La cité de Carcassonne attire toujours
Occitanie : Saison estivale lancée
Mis à jour le 05/05/2019 à 06:52 | La Dépêche du Midi | Lucas Serdic
À Carcassonne, la cité attire toujours la foule
Découverte nocturne de la Cité de Carcassonne / Photo DDM
Heureusement, un rayon de soleil a daigné se montrer. Il était moins une pour que ce vendredi, coincé entre les deux mercredis fériés de ce début de mois de mai, ne soit totalement gâché par la météo. Elle a décidé de faire des caprices quand tout le monde aimerait la voir sous son meilleur jour.
Dans la cité de Carcassonne, la pluie, accompagnée de son amie, la fraîcheur, semblait avoir ainsi choisi de venir passer quelques heures à admirer les remparts. Le temps d'une matinée, mais à l'heure de la sieste, elle a finalement laissé sa place au soleil. Assez longtemps pour pouvoir constater que le site a toujours autant de succès parmi les touristes.
Le canal du midi, inscrit à l'UNESCO / Photo DDM
«On a l'habitude de dire ici que s'il n'y a pas beaucoup de monde au mois de mai, c'est mauvais signe pour la saison», note une commerçante de la cité. Du monde il y en a, même un peu trop déjà, au goût de certains qui sont déçus de voir «autant de magasins» dans cet écrin, témoin de l'époque médiévale.
Trop pour les touristes, pas assez pour les commerçants naturellement, qui trouvent que «la météo n'a pas aidé» à faire venir la foule. Pourtant, pour que les premiers cônes de glace apparaissent dans les mains des enfants, il n'en a fallu pas davantage que ce mince rayon de soleil. Pas plus qu'il n'en a fallu pour que les odeurs de crêpe chaude et de gaufre ne viennent remplir nos narines à chaque ruelle empruntée.
Basilique Saint-Nazaire. / DDM, N.A.-V.
Beaucoup de touristes étrangers
À l'entrée principale de la cité, un groupe conséquent de visiteurs fait son arrivée. Tous armés d'écouteurs aux fils bleus vissés dans les oreilles, ils s'avancent d'un pas décidé, les yeux déjà rivés en l'air devant la majesté des lieux, prêts à écouter la traduction des explications du guide qui va les accompagner. Ils viennent de l'étranger, comme bon nombre des touristes présents ce jour.
Pour les visiteurs francophones non munis d'une perche à selfie, «Vous parlez français ?» devient le préalable indispensable à toute demande de prise de photo de groupe. «Il y a tellement de touristes étrangers ici qu'on est obligés de poser la question dès le début», s'amuse cette dame après avoir formulé sa demande à un inconnu.
Il suffit effectivement de tendre l'oreille pour entendre les multiples langues qui se pratiquent au cœur de la cité. De l'espagnol, naturellement, mais aussi des langues asiatiques, et d'autres qui semblent provenir des pays de l'Est. La renommée de la cité a depuis longtemps traversé les frontières.
Marche aux flambeaux au pied de la Cité / DDM Claude Boyer
Un séjour plus qu'un jour
Ici, les touristes n'ont d'yeux que pour elle, même s'ils n'hésitent pas à profiter de leurs déambulations dans les rues pour faire un tour dans les boutiques à souvenirs ou celles des artisans. Sans avoir trop à forcer, ils repartiront avec leurs achats et quelques conseils de visites à faire en prime dans les alentours.
Car si une bonne partie d'entre eux ont fait le déplacement dans la cité pour la journée, comme les gens du coin, facilement identifiables grâce aux plaques des voitures garées à proximité des lieux, beaucoup ont profité de ces quelques jours à poser entre week-end et jour férié pour passer plus de temps dans la région.
Embrasement de la Cité / Photo DDM
C'est le cas de cette famille originaire de Charente. Installés dans un gîte à la frontière du Tarn, de l'Hérault et de l'Aude, ils sont bien décidés à aller visiter quelques villes emblématiques du coin, même si les heures de route risquent de rapidement s'accumuler. Rodez, Castres, Albi et Béziers, sont ainsi à leur programme.
«Ce serait trop bête de venir jusque-là et de ne pas en profiter pour aller voir toutes ces villes, confie la mère de famille, d'autant que la saison est vraiment propice à ce genre de tourisme. L'été, il fait trop chaud dans les villes. On n'a qu'une envie, c'est d'aller à la plage ou se rafraîchir à la montagne. L'hiver, il fait trop froid pour pouvoir profiter d'un verre en terrasse. Là, c'est parfait, même si on aimerait qu'il fasse un tout petit peu plus beau.»
Pour ces Parisiens, les escapades se feront mois loin, mais le programme est le même : découverte. «Il y a tellement de jolis petits villages pleins de charme dans le coin que nous n'allons pas nous embêter à aller trop loin.»
La semaine espagnole en bonne place dans le calendrier des fêtes de Carcassonne / Photo DDM, B.H.
C'est parti pour cinq mois
De verres en terrasse, il y en a eu peu de servis cet après-midi-là, au regard de la capacité d'accueil maximale du site. Qu'importe, les touristes ont profité des quelques instants de beau temps pour filer sur les remparts, à l'accès payant certes, mais à l'attrait toujours aussi intact.
«Il faut jusqu'à 1 h 30 pour explorer tous les recoins, aller dans chaque tour…», explique un père à sa fille devant la façade. «Mais, c'est pas possible !», s'interroge-t-elle. La notion du temps est une chose complexe, mais ce dernier n'a pas d'emprise sur la beauté des lieux.
Cette année encore, les visiteurs viendront nombreux pour le constater de leurs propres yeux. La saison commence vraiment avec cette succession de jours fériés. «Avant ça, à la cité, c'est très calme», jure cette commerçante sur le point de finir sa pause. La première d'une longue série qui va durer cinq mois et dont l'apogée sera, comme chaque année, le feu d'artifice du 14 juillet. L'an dernier, ils étaient encore plus de 500 000 à en admirer les illuminations au-dessus des remparts de la cité.
/ Photo DDM
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