Avant le giratoire de la mairie version 2012 :
Le carrefour de la caisse d'épargne au cours du dernier siècle
Pour avoir une vue de ce carrefour, appelé du "Polyode" au début du XXème siècle, (peu photographié en tant que tel), il faut se diriger vers les cartes postales liées à la caisse d'épargne, sans doute l'un des "monuments" graulhétois les plus référencés après la fontaine du Jourdain...
C'est en 1898 que fut prise, par son conseil d'administration, la décision d'implanter la caisse d'épargne sur l'emplacement de la maison de Mme veuve Azémar au Polyode ; elle fut construite en 1901 et inaugurée en 1903...
En 1907 le conseil municipal décida de l'achat de l'immeuble des frères maristes (servant d'école depuis 1871) pour y installer le futur hôtel de ville...
Au moment de la construction de la caisse d'épargne, le poids public se dressait déjà au milieu de ce carrefour ; sur ce cliché on devine les rails de la ligne du "petit train" se dirigeant vers Lavaur et créée également en 1903...
A gauche, le bas de la côte Bouriette -carte datée de 1906- où l'on remarque le mur de l'école mariste / A droite, un mât supportant un oriflamme a remplacé le poids public au centre du carrefour...
Les rues sont alors en terre battue (sur laquelle les roues des charrettes ont laissé leur empreinte) tout comme la place de l'hôtel de ville située au même niveau que le carrefour. On peut noter les devantures en bois des commerces caractéristiques de cette époque sur l'avenue Gambetta, ainsi que les platanes bordant alors l'avenue Victor Hugo...
On retrouve la place en terre battue du tout nouveau hôtel de ville (carte postée en 1911), sur laquelle ont été plantés, à droite, de jeunes platanes...
Une décennie plus tard environ, les platanes ont grandi et des bancs ont été rajoutés sur la place. A droite du bâtiment, l'octroi qui servit à l'époque de commissariat de police...
Quelle tranquillité semble règner au centre ville ! Le poids public est désormais à proximité de l'escalier descendant à la fontaine du Théron, un café-glacier occupe l'actuelle banque du Crédit Lyonnais ; le pont sur le Verdaussou n'a pas encore été élargi, et ses trottoirs juxtaposés sont aussi larges que la chaussée elle-même...
Tranquillité éphémère car la ville peut vite s'animer ! Sans doute la présence du photographe a-t-elle rameuté cyclistes, chalands, employées de maison, enfants d'une école, promeneurs, etc... qui peuvent occuper sans le moindre risque l'ensemble des chaussées du secteur...
Autre angle de prise de vue, autres citoyens, autres tenues vestimentaires : piétons et cyclistes sont encore rois !...
Toujours autant d'animation, mais il semble qu'une voiture débouchant de l'avenue Victor Hugo vienne concurrencer la charrette descendant vers le Jourdain...
Un candélabre occupe le centre du carrefour, et le secteur est toujours bien calme...
Seule une voiture stationnée devant la mairie vient troubler la quiétude ambiante ; rues et places ne sont toujours pas goudronnées...
Le candélabre occupe toujours le rond-point qui voit progressivement augmenter le nombre de véhicules...
Quelques vues aériennes pour poursuivre la découverte. Le poids public est toujours en place, mais le pont sur le Verdaussou a été élargi ; les platanes de l'avenue Victor Hugo ont été abattus ; piétons, cyclistes et véhicules se partagent maintenant la chaussée.
Remarquer notamment... A gauche les usines et constructions occupant le lit du Verdaussou, démolies depuis. A droite les bâtiments qui laisseront place à l'extension de la mairie, ainsi que les jardins qui accueilleront la première bibliothèque...
Au bas de l'avenue Gambetta, la route traverse la place du Jourdain en son milieu ; sur la gauche de l'image, maisons et jardins situés sous l'Odéon deviendront place de la République...
Le poids public a été démoli, et les véhicules stationnent sur les abords de la mairie. Le lotissement de Crins 2 commence à sortir de terre : nous sommes entre 1963 et 65...
Retour au ras du sol sur la place Elie Théophile avec des véhicules qui nous ramènent dans les années 50...
Des panneaux indicateurs occupent le centre du carrefour, des jardinières égayent la place sur laquelle les platanes ont bien grandi...
Autre image de cet îlot directionnel hébergeant les poteaux indicateurs avec en arrière plan l'immeuble de l'école Gambetta...
Tiens, il a bien changé notre carrefour ! Il ressemble fort à celui que nous connaissions avant le giratoire avec ses îlots directionnels et ses massifs de fleurs. On doit être, je pense, au début des années 70...
Si un internaute possède d'autres clichés et veut bien les diffuser, je suis prêt à les rajouter à cet article. Pour me joindre, rubrique "contact"...
