Graulhet : La «Forge du petit soulier»

28/10/2019


Publié le 20/10/2019 à 07:52   | La Dépêche du Midi | G.D.

Ses couteaux haut de gamme ravissent les amateurs


Sébastien Soulier, réalise des pièces uniques, de la conception à la livraison en passant par toutes les étapes de la fabrication. / DDM.G.D.

Il a déménagé cet été, chemin de la Bressolle, et a installé son atelier de coutelier, au fond du jardin. Sébastien Soulier, mécano, maçon puis livreur dans sa jeunesse, s'est pris de passion pour les couteaux, dans leur version modèle unique. «J'ai appris chez un artisan ariégeois puis à Toulouse, chez Gilles Victores durant quatre ans. Avec Laetitia, nous cherchions une ville moyenne, calme et sympathique. Nous nous sommes installés à Graulhet, et nous ne sommes pas déçus». 

C'est ainsi que cet originaire de la région toulousaine, a poursuivi en solo, à 40 ans, ses activités de dessinateur et d'artisan, en créant la lame «Forge du petit soulier», avec pour emblème la silhouette d'un godillot. Pliant ou droit, en acier carbone ou damassé, pour la plupart, il réalise de belles pièces pour des clients amateurs et fortunés (chaque couteau coûte entre 300 et 1 000 € pièce). 


Forge d’une lame

«J'ai eu la chance de bénéficier de la confiance du restaurant étoilé parisien «L'Ours», qui m'a commandé 80 pièces. Je les ai réalisées en plusieurs lots sur trois ans. Des clients de l'enseigne m'ont contacté. J'ai présenté mes couteaux sur plusieurs salons dont celui de Thiers. J'ai un carnet de clients dans toute l'Europe. Ils peuvent suivre les étapes de la fabrication de leur exemplaire, sur internet avant la livraison».

Il fond l'acier au creuset
Trois jours minimum de travail pour un seul pliant, un Piémontais ou un plat de semelle, montage sur soi, ou cran forcé. «Je suis un des rares couteliers en France à utiliser la technique Wootz, au creuset, pour fondre l'acier industriel ou le minerai». Sébastien Soulier a ainsi équipé son atelier de forge, four, pilon, enclume et divers outils professionnels de détourage, d'ajustage et d'affûtage. 


Travail à la forge à charbon

Dans ses multiples tiroirs, des bois de toutes essences, de la corne et même de l'ivoire fossile de mammouth. Sans compter ses heures, le coutelier graulhétois imagine sans cesse de nouvelles formes, de nouveaux assemblages, d'inédits modèles. Au point désormais de faire référence. Le magazine Followed lui a d'ailleurs consacré très récemment quatre doubles pages richement illustrées sur ses fabrications.

«Je reçois aussi des amateurs, qui veulent fabriquer leur propre pièce. Ils passent trois ou quatre jours à l'atelier et repartent avec leur couteau personnalisé. Pour ceux qui veulent devenir professionnels, le stage est plus long». Le coutelier envisage une fois bien installé de faire une opération «portes ouvertes».


Couteau pliant à cran forcé / Photos Forge du petit soulier

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