Tour de France 2019 : Tracé possible

23/10/2018

  Tour de France 2019 : Tracé possible  

Publié le 22/10/2018 à 12:25    | La Dépêche du Midi - Exclusif |   P.L.

Découvrez le tracé du Tour de France 2019


Tour de France 2019 : le tracé hypothétique./ Photo DDM, Idix

Le Tour de France rendra hommage à Eddy Merckx à l'occasion du 50e anniversaire de sa première victoire en 1969. Mais il ne se contentera pas de la Belgique…

Rendez-vous incontournable de l'automne cycliste, la présentation officielle du Tour de France va de nouveau remplir le Palais des Congrès jeudi en fin de matinée. Voici ce qui pourrait être annoncé… Venus d'Albi où ils auront récupéré d'un début de Tour éprouvant (les Vosges, le Massif central du côté de chez Romain Bardet…) les coureurs retrouveront la région toulousaine au début de la deuxième semaine de course à l'approche du premier massif de haute montagne. 

Le quartier de Bagatelle, si bien défendu par ses «pitchounes» devrait enfin applaudir la caravane. Là, les choses très sérieuses vont commencer avec une étape qui devrait prendre la direction du Luchonnais. L'escalade des cols de Peyresourde puis d'Aspin devrait précéder l'arrivée à Bagnères-de-Bigorre où le Président Macron, piloté par Gilles Maignan, pourrait féliciter le vainqueur.


Au Tourmalet les places sont chères / Photo DDM, Mickaël Louit

Un autre regard sur l'Ariège
Le lendemain, deuxième séquence pyrénéenne avec un départ de Tarbes et une nouvelle arrivée au sommet du Tourmalet, la troisième de l'histoire, neuf ans après la victoire d'Andy Schleck. Le maillot jaune et ses adversaires traverseraient le Béarn (sans s'arrêter à Pau, comme en 1996-2000-2004-2009-2013…) pour une ascension du col d'Aubisque, puis du Soulor, avant la montée finale du Géant de Bigorre, côté Barèges. 

Les concurrents n'en auront toutefois pas fini avec les Pyrénées puisqu'ils sont espérés en suivant à Foix, ou plutôt au-dessus, pour une arrivée inédite, celle du Prat d'Albis, à 1 200 m d'altitude avec une montée d'une dizaine de kilomètres à 9,5 % de moyenne. Si Montségur, le Port de Lers et le terrible Péguère sont additionnés avant le passage à Foix, les écarts pourraient être au rendez-vous avant le début de la seconde partie de l'épreuve qui, en passant par Nîmes (et peut-être juste avant par la côte), rejoindrait les Alpes du Sud.


Julian Alaphilippe superstar dans les Pyrénées l'an dernier / Photo DDM,  Mickaël Louit

Plus haut que la Planche, sur les cailloux à 24 %
Nîmes, cadre superbe de la deuxième journée de repos, attend un contre-la-montre individuel, il pourrait même, comme celui de la Vuelta 2017, traverser les célèbres arènes romaines de la ville.
Du Pont du Gard ensuite, l'épreuve gagnerait Gap pour un programme alpin très copieux, jusqu'à la veille de l'arrivée à Paris. Une «étape événement» a été évoquée autour du Champsaur, on saura jeudi si c'est une simple rumeur, ou une nouvelle expérience comme le tracé éclair dans les Pyrénées (quelle réussite entre Luchon et le col du Portet l'été dernier !) ou le passage sur la terre des Glières.

Christian Prudhomme et son équipe adorent les nouveautés, on l'a vu et on l'a apprécié encore récemment lors du dernier Paris-Tours sur les chemins entre les vignes de Vouvray. Les mécanos devront soigner les pneus et les boyaux lors de l'arrivée à la Planche des Belles Filles, devenue incontournable en quelques éditions seulement. La ligne doit être tracée plus haut que d'habitude sur un sentier de randonnée avec des passages à 24 % ! Le Tour 2019 n'aura quitté Bruxelles où il rendra hommage à Eddy Merckx que depuis cinq jours…


Tarbes ville départ du Tour, le 20 juillet 2019 ? / Photo DDM, M.B.

Pas de Pau ?
Dans la course aux indiscrétions qui anime chaque année les semaines précédant la présentation officielle de la carte, l'éventualité d'une étape contre la montre à Pau, après celle du Tourmalet revient régulièrement. La cité du bon roi Henri devrait effectivement toucher un chrono, mais ce serait plutôt celui de la… Vuelta qui s'apprête à repasser la frontière, deux ans après l'inoubliable départ de Nîmes. Le dernier contre-la-montre béarnais remonte à 1981 avec un départ de Nay. Hinault avait gagné de justesse, 3'' devant Knetemann.


Publié le 22/10/2018 à 07:53   | La Dépêche du Midi |   P.L.

Albi, fidèle de la Grande Boucle


Quand le Tour de France traverse Albi / Photo DDM 

121e ville étape, par ordre d'apparition, sur la carte du Tour de France, Albi a connu un grand vide entre la victoire de Geerie Knetemann sur le circuit du Séquestre à l'été 1975 (Lilian Calmejane n'était pas encore annoncé) et le succès solitaire de Bjarne Riis en 1994 au pied de la cathédrale Sainte-Cécile. Deux décennies sans caravane pour une cité qui a accueilli dix arrivées, la dernière avec le joli coup de Peter Sagan, parti depuis Montpellier en 2013 dans l'échappée qui lui permettait d'écarter tous les sprinters.

Trois étapes majeures ont eu pour terme le chef-lieu tarnais, celle de Font Romeu-Albi de 1968 gagnée par Roger Pingeon mais surtout marquée par la chute de Raymond Poulidor (il repartira le lendemain, couvert de pansements, mais abandonnera à Aurillac). C'était la dernière fois que le Tour de France se disputait par équipes nationales.


Le Français Roger Pingeon roule vers la victoire, le 14 juillet 1968, lors de la 15ème étape du Tour de France disputée entre Font-Romeu et Albi. / Photo DDM

Trois ans plus tard, la tension est à son maximum. Merckx a subi une défaite incroyable à Orcières-Merlette, il récupère une partie du temps perdu sur Luis Ocaña lors d'un raid inimaginable vers Marseille (la course est arrivée avec une heure d'avance sur l'horaire le plus optimiste, Gaston Deferre n'était pas encore sur place, il en a voulu pour toujours aux organisateurs qui ne sont revenus au pied de la Bonne Mère qu'en… 1989 !). Le lendemain, le dimanche, c'est un contre-la-montre individuel autour du Séquestre. Merckx regagne du temps mais s'emporte contre le maillot jaune espagnol, coupable à ses yeux d'avoir bénéficié longtemps de l'abri des motos de la télévision… Le lundi, le combat s'éteint avec la chute du col de Mente et l'abandon d'Ocaña.

Dernier acte majeur, un autre chrono, celui du Tour 2007, enlevé par Alexandre Vinokourov mais rattrapé trois jours plus tard par un contrôle positif aux transfusions sanguines homologues. La victoire d'étape revient à Cadel Evans…Le parcours Saint-Flour-Albi, déjà tracé en 1999 devrait être reconduit vingt ans plus tard. Alessandro Commesso s'était imposé à la tête d'un quadruplé transalpin (Serpellini, Piccoli, Lanfranchi).

 
Publié le 22/10/2018 à 07:54  | La Dépêche du Midi |  P.L.

Bagatelle, le Tour au pied des tours toulousaines


Les Pitchounes, jamais bien loin du maillot jaune…/ Photo DDM, Média-Pitchounes

«Le Tour de France, toute une histoire, bientôt la nôtre !». C'est fait. C'est gagné. Laurent Girard va pouvoir partir raconter ses aventures aux Maldives en Patagonie ou sur des spots plus cyclistes, sous les cieux du Stelvio ou de la Sierra Nevada. Le Tour de France 2019, 106e du nom va poser son monumental barnum «au pied des tours», probablement à Bagatelle. La place du Capitole ne sera plus seule sur les archives…

Depuis 2010, le directeur sportif de Média-Pitchounes pilote avec discrétion, passion et détermination, ses journalistes en herbe. Ils s'illustrent sur les routes du Tour mais pas seulement (football, voile…) pour une immersion sportive et d'initiation au journalisme sportif. Les jeunes, issus de ce que l'on appelle les «quartiers», depuis 7 ans, font voler en éclats les barrières pour une démarche pédagogique unique, favorisant la mixité sociale à travers des rencontres intergénérationnelles et interculturelles.


Les Médias Pitchounes toulousains, reporters du Tour (2016) / Photo DDM

Ils kidnappent Macron, interpellent Prudhomme…
Sur le Tour, ils sont devenus une des familles incontournables de la caravane et se «baladent» sur les aires de départ, à l'arrivée, en salle de presse, etc.
Pour eux comme pour les Stones, c'est «no filter». Ils arrivent à kidnapper Macron pour dix minutes d'interview exclusive, ils s'accrochent au maillot jaune pour ne jamais perdre de temps, confessent Alaphilippe, interpellent Prudhomme, s'invitent sur les plateaux télé, une présence exceptionnelle et une mission parfaitement acceptée depuis des années.

Pour eux, le journalisme sportif constitue un moyen pour mettre en œuvre leur projet d'éducation citoyenne auprès de tous les participants.
Une implication des jeunes valorisée en partie, par la visibilité de leurs productions journalistiques.

L'officialisation du départ de l'étape Toulouse-Bagnères-de-Bigorre «au pied des tours» n'aura lieu que jeudi, mais Laurent Girard nous avait confié la concrétisation de tous ses travaux dès l'été dernier, à l'arrivée de l'étape de Luchon. «L'idée de départ, c'était de sensibiliser les jeunes sur le vivre ensemble à travers le sport. On était en dehors de toutes ces histoires liées aux quartiers» précisait-il, il y a quelques années. Grillé par Blagnac en 2017, il devrait cette fois être récompensé. Il y aura de l'émotion au matin du 18 juillet. Beaucoup d'émotion.


Le Tour de France place du Capitole, c'était le 13 juillet 2008 au départ de l'étape vers Bagnères-de-Bigorre./ Photo DDM, Thierry Bordas
 

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