Cépes & champignons : Revue de presse (3)

1/11/2012


		
PUBLIÉ LE 21/10/2012 09:11 | La Dépêche du Midi | R.R.
Du Sud à l'Est du Tarn, la folie des champignons
Mardi sur le marché de Castres, Catherine proposait des cèpes (20€) ramassés à Lacaune./Photo DDM, Thierry Antoine.
Dans les Landes, le Gers, le Lot-et-Garonne, de nombreux habitants, chasseurs, prennent des congés à l'époque de la migration des palombes. C'est la «fièvre bleue», une tradition bien ancrée qui perdure. Dans le Tarn, une tradition beaucoup plus pacifique consiste à cueillir les champignons.
Et à l'image des chasseurs de palombe, Alain, résidant à Lescure-d'Albi, prend chaque année une semaine de congés pour aller traquer le bolet.
«C'est une passion, dit-il, quand ils sortent je m'arrange pour y aller tous les jours avec des copains. Mardi, j'en ai trouvé une vingtaine de kilos, j'en mange beaucoup, j'en donne aussi et j'en congèle». Alain privilégie, les monts de Lacaune, les environs de Brassac et de La Salvetat-sur-Agout. «Pour l'instant c'est dans cette région qu'ils naissent, du côté de Valence-d'Albigeois, Carmaux, Pampelonne et dans la vallée du Viaur ça devrait arriver dans quelques jours».
Viaur et Grésigne : trop sec
Dans les monts de l'Arn et la Montagne Noire, la pousse est encore timide : «on en trouve peu dans la vallée du Thoré, il vaut mieux monter vers Anglès et Brassac» assure cette chercheuse de Lacabarède qui a surtout ramassé des cèpes, les girolles étant rares.
Certains chercheurs du Nord du Tarn ont tenté leur chance dans les environs mais quand ils ne sont pas fanny, les champignons n'encombrent pas les paniers. Ainsi, près de Cadalen dans le bois de Saint-Jean, les chercheurs sont bien là mais de l'avis d'Anne-Marie «c'est trop sec». Même constat pour l'homme des bois de la Grésigne, guide lors du brame du cerf, Alain Massol qui tranche net : «Non, ici il n'y a rien, il n'a pas assez plu». Dans les bois de la vallée du Viaur Marie-Hélène a rencontré des chercheurs ayant trouvé quelques Sainte-Martine (coulemelles). Elle conseille surtout aux gens de s'abstenir d'aller dans les bois du côté de Montirat et Jouqueviel : «Ici, les gens ne veulent pas voir de chercheur». En clair mieux vaut être invité par un propriétaire pour éviter quelques désagréments.
Idem dans les forêts privées du côté de Sorèze. «Tout le monde peut accéder librement aux forêts communales, affirme le maire Albert Mamy, mais pour les bois privés il faut une carte, délivrée uniquement aux habitants de Sorèze».
Cèpes et autres
Si les cèpes naissent beaucoup sur les reliefs au Sud et à l'Est du Tarn, dans les feuillus et les résineux, d'autres champignons, moins nobles mais tout aussi délicieux sortent aussi.
C'est le cas des pieds de moutons, des russules (chardonniers) bleues, violettes ou vertes, des coulemelles, quelques girolles et trompettes de la mort et plus rarement des lacères délicieux. Mais tous les cas, il ne faut jamais être trop téméraire avec les champignons. Quand on ne sait pas, on ne mange pas. Des spécialistes comme les pharmaciens sont là pour donner de précieux renseignements.
ça y est, les champignons sont de sortie dans le Tarn. Surtout sur les reliefs du Sud et de l'Est du département où il a plu davantage. Cèpes, pieds de moutons, girolles et russules remplissent les paniers.
Deux beaux spécimens
De quoi faire deux belles omelettes. Lundi, dans un bois de hêtres et de chênes du côté de Brassac, José Lopez, résidant à Albi a trouvé un cèpe de 1,3 kg pour 25 cm de diamètre, «la première fois que j'en trouve un de si gros, quand je l'ai cueilli j'en ai vu un tout petit accroché au pied». Mercredi, Denis Kaminsky, a sorti des bois autour du lac du Laouzas, une belle cueillette dont un cèpe de 1,5 kg. Les poëles chauffent.
 
PUBLIÉ LE 30/10/2012 08:58  | La Dépêche du Midi | 
Montgiscard (31) : Les cèpes sont de retour
«On va se payer une bonne omelette aux cèpes»./ Photo DDM.RG
Depuis quelques jours, suites aux averses bienfaisantes de ces dernières semaines, on voit sur les étals des magasins ou des marchés reparaître les champignons, des cèpes en particulier, que l'on pensait absents pour cette année après la canicule de ce dernier été.
Ainsi dimanche matin, à l'entrée du marché de Montgiscard, bien exposé à la vue de tous, Philippe, un jeune homme de Penautier dans l'Aude avait monté ses tréteaux sur lesquels vingt-cinq à trente kilos de cèpes attiraient le regard et surtout l'envie des clients.
Habitué de ce marché au moment des champignons, Philippe a bien voulu nous dévoiler les secrets de sa cueillette. Les champignons venant du Tarn, de la région de Lacaune, Brassac, Anglès sont collectés à Saint-Amans Valtoret chez un revendeur qui les répartit entre ses agents pour les revendre sur les marchés locaux.
Devant la qualité et les prix allant de 22 € pour les petits très fermes (bouchons) en passant par 19 € pour les moyens et 15 € pour les gros un peu plus anciens, la vente allait bon train et à ce rythme-là, on peut espérer revoir Philippe à Montgiscard, dimanche prochain.
 
PUBLIÉ LE 30/10/2012 08:16  | La Dépêche du Midi |
Saint-Cirq-Souillaguet (46) : La belle trouvaille d'Yves Crouzet
Quel spécimen !
Dimanche 28 octobre, Yves Crouzet, notre sympathique distributeur de La Dépêche du Midi, une fois la tournée bouclée, après une visite des stands de la fête de l'automne qui battait son plein, a eu la bonne idée de faire un petit tour dans «ses» nids des bois de la commune où se trouvent, paraît-il, les cèpes d'hiver.
La légende dit que ces bolets peuvent pousser même sous la neige dans des coins bien gardés secrets par les narrateurs. Yves a cueilli un spécimen qui avoisine le kilo et qui aurait pu encore s'épanouir un peu si une main experte ne l'avait pas arraché à sa terre et débité en lamelles au fond d'une poêle. Bon appétit.
 
 
PUBLIÉ LE 29/10/2012 07:42  | La Dépêche du Midi | Marielle Merly
Cahors (46) : Cèpes, le froid précipite la fin de la saison
Samedi, sur les étals, il ne restait plus que des gros cèpes . Photo DDM / MM
Samedi, sur le marché place Chapou à Cahors, des étals de cèpes ont fait le bonheur des chalands. La récolte a été correcte mais touche cette semaine à sa fin.
Des cèpes bien charnus se trouvaient samedi sur le marché. «Depuis 15 jours la récolte est correcte, on a eu de meilleures années, mais là, il n'y a plus que des gros cèpes», indique Dominique Arnaud. Une récolte ajoute- t-il très locale. «Les cèpes se sont trouvés dans le Ségala, sur Boissières et Cahors il n'y a pas eu grand-chose». Des cèpes de 15 à 20 € le kilo, qu'il faut toucher des yeux. «Si les gens les prennent, ils risquent de finir en purée» remarque Dominique Arnaud. D'autres produits de saison, noix et châtaignes côtoient les champignons. «Je suis producteur à Bio, un village près de Gramat. Nous avons des quantités médiocres pour la noix, les prix sont plus élevés. Le gel du mois d'avril et la sécheresse de l'été n'ont pas été favorables pour les noyers. Par contre la qualité des châtaignes est très bonne», indique-t-il. Un peu plus loin, Albert Tauron, producteur dans le secteur de Saint-Céré Latronquière propose des barquettes de mousserons à 4 €.
«L'autre nom de ces champignons c'est les boutons de guêtres à cause de leurs petites tailles et de leurs formes rondes. Ils sont très parfumés, idéal pour des ragoûts. On peut les faire sécher, ils reprendront leur forme une fois réhydratés. Par contre cette année il n'y a eu ni pieds de mouton, ni trompettes de la mort» ajoute t-il. Une dame s'attarde, lui achète trois cèpes.
«La semaine prochaine, les champignons c'est fini. Il ne pleut pas assez et il fait froid. Il y a une quinzaine de jours, il y a eu une petite pousse. Les premières semaines, les gens se pressaient. Ils achetaient les cèpes par plateaux pour faire des conserves. Aujourd'hui, ils en prennent un ou deux pour faire des omelettes» confie Albert Tauron. Dans certaines grandes surfaces des cèpes étaient en vente à 12, 99 € le kilo et des girolles à 18, 39 € le kilo.
 
Le chiffre : 20 Euros > le kilo. C'est le prix d'un kilo de cèpes sur le marché. On pouvait aussi en trouver à 15 €.
Allons aux champignons !
Le samedi 3 novembre de 14 à 17 heures à Sauliac-sur-Célé et Saint-Martin-Labouval, le Parc naturel régional des Causses du Quercy organise une sortie champignon.
Avec Laetitia Givernaud, chargée de mission au Parc et Gaëlle Matura de l'association Quercy Nature, découvrez l'univers si particulier des champignons. Elles vous apprendront leur histoire et les usages qu'en font les hommes. En les ramassant vous tenterez de les classer et de les nommer. Inscription au 05 65 24 20 50.
 
PUBLIÉ LE 27/10/2012 07:32 | La Dépêche du Midi | Christian Goutorbe
Grand Sud : Champignons, trois morts et deux disparus dans les bois
Les cueillettes ont viré au drame cette année dans les bois. /DDM Pauline Amiel
Hier soir, après une harassante journée de recherche sous la pluie et dans le brouillard, près de cinquante hommes sont repartis bredouilles de leur travail de terrain dans la montagne de l'Espinouse, entre Bédarieux et Saint Gervais sur Mare (Hérault). La veille, la famille de Louis avait fait part de son inquiétude. Ce retraité de 71 ans de Narbonne (Aude) était parti ramasser les champignons. Jeudi soir, il n'avait pas réapparu. La localisation de son téléphone avant que celui-ci ne se décharge avait donné une localisation dans un très large espace boisé. Dans la même journée, à La Salvetat, (Hérault) gendarmes et pompiers s'étaient lancés à la recherche d'un jeune cueilleur de 19 ans retrouvé dans le Tarn.
«Les gens sont inconscients et imprudents. Avec le brouillard et dans la forêt, ils sont rapidement désorientés», explique-t-on à l'état major de la gendarmerie de l'Hérault. En Lozère, les sauveteurs en sont à quinze opérations de recherche depuis le mois de septembre, dont celle pour retrouver Jeanne, 78 ans, donnée comme une solide marcheuse et une habituée des bois, mais dont on n'a plus de nouvelles depuis neuf jours après être partie de son côté pour trouver des bolets. Au total, au moins cinq personnes sont mortes ou disparues depuis le début de la campagne.
Crise cardiaque
Dimanche dernier, un tarnais en quête de cèpes a été terrassé par une crise cardiaque dans une zone montagneuse de Labastide-Rouairoux (Tarn). «Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques», souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.»On sait que quand il y a les champignons, on risque de travailler», dit le major Pascal Franceschi, adjoint au commandant du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormeaux, en Ariège, département rural des Pyrénées où les cueilleurs sont légion. Et où les missions de recherche des personnes se multiplient comme dans la plupart des départements du sud.
 
PUBLIÉ LE 26/10/2012 09:15 | La Dépêche du Midi |
Lavelanet (09) : Une belle cueillette
La joie de Thibault et Lucie./Photo DDM.
Lucie et Thibault, son petit frère, n'en revenaient pas, mais le sourire en disait long. Un pur bonheur. Ce week-end, les deux jeunes chercheurs laroquais ont cueilli et rempli chacun un panier de jolis spécimens de cèpes dont certains dépassaient allègrement le demi-kilo. Et ne leur posez plus la question de savoir où ils les ont trouvés, c'est top secret. Et plus malin encore : «De toute façon, on ne se souvient plus de l'endroit ni du bois», affirment-ils d'une seule voix.
 
PUBLIÉ LE 25/10/2012 11:08  | La Dépêche du Midi | RelaxNews
Cueillir des champignons peut être dangereux pour la santé
Bien être sûr de la provenance des champignons, comme chez ce primeur gersois ! / Photo DDM Jeanine Quemener
(AFP) - Avant même d'arriver dans l'assiette, le champignon peut être dangereux pour la santé. Cette saison encore, pompiers et gendarmes multiplient les interventions lourdes au secours de cueilleurs de cèpes et de girolles qui se perdent, se blessent et, occasionnellement, se tuent.
Depuis le début de l'automne et sans parler des intoxications alimentaires qui ont tué deux consommateurs à Lyon en octobre, les accidents impliquant des cueilleurs pour la plupart âgés ont mobilisé d'importants moyens humains et matériels.
Une septuagénaire est portée disparue en Lozère, un autre a été retrouvé mort en Haute-Savoie, un autre est décédé près de Limoges, un autre a été tiré d'affaire dans le Gard au prix d'une longue opération de sauvetage le long d'une paroi rocheuse. Un Tarnais de 75 ans parti chercher des cèpes dimanche avec son épouse dans un secteur escarpé de Labastide-Rouairoux a été retrouvé mort lundi, décédé d'une crise cardiaque après s'être séparé de sa compagne.
"Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques", souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.
Si les accidents mortels restent rares, la saison des champignons, généralement de septembre à mi-novembre, met à l'épreuve le sens du devoir et de la pédagogie des services de secours, qui ne se lassent pas d'appeler à la prudence.
"On sait que quand il y a les champignons, on risque de travailler", dit le major Pascal Franceschi, adjoint au commandant du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormeaux, en Ariège, département rural des Pyrénées où les cueilleurs sont légion.
"On a surtout des gens qui se perdent mais les accidents arrivent", dit-il. Un ramasseur a subi récemment "une fracture tibia-péroné sur les hauteurs de Massat. Il a glissé, ça a craqué", se rappelle-t-il.
Dans le Tarn, autre département rural, les secours en sont "à une dizaine de personnes disparues" en un mois en moyenne montagne, souligne le lieutenant-colonel Bernard Blondeau, adjoint au commandement du groupement de gendarmerie.
D'après le Dr Eric Pohlmann, responsable du service des urgences de Foix-Lavelanet et du SAMU de l'Ariège, les deux types de problèmes rencontrés par les cueilleurs sont les mêmes que pour toutes les activités de plein air (randonnée, VTT, chasse etc...). D'une part, il y a les victimes d'accidents classiques et d'autre part ceux qui souffrent de problèmes cardiaques et qui font un infarctus.
"De plus en plus de personnes d'un certain âge se retrouvent à gambader au dessus de 1.500 mètres et ils ont des douleurs thoraciques en redescendant", dit-il, expliquant qu'il y a chaque année une dizaine de décès toutes activités confondues en montagne et entre 60 et 70 accidents graves dans son seul département.
A chaque intervention pour retrouver un cueilleur disparu, des moyens très lourds - hélicoptères, équipes cynophiles, dizaines de personnels - sont mis en oeuvre. "La vie n'a pas de prix", soulignent les gendarmes, non sans déplorer l'inconscience de certains.
Les secours détaillent un certain nombre de précautions élémentaires, les mêmes que pour la randonnée: ne pas partir seul ni trop tard, indiquer à ses proches l'endroit où l'on compte partir, avoir un téléphone portable voire un GPS, être bien chaussé, avoir des vêtements chauds et un vêtement de pluie, de la nourriture et de l'eau, une lampe....
"Le mieux, c'est d'aller dans les endroits que l'on connaît et si c'est un peu accidenté, il ne faut jamais y aller tout seul, surtout à partir d'un certain âge", tranche Gilles Gouzy. A 42 ans, cet habitant du village ariégeois de Lasserre a passé une bonne partie de sa vie à dénicher les cèpes, girolles, trompettes de la mort, morilles, lactaires délicieux, pieds-de-mouton qu'on trouve dans le coin.
Il s'est déjà perdu plusieurs fois et dans ce cas, il ne faut pas paniquer: "Il faut arrêter la montée et descendre", et "garder le même cap jusqu'à ce qu'on tombe sur quelque chose".
 
PUBLIÉ LE 25/10/2012  09:42  | La Dépêche du Midi | F.P.
Limoux (11) : Champignons, il faut juste se baisser pour les ramasser
Roméo Pasqueto et son ami Michel Biau aussi connu sur les terrains de boules que pour ses cueillettes.D.D.
2 012 est une année exceptionnelle pour les champigons. Dans tous le Limouxin et la haute vallée les cueillettes se font par dizaines de kilos pour consommer ou vendre sur les marchés.
Des champignons comme s'il en pleuvait. Justement le cocktail pluie fine, humidité, températures douces et une terre bien grasse, sous les ramures dans les forêts du coin, font pousser les tubercules en mode accéléré : «L'année 2 012 est une année faste à l'opposé de l'année dernière plus sèche. On n'avait pas vu ça depuis longtemps.20kilos sur une vingtaine de kilomètres pour notre première sortie avec Roméo et le lieu ne nous était pas familier, pourtant on n'avait plus qu'à se baisser pour les ramasser sans les abîmer et en les choisissant.» nous confiait un habitué des cueillettes et des champignons XXL autant dire un connaisseur éclairé, fier devant ses cagettes débordantes, Michel Biau, bien connu des cadres des concours de pétanque. Le fidèle des sous-bois en automne n'a pas peur de parler de phénomène particulier, et de rajouter en riant : «Ils viennent des forêts de Bugarach c'est normal». pour le phénomème ona compris, pour la géographie c'est un peu vague. Mais on n'en saura pas plus, la discrétion pour ne pas dire le secret est l'obsession de tous les cueilleurs de champignons. Laurence et Marie Josée, elles n'ont pas eu à faire un long périple, c'est quasiment devant la porte qu'elles en ont ramassé un fond de panier de cèpes, du côté de Granès. D'autres sont des habitués des forêts de Belcaire ou du col du Paradis, comme Louis, ancien militaire : «Je pars léger, les quantités sont limitées et réglementées, donc je quadrille les zones par période, cette année on a beaucoup de champignons et autant de regrets à ne pas ramasser tout ce que l'on trouve, il faut revenir et bien souvent quelqu'un est passé derrière vous.» Certains en confidence nous ont avoué qu'ils pensaient arriver à une centaine de kilos en deux ou trois voyages seulement. Vous avez dit exceptionnel !
 
Le chiffre : 5 kilos > Autorisés en 2011. La cueillette est réglementée par arrêté préfectoral,sur l'étendue du territoire ,la liste des champignons,la période de la restriction ou de l'interdiction ,la quantité maximale.
 
PUBLIÉ LE 24/10/2012 07:41  | La Dépêche du Midi | S.B.
Castres (81) : Cueillettes des cèpes, appel à la vigilance
La pénombre tombe vite dans les bois. Soyez vigilants ! /Photo DDM, P.A.
Six recherches de personnes activées par la gendarmerie dont une qui s'est soldée par la découverte d'un cadavre ! Les gendarmes appellent à la responsabilisation des chercheurs de champignons.
Depuis le 10 octobre dernier, la compagnie de gendarmerie de Castres a activé six plans de recherches pour «disparition inquiétante de personne». Des chercheurs de champignons égarés dans les sous-bois du sud du département et plus particulièrement sur le secteur de Lacaune. La dernière alerte s'est malheureusement soldée par un décès sur la commune de Labastide-Rouairoux (lire notre édition de mardi).
Trop de gens, souvent âgés, s'aventurent dans les bois sans prendre les précautions nécessaires. Le «patron» des gendarmes sud tarnais lance un appel pour tenter d'enrayer des comportements à minima inconscients, parfois inciviques.
Le commandant Ludovic Estieu rappelle : «Bien entendu, nous avons obligation de porter assistance et secours. Mais, bien des problèmes seraient évités en respectant un minimum de règles : il vaut mieux partir à la cueillette tôt le matin ; bien se couvrir ; prendre un sac avec de l'eau et de la nourriture, le gilet fluo du véhicule, un K-way, un téléphone portable, une petite lampe, éventuellement une paire de talkie-walkie…»
Des moyens toujours
Le commandant ajoute en insistant : «Si une personne s'égare, la famille ne doit pas attendre la fin de la journée pour nous alerter, surtout si la personne est vulnérable et risque de mal supporter de devoir passer une nuit dehors.»
Une autre des règles à énoncer est sans aucun doute de prévenir aussitôt lorsque la personne a pu «récupérer» un chemin, rejoindre son domicile ou contacter ses proches. La semaine dernière, un Albigeois de 84 ans avait omis de le faire et le dispositif engagé sur le terrain poursuivait ses recherches… Un dispositif qui, en moyens humains et techniques, est important dès l'alerte donnée : une quinzaine de militaires (auxquels s'ajoutent souvent des bénévoles et des employés communaux) ; une triangulation téléphonique pour tenter de repérer le portable du disparu (s'il en a un) ; un équipage cynophile dépêché de Toulouse ou Rodez dans la demi-heure ; un hélicoptère si l'heure de l'alerte, la couverture nuageuse et le couvert forestier le permettent… S.B.
 
PUBLIÉ LE 23/10/2012 09:12  | La Dépêche du Midi |
Lédat (47) : Belle récolte pour Roger Brachet
Roger Brachet et... ses cèpes étaient les vedettes du jour! /Photo DDM. Marie-Paule Rabez.
Le cèpe est bien là et si cette fois ce n'était pas tout à fait «chez nous», ce n'était tout de même pas bien loin! Le Lédatais Roger Brachet, plus connu sous le pseudonyme de «Moustache», s'en est allé chercher des champignons dans un bois familial en Dordogne. Et il en a trouvé en bon nombre des cèpes, de fort beaux qui ont fait le bonheur de la cuisinière maison Janny qui s'est empressée de préparer un plat à savourer «de suite» et beaucoup de bocaux pour plus tard. Les bonnes odeurs ont chatouillé le nez des connaisseurs qui passaient par là!
 
PUBLIÉ LE 23/10/2012  10:30  | La Dépêche du Midi | S.B.
Labastide-Rouairoux (81) : Il se perd et décède en cherchant des cèpes
Un chercheur de champignon de Mazamet est décédé d'une crised cardiaque après s'être perdu sur le secteur de La Gante à Labastide-Rouairoux. /Photo DDM, archives, P.A.
Hier matin, un mazamétain âgé de 75 ans, a été trouvé mort dans des bois sur la commune de Labastide-Rouairoux. Il a été victime d'une crise cardiaque après avoir passé la nuit dehors. Il était porté disparu depuis la veille en cours d'après-midi alors qu'il cherchait des champignons sur le secteur dit de La Gante.
Il était signalé égaré entre Labastide et Anglès depuis dimanche après-midi : hier en fin de matinée, un chercheur de champignons âgé de 75 ans, a été trouvé décédé victime d'une crise cardiaque. Son corps était allongé sur les feuilles humides en bordure d'un ruisseau, commune de Labastide-Rouairoux. Prévenus peu avant 17 heures par son épouse qui l'avait perdu de vue dans les bois vers 14 heures, les secours diligentés par la gendarmerie n'ont eu que très peu de temps pour mettre en place un dispositif de recherches avant que la contrée ne soit gagnée d'abord par le brouillard puis par la nuit. Pour les secours, le septuagénaire, souffrant de problèmes cardiaques, s'apprêtait donc à passer la nuit dehors. Une nuit froide et pluvieuse qui lui a finalement été fatale très rapidement !
Un équipage cynophile
Le couple de Mazamétains avait décidé de rentrer dans la forêt en matinée de dimanche sur un secteur particulièrement réputé pour son abondance mycologique. Des sorties importantes de cèpes avaient été signalées toute la semaine et les cueilleurs n'ont pas manqué d'arriver en grand nombre. Le couple, quant à lui, a donc jeté son dévolu sur le lieu-dit La Gante, en bordure de la D64, route d'Anglès, à proximité de Lauzade et à quelque 3/4 km de l'agglomération de Labastide. Un lieu très sauvage et particulièrement escarpé. Vers 14 heures, l'épouse rejoint la route et n'y retrouve pas son époux. Inquiète, elle repart sur ses pas à sa recherche. En vain. Voyant l'heure défiler et la fin de journée se profiler, elle se décide à appeler la gendarmerie pour signaler la disparition inquiétante de son mari… d'autant plus inquiétude que le septuagénaire est décrit de santé fragile. Un important dispositif se rend immédiatement sur les lieux, une quinzaine de militaires dont huit du Psig. Un équipage cynophile est sollicité. Hélas, la pénombre gagne rapidement du terrain tout comme l'opacité due au plafond très bas qui règne sur le secteur. D'ailleurs, ce plafond nuageux ne permettra l'utilisation d'un hélicoptère ni le dimanche ni même hier matin. Samedi, les recherches ont été interrompues vers 21 heures et l'inquiétude a fait son chemin. Elle sera malheureusement justifiée. Les conditions météorologiques associées aux conditions environnementales et au stress généré ont eu raison du cœur du septuagénaire, et ce, selon toute vraisemblance, dès le cours de soirée ou début de nuit de samedi. Le malheureux a été découvert peu après 11h30. Son corps a été rapatrié sur la commune avec un 4X4 des pompiers bastidiens et remis à la famille.
 
PUBLIÉ LE 18/10/2012 10:26 | La Dépêche du Midi | Pauline Amiel
La cueillette des champignons, c'est maintenant
Hier matin, les champignons trouvés étaient petits et assez secs. Pas de cueillette miracle…/ Photo DDM, Pauline Amiel
À manger de suite ou à mettre en bocaux, le champignon est le roi de l'automne. Toutes les conversations tournent autour du cèpe et des autres bolets, en ce moment. Alors, 2012, année à champignons ou pas ?
«Pour savoir si c'est la saison, comptez le nombre de voitures le long de la route du col des Marrous.» Voilà peut-être le meilleur conseil que Nicolas de Munnick, mycologue ariégeois, donne en souriant. Et, à en croire la dizaine de véhicules croisée ce mercredi matin, la cueillette peut commencer !
Sur le parking en haut du col des Marrous, la première mission, c'est de trouver LE bâton. «Il me faut toujours un bâton, non seulement parce que ça grimpe, mais surtout pour fouiller sous les tas de feuilles», explique Marie. Très vite, l'œil s'habitue et le chercheur de champignons repère les «faux». «On dit souvent les «faux» pour parler des champignons non comestibles ou de ceux qu'on ne connaît pas. Mais, en réalité, dans la forêt ariégeoise, il y a plus de 3 500 espèces différentes !», s'amuse Nicolas de Munnick. Pour être sur de ne pas mettre n'importe quoi dans son assiette, mieux vaut s'en tenir aux champignons facilement reconnaissables. Ou, comme Antonio, questionner son pharmacien en cas de doute : «je connais bien les champignons comestibles. J'ai même un guide chez moi. Mais si je ne suis pas sur, je ne prends pas de risques.» Voilà qui est raisonnable. Autre conseil à ne pas oublier : «ne jamais couper les racines. Sinon, il parait que le champignon ne repousse pas», selon Youssef. Au grès des sapins et des chênes, plusieurs champignons inconnus apparaissent. Pourtant, les cèpes et autres bolets se font rares. De l'avis des promeneurs croisés hier au col des Marrous : «la récolte n'est pas terrible. Il y en avait plus la semaine dernière». Pourtant, il a plu ce week-end et il fait beau depuis lundi. N'est-ce pas la recette idéale pour que les champignons poussent ? «La pluie est bénéfique, c'est sur. Mais contrairement aux autres années, il n'y a pas eu de champignons ni cet été ni en septembre. Seulement quelques girolles en juin. Pour en trouver, c'est en montagne qu'il faut aller», précise Nicolas de Munnick.
D'ailleurs si le chercheur peut encore trouver quelques cèpes au col des Marrous alors que «la véritable poussée était la semaine dernière», selon le mycologue, c'est parce que c'est une forêt jeune. «Elle a maximum 40 ans. Après, il y en aura moins là-haut.» Bon autant en profiter maintenant. Avant de redescendre, Marie donne l'ultime conseil: «surtout ne pas oublier l'ail et le persil dans la poêle.»
Connaître les champignons
Nicolas de Munnick, mycologue, organise une sortie pour mieux connaître les champignons, dimanche. Attention ! La sortie n'a pas pour but de trouver des champignons comestibles mais d'en savoir plus sur comment ils vivent, d'où ils viennent. La balade est prévue pour toute la journée. Rendez-vous à 9 heures au parking du col de Port. Apporter pique-nique, tenue et chaussures de randonnée. Animation gratuite et ouverte à tous.
Automne 2012, bonne saison pour les champignons ?
Antonio, Barguillères, Connaisseur de champignons
«On peut dire que c'est une bonne saison. En quelques mois, j'ai pu ramasser une centaine de kilos de bouchons de guêtres, des champignons des champs. La semaine dernière, il y a eu pas mal de cèpes au col des Marrous. Regardez ce week-end il a plu, et depuis lundi, il y a du soleil ! J'y vais chaque année 2 jours par semaine pendant la saison. Du coup, je connais bien les champignons.»
Alain, Ariège, promeneur occasionnel
«La semaine dernière, c'était pas mal. L'autre jour, du côté d'Orlu, il n'y en avait pas vraiment. Pourtant, avec la pluie qui est tombée ce week-end, on aurait pu s'attendre à en trouver plein. Cela dit, je ne m'y entends pas trop. Je vais aux champignons seulement deux ou trois fois par an, avant tout pour me promener. Je préfère y aller accompagné ou carrément faire des balades en montagne.»
Youssef, Saverdun, amateur
«J'en ai trouvé trois ou quatre, pas plus. C'est la première année que je cherche des champignons. En vrai, je suis surtout là pour promener mon chien. Je suis déjà allé en chercher en forêt de Bonnac et Bram, mais ce n'était pas très concluant. En plus, je fais attention de ne ramasser que les champignons que je connais : les cèpes, les trompettes, et les autres bolets.»
 
PUBLIÉ LE 17/10/2012 03:47 | La Dépêche du Midi |
Nérac (47) : Cèpes et marrons au Castet
Cèpes et marrons sont arrivés au Castet, route de Lavardac, qui propose les produits des producteurs des alentours. Les noix et noisettes sont également d'actualité, alors il est temps pour les amateurs de produits de saison d'y faire étape. La boutique du Castet est ouverte toute l'année, du mardi au samedi, de 9 h à midi et de 14 h 30 à 19 h. Nouveau service : pour les personnes qui travaillent, «Lou Castet» vous prépare le panier de fruits et légumes à l'avance, qu'il suffit de récupérer en rentrant à la maison. 
 
PUBLIÉ LE 16/10/2012 09:23 | La Dépêche du Midi |
Lacrouzette (81) : Les cèpes sont bien là
Belle cueillette pour le Crouzétol Bernard Malpeau.
Ce petit champignon a été ramassé samedi dernier, dans l'après-midi, sur la commune de Lacrouzette, aux abords du lac du Merle. Il mesure 37 cm de diamètre, accusant un poids d'un kilo tout juste. «Pour moi, c'est le record de la saison, jamais je n'avais ramassé un si gros champignon», assure le Crouzétol Bernard Malpeau, amoureux de la nature.
 
PUBLIÉ LE 16/10/2012 09:19 | La Dépêche du Midi |
 
Sorèze (81) : Un cèpe de 2 kg
René Viala admire le cèpe de 2kg qu'il vient de trouver et qui va régaler de nombreux convives.
Ce n'est pas tous les jours que l'on trouve un aussi beau cèpe! René Viala a eu le bonheur de découvrir ce beau spécimen de 2 kg sur les hauteurs de la Montagne Noire au-dessus de Dourgne. Tout fier de sa cueillette d'un total de 5 kg, il en a réservé une partie pour sa fille Sylvie qui habite Sorèze et qui, grâce au cèpe de 2kg, a pu faire trois gros sacs qu'elle a congelés.Elle pourra ainsi partager des bons repas avec sa famille et ses amis où le cèpe sera le met principal. René se réserve le reste des champignons pour célébrer les 60 ans de mariage d'un couple d'amis qu'il régalera grâce à sa formidable cueillette!
Permanence pour obtenir la carte autorisant l'accès aux parcelles privées de la forêt situées sur la commune de Sorèze réglementant la cueillette des champignons,le jeudi 18 octobre de 14h à 17h à la mairie de Sorèze. Réservé uniquement aux habitants de Sorèze.
 
26.10.2012  | Midi Libre | Michel Petit
Vergèze (30) : Une cueillette hors norme
Photo : un spécimen rarement vu !
A en faire rêver plus d’un ! Claude Mirande est un passionné, comme beaucoup, de cueillette de champignons.
Et comme cette année il en sort comme s’il en pleuvait, rien de bien extraordinaire qu’il en ramène. Mais même s’il n’a pas beaucoup le temps d’y aller, quand il y a va ce n’est pas pour rien. Comme mercredi dernier quant il a découvert ce cèpe du coté de la corniche des Cévennes. Il n’en revenait pas. Ca ne pouvait pas être une illusion, lui qui ne fume pas. Si bien qu’il a hésité à le toucher. Mais c’était bien vrai!
Et après l’avoir cueilli délicatement et bien soigné, il l’a bien évidemment mesuré, puis au retour pesé : 32 centimètres de haut pour 1 kg 650. Du jamais vu à sa connaissance. Il faut dire qu’au retour il en épaté plus d’un. Et dans le coin ca va jaser et faire des jaloux car des histoires de champignons, il s’en raconte. Mais qu’importe, quand ce végétal cryptogame sera dans la poële, il n’en aura cure.
 
Publié le 27/10/2012 à 06h00 | Sud-Ouest | 
Sainte-Hélène (33) : Une fleur de cèpe ?
Il semble que ce cèpe se soit pris pour une fleur, avec une corolle d'une belle envolée artistique.
Élégante malgré son kilo passé, œuvre d'art ou pas, cette belle pièce finira quand même en compagnie d'ail et de persil dans l'assiette de Francis, chercheur passionné, qui collectionne tous les ans de très belles pièces trouvées dans les bois du Temple, de Saumos, de Salaunes, de Sainte-Hélène… ou d'ailleurs !
 
> CHAISE-DIEU 26/10/12 - 06H00 | La Montagne | Jean-Luc Chabaud
Acheteurs et vendeurs ont commencé à négocier très tôt, à « la lampe frontale » pour certains
Beaucoup de volume dans ce sac en plastique pour un poids de 20 kg de cèpes secs. - CHABAUD Jean-Luc
Des acheteurs, venus parfois de très loin, ont rempli leur véhicule de champignons secs, hier, à La Chaise-Dieu. Le fruit d’une cueillette abondante en ce début d’automne dans les bois.
«Incroyable, j'ai jamais vu ça ! Un sac de 20 kg. Il a dû en ramasser des champignons ! » Michel Coudene ne dissimule pas son étonnement, empreint d'une certaine admiration, face à cette récolte de cèpes blancs séchés, soigneusement conditionnés dans un sac en plastique. Surtout quand on sait qu'il faut 10 à 11 kg de frais pour un kilo de sec…
Ni chèque, ni carte bleue
Venu spécialement de Lanarce (Ardèche), dès potron-minet, ce charcutier, artisan des produits du terroir, a garé son véhicule en ligne dans la petite rue qui conduit à la place de l'Écho, à La Chaise-Dieu. Impossible d'aller plus loin.
Devant lui, fourgons et voitures d'une bonne quinzaine d'acheteurs potentiels jouent du pare-chocs. Les coffres et portes latérales sont ouvertes, les balances à portée de main. Et les sacoches ou portefeuilles débordent d'euros en billets… Condition sine qua non car ici, ni le chèque ni la carte bleue n'ont cours.
Le va-et-vient est incessant. La recherche du plus offrant pousse les vendeurs, habitants du plateau casadéen ou de beaucoup plus loin, à tirer le meilleur prix de leur cueillette, effectuée quelques semaines plus tôt malgré la concurrence, doublée parfois d'une certaine inquiétude, de ramasseurs des pays de l'Est. Quelques mots, entendus par ici ou par là, évoquent cet épisode. Sans plus.
Les conversations s'alimentent plutôt du contenu des sacs, de leur qualité et des prix que tous les vendeurs négocient au plus près, eux qui ont pris soin de trier leur récolte, puis de la faire sécher au soleil ou près du poêle.
Vigilants jusqu'à l'odeur, la couleur, les acheteurs ne se privent pas de remarques. Par exemple, si par habileté, l'un d'eux tente un panachage, la sentence est immédiate. « Non, mais regardez, il y a du véreux, lâche cet acheteur du Vaucluse. Et celui-là, vous l'avez trop laissé au soleil, il est rouge ; cela ne revient pas. C'est un lot qui vaut 25 à 30 €. Pas plus. Combien vous en voulez ? ». Cette fois, la transaction ne se fait pas. L'homme, d'une quarantaine d'années, aux mains calleuses témoignant d'une activité agricole, s'en va en maugréant quelques mots inaudibles. Reviendra-t-il à la charge une fois son tour accompli ?
De 30 à 50 € en moyenne, voire 55 € pour « l'élite », le cèpe n'a pas battu de records. Son abondance dans les bois de sapin en ce début d'automne explique les cours. Les mousserons, eux, sans terre et la queue coupée, se négociaient autour de 40 € le kilo. Les girolles ne dépassaient pas les 25 €.
Au milieu de cette forêt de champignons secs, quelques frais, bien fermes, cueillis la veille, ont pointé le bout de leur chapeau. Certes, ils ont trouvé preneur mais pas au prix demandé. « En dessous de 10 €, cela ne m'intéresse pas, soufflait à qui voulait l'entendre une dame venue avec un panier copieusement garni. Finalement, elle les a laissés partir à 8 €. Sans regrets, le sourire aux lèvres.
 
 21/10/12 - 06H00   | La Montagne | Julien Rapegno
Installé entre Creuse et Corrèze, Alain Lesbats négocie les cèpes à Bordeaux et à Rungis
Alain Lebats et ses collaboratrices trient et préparent les champignons en vue de l’expédition. - julien rapegno
De la pluie, des coups de chaleur, ça pousse sévère. Elle a pris du retard, mais ça y est, la furieuse saison des cèpes est lancée sur le plateau de Millevaches. La Courtine est l’un des centres névralgiques de cette économie informelle…
«Vous pouvez y retourner dans une heure. Le vent est humide et chaud, il va y avoir une seconde pousse vers 15 heures », lance Alain Lesbats, à l'adresse d'un duo de ramasseurs qui semble pourtant déjà fourbu. En ce début d'après-midi, l'ancienne alimentation générale posée au centre de La Courtine est livrée à flux tendu. De gros sacs de supermarché ventrus sont extraits de voitures immatriculées principalement en Corrèze. La haute saison a débuté depuis une semaine. Alain Lesbats, courtier en champignons sauvages, voit les mêmes ramasseurs chaque jour. 10, 20, 30 kg sont pesés en quelques secondes et les vendeurs repartent avec une poignée de billets.
La maison Lesbats, pionnière du négoce
Le courtier pèse mais ne contrôle pas dans le détail. Quitte à ce que derrière, à la table de tri, Annie et Claudine bougonnent en écartant des champignons abîmés. « Globalement, on a une bonne année au niveau qualité. L'année dernière, on croulait sous les cèpes, mais il y en avait beaucoup de véreux », observe la courtinoise Annie, qui consacre depuis quarante ans son automne au boletus edulis (le cèpe de Bordeaux), qui prospère sous les conifères du plateau de Millevaches.
« À Rungis, chaque région est identifiée : le cèpe de Corrèze a son propre cours sur la mercuriale », indique le courtier, qui poursuit une aventure familiale. Son père, André Lesbats, fut « l'un des premiers en France à fournir les marchés d'intérêt national, d'abord à Bordeaux, puis à Rungis, en champignons sauvages ». Le fiston a monté une affaire de pneus à Cournon (Puy-de-Dôme), tout en conservant des billes au pays. Alain Lesbats a décroché le marché des laveries automatiques du camp militaire et il ouvre son négoce de champignons d'octobre à décembre. Chaque soir, plusieurs centaines de kilos sortent de la chambre froide de La Courtine et filent vers les grossistes bordelais ou parisiens. « Il y a quelques années, j'avais des dépôts à Giat, Ussel ou Peryrelevade, mais ce n'est plus rentable », assure le commerçant creusois.
La sonnerie du téléphone retentit en continu, il faut croire que le bolet intéresse encore du monde : « Je l'achète en ce moment 6 euros le kilo. Mais il y a eu des années de sous-bois maigres où j'en donnais jusqu'à 15 euros », situe Alain Lesbats.
Les marchés poussent comme des champignons
Sans se plaindre, le courtier trouve chaque année la concurrence plus rude : « Cet automne, la pousse a été tardive ici et d'autres régions nous précèdent sur le marché. » La maison Lesbats revendique de ne travailler « qu'avec du champignon local ». D'autres intermédiaires apporteraient à Rungis des champignons des pays de l'Est en les faisant passer pour limousins. « Moi, je suis contrôlé. La terre qui est collée aux pieds des cèpes est régulièrement analysée. »
À l'entrée de la Courtine, le restaurant Le Petit Breuil fait aussi du commerce de champignons : « Autrefois, c'est ma mère qui s'en occupait. Désormais, je n'en achète plus que pour le restaurant », explique Annie Plazanet-Gourgues, pour qui le champignon reste un bon produit d'appel pour la cuisine limousine. Seulement, même dans la région de « production », le boletus edulis est devenu un produit gastronomique « de luxe ». Alain Lesbats observe de son côté que « la crise pousse d'autres régions, où il n'y avait pas traditionnellement de négoce de champignons sauvages, à s'y mettre. On voit désormais sur le marché des champignons du Morvan, des Vosges, des Ardennes ou du Puy-de-Dôme ».
L'injection saisonnière de cash dans l'économie locale est sensible : « Les banquiers vont voir des comptes qui étaient dans le rouge redevenir positif », assure l'intermédiaire. Annie pense que c'est plutôt de l'argent qui « est très vite dépensé. Les ramasseurs s'offrent ce qu'ils ne peuvent pas s'offrir le reste de l'année ».
« Les champignons, on doit les sentir sous la mousse »
À La Courtine, on ne veut surtout pas parler d'argent facile : « Il faut être courageux pour partir à l'aube et crapahuter pendant 5 heures dans les bois. » En toute modestie, « Bubu », un trentenaire d'Ussel, se définit, comme « l'un des meilleurs ramasseurs de la Corrèze ». Il débute sa quête à 7 h 30 tous les jours, « mais parfois, on tombe sur des collègues qui ramassent à la lampe de poche. » Bubu écume les bois dans un rayon de 30 kilomètres autour d'Ussel : « Je les connais bien, j'étais bûcheron. » Les fournisseurs d'Alain Lesbats sont en partie issus de la communauté turque. À l'instar de Bubu, les forestiers sont les plus redoutables ramasseurs. Une efficacité qui agace les ramasseurs du cru : « Les champignons, on doit les sentir sous la mousse. Autrefois, on ramassait proprement, dans le respect de la nature et des propriétés », regrette Annie. Rémi Vesseyre, un jeune propriétaire forestier corrézien est aussi tolérant que résigné : « Je ne vais pas camper avec un fusil dans mes bois. » Sur le Plateau de Millevaches, le cèpe est un enjeu sensible, mais il ne provoque pas (encore) de guerre.
 
Publié le 13/10/2012 à 08h17 | Sud-Ouest |  Marie Seurin
Dordogne : le mystère des cèpes bientôt résolu
Des techniciens de la Chambre d'agriculture ont étudié la pousse du champignon durant trois ans
Matthieu Bajard, conseiller forestier à la Chambre d'agriculture, et Jean-Pierre Biaussa, propriétaire d'une parcelle expérimentale, tentent de percer les mystères du cèpe. (photo Arnaud loth)
La pousse du cèpe n'est pas une science exacte mais pourrait bien le devenir. La Chambre d'agriculture a étudié de près le champignon roi du Périgord pendant trois ans. Pour cela, des techniciens ont procédé à toute une batterie de tests sur quatre parcelles de bois situées au sud et au nord du département et appartenant à des propriétaires périgourdins.
Jean-Pierre Biaussa est l'un d'entre eux. Il a participé à cette étude, en mettant à disposition des techniciens un demi-hectare de sa forêt. Une fierté pour ce retraité de 70 ans qui fait preuve d'un dévouement sans faille auprès du champignon. En ce moment, cet habitant de Champs-Romain est sur le front un matin sur deux, son bois est devenu sa deuxième maison. Résultat, mercredi matin, 40 kilos de cèpes ramassés !
FORÊT PRIVÉE
Il est bon de rappeler qu'en Dordogne les bois sont à 99 % des terrains privés. Les propriétaires demandent aux personnes qui souhaitent ramasser des champignons d'en faire la demande au préalable auprès de la mairie la plus proche.
En participant à cette étude, il est entré dans l'histoire du cèpe, dont on connaît aujourd'hui un peu plus les secrets. Ce projet, nommé Micosylva, s'est terminé l'an passé, et avait lieu en parallèle en Espagne, au Portugal et sur 14 autres zones myco-sylvodémonstratives réparties dans tout le Sud-Ouest de la France.
À Champs-Romain, Jean-Paul Biaussa a tenu ses engagements durant ces trois dernières années. Il a communiqué aux techniciens le nombre exact de kilos à chaque ramassage de cèpes sur sa parcelle expérimentale. Il arrivait à une moyenne de 70 kilos par saison, sauf l'an dernier où il a doublé la mise. « Ce projet nous en dit plus sur les conditions de pousse mais nous confirme surtout ce que l'on savait déjà », lance Matthieu Bajard, conseiller forestier à la Chambre d'agriculture de Dordogne. Pas de résultat révolutionnaire donc mais des critères qui s'affinent.
Tout d'abord, concernant l'environnement, notamment les arbres - ce que les techniciens appellent « le peuplement ». La diversité est le maître mot. Et ce n'est pas Jean-Pierre Biaussa qui dira le contraire : « Il faut le mélange de plusieurs espèces, c'est clair. De ce côté-ci de mon bois, je n'ai que des mélèzes et pas un cèpe ne pousse, montre-t-il. De l'autre, il y a des chênes rouges, des bouleaux, des épicéas et c'est l'opulence. » Il faut également un « peuplement ouvert », c'est-à-dire des arbres espacés entre eux qui laissent passer la lumière.
L'étude, financée en grande partie par l'Europe, a été menée en Espagne et au Portugal. Les résultats concordent sur plusieurs points : « Il faut des arbres, bien sûr, mais aussi de la lumière, une terre chaude et de la pluie », résume le conseiller forestier. Certains penseront qu'il n'y a rien de neuf. Mais aujourd'hui, les données commencent à être chiffrées. Des précisions tombées du ciel. « L'installation de stations météo et de capteurs d'eau sur les parcelles tests nous a permis de découvrir qu'il fallait au moins 80 mm de pluie après la période sèche pour voir apparaître les premiers cèpes », précise le technicien.
La qualité du sol a également été étudiée. Chez Jean-Pierre Biaussa, les experts du cèpe ont pu analyser qu'un sol forestier, en l'occurrence granitique et acide, favorisait la pousse.
« Cette expérimentation n'a pas été réalisée pour développer la production du cèpe comme on le fait avec le champignon de Paris, lance Matthieu Bajard. On ne peut toujours pas maîtriser sa pousse et ce n'est pas le but. »
À l'issue de cette étude, c'est tout un éventail de « bons conseils » qui a pu être listé à partir du postulat suivant : le cèpe a besoin de l'arbre et l'arbre a besoin du cèpe. Outre le fait que les prémices de pousses du champignon se font sur les racines des arbres, ces derniers conditionnent la vie du cèpe. « Nous prodiguons ainsi des recommandations aux propriétaires pour parvenir à une gestion forestière adaptée : laisser des ouvertures entre les arbres pour la lumière, planter de nouvelles espèces, ne pas utiliser d'engins trop lourds sur les terrains. »
Micosyla 2, la suite, commencera en novembre avec les mêmes partenaires. Cette fois, l'objectif final sera d'encadrer la commercialisation du cèpe (revente sur les marchés) et de développer les modes de conservation (séchage, congélation, conserves).

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