Provence : 80 ans du Débarquement
80 ans du Débarquement de Provence
Publié le 09/07/24 | La Provence |
80 ans du Débarquement de Provence
"Libération 1944, l'été le plus long"
Le débarquement des troupes alliées, le 15 août 1944 à Saint-Tropez, dans le Var / LP, AFP
Retraçons la fulgurante avancée militaire, facilitée par l'engagement des FFI et des FTP, qui a suivi le débarquement des Alliés, le 15 août 1944 dans le Var.
Mois de terreur et d'espoir
Il y a 80 ans, dans la nuit du 14 au 15 août 1944, les Alliés débarquent dans le Var. En moins de trois semaines, la quasi-totalité de la Provence est libérée. Si cet épisode a durablement marqué les mémoires, il est souvent méconnu et porteur d'interrogations.
Occupée depuis l'automne 1942, notre région traverse en effet des épreuves tragiques, après le Débarquement de Normandie qui pousse la Résistance à se soulever...
Des péniches de débarquement déchargent leur cargaison de chars et de troupes sur le Vieux-Port à Marseille. / LP, Fonds Renzis
La longue attente de la Libération
Avec la réussite du débarquement du 6 juin en Normandie, la Provence attend avec impatience d'être libérée : alors que les troupes de l'Axe renforcent leurs positions défensives, la Résistance multiplie les actions.
Sous la menace des bombardements, la situation devient de plus en plus difficile pour les populations, confrontées à l'arrêt de l'économie et aux problèmes de ravitaillement et de circulation.
Surtout, les exactions de l'occupant et de ses supplétifs se poursuivent : de nombreux juifs sont arrêtés pour être envoyés dans les camps de la mort.
Une section du 18e Régiment de Tirailleurs sénégalais sur la plage de Cavalaire. / LP, US National
Le jour J du Débarquement sur les plages du Var
Rassemblée entre la Corse et la Sardaigne, l'armada des Alliés fond sur les côtes de Provence dans la nuit du 14 au 15 août 1944, pour ouvrir un deuxième front face à l'armée allemande. Les saboteurs français des commandos d'Afrique sont les premiers à prendre pied sur le sable.
Après 24 heures de combats, deux zones sont tenues : l'une couvre l'Estérel, l'autre enjambe les Maures et rejoint le secteur du Muy où 7 000 hommes ont été parachutés. Dans la journée du 16, Fréjus tombe, coincée entre deux têtes de pont, et la Résistance libère Draguignan.
Il y a 80 ans, les alliés débarquaient en Provence. / LP
Treize jours au cœur des combats de Marseille
Solidement défendue par 17 000 soldats, Marseille est avec son port l'un des objectifs prioritaires des Alliés. Touchés depuis des mois par des bombardements dévastateurs, les habitants attendent avec crainte et espoir le moment de la grande confrontation. Parmi eux, Alfred Mauras qui travaille à l'octroi et a mis sa famille à l'abri, dans les Basses-Alpes.
Des FFI contrôlent une usine à Marseille. / LP
Du 15 au 28 août 1944, date de la reddition du général allemand Hans Schaefer, il écrit chaque jour à sa femme Elisabeth, pour lui donner des nouvelles autant que pour s'occuper. Si ces lettres ne parviendront que bien plus tard à ses proches, elles constituent un récit exceptionnel de ces journées historiques qui verront la ville se soulever avant même l'arrivée de l'Armée d'Afrique.
Les maquis du pays d'Aix, entre courage et histoire tragique / LaProvence
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Le 8 août dans le golfe de Tarente, les hommes de la 1ère DMI sur des chalands. / LaProvence
Des goumiers venus d'Afrique du Nord défilent à Marseille, le 29 août 1944, au lendemain de la libération de la ville / DDM, AFP
Publié le 15/08/24 | La Provence |
"Marseille révoltée, Marseille libérée..." :
Macron salue la "bravoure" des combattants du débarquement en Provence
Il y a 75 ans, les tirailleurs africains libéraient la Provence / RFI
"Marseille fidèle à son esprit de résistance, Marseille entrée en insurrection contre l'Occupant. Marseille révoltée de l'Estaque aux Réformés. Marseille libérée quand les derniers Allemands baissèrent les armes au Frioul..."
"Officiers de l'Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, (...) ils n'étaient pas de la même génération, ils n'étaient pas de la même confession, (...) ils étaient pourtant l'armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée"
Exposition des véhicules militaires, sur la place Saint-François / VM, B.K.
"Ils venaient des Ardennes, de Corse, du Poitou, du Pacifique, d'Algérie, du Sénégal et du Maroc..."
"Ces hommes s'appelaient François, Boudjema, Harry, Pierre, Niakara", un grand nombre d'entre eux, spahis, goumiers, tirailleurs africains, antillais, marsouins du Pacifique, n'avaient jamais foulé le sol de la métropole"
"La part d'Afrique en France est aussi ce legs qui nous oblige". "Lorsqu'il s'agit de défendre l'intérêt vital de la nation, tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble"
Le général de Monsabert lors du défilé sur le Vieux-Port acclamé par les Marseillais. / LP
Chronologie année 1944 :
https://fortitude-ww2.fr/1944-en-france#:~:text=En%201944%2C%20les%20Alli%C3%A9s%20d%C3%A9barquent,fin%20du%20r%C3%A9gime%20de%20Vichy.
Débarquement de Provence : « Sans lui, la libération de la France aurait duré beaucoup plus longtemps » / OF, AFP
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