Cirque de Gavarnie le 29/10/12 : premières neiges et couleurs automnales (Photo Paddy Swenney)
Longtemps placé sous le signe de la douceur (favorisant la pousse des champignons), ce mois d'octobre a ensuite basculé dans les intempéries occasionnant de nombreux dégâts : pluies diluviennes sur les Hautes-Pyrénées entraînant la crue des gaves et nestes, tempête de vent d'autan sur le Midi Toulousain, chutes de neige précoces (50 cm dans la région grenobloise), coups de vent sur le littoral méditerranéen...
PUBLIÉ LE 16/10/2012 09:19 | La Dépêche du Midi | P.-J. P.
L'été indien revient... l'autan aussi
L'autan pourrait souffler jusqu'à 100 km/h jeudi à Castres./ Photo DDM, archives Th. A.
«ça caille.» Même venant d'un Corse expatrié dans le Tarn, croisé hier matin en manches courtes dans les rues d'Albi, cette réaction est bien légitime. Pour la première fois depuis le glacial mois de février, le mot «neige» figurait dimanche dans le bulletin de Météo France. Les cueilleurs de champignons des monts de Lacaune ont pu, hier matin, voir voleter quelques flocons. Ce matin, le mercure flirtera avec le 0° à Lacaune et il ne fera pas plus de 3 à 4° en plaine, de Cordes-sur-Ciel à Saint-Paul-Cap-de-Joux.
Ce coup de froid, sensible depuis ce week-end, ne devrait pas durer. Car «le vent d'autan va se lever dans la nuit de mardi à mercredi», annonce Thomas Noirot, prévisionniste à Météo France Albi. Mercredi matin, les Castrais se réveilleront dans la douceur avec 14°. Dans l'après-midi, le mercure repassera au-dessus des 20 avec 21° à Mazamet et jusqu'à 24° dans l'Albigeois. Jeudi, Thomas Noirot prévoit même «autan et chaleur», avec une douceur remarquable l'après-midi : de 24 à 26° de Lavaur à Cordes. Plus au sud, la sensation sera nettement moins favorable avec des rafales d'autan jusqu'à 100 km/h. Voilà qui annonce pour vendredi et samedi des remontées de pluies méditerranéennes. «Les cumuls de précipitations pourraient être importants de la vallée du Thoré aux monts de Lacaune», prévient Thomas Noirot. Une amélioration se dessine pour dimanche et lundi prochain. L'été indien n'est donc pas fini. La première décade d'octobre a été particulièrement clémente, avec un excédent d'ensoleillement de 10 % et un beau 29° relevé le 5 octobre à Lavaur.
PUBLIÉ LE 12/10/2012 09:20 | La Dépêche du Midi |
Port-la-Nouvelle (11) : Chez nous c'est l'été indien
C'est l'été indien à Port la Nouvelle./Photo DDM
Ils sont nombreux, le week-end, à venir sur la station nouvelloise, nos voisins Toulousains, Tarnais, Aveyronnais et les autres, bien décidés à se venger des premiers mois frisquets de cet été. Rien de tel pour contrer le «blues de retour de vacances», que de faire le plein d'énergie celle du soleil par ce bel été indien 2012 dit aussi l'été de la Saint-Martin. Un vrai régal cette arrière-saison, comme toujours dans le Languedoc-Roussillon, avec ses longues plages de sable blond, les couleurs somptueuses et chatoyantes, sans parler de sa température toujours estivale, la belle lumière naturelle qui inspire les peintres et les beaux nuages surprenants de majesté qui s'étirent dans le ciel. Les pêcheurs et les navigateurs plaisanciers profitent d'une mer d'huile pour sortir en bateau jusqu'aux ports de Leucate et Gruissan. Tandis que les randonneurs à pied ou en vélos se ressourcent aux essences des arbres de la splendide île Sainte-Lucie. Les férus d'histoire rejoignent Catherine avec qui on ne s'ennuie jamais au musée de Sigean pour une visite guidée et une belle balade à Port-Mahon.
PUBLIÉ LE 05/10/2012 08:16 - MODIFIÉ À 10:31 | La Dépêche du Midi |
28° en région toulousaine, un week-end au soleil
On attend des températures estivales.../Photo DDM
À l'heure où l'on voit déjà fleurir les chrysanthèmes de la Toussaint dans certains magasins, eh bien ce début de mois d'octobre à encore toute la torpeur d'un été indien. Stop ! ne refermez pas les piscines… sortez le maillot, la crème à bronzer et les lunettes de soleil car météo France annonce un très bon ensoleillement et des températures élevées jusqu'au week-end. Avec du 27, 28 ° dans l'air ambiant en plaine toulousaine et au pied des Pyrénées, «ce sont des températures assez remarquables même si on est en dessous du record de chaleur absolu avec 30, 8 ° le 2 octobre 2011», note Pascal Boureau, prévisionniste à Météo France. Cette situation estivale est due à un anticyclone qui recouvre le Sud de la France et à un flux d'air du Sud en altitude. Mais attention, ça se gâte. La pluie est annoncée avec le retour de la fraîcheur en fin de semaine prochaine. Encore une bonne raison pour profiter de ce week-end au soleil.
PUBLIÉ LE 10/09/2012 03:46 | La Dépêche du Midi | Jean-Louis Toulouz
C'est l'été indien
Photo DDM, Joël Boyé
Des familles entières qui se hâtent dès la fin de la matinée, casquette vissée, glacière en bandoulière, pour ne rien manquer du spectacle ; un acteur qui prend les nouvelles du monde à la terrasse d'un grand hôtel ; des sentiers de montagne envahis par des milliers de promeneurs ; des routes sillonnées à la fraîche par des hordes de deux roues, à mollets ou à moteurs ; des raisins qui mûrissent à l'envi et donnent envie de fêter les vendanges pendant que d'autres retournent s'ébattre sur la côte pour de dernières baignades, d'ultimes langueurs océanes : la rentrée est déjà passée, tout le monde a repris le chemin du travail et de l'école, et pourtant, c'est encore l'été.
Ce fameux été indien qui rend, dans notre région, la douceur de vivre à nulle autre pareille. Le soleil est encore bien chaud, qui nous darde de ses rayons généreux, les tenues sont encore légères. La hausse du gaz, celle du fuel de chauffage ne sont pas encore dans les têtes, ce sera pour plus tard. Toujours assez tôt. Profitons pleinement de cet été indien avant de subir les flèches de la rigueur. Hivernale s'entend.
PUBLIÉ LE 19/10/2012 17:13 | La Dépêche du Midi |
Pluie et vents : 4 départements de la région en vigilance orange
4 départements placés en vigilance orange pluie et vents./©Carte Idé.
Météo France a maintenu le Tarn et la Haute-Garonne en vigilance orange jusqu'à samedi 6 heures, en raison des fortes rafales de vent attendues dans la nuit. L'organisme a par ailleurs mis les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques en alerte orange pluie, jusqu'à 19 heures demain.
Bien que le vent d'Autan, venu du sud-est, ait faibli, il s'accompagne toujours de fortes rafales qui devraient s'atténuer en fin de journées. On a recensé des rafales allant jusqu'à 170 km/h dans les Pyrénées, 122 à Toulouse-Francazal et 112 à Castres. Entre 15 et 16 heures, on a relevé des rafales à 91 km/h à Albi et 85 km/h à Blagnac. Cette nuit, le vent devrait encore souffler fort, entre 80 et 100km/h, pouvant atteindre très ponctuellement les 105 à 110km/h sur les crêtes exposées et dans un environnement localement fragilisé.
Concernant les précipitations, l'ouest des Pyrénées devrait être le plus touché. Des pluies localement intenses sont attendues cette nuit avec des cumuls maximaux sur les crêtes frontalières. Les précipitations sont très importantes depuis la fin de la nuit dernière sur les crêtes des Pyrénées occidentales. On a notamment relevé 114 mm à Iraty et 109 à Lararu, dans les Pyrénées-Atlantiques, 122 mm à Gavarnie et 97 mm au poste de Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées. Cette nuit, on attend 150 à 200 mm de précipitations près des crêtes frontalières pyrénéennes. Sur le pays basque, les cumuls attendus devraient varier entre 50 et 80 mm.
Au plan vigilance crue, le gave de Pau est désormais placé en vigilance orange. Plus d'informations sont disponibles sur le site du gouvernement : www.vigicrues.gouv.fr.
PUBLIÉ LE 19/10/2012 12:20 - MODIFIÉ À 21:02 | La Dépêche du Midi |
Des vents violents privent 20.000 foyers d'électricité dans le sud-ouest
Un technicien d'ERDF répare une ligne à haute tension, à Lanta, dans le Sud-Ouest, le 19 octobre 2012 Remy Gabalda AFP
Environ 20.000 foyers du sud-ouest étaient privés d'électricité vendredi en début de soirée à cause d'un épisode rare et prolongé de vents soufflant à plus de 100 km/h qui ont provoqué des chutes d'arbres et de branches sur les lignes.
ERDF prévoyait un retour à la normale pour samedi soir.
Le vent faiblissait vendredi soir mais de fortes pluies menaçaient de provoquer des inondations dans le piémont méditerranéen, de Lourdes au Pays pasque.
L'alerte orange pour vent violent émise par Météo-France a été levée en Haute-Garonne et dans le Tarn, et maintenu sa mise en garde dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, où de fortes pluies ont été déjà été relevées. Elles devaient persister durant la nuit.
Sur les crêtes des Pyrénées, entre 100 à 150 mm de pluies sont attendus tandis qu'entre 50 et 80 mm d'eau doivent tomber sur le Pays basque. Deux cours d'eau - le Gave de Pau et la Neste - ont été placés en vigilance crue. Des zones des Sanctuaires de Lourdes, traversée par le Gave de Pau, ont été fermées au public, à titre préventif. La citerne de gaz d'un hôtel de la station de sports d'hiver de Cauterets (Hautes-Pyrénées) a été emportée par les eaux de pluie et s'est immobilisée dans le Gave. Les pompiers ont sécurisé la zone.
ERDF, les pompiers, l'Equipement, les services municipaux, Orange ont multiplié depuis jeudi les interventions pour rétablir l'électricité, tronçonner les arbres coupant les routes, sécuriser les fils électriques tombés au sol ou assister des personnes âgées privées de courant.
Le collège de Saint-Jory (Haute-Garonne) est resté fermé vendredi après que le vent eut arraché des éléments de toiture jeudi vers 18H15, à une heure où les 396 élèves avaient quitté l'établissement.
Les pompiers n'ont signalé que deux blessés légers, dans le Tarn-et-Garonne.
Le vent d'autan qui balaie la région par rafales depuis mercredi a atteint 122 km/h à Francazal, dans la banlieue de Toulouse, et 112 km/h à Castres (Tarn). Selon Météo-France, qui annonce la fin de l'épisode pour la nuit de vendredi à samedi, un tel événement d'autan se produit une fois tous les deux ou trois ans.
Un millier d'agents mobilisés
ERDF a déployé un millier d'agents pour ramener l'électricité dans les 50.000 foyers touchés au plus fort de la crise. Vendredi en début de soirée, 20.000 foyers étaient toujours sans courant, surtout en Midi-Pyrénées où 18.500 foyers étaient privés d'électricité (7.500 en Haute-Garonne), a informé ERDF.
Malgré une mobilisation aux premières heures, le travail des équipes d'ERDF est compliqué car le phénomène s'est révélé violent et durable.
Les coupures affectent également les centraux téléphoniques. Environ 4.000 abonnés ont été privés de téléphone fixe, essentiellement dans l'Aveyron, le Gers, le Lot et le Tarn-et-Garonne, avant que les techniciens d'Orange ne rétablissent 3.000 lignes, d'après un communiqué d'Orange.
Ceux qui utilisent encore les téléphones avec des lignes analogiques et qui restent plus nombreux qu'ailleurs dans ces zones rurales n'ont pas de problème, a dit pour sa part une porte-parole d'Orange Sud Laurence Weckl.
Les pompiers sont beaucoup intervenus : plus de 350 fois depuis le début de l'événement en Haute-Garonne, 111 fois en 24 heures dans le Tarn-et-Garonne pour neutraliser des volets sortis de leurs gonds ou dégager des voies, d'après les pompiers.
Un jeune homme de 18 ans et un autre de 34 ans ont été blessés légèrement jeudi soir à Montauban.
Les pompiers ont prêté main forte dans une maison de retraite de Monclar-de-Quercy pour ramener à l'étage des personnes âgées qui avaient dîné au rez-de-chaussée mais ne pouvaient remonter parce que l'ascenseur était en panne.
Le réseau SNCF a été en revanche largement épargné. Les trains ont enregistré quelques retards en début de matinée.
PUBLIÉ LE 20/10/2012 06:51 - MODIFIÉ À 13:30 | La Dépêche du Midi | Pierre Vincenot, avec les départements
Trois jours de vents violents : le bilan en Midi-Pyrénées
/Photo DDM, Émilie Cayre
Le deuxième jour de vent violent dans la région a fait des dégâts matériels et deux blessés légers. Les équipes d'ERDF et les pompiers sont intervenus à de nombreuses reprises.
Casqués, accrochés à des pylônes à plusieurs mètres de hauteur, les agents de ERDF se sont activés toute la journée d'hier. Objectif : réparer les lignes abîmées par le fort vent d'Autan. ERDF a déployé un millier d'agents pour ramener l'électricité dans les 50 000 foyers touchés au plus fort de la crise. Hier soir, 20 000 foyers étaient privés d'électricité dans le Sud-Ouest.
Coupures de téléphone
Le vent a aussi créé de nombreuses perturbations sur les réseaux télécoms. Environ 4 000 abonnés n'avaient plus de téléphone fixe hier vers 10 heures, essentiellement dans l'Aveyron, le Gers, le Lot et le Tarn-et-Garonne. Mais plus de 100 techniciens locaux ont été mobilisés sur le terrain par Orange pour rétablir le réseau fixe et mobile. La majorité des lignes était réparée en fin de journée.
Fortes rafales
Dans la région, Météo France a relevé des rafales jusqu'à 123 km/h à Aston (Ariège), 100 km/h à Puicelcy (Tarn), 105 à Blagnac. Les prévisionnistes annoncent cependant la fin de l'épisode pour la nuit de vendredi à samedi.
Deux blessés légers
Ces fortes rafales ont obligé les pompiers à intervenir très souvent. Plus de 300 fois depuis le début de l'événement en Haute-Garonne, selon la préfecture, 1 125 fois dans le Tarn-et-Garonne pour neutraliser des volets sortis de leurs gonds ou dégager des voies.
Un jeune homme de 18 ans et un autre de 34 ans ont été blessés légèrement jeudi soir à Montauban, l'un par une tôle, l'autre par une enseigne.
SNCF : quelques retards
Le réseau SNCF a été en revanche largement épargné. Les trains ont enregistré quelques retards en tout début de matinée, des agents de l'infrastructure de la SNCF étant montés à bord pour déblayer les voies lorsque la situation le nécessitait.
Vigilance pluie dans les Hautes-Pyrénées
Le vent devait faiblir progressivement jusqu'à une levée de l'alerte dans la nuit de vendredi à samedi. Le bulletin d'alerte orange persiste tout de même jusqu'à samedi soir pour la pluie et les inondations dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. Sur les crêtes des Pyrénées, entre 100 à 150 mm de pluies sont attendus tandis qu'entre 50 et 80 mm d'eau doivent tomber sur le Pays Basque. Deux cours d'eau - le Gave de Pau et la Neste - ont été placés en vigilance crue.
Les autorités diffusent donc des messages de vigilance. Il est conseillé de limiter les déplacements, de ne pas se promener en forêt, de ne pas monter sur les toitures et de ne pas toucher aux fils électriques au sol. Certaines manifestations ont été annulées ou déplacées. Il faut donc se renseigner avant de sortir, ou privilégier un week-end à la maison !
Avis de Tempête en Espagne
Une femme de 37 ans, de nationalité polonaise, a été tuée et un jeune Français est porté disparu dans une violente tempête qui balaye depuis hier le nord de l'Espagne, ont annoncé les services de secours. Le corps de la femme, emportée par un paquet de mer, a été retrouvé à Blanes, une localité côtière de Catalogne, tandis que les recherches se poursuivaient hier pour retrouver le Français disparu, a précisé un porte-parole de la protection civile. Le corps a pu être identifié grâce à ses vêtements et ses bijoux.
Le jeune homme, disparu depuis jeudi dans la région de Roses, dans le nord de la Catalogne, «était parti pêcher dans une zone rocheuse et n'a pas réapparu», a indiqué la protection civile.
La protection civile de Catalogne a activé son plan d'alerte dans la région, en raison d'un avis de tempête en cours jusqu'à dimanche, avec de fortes pluies, des vents violents et des vagues dépassant les 2,5 mètres de haut.
La tempête faisait rage également en Aragon, région voisine du nord de l'Espagne, où elle a provoqué vendredi matin de graves inondations dans la province de Saragosse.
PUBLIÉ LE 20/10/2012 10:48 - MODIFIÉ À 11:46 | La Dépêche du Midi |
Routes de montagne coupées par des crues, les Sanctuaires de Lourdes inondés
Le Gave de Pau en crue. ©DDM
Une crue exceptionnelle du Gave de Pau a entrainé la fermeture de plusieurs routes de montagne dans les Hautes-Pyrénées ce samedi. Les Sanctuaires de Lourdes sont quant à eux partiellement inondés, une première depuis 25 ans.
Les pluies qui s’abattent sur la région depuis jeudi ont entrainé une montée des eaux du Gave et, ce samedi matin, la rivière se trouve déjà à trois mètres au-dessus de son niveau habituel. Une cellule de crise a même été ouverte par la préfecture et Philippe Marsais, directeur du cabinet du préfet confie : « Notre grosse inquiétude c'est le Gave de Pau. On a une montée des eaux. Les Sanctuaires sont inondés, nous avons un mètre d'eau devant la grotte de Massabielle ».
Une douzaine de personnes ont été évacuées et relogées dans la nuit, à Pierrefitte-Nestalas, tandis qu’à Cauterets, deux campings ont été vidés. A Lourdes, 500 pèlerins logés dans des hôtels ont également été évacués.
Des routes menant aux communes de Cauterets, Luz-Saint-Sauveur et Pierrefitte-Nestalas, dans la vallée des gaves au-dessus de Lourdes, ont été fermées. Si aucun blessé n’est à déplorer pour l’instant, certaines personnes ont dû être secourues par les pompiers. Les dégâts ne s’arrêtent pas là puisqu’une partie de la chaussée a été emportée par les eaux dans une route près de Loudenvielle.
Météo France a relevé 231 mm de pluie à Gavarnie et 144 mm à Cauterets et ne prévoit une baisse des précipitations que dimanche matin. Le département des Hautes-Pyrénées reste donc en vigilance orange.
PUBLIÉ LE 19/10/2012 12:20 - MODIFIÉ À 19:46 | La Dépêche du Midi |
A la décrue, Lourdes constate de sérieux dégâts aux Sanctuaires
Des habitants de Lourdes nettoient les rues, après les inondations, le 21 octobre 2012 Remy Gabalda AFP
Le monde du pèlerinage à Lourdes a été sévèrement affecté par les inondations: 450 pèlerins évacués, puis relogés, des hôtels sous les eaux, et des dégâts importants aux sanctuaires, déjà en proie à des difficultés financières.
La décrue de dimanche a laissé apparaître un panorama boueux et des déchets charriés par les flots du gave de Pau.
Initialement prévue mardi soir, la réouverture des Sanctuaires de Lourdes se fera partiellement lundi matin, mais la Grotte de Massabielle, la principale attraction de ce haut-lieu du pèlerinage catholique, toujours inondée, restera inaccessible jusqu'à mardi soir.
Le site qui accueille 6 millions de visiteurs par an était désert et jonché de débris de bois, de branches, des cierges flottaient dans des flaques.
La basilique souterraine Pie X et les autres lieux de culte ont été épargnés.
Les dégâts se concentrent sur la centrale hydro-électrique, qui produit la moitié des besoins des Sanctuaires, et deux ponts piétons. Ils ont été endommagés par des troncs d'arbres charriés par le gave de Pau. L'économe des Sanctuaires, Thierry Castillo, a chiffré les dégâts à plusieurs centaines de milliers d'euros.
C'est un nouveau coup dur pour les Sanctuaires, dont les comptes 2011 laissaient apparaître un déficit d'un million d'euros sur un budget annuel de 30 millions. La crise économique a provoqué une baisse des dons et offrandes, qui représente les trois quarts des revenus du centre de pèlerinage.
"On s'en serait bien passé", soupire l'économe des Sanctuaires, qui pense que cela pourrait être l'occasion pour que de généreux fidèles se manifestent. "Nous espérons aussi une mobilisation des donateurs".
Evacuation bien organisée
Laura Generini, une Italienne venue de Florence qui fêtait ses 39 ans dimanche, est "désolée" de ne pas pouvoir approcher de la Grotte de Massabielle.
"On reviendra au printemps pour aller à la grotte", lance pour sa part Eric Alvès d'Olivera, un Montpelliérain de 51 ans, en week-end à Lourdes avec sa femme, sa fille et son petit-fils.
Les opérations de pompage des commerces, parkings et sous-sols d'hôtels, entamées dimanche devaient se poursuivre lundi. Plus d'une centaine de pompiers sont mobilisés, de même que les services municipaux.
"Il faudra plusieurs jours pour évaluer les dégâts", a dit à l'AFP le directeur de cabinet du préfet des Hautes-Pyrénées, Philippe Marsais. Les services de l'Etat inspecteront lundi les routes endommagées, des ponts et d'autres infrastructures mises à rude épreuve.
Les magasins de souvenirs aux abords des Sanctuaires étaient ouverts.
Dans l'avenue Bernadette Soubirous, Le Bastan est l'une de ces boutiques. "Il y a eu beaucoup d'affolement pour pas grand-chose. Il y a eu pire que ça, en 1982", commente la propriétaire Lise Aldaz. "Heureusement que ça arrive en fin de saison, il n'y a pas grand-monde. Mais c'est triste pour tous ces gens, surtout les étrangers, qui ont fait la route jusqu'ici".
Les salariés de l'Hôtel d'Espagne évacuaient la boue à l'aide d'un jet d'eau et de balais-brosse.
Jean-marie Attard, président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière dans les Hautes-Pyrénées, salue la bonne mise en oeuvre du plan d'évacuation et se réjouit que les inondations aient eu lieu en pleine saison creuse.
"On est passés à côté de quelque chose qui aurait pu être dramatique. Tout a été bien régulé. (...) Toutes les vies ont été épargnées, en ce qui concerne Lourdes, on peut considérer cela comme un miracle".
Le quartier de Lourdes inondé samedi l'a été non pas à cause des précipitations dans la ville, mais en raison des pluies dans les montagnes et les bassins versants, qui se sont écoulées jusqu'au gave de Pau. Lourdes est un "goulot d'étranglement", "le cours d'eau y est canalisé, il n'est pas dans son lit normal", précise un cadre de la mairie.
PUBLIÉ LE 20/10/2012 08:28 | La Dépêche du Midi | Christian Vignes
Des crues inattendues en Bigorre
À Cauterets, le gave est déjà très impressionnant. /Photo C. Eulacia.
De fortes pluies venues d'Espagne se sont abattues sur les hauteurs du département, avec pour conséquence le débordement du gave et de la Neste.
Selon les propos du directeur de MétéoFrance, rapportés par Philippe Marsais, directeur de cabinet du préfet, «cet épisode météorologique ne s'est pas vu depuis une vingtaine d'années». Des pluies diluviennes se sont en effet abattues sur les hauteurs de la chaîne et les eaux ont dévalé, allant grossir les cours d'eaux. Ainsi, le gave est déjà très gros à Cauterets. Dans le même secteur, à la Raillère, une coulée de boue a partiellement obstrué la route d'accès au Pont-d'Espagne. Par précaution, les enfants de l'école de Cauterets ont été évacués plus tôt que prévu et récupérés par leurs parents. Un peu plus bas, à Soulom, 20 personnes dont les maisons bordent le gave ont été relogées, par précaution, à l'école du village. De même, la RD933 a été coupée à la circulation, avec déviation vers la RN21, à la hauteur de Pierrefitte.
L'accumulation d'eau a fait atteindre la cote d'alerte au gave à Lourdes, avec une hauteur de 2,50 m au niveau des Sanctuaires, une cote qui n'avait pas été atteinte depuis 2005. C'est d'ailleurs par mesure de précaution que l'accès aux Sanctuaires a été interdit, hier, à partir de 16 heures. Et le gave est en vigilance orange, d'autant plus que si la météo annonçait une accalmie hier en début de soirée, les pluies devaient reprendre de plus belle dans la nuit et se poursuivre jusqu'à dimanche matin.
La brève accalmie devrait permettre de rétablir quelque peu la situation.
Mais c'est dans le secteur du Louron que l'épisode est le plus marquant.
«La Neste a débordé», relate Michel Pélieu, le président du conseil général, qui est sur le pont dans son canton, «et les eaux ont emporté une partie de la route au-dessus de Loudenvielle, isolant la centrale électrique, dont deux garages ont aussi été emportés. Au niveau du pont de Prats, la route est effondrée sur une longueur de 100 m et l'excavation est d'environ 6 m».
Et en contrebas, les eaux ont envahi Loudenvielle et Bordères-louron. «Le lac de Loudenvielle a doublé de surface, envahissant les parkings et les abords aménagés, poursuit Michel Pélieu, on n'a pas encore la mesure des dégâts, hormis une passerelle arrachée par les eaux et quelques maisons inondées, il faut attendre la décrue, en espérant que des ponts ne seront pas emportés, car la Neste est impressionnante, elle charrie des milliers de mètres cubes d'embâcle, troncs et rochers. On n'avait pas vu ça depuis juillet 2001.»
Coupée une bonne partie de l'après-midi, la route d'accès à Loudenvielle a été partiellement rouverte. Mais pour combien de temps ? Car si les prévisions météo se confirment, la décrue ne devrait pas intervenir avant le début de semaine prochaine…
Scènes de dévastation dans les rues de Cauterets
La commune a connu un épisode de crue exceptionnelle./ Photos DDM, C.E.
Lourdes : La pire crue depuis 1937
Un sauvetage qui devrait rester dans les mémoires des pèlerins./Photo DDM, Laurent Dard.
Ger (65) : Un lac sur les terrains de sport
Outre les terrains de sport, quatre maisons ont été inondées./ Photo DDM, SLL
Saligos (65) : une passerelle de 50 m emportée
Du côté du village de Saligos, une passerelle métallique a cédé, une partie étant emportée par les eaux. / Photo DDM, Joël Boyé
Vallée des gaves : Une des pires crues du siècle
/ Photo DDM
Cauterets (65) : Une crue qui aurait pu virer au cauchemar
M. Dupuy face au torrent dévastateur./Photo DDM, C. E.
Loudenvielle (65) : Une vision d'apocalypse
Au plus fort de la crue, les eaux sont passées par-dessus le pont de Prat. L'ouvrage a résisté, mais les flots ont emporté la route (à gauche), qu'il a fallu reconstruire en toute hâte./Photo DDM
PUBLIÉ LE 30/10/2012 07:46 | La Dépêche du Midi | Manon Soucasse
Grand Sud : Météo, Après le froid, le redoux
Cette année, les cheminées ont été allumées très tôt./Photos DDM
Météo France a enregistré hier matin des températures négatives en Haute-Garonne. Si le temps va bientôt se radoucir, il faut déjà penser à protéger les arbres et les plantes.
Première vague de froid en Haute-Garonne. Hier, la station d'observation météorologique de Toulouse/Blagnac a enregistré au plus frais de la matinée -0,5° à Blagnac, -2° au Lherm et -3° à Cazères. Des chutes brutales de température qui n'inquiètent pas les spécialistes : «De vendredi à samedi, nous avons presque dix degrés à cause d'une descente d'air froid. Impressionnant mais jusque-là, rien d'exceptionnel. D'autant que l'après-midi la météo est plus clémente» commente Jean-François Quiniou, prévisionniste. Si on est loin du record de -3° en journée relevé le 29 octobre 1949 à Toulouse, les températures actuelles restent «en dessous des normales saisonnières avec des premières gelées précoces». En comparaison, samedi dernier il faisait 8° à 14 heures tandis que le même jour l'an dernier, on frôlait les 20°. De quoi allumer les cheminées, même si le redoux est d'ores et déjà prévu à partir de mercredi.
Protéger les arbres et les plantes face au gel
En attendant, la neige est légèrement tombée ce week-end et, selon Jean-François Quiniou, une nouvelle chute d'environ dix centimètres est prévue dans la nuit de mardi à mercredi sur les massifs montagneux, dès 1 500 m. «Il est encore trop tôt pour ouvrir les stations de ski !» rassure le prévisionniste. Par contre il est temps de protéger les arbres et les plantes contre le gel matinal. «Inutile de commencer à tout rentrer mais nous conseillons tout de même d'entourer les végétaux fragiles de voiles d'hivernage» propose Jean-Christophe Duthoit, directeur de la jardinerie Truffaut à Colomiers. Excellent isolant thermique, ce dispositif crée un micro-climat et maintient la chaleur générée par la plante afin de lutter contre le froid, le vent et la pluie. Cependant, malgré les températures plutôt fraîches, il est déjà possible de planter les arbres «puisqu'il a beaucoup plu récemment et que la terre est chaude».
PUBLIÉ LE 29/10/2012 07:38 | La Dépêche du Midi |
Neige, pluie et vents mortels sur la France
Le centre ville de Grenoble recouvert hier par un manteau de neige./Photos AFP
Deux étudiants emportés par les eaux à Toulon vendredi, deux disparus dans le Var et l'Hérault samedi, un SDF mort de froid hier, un ferry accidenté à Marseille et 50 000 foyers privés d'électricité… le bilan de la première offensive du froid est lourd.
Dès vendredi soir, il y a donc eu ces violentes intempéries, des pluies diluviennes sur le sud-est qui ont entraîné la mort de deux étudiants à Toulon happés par la brutale montée des eaux dans un canal souterrain. Puis le froid et le vent se sont abattus sur la France, samedi. Un enfant porté disparu à Porquerolles, dans le Var, un véliplanchiste à Valras, dans l'Hérault, un SDF retrouvé mort à Paris (lire ci-contre et ci-dessous)… le bilan humain s'annonce lourd après cette première chute brutale du baromètre et du thermomètre sur la France, comme un avant-goût de tempête hivernale au début des vacances d'automne, à quelques jours de la Toussaint.
Des dégâts matériels spectaculaires
Froid, neige, vent… les dégâts matériels sont également spectaculaires à travers le territoire. à Marseille, l'image de ce ferry affaissé sur le flanc donne une idée de la violence de la tempête : après avoir rompu ses amarres dans la nuit de samedi à dimanche, le Napoléon Bonaparte, plus gros bâtiment de la SNCM, heureusement vide de passagers, a heurté une infrastructure du port. Le choc a ouvert une brèche et l'eau s'est engouffrée dans deux compartiments étanches. Le navire est désormais tenu à quai par un remorqueur.
Dans ce même département des Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse, les pompiers ont effectué des centaines d'intervention, notamment pour des chutes d'arbres et de poteaux, arrachés par des rafales de vent dont les pointes atteignaient 130 km/heures.
Autres conséquences de ces vents violents ? Outre les 7 000 familles sans électricité dans les Bouches-du-Rhône et en Corse, Plus de 53 000 foyers étaient privés de courant dimanche matin dans la région Rhône-Alpes où la neige s'est ajoutée au tableau pour alourdir les branches et casser les fils électriques. Dans la journée, 24 000 foyers ont pu être rétablis. Des intempéries qui ont également bloqué une quarantaine d'automobilistes dans l'Isère. Hier, l'alerte orange a été maintenue toute la journée dans l'Ardèche, la Drôme, l'Isère, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales.
Deux jeunes disparus
Les recherches ont été suspendues, hier soir sur l'île de Porquerolles (Var). Disparu samedi à 18 heures alors qu'il était parti faire du vélo par un fort mistral, le petit Britannique de 12 ans reste introuvable. Trois maîtres-chiens et 40 hommes de la Sécurité civile de Brignoles étaient venus renforcer hier la centaine de personnes déjà sur le terrain. Un hélicoptère a également effectué un survol de la zone. Jusqu'ici, seul le vélo a été retrouvé «déraillé» ainsi qu'une des chaussures du jeune garçon, à une cinquantaine de mètres. Les recherches reprendront aujourd'hui avec des investigations en mer sur la partie sud-ouest de l'île.
Dans l'Hérault, un véliplanchiste de 26 ans a lui disparu près d'une plage au large de Valras, également depuis samedi. Le périmètre de recherches a été agrandi en raison des fortes rafales de vent et des forts courants qui ont pu l'entraîner loin au large. Elles ont été abandonnées en début de soirée.
Le 1er septembre dernier, un autre véliplanchiste, sexagénaire, avait été retrouvé vivant en état d'hypothermie 24 heures après sa disparition au large du Cap d'Agde, alors que la météo était défavorable.
Le chiffre : 158 kilomètres par heure > vitesse du vent. Des rafales de vent ont été mesurées à 158 km/h à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, département où les sapeurs-pompiers sont intervenus plus de 500 fois dans la nuit de samedi à dimanche.
Vents violents, neige, froid : un SDF mort, deux disparus et des dommages en série
Une voiture sous des branches arrachées d'un arbre après une tempête de neige à Grenoble, le 28 octobre 2012 - Jean-Pierre Clatot AFP
Neige et premières gelées : coup de froid sur les vacances
Dans les Vosges,il a neigé à 600 mètres. / Photo PQR
Les hauts sommets pyrénéens sous la neige fin octobre
Le Pic du Midi le mardi 30 octobre (Photo FB)
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