Le meilleur tripou est à Naucelle
Publié le 29/10/2019 à 15:29 / Centre Presse Aveyron /
C'est à nouveau à Naucelle que l'on trouve le meilleur tripou de France !
La fabrication dans les ateliers de la Naucelloise. / Photo Centre Presse, José A. Torres
La célèbre recette de la Naucelloise a remporté cette année encore le premier prix de l'Académie du tripou devant de nombreux Cantaliens.
« L’ensemble de l’Académie du tripou vous félicite pour votre très brillant classement au concours du meilleur tripou 2019. La plus haute marche honore votre travail et la qualité de vos produits ». C’est par ces mots que la haute instance du tripou a félicité dernièrement Charles-Pierre Savy, président de La Naucelloise, qui a remporté le 24 octobre à Tours le prix du meilleur tripou de France.
« C’est un peu les Jeux olympiques du tripou», s’amuse l’intéressé, déjà récompensé du prestigieux titre à plusieurs reprises. Fondée en 1966 par Charles Savy, grand-père de Charles-Pierre, l’entreprise La Naucelloise s’est illustrée cette année en présentant le tripou Charles Savy, le grand classique de la maison, qui a su séduire le jury composé de chefs de la région de Tour.
/ Photo Tourisme Aveyron
Avec 262 points, le produit aveyronnais a surclassé les 12 autres candidats, 11 Cantaliens et les Ruthénois de l’entreprise «Blanquet et fils», classés 9e avec 167 points.
«Le Cantal est au coin du bois, mais tout le monde se dispute l’origine du tripou. Le secret du bon tripou, pour moi, est le respect de la recette originale sans oublier des matières premières de qualité», explique Charles-Pierre Savy.
Pour départager les candidats à ce concours « très convivial où l’on ne se prend pas au sérieux tout en travaillant sérieusement », le jury a jugé sur des critères d’aspect, de saveur et de goût avant une dégustation à l’aveugle.
Les tripous Charles Savy
Charles SAVY dans la boucherie familiale en 1950
Depuis de très longues années, les tripous sont le plat traditionnel du Ségala et du Rouergue.
Avant 1900, ils étaient confectionnés par les ménagères agricoles pour le dimanche matin avant le départ des "Pagès" - propriétaires de domaines agricoles - et de leurs domestiques pour la messe.
Après la construction de la voie ferrée Toulouse-Rodez et la fréquentation par les agriculteurs des auberges des bourgs et des gares, soit à l'occasion des marchés-foires ou à la réception des wagons de chaux, ils deviennent le plat de base du casse-croûte du matin, puis une tradition après la première messe pour une rencontre entre agriculteurs, amis de divers horizons.
«Ici, on est face à un travail d'habileté et de dextérité, chaque tripou est fait à la main» / Photo DDM
A Naucelle, Mme Veuve Firmin Fraysse recueillit la recette de ses employeurs (1905-1908) de la boucherie-hôtel Rigal qui, quittant le bourg, s'installa à Naucelle-Gare. Jusqu'en 1908, elle confectionna ce succulent plat cuisiné à l'hôtel des Voyageurs auquel était joint une boucherie-charcuterie. Sa recette fut ensuite reprise par M. Savy, son employé, à qui elle vendit son fond de boucherie-charcuterie.
C'est cette façon d'accommoder les tripes de veau en "tripou" qui a obtenu à la foire-exposition de Rodez, en 1966, le 1er Grand prix national du meilleur tripou, décerné et jugé par les membres de la Tripière d'or de Normandie, présenté et confectionné par M. Charles Savy, à Naucelle.
(Source : La Naucelloise)
Appelés «trénels» à Millau, «petites» à Espalion, il a gagné ses lettres de noblesse à Naucelle : c'est le tripou. / Photo DDM
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