Rendez-vous au "gaillac primeur tour" samedi
 
En direct du Bus Primeur Tour au château La Combelle / Photo FB
 
La sortie du primeur est une date centrale de l’ agenda de l’agence événementielle créée par Mathilde Delmas et Fanny Lacassagne. Samedi 23 novembre, elles proposent, de 14h à 20h et pour 29€, une balade en bus à la découverte des vignerons. Les participants seront accompagnés de guides conférencières spécialistes du vignoble gaillacois. Le bus ira à la rencontre de trois vignerons. Le départ est fixé aux rives Thomas, sur le parking. Réservation au 06 70 57 76 04 ou gaillacvisit@gmail.com L’ambiance dans les bus, studieuse mais aussi enjouée, fait partie des atouts de cette formule.

 
Publié le 22/11/2013 à 03:52 
 
Montans : Le domaine Sanbatan fête ses vingt ans
 
Jacques et Régine Crayssac ont réussi leur pari: classer leur domaine parmi les bonnes étiquettes du Gaillacois. 
 
Vingt ans déjà: c’est en 1993 que les Millavois Jacques et Régine Crayssac s’installaient à Gaillac. Une reconversion et un atterrissage réussi qui font de leur domaine, Sanbatan, à Montans, l’une des adresses sûres du vignoble. «On a commencé avec 9 ha, on en a 18 aujourd’hui, en comptant les fermages». Il en faudrait quelques uns de plus pour permettre à Yohan, aujourd’hui ouvrier agricole dans une CUMA de l’Aveyron, de prendre un jour le relais.
Sur ces terroirs de galets où les sols se «serrent» vite, la vigne est chez elle. Les rouges y puisent des tanins souples, le duras notamment qui exprime ses accents poivrés et la muscadelle, en surmaturité et sur une vigne de plus de cinquante ans, va y extraire ses notes confites de coing et de miel. Une petite perle. Avec sa gamme de 10 vins, que Régine livre à domicile, dont une «Rosée de printemps», un superbe vin de terrasse, un bouquet de fruits rouges, ou encore la Cuvée Antique, tout en rondeur, où le braucol donne ce qu’il a de meilleur, Sanbatan offre un bel aperçu de ce que Gaillac fait de bon.
 
«A l'Aveyronnaise»
Contrairement à d’autres, ils ne boudent pas le millésime 2013. «Il faut dire que l’an denier, on a pris la grêle sur 9 ha. Cette année, malgré la petite récolte, on fera mieux». Le Primeur y est une institution. A Sanbatan, pas de barnum ni de flonflon, mais un petit déjeuner «à l’aveyronnaise», comme on dirait «à l’ancienne». Du lourd, du trapu, du cholestérol «mais de l’aveyronnais» précise Jacques, pas chauvin, «celui qui donne de la bonne humeur». Samedi 23 et dimanche 24 novembre, de 8h à 11h, les calories charcuto-fromagères et la fouace désaltérante feront baisser le centre de gravité et colleront au banc. Les rasades de Primeur seront généreuses: à Sanbatan, on sait accueillir «à l’aveyronnaise».

 
Publié le 21/11/2013 à 07:33  Olivier Auradou
 
Vins primeurs : le gaillac joue la qualité
 
De nombreux bars et cavistes organisent ce soir des dégustations du vin primeur./ DDM 
 
De nombreux bars et cavistes organisent ce soir des dégustations du vin primeur, comme la tradition l’exige fin novembre. Dans le Grand Sud c’est le gaillac qui est mis en avant. Près de 800000 bouteilles vont être écoulées.
Le troisième jeudi de novembre est un rendez-vous important pour le monde viticole. Celui de la découverte des vins primeurs de l’année. L’occasion également de nombreux moments festifs, dans les bars, chez les cavistes, ou entre amis. Ce soir ne devrait donc pas déroger à la règle.
 
Si le beaujolais est évidemment le premier vin primeur auquel on pense, le Sud-Ouest peut s’enorgueillir d’en posséder un en AOC, dont la renommée grandit année après année : le gaillac primeur.
La cave de Labastide de Lévis est la première en termes de production, avec 200 000 bouteilles chaque année, représentant environ 25 % de la production totale de gaillac primeur. «Nous avons la chance d’avoir un terroir dédié exclusivement au gamay, qui sert au primeur» explique l’un des responsables de la cave, Arnaud Elgoyhen.
Pas forcément très important en volume sur la totalité de la production, le vin primeur l’est en termes d’image. «Le gaillac primeur représente environ 5 % de la production totale de la cave de Labastide, mais il joue beaucoup sur la notoriété du vignoble» reprend Arnaud Elgoyhen. «C’est un produit vitrine, d’appel, qui colle bien à l’esprit festif du Sud-ouest».
 
Festif, le terme est confirmé par Dominique Ricard, caviste, patron de La Grappe d’or à Albi. «C’est un vin plaisir, qui annonce les fêtes, qui permet de faire rentrer les gens dans les caves pour discuter et déguster, mais aussi de toucher des gens qu’on voit moins d’habitude». Ce soir, il servira à ses clients beaucoup de gaillac, et un peu de beaujolais. «ça permet de comparer, de voir ce qu’ils font. Sur Gaillac, on a beaucoup de petites propriétés, qui travaillent sur des quantités plus faibles que le beaujolais, et où il est donc plus simple de faire de la qualité».
A ce sujet, Arnaud Elgoyhen a une anecdote croustillante. «Avant, il existait un concours des vins primeurs, qui se déroulait dans le beaujolais ; ils l’ont arrêté car pendant plusieurs années, le concours était gagné par des gaillac !».
 
Primeur à la Cave de Labastide / FB

On ne saura donc pas si la cuvée 2013 aurait pu gagner encore cette année. Pour le responsable de la cave de Labastide, «le gamay a un peu plus supporté les mauvais effets climatiques de cette année, il sera donc dans la continuité : souple, charnu, avec des arômes de pêche et de fruits exotiques». Pour Dominique Ricard, «on va être sur des vins plus clairs que d’habitude, car ils auront manqué de soleil, avec un fruit un peu acidulé».
Nul doute que ce soir les amateurs seront nombreux à donner leur avis et à chercher quel fruit domine dans le primeur 2013.
80 % de la production de gaillac, soit plus de 600 000 bouteilles, devrait être écoulée entre ce soir et dimanche. Une goutte… d’eau face aux 32 millions de bouteilles de beaujolais commercialisées l’an dernier. Mais pour Arnaud Elgoyhen, «le parti pris de notre appellation, c’est le qualitatif, plus que le quantitatif». A bon entendeur…
 
Le soutien des CCI
Après une année 2013 jugée catastrophique, les Chambres de Commerce et d’Industrie de la région Midi-Pyrénées ont décidé d’aider les professionnels en développant des programmes et des partenariats vers le marché asiatique, très prometteur. Ainsi, la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées propose des rencontres avec des acheteurs asiatiques (Japon, Chine, Taïwan, Corée du Sud) et un accompagnement sur des salons professionnels spécialisés dans les vins et spiritueux, à l’instar de ProWine, organisé à Shangaï. De son côté, la CCI Midi-Pyrénées s’associe, pour la première fois, à l’Institut Français de la Vigne et du Vin Pôle Sud-Ouest, ainsi qu’à l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest qui organisent un voyage de formation en Chine en janvier prochain. Ce séjour sera l’occasion pour les viticulteurs de la région de se familiariser avec le marché chinois.

 
Publié le 19/11/2013 à 03:51   J.-A. L
 
Sainte-Croix : La fête du Primeur se  :prépare au domaine d'Escausses
 
Il y aura des nez rouges à Escausses, chez Jean-Marc Balaran: et d'abord ceux de Zavatta et Landri, les clowns adorés de petits. 
 
Agacé, le «Baluche» ! Jean-Marc Balaran, le maestro d’Escausses, à Sainte Croix, y va de son humeur dans le carton d’invitation pour la sortie du Gaillac Primeur. «Tout a déjà été dit sur ce millésime atypique, quelquefois même avant les vendanges! Nous n’avons pas de Madame Soleil chez nous! Laissons les vins mûrir dans les chais, les malos se terminer, et on en reparle!»

A part ce déluge de points d’exclamation qui traduit la colère rentrée contre les Cassandre annonçant le «millesimus horribilis», Jean-Marc et Aurélie Balaran attendent le public autour du traditionnel marché gourmand, avec les producteurs fermiers (Michel Bousserez et Bernard Sudre) et le cirque Zavatta. Selon des sources autorisées, Baluche sautera de 10 mètres, mais comme le plongeoir ne fait qu’un mètre, Baluche sautera dix fois. Zavatta (un de la famille car ils sont nombreux) et Landri seront à Escausses tout le week end: du bonheur pour les petits pendant que les parents gorgeonnent le gamay rouge cerise aux arômes de griottes. Et tout le reste de la gamme d’Escausses et de l’Enclos des Roses, des vins de bonheur.

 
Publié le 18/11/2013 à 07:56 | Vincent Vidal
 
Vignoble gaillacois : Le primeur reste une bonne affaire
 
Au sein du domaine du Mas Pignou, Bernard Auque prépare les festivités du vin primeur./Photo DDM, Emilie Cayre. 
 
Jeudi, le gaillac primeur sera sur les tables. Même si le vin nouveau est moins «tendance» pour les consommateurs que par le passé, il reste un excellent produit d’appel pour les viticulteurs, qui ont l’occasion, lors des soirées festives, de faire découvrir l’ensemble de leur production.
Ça sent bon le feu de bois, les châtaignes, le fromage, les copains et la bouteille de primeur débouchée sur un vieux tonneau. Évidemment, dans le Gaillacois, nous ne sommes pas dans la folie organisée du beaujolais. Mais le festif est là, autour de grandes tablées, pour boire ce vin frais, nouveau et populaire.
 
«Cela reste un rendez-vous incontournable pour le vignoble. Même si la production est en baisse, nous restons sur 5 500 hectolitres pour le rouge et 900 pour le blanc, ce qui représente 7 % de la production annuelle du Gaillacois» confirme le président de la maison des vins, Bernard Petiot. Ici, on ne joue pas dans la même catégorie que l’illustre concurrent du beaujolais (230 000 hectolitres). Mais l’atout de ce Gamay frais et AOC (N.D.L.R. : le seul à posséder cette appellation dans le Sud-Ouest) n’est nullement à négliger. «Ce sont des week-ends importants pour nos viticulteurs. Ils vendent évidemment leurs vins primeurs. Mais grâce aux journées «portes ouvertes», ils font découvrir l’ensemble de leur production. Il faut savoir que durant ces manifestations où les chais sont ouverts, les visiteurs achètent un primeur pour 6 bouteilles de vins traditionnels», ose Bernard Petiot.
Même si ce n’est plus la folie des années «90», le primeur reste une bonne affaire dans le petit monde des propriétés viticoles.
 
Mas Pignou : Dégustation / FB

Une bouffée d'air
«Cette période est un instant privilégiée avec notre clientèle», avoue Bernard Auque, propriétaire du domaine «Le Mas Pignou» à Gaillac. «Cela permet de réaliser des animations durant cette période creuse. C’est mon plus gros week-end de vente de l’année, devant la fête des vins», renchérit le propriétaire. Ici, on fait du primeur blanc, et ça marche. «Je n’ai pas de Gamay pour faire du rouge. Mais mon blanc trouve de plus en plus d’adeptes. C’est simple. Cette année encore, j’augmente ma production», précise Bernard Auque, qui ajoute : «C’est un instant festif, ce week-end portes ouvertes. On mange des huîtres, des châtaignes, on déguste un verre de blanc, en apprenant les cépages, la fabrication de mes vins aux visiteurs. Il faut savoir que beaucoup des gens qui sont là n’ouvriraient jamais une porte de propriété sans ces festivités. Ils viennent en couple, en covoiturage, en bus même. Et je peux dire que personne n’est jamais parti de chez moi sans acheter de bouteille.»
 
Vente dans le Grand Sud-Ouest
Jeudi, on va mettre les petits plats dans les grands. Pas un domaine qui ne proposera dégustations et animations.
«C’est un bel instant pour rencontrer les vignerons», confirme le président de la Maison des vins. Pour les ventes, Bernard Petiot ajoute :
«L’essentiel de nos ventes se situe dans le Grand Sud-Ouest. Un peu en Languedoc-Roussillon et très peu pour l’exportation. Cela reste un produit qui se déguste dans la région.»
La 34e sortie du gaillac primeur est attendue de verre ferme. On l’annonce avec une robe brillante. Au nez, il dévoilera des arômes de cerise et framboise. De quoi redonner un coup de mieux à des viticulteurs qui ont connu une année 2013 plus que compliquée.
 
Toute la programmation des festivités pour la sortie du primeur sur www.vins-gaillac.com.

 
Publié le 03/11/2013 à 03:50 
 
Gaillac : Le millésime 2013 sera léger mais fruité
 
Sylvain et Romain Barreau, les «double-mètre» du domaine, ont déjà préparé les affiches. Le 2013 du Gaillac Primeur, sur l'ensemble des domaines, s'annonce léger mais fruité./Photo DDM. 
 
Gaillac se prépare à la sortie du Primeur. Celle des vins nouveaux (Vins de Pays), déjà discrète les années précédentes, s’est passée dans le plus parfait incognito. Le millésime n’est sans doute pas celui du siècle : peu de récolte, peu de couleur. 2013 s’inscrira dans la catégorie des «années sans». Les grands spécialistes du Gaillac Primeur, les Albert, Barreau, Vayssette, David, Bezios, Balaran, Salvy d’Arzac, où la mémoire du «Tonton Vignoles» est intacte, Carcenac, Brun du Payssel, le comte Gayrel de Vigné de Lourac...misent pourtant sur ce premier vin de l’année, locomotive de la gamme et sésame de la première trésorerie.

Si la consommation nationale est en chute, il y aura de l’ambiance dans les caves et dans quelques bistrots. Chez Barreau, on prévoit la foule, comme tous les ans. Les deux frères, Sylvain et Romain, seront aux manettes, dans la salle des machines. Le «pacha», Jean-Claude, se tiendra en haut de la passerelle. 2013, une année pauvre?Le commandant de bord du vaisseau amiral garde son sang-froid: «Une année compliquée, ne nous voilons pas la face. Mais on est arrivé à extraire l’essentiel.» Quand on lui en demande plus, Jean-Claude Barreau annonce, péremptoire: «Les rouges seront rouges et les blancs seront blancs.» Une forte phrase qui signifie que, jusque-là, tout va bien.

 
Publié le 17/11/2013 à 03:51 | 
 
Le Primeur sur tous les tons
 
/Photo DDM 
 
Le Primeur a connu des jours meilleurs: la tendance nationale est plutôt récessive sur la consommation du gamay d’automne. Mais Gaillac met les bouchées doubles pour mettre la folie en tête et du soleil au cœur, même si le portefeuille est plutôt en berne. Les festivités de la sortie du Primeur commenceront mercredi 20 novembre avec la soirée municipale qui a pris le relais du Bal de la Préfecture sous le Second Empire, du Bal de la coiffure des annés 60. Le «Tout Gaillac» permanenté et régécoloré de frais sort son «dernier petit ensemble» et foxtrotte à qui mieux-mieux salle de spectacles (25€) sur les rythmes démoniaques de l’orchestre Jean Ribul. Un instant d’éternité dans l’élégance et la chorégraphie, jusqu’à minuit pétante où la Dive fait vibrer la charpente sur la Gaillagolo pour la mis en perce du tonneau liturgique. La suite se perd dans les flonflons de la nuit câline et du joue-contre joue superglue 3.
 
Compétition au Griffoul
Llmas propose l’élection du meilleur Gaillac primeur, avec plus de 40 candidats en rouge et 20 en blanc. Dégustation en groupes, deuxième gorgeon par acquis de conscience, apéro en musique: à partir de 19h , 9€. Vendredi est dédié au Dégourdy’s club, ses tonneaux, ses 40 primeurs, ses assiettes charcutières, sa bandas de Sup’Aéro et - pour marquer les 20 ans du Gaillac Bonheur - Pierre Grocolas. Son nom - on l’a testé - ne dit rien aux plus jeunes, mais il a eu son heure de gloire avec Lady Ley dans les années 70.
 
Le gaillac Primeur, c’est aussi du sport pour tomber les octanes et les convertir en oxygène et chlorophylle.
Les polymusclés ont le choix entre la Ronde proposée par Gaillac Rando sur la boucle de Cestayrols, avec deux circuits de 15 et 22 km (4€), la course pédestre du Spiridon (3 étapes à 4 coureurs à partir de Labastide ou le cyclo avec l’ASPTT au guidon depuis la salle Bouzinac sur 4 parcours de 25, 40 ,55 et 70 km. Les contrôles ravito ont lieu dans les caves: la légende dit que le gamay fait gagner trois dents sur le dérailleur.

 
Publié le 15/09/2013 à 10:19  Vincent Vidal
 
Château Balsamine : «Ces vignes c'est ma vie»
 
Christelle Demaneche et Christophe Merle dans leur vignoble, observent avec minutie l'état de maturité des raisins. /Photo DDM, Emilie Cayre. 
 
Sur les coteaux en pente, la vigne est superbement taillée, pour donner le meilleur d’elle-même. Dans quelques jours, elle proposera à son propriétaire, le «sang de la terre», ce raisin choyé, protégé.
Christophe Merle observe le panorama qu’il connaît si bien. «La période des orages est terminée. On respire un peu mieux. Pourvu qu’il ne pleuve pas trop avant les vendanges. C’est tout ce que je demande».
 
Ses 12 hectares sont là, face à lui. Le regard est fier . «J’ai tout réalisé de mes mains pour créer le vin dont j’ai vraiment envie. C’est ça la liberté, la vraie indépendance.» L’homme se veut droit dans ses chaussures.
«Je suis Charentais. Mes parents avaient une exploitation de Cognac. Avec la crise de 1973, ils ont tout perdu. Ruinés, ils ont dû arracher la vigne. La douleur était trop forte. Cela a tué ma mère» confie le viticulteur. La vie le mène alors du Québec à la Gironde en passant par la Lozère. «En 2001, j’ai décidé de m’installer à Gaillac. Le climat est bon, le vignoble millénaire,les terres moins chères que dans le Sud-Est et l’Aquitaine.»
 
Au fil des ans et des millésimes, le château Balsamine se fait un nom. Plusieurs médailles, des prix, de bonnes critiques des guides spécialisés. «Ici, je prône une production à petit rendement,pour que le raisin soit équilibré. On n’hésite pas à faire des coupes avant les vendanges» rajoute-t-il. L’homme fait de l’AOC avec 8 produits phares. Petite production de qualité , sans engrais autour de son «école buissonnière» et «un ange passe», assemblage de Mauzac Sauvignon, Braucol et Duras et Syrah. On n’oubliera pas son primeur.
 
 
«Ce qui ressort des dégustations, c’est que mon vin a un vrai goût du raisin. C’est de plus en plus rare» ose Christophe Merle. Résultats : les ventes vont bien, avec des niches porteuses.
«On ne se plaint pas. Mais il faut être intransigeant sur la qualité. On n’a pas le droit à l’erreur .»
Et ce millésime 2013, il va être comment, très bon, bon, moyen ? «On a connu un printemps catastrophique, avec une pluie continue. Même les anciens n’avaient jamais connu cela. Heureusement, l’été a été beau et chaud. Malgré ça, la maturation des raisins est très en retard. Dans le Gaillacois, on vendange généralement début septembre. Cette année, ce ne sera pas avant une grosse semaine.»
 
Et sur la qualité ? «L’idéal aujourd’hui, ce serait un temps ensoleillé accompagné du vent d’Autan. Il faudra faire très attention durant les vendanges, dégager les mauvais raisins qui n’ont pas atteint une bonne maturité. C’est fastidieux mais indispensable pour réaliser un bon vin. Si tous ces ingrédients sont réunis, le millésime 2013 peut être exceptionnel. Mais surtout, il ne faut plus de pluie.»
Pour la récolte, il fera appel à une dizaine de saisonniers locaux pour vendanger à la main. Le reste se fera à la machine. «C’est un ami qui vient avec son matériel.
Il sait exactement ce que je veux» rajoute Christophe Merle.
 
Après, direction cuves et tonneaux, avec une macération à froid, pour conserver les arômes de chaque cépage.
Mais diable, que ce mois de septembre est long pour les viticulteurs. «On attend tous les résultats des labos sur les analyses de maturité de nos raisins» réplique-t-il,un brin inquiet. Finalement c’est quand, l’instant privilégié pour l’homme de la vigne ?
«La période du primeur. Tout est en cuve. On peut profiter de cette semaine de festivité, sans stress. On se repose l’esprit.»
Il est temps pour Christophe de rejoindre ses terres, observer le raisin, regarder la couleur des pépins. «C’est pour bientôt.» Le sourire revient. «Ces vignes, c’est ma vie» conclut-il. Laissons-le savourer l’instant. Marcher sur ses coteaux en pente, là où la vie est plus douce, la terre si belle, la vigne si riche.

 
Publié le 12/06/2013 à 09:21 
 
Gaillac : Le millésime s'annonce irrégulier
 
Les prélèvements font partie du travail du laboratoire, comme le suivi de cave. Un travail réparti sur toute l'année et une assistance précieuse pour les vignerons. 
 
Depuis 1965, le Laboratoire départemental d’Oenologie, un ancien Foyer Rural repris par le Conseil général, est devenu un outil indispensable dans le développement du vignoble. Il traite chaque année 21 000 échantillons sur les raisins, les moûts, les vins en cours d’élaboration et les vins finis, ce qui représente plus de 80 000 dosages.
 
Pas de morte saison pour les 3 œnologues et les 3 techniciens. Du 15 août au 15 octobre, c’est l’époque des contrôles de maturité. Puis viennent les vendanges: les œnologues désertent le siège pour passer d’une cave à l’autre. A partir du 15 novembre, on enchaîne avec les suivis de vinification, jusqu’à la sortie des Primeurs. En janvier, commence le suivi des fermentations malolactiques, puis des assemblages et des collages. En mars, la préparation des vins pour les rafales de concours.
 
Un regard impartial
Sabine Garda, directrice, Francine Calmels et Arnaud Thierry, les trois œnologues, ont un regard expert et impartial sur les millésimes. 2012 ne sera sans doute pas l’année du siècle, ni même de la décennie, mais les rosés et les blancs, déjà en bouteilles, affichent une belle acidité et des arômes fruités, caractéristiques des cépages locaux. «Les doux sont assez réguliers. Il fallait attendre la pluie du 25 octobre pour obtenir ces notes confites» explique Sabine Garda. Les rouges sont plus fruités que d’habitude, mais assez irréguliers: les graves de la rive gauche ont plus souffert de la sécheresse que les argiles profondes des coteaux. Le plateau cordais, plus décalé en maturité, donne des rouges de très bonne tenue.
 
Les pluies de l’hiver 2013 devraient mettre les vignes à l’abri de la sécheresse estivale: la réserve accumulée permettra de passer les mois chauds sans encombres. «Un millésime se fait sur la maturité» rappelle S. Garda. Le laboratoire a investi et renouvelé son Wine Scan, qui automatise les analyses. «Mais nos principaux arguments portent sur le service: le labo doit être réactif, proche des vignerons et performants». L’audit de décembre confirme que ces objectifs ont été atteints.
 
Château Lastours, Gaillac / FB

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