Quand Graulhet fait la une

15/4/2020




Un post publié sur les réseaux sociaux le 10 avril, partagé plus de 42.000 fois, dont s'emparent tout d'abord les médias locaux, puis la presse nationale sous toutes ses formes.
Au départ, un bien regrettable fait divers autour de l'EHPAD du Pré de Millet, tel que répercuté ci-après dans l'article de La Dépêche du Midi.
En cette période particulièrement délicate et tendue, ce qui pourrait s'apparenter à un excés de zèle a pris des proportions phénoménales, et déclenché sur de multiples supports web un flot de commentaires acerbes et débridés.
Ce bien triste fait divers graulhétois a même pris la tête du top 10 des PV les plus insolites dressés en ces temps de confinement !




Cinq jours après, la préfecture du Tarn a demandé à la gendarmerie de reconsidérer sa postition et de ne pas donner suite à cette verbalisation paraissant abusive.
Il restera toutefois un traumatisme indélébile aussi bien au sein de la famille concernée, que chez les militaires qui en signant ce PV n'inaginaient sans doute pas le déferlement qui a suivi.
Espérons que cette terrible pandémie serve au moins à remettre l'humain au centre de notre république, et des services publics véritablement au service de tous les publics, notamment des plus fragiles.

 

Publié le 14/04/2020 à 07:29   | La Dépêche du Midi |  Martine Lecaudey

Graulhet : Verbalisée pour avoir salué son mari derrière la vitre de l’Ehpad


À la maison de retraite de Graulhet, Jean-Jacques attend Hedwig, sa femme, devant la fenêtre./Photo M.B

Hedwig, 79 ans, a été verbalisée jeudi dernier par les gendarmes pour avoir "stationné" derrière la fenêtre de la chambre de son mari, 93 ans, à l’Ehpad Pré Millet de Graulhet.
Jeudi dernier, 16 h, devant la maison de retraite le Pré Millet à Graulhet.
Comme tous les jours, Hedwig, 79 ans, est venue à pied. Elle habite à moins de 10 minutes de l’Ehpad où depuis deux ans réside Jean-Jacques, 93 ans, son mari. Avant le confinement, Hedwig venait le voir deux fois par jour et c’est presque toujours elle, et parfois sa fille Mariani, qui lui donnait son repas du soir. Le personnel n’y voyait pas d’inconvénient d’autant qu’Hedwig est bénévole à la maison de retraite. Mais depuis le début du confinement, impossible, pour les personnes extérieures, de pénétrer dans l’établissement. Pour Helwig, pas question d’enfreindre la règle, mais pas question non plus de renoncer à soutenir son mari, même si elle sait que le personnel fait de son mieux. "Mon père est un peu dans son monde et communiquer avec lui par Skype, ce n’est pas évident" témoigne Mariani qui habite à Moulayrès, à 10 km de là.

 
Des petits mots derrière la vitre
Pour rester présente aux yeux de son époux, Hedwig avait trouvé la solution. Chaque jour à 16 h, muni d’une attestation en bonne et due forme, case promenade ou assistance à personne vulnérable cochée, elle venait devant la fenêtre de la chambre de son mari pour qu’il la voie. Munie d’une ardoise, elle lui adressait de petits messages à travers la vitre. Dans son fauteuil, Jean-Jacques, qui ne peut pas bouger risquait encore moins d’ouvrir la porte-fenêtre qui donne sur l’extérieur. Mais il savait qu’Hedwig était là. Il la voyait derrière la vitre. Elle restait cinq ou dix minutes, pas plus, rassurée.
"Il est un peu perdu malgré les informations qu’on lui donne. Il ne comprendrait pas de ne plus la voir" explique Mariani. D’autres personnes, quatre ou cinq selon les témoins, viennent chaque jour dans le secteur. Un lieu de promenade ouvert dans la ville, que l’on aille ou non à l’Ehpad. La semaine dernière, une dame a été verbalisée à cet endroit-là. "Je ne pensais pas que ça pouvait arriver à ma mère" avoue Mariani.
C’est pourtant ce qui s’est passé.

"Pas le droit de stationner"
La direction de l’Ehpad aurait alerté les gendarmes la semaine dernière sur la présence de trop nombreux promeneurs autour de l’établissement.
C’est ainsi que jeudi dernier, malgré son attestation, deux gendarmes ont "cueilli" Hedwig devant la fenêtre, l’ont verbalisée et renvoyée chez elle.
"Ils lui ont dit qu’elle n’avait pas le droit de stationner là et qu’elle le savait bien. Pourtant le personnel de la maison de retraite ne nous avait rien dit" raconte Mariani, encore sous le choc.
Elle a appelé la gendarmerie de Graulhet qui lui a confirmé la verbalisation. Elle a aussi envoyé un mail à la préfecture qui, en réponse, l’a informée que le motif de verbalisation, non-respect du cordon sanitaire, était recevable.
"J’ai demandé quel cordon, où… je n’ai pas eu de réponse. Depuis, ma mère n’ose même plus sortir de chez elle. C’est une personne très respectueuse de la loi. D’avoir été chassée comme ça, même si les gendarmes ont été très corrects, ça l’a bouleversée. Ce qui me fend le cœur c’est que mon père va se sentir abandonné. La dernière fois qu’il a vu ma mère, c’est derrière la vitre, encadrée par deux gendarmes. Vous vous imaginez ce qu’il peut penser ?"

 

Publié le 15/04/2020 à 16:25   | La Dépêche du Midi | 

Le PV de 135 € annulé pour la mamie du Tarn qui avait salué son mari à la fenêtre de son Ehpad


L'EHPAD du Pré Millet à Graulhet

La procédure qui vise Hedwig, 79 ans, une habitante de Graulhet, verbalisée pour avoir "stationné" devant la fenêtre de la chambre de l'EHPAD pour saluer son mari Jean-Jacques a été annulée, annonce la gendarmerie.
L'affaire a fait grand bruit. Hedwig, une Graulhétoise de 79ans qui a été verbalisée, jeudi dernier  pour avoir "stationné"  devant la fenêtre de la chambre de son mari Jean-Jacques, 93 ans, hébergé à l'EHPAD Pré Millet à Graulhet ne s'acquittera finalement pas des 135 € de l'amende.
"Au regard du contexte particulier de cette situation, et malgré le caractère sensible de cet établissement sanitaire, la gendarmerie a immédiatement demandé à l'autorité judiciaire de ne pas poursuivre l'infraction qui a été annulée. La famille a été contactée directement par les gendarmes afin de l'informer de cette issue favorable" explique la gendarmerie du Tarn.


Sélection d'articles (copies d'écran)
















 

 


















 
Publié le 15/04/2020 à 05:17  Le petit Bleu

Non-respect du confinement :
Tour de France des PV insolites



Lors d’un contôle en centre-ville d’Agen./ Photo Morad Cherchari

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, jeudi dernier, que 9,5 millions de contrôles ont été effectués sur le territoire. Ils ont donné lieu jusqu’ici à 528 000 verbalisations.
Si certaines sont clairement justifiées, d’autres apparaissent "abusives" voire carrément loufoques. Voici notre top 10, non exhaustif, des verbalisations les plus "abusives" enregistrées en France…

1. Verbalisée pour avoir "stationné" à la fenêtre de la chambre de l’Ehpad de son mari
2. "Les gens comme ça ne sont pas capables de remplir cette feuille !"
3. Sauver des vies, mais attestation à l’appui
4. Des SDF vraiment verbalisés pour non-respect du confinement ?
5. Les tests de grossesse aussi peuvent attendre
6. Les serviettes hygiéniques, pas des produits de première nécessité
7. Sans machine à laver, pas de linge propre
8. Les courses oui, mais attention à leur contenu
9. De l’activité physique oui, mais pas en jean
10. La case "apéro" rajoutée à la main à l’attestation

https://www.petitbleu.fr/2020/04/15/non-respect-du-confinement-tour-de-france-des-pv-insolites,8847312.php

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