Lombers : San Peyrou la romantique
Publié le 19/03/2023 à 05:10 | La Dépêche du Midi | Y.R.
Lombers - L’histoire au coin de la rue :
San Peyrou la romantique
L’église de San Peyrou à Lombers. / DDM, YR.
C’est dans la plaine de l’Assou, sur la commune de Lombers que s’élèvent discrètement les ruines de la petite église de San Peyrou. Elle est tout ce que le romantique aime. Au milieu des bois, parmi les chênes et les noisetiers, quatre pans de murs de pierres calcaires se disputent avec les lierres. On pourrait passer à côté de l’édifice sans même l’apercevoir, tant la nature a repris ses droits.
Et pourtant pendant plus de six siècles, les pauvres âmes sont venues y chercher des réponses, y trouver des solutions, y confesser des péchés, s’y marier, s’y communier et y enterrer leurs morts. Collé à l’église, il y avait un cimetière. Aujourd’hui seul son mur de clôture est à peine visible, les tombes sont enfouies sous les herbes que les hommes ont rendues folles.
Son histoire est ancienne, elle apparaît dans les textes au XIIe siècle. Elle est à cette époque aux mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. L’église est simple, une nef seule longue de 12 mètres et large de 4m50.
L’édifice sombre à partir de 1900
Située sur les bords de la route qui mène de Lombers à Dénat, elle dessert un certain nombre de fermes des alentours. Au fil des siècles, son aspect n’a pas été modifié profondément, seules une chapelle latérale et une sacristie ont été ajoutées à l’édifice roman.
La Révolution française a scellé son sort. Vendue comme bien national, San Peyrou est rachetée par la famille Pezous. Tous leurs aïeux y reposent et malgré toutes les vicissitudes de ces temps, les Pezous continuent de venir fleurir les tombes. Mais avec le temps qui passe inexorablement, l’église et le cimetière sont peu à peu abandonnés. Dans les années 1900, le toit de l’église tombe, et chaque jour un peu plus, l’édifice s’enfonce dans une nuit de plus en plus sombre.
Passant, si tu tombes nez à nez avec les derniers vestiges de San Peyrou, pense à toute cette histoire, à Marguerite Ambert qui fut la dernière personne à y être enterrée le 28 février 1790 et aux milles autres âmes qui n’ont pu y être consolées.
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