Ferme du Lacas à Lisle
Publié le 17/03/2023 à 15:01 | La Dépêche du Midi | JAL
Succès story dans le Tarn : les Viatge ont bâti une filière, de la ferme à la distribution
Alexandra et Laurent Viatge : un esprit d’entreprise et le sens des réalités. / DDM, JAL
La ferme familiale est la tête de pont d’une filière complète : abattage, transformation des porcs, volailles, canards et diffusion dans deux magasins dans le département.
Cela ressemble à une succès story en milieu rural. Laurent et Alexandra Viatge ont commencé comme agriculteurs, sur la ferme familiale du Lacas à Salvagnac. Une propriété qu’ils ont portée à 450 hectares où les céréales nourrissent en grande partie les porcs, volailles et canards qu’ils élèvent et transforment.
Les chiffres posent l’importance de l’entreprise. « On tue entre 20 et 25 cochons par semaine, abattus à Lacaune », indique Laurent. Pour les poulets et pintades, on monte à 800 et jusqu’à 1 000 pour les canards, tués à Beauvais sur Tescou.
Une activité qui génère un chiffre d’affaires de 2, 5 millions sur l’exploitation et 1 million sur les deux magasins « Pause Fermière » de Salvagnac et Rabastens. En résumé : Laurent et Alexandra ont bâti une filière.
En 2020, les paysans salvagnacois ont même racheté un Lidl fermé depuis trois ans à Rabastens. Ils y ont implanté un « Pause Fermière » qui complète celui qui borde la route très passante entre Gaillac et Montauban qu’ils louent à la Communauté de Communes. « Sur les 1 600 m2 de Rabastens, on va déménager notre laboratoire ». Un investissement de plus, à hauteur de 800 000 €, en attendant Toulouse où Laurent et Alexandra Viatge lorgnent une opportunité d’achat.
À la Pause fermière (2018), on met en avant les bons produits de la région. / Photo DDM, Émilie Cayre.
Sept jours sur sept
Cette croissance ne s’est jamais faite aux dépens de la qualité des produits : les canetons mulards arrivent à un jour, sont élevés puis gavés au maïs broyé de la ferme, la farine est composée sur place et la Ferme du Lacas ne connaît ni les conservateurs ni les colorants.
« Chez nous, c’est le produit nature, sel, poivre et c’est tout ». Alexandra fait toujours les marchés, avec le renfort de son père, de son beau-père et souvent des deux garçons, Théo et Nicolas, éduqués tout jeunes dans l’esprit de la ferme et du travail sept jours sur sept. Théo, l’aîné, en licence professionnelle, prend déjà en charge des secteurs d’activité, tandis qu’un ingénieur qualité manage 12 employés en production.
« Rester à portée des gens »
L’enseigne Pause Fermière a permis de diversifier l’offre en donnant deux vitrines à des producteurs du pays : pain, vins, bières, miels, légumes… Au point de devenir l’épicerie fine de la population locale, des usagers de la route après le travail, comme des juillettistes et aoûtiens qui font provision pour les fêtes de fin d’année.
Car les Viatge ne tapent pas sur les prix, cela se sait et se dit. « Il faut toujours se rappeler que le type n’a qu’un portefeuille. Si on veut durer, il faut rester à portée des gens », dit Laurent. « À part ça, on ne s’ennuie pas » ajoute Alexandra. C’était quand, leurs dernières vacances ?
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