Échos tarnais (déc. 2014 -2-) :

3/1/2015

   Échos tarnais (déc. 2014 -2-)  

Publié le 17/12/2014 à 07:40  | La Dépêche du Midi |  Alain-Marc Delbouys

Des jardins partagés poussent dans tous les coins du Tarn

En visite au jardin partagé de Lapanouse à Albi,  Frédéric Boyer et Yannick Joulié animateurs du CPIE 81  ont pour mission de développer les jardins partagés dans le Tarn./DDM, A.-M.D.

Après Lapanouse, qui a joué les précurseurs en 2007, Rayssac aura-t-il à son tour un jardin partagé? Ils étaient une vingtaine, vendredi soir, lors d'une réunion d'information dans ce quartier d'Albi. Là, il s'agit de cultiver au pied d'immeubles, de changer la pelouse en potager.
Changement de décor, dimanche 21 décembre dès 10 heures, près d'Emmaüs à Villefranche-d'Albigeois. Là, la population est conviée à Bénêche, aux portes de ce chef-lieu de canton,pour un chantier en commun, en vue d'un jardin partagé en projet avec Emmaüs, le centre d'accueil pour autistes et les deux écoles publiques et privées.

L'un urbain, l'autre rural, ce sont là deux exemples de jardins partagés, une formule en vogue que le Centre permanent d'initiation à l'environnement (CPIE 81) a pour mission de développer dans le Tarn, en vert et pour tous. Une mission que lui a confié très officiellement l'agence régionale pour la santé (ARS) et la direction régionale pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (Draaf).

«Alimentation saine à moindre coût
»
Pourquoi? «Cultiver soi-même, c'est bon pour la santé. Qu'ils soient privés, familiaux (anciennement ouvriers) ou partagés, les jardins fournissent une alimentation saine, à moindre coût, et de meilleur goût. D'où le plaisir plus grand qu'on tire à manger ce qu'on a fait pousser soi-même. Même si dans un premier temps, cette production ne répond pas à tous les besoins, elle va vers l'auto-suffisance alimentaire, l'objectif que s'est affiché la ville d'Albi, avec sa délégation à l'agriculture urbaine. Nous organiserons aussi une autre réunion d'information en janvier à Lavaur. Nés dans les années 90 en Amérique du Nord où on parle plutôt de jardins communautaires, les jardins partagés, ce sont également des espaces verts gérés par les habitants, qui sont ainsi plus respectés. Un autre motif de l'intérêt porté par les communes», détaille Frédéric Boyer, animateur du CPIE à Albi. «On y retrouve l'habitude perdue de faire son alimentation soi-même», ajoute son collègue, Yannick Joulié.

Dans les jardins partagés, décidément porteurs de toutes les vertus, pousse aussi du lien social. On y cultive en prime la convivialité, comme avec le centre social de Lameilhé à Castres, où germent aussi d'autres idées de jardins. Les sceptiques ne le restent pas longtemps, observe le CPIE 81. «À Lentajou à Gaillac, au début, il y avait plein de réticences. Avec ses parcelles individuelles et collectives, le jardin partagé est devenu une pièce supplémentaire pour les habitants, qui au moment de cuisiner se fournissent en persil ou coriandre au pied de chez eux. On peut même y planter... des fleurs! On améliore en plus son cadre de vie!»

De formes très variées
Des jardins partagés florissent et fleurissent aux Cabannes, avec le centre social de Cordes-Vaour, Saint-Paul-Cap-de-Joux, Briatexte, Aussillon, dans des maisons de retraite où les anciens retrouvent des gestes oubliés ou des écoles (projet là encore à Aussillon) , dans les villes comme dans les champs. «Détaillées sur le site cpie81.fr, ils prennent des formes très variées. Chaque jardin partagé est unique», analyse le CPIE 81, qui cite aussi en exemple Trébas-les-Bains dans la vallée du Tarn. «Une dizaine de jardiniers et autant de sympathisants ont leur propre jardin, plus une parcelle commune. Ils ne cultivent pas tous les mêmes variétés et font des échanges, peuvent faire en commun et en grand les courges ou les pommes de terre, se former ensemble à la greffe lors de stages. On y échange aussi des graines.»


Publié le 19/12/2014 à 08:35  | La Dépêche du Midi |  J-C C

Graulhet : En Gach labellisé Ecoquartier

La ministre Sylvia Pinel a remis le label, hier à la Maison de la chimie./ Photo DDM

C'est à Graulhet que se trouve le premier «écoquartier» du département. En Gach, rénové après une année d'instruction de dossier, a été labellisé hier en présence de la ministre du Logement, Sylvia Pinel. Promu par le ministère du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité, le terme d'écoquartier désigne un projet d'aménagement urbain qui respecte les principes du développement durable tout en s'adaptant aux caractéristiques de son territoire.

La rénovation de ce quartier a été un travail de longue haleine. Initié lors du dernier mandat de maire de Jean Piquarel, mis en œuvre lors du premier mandat de Claude Fita, il trouve à présent une véritable consécration après des modifications substantielles. Au-delà du chantier classé «haute qualité environnementale» et propre avec une réduction des nuisances environnementales, c'est aussi la promotion du «vivre ensemble» et de la mixité qui font partie des arguments avancés par la ville. L'amélioration du cadre de vie, la promotion des modes de déplacement alternatifs et durables ou encore la gestion qualitative et économe des ressources en eau sont autant d'atouts de cette nouvelle vie à En Gach dont la réhabilitation va bien au-delà de la simple rénovation de l'habitat.

Pour ce qui est du «vert», le quartier se tourne désormais vers le plus grand espace vert de la ville, mettant en valeur le parc Boyer, souvent méconnu des Graulhétois de longue date. Moins visible, sa surface est pourtant plus importante que celle du Pré de Millet connu de tous. Le nom d'En Gach est d'ailleurs de plus en plus souvent délaissé au profit de celui de «Résidence du Parc».

Pour en arriver jusqu'à la cérémonie qui s'est déroulée hier matin à la Maison de la chimie, il aura donc fallu un très long travail.
L'obtention de cette reconnaissance est, pour l'ancienne ville industrielle, une façon d'acter sa transformation et de la reconnaître dans une tout autre dimension.

20 750 000 euros investis dans le quartier
Deux maîtres d'ouvrage ont suivi la rénovation du quartier, la ville - pour la partie aménagements publics - et Tarn Habitat -pour la partie habitat. La démolition d'immeuble a permis «d'aérer» le quartier et de le moderniser. Au total, la réhabilitation, pour améliorer la vie quotidienne, et la reconstruction, pour accueillir de nouvelles familles, se sont élevées à près de 20,750 millions d'euros. Les démolitions des bâtiments ont été achevées en 2008 (93 logements, trois tours et un bâtiment collectif) pour un coût de 970 000 euros. La réhabilitation sur les immeubles non démolis, soit 110 logements, a compris les mises aux normes, la réduction des consommations d'énergie et l'embellissement et le confort. Ces travaux ont fait l'objet d'une concertation avec les locataires. Le coût de 4,3 millions d'euros a été compensé par APL alors que la consommation énergique a été diminuée de 30 %.


Publié le 21/12/2014 à 09:54  | La Dépêche du Midi |

Quelques idées de cadeaux tarnais

Cordes sur Ciel , Village préféré des Français 2014 / Photo DDM

Séjour > Tarn 
Bien sûr il y a Cordes-sur-Ciel, Monestiès, Albi, Penne parmi les plus belles cités du Tarn, il y aussi u ne nature incomparable du Pays de Cocagne aux monts de Lacaune, de la Montagne noire au Ségala jusqu'au Sidobre. L'occasion de découvrir les mille et uns paysages tarnais confortablement installé dans un gîte ou un château.
Contacter le comité départemental du tourisme 05.63.77.32.10

Des verres hélicium


Arnaud Baratte a crée le verre révélateur de senteurs / Photo DDM

Dégustations> Verres Hélicium. Les verres Hélicium, qui reprennent la mécanique éolienne avec 3 pâles asymétriques pour sublimer les dégustations de vins ou autres alcools, inventés par le sud-tarnais Arnaud Barratte, restent un must du cadeau tarnais. Il faut compter entre 7,90 € et 14,90 € en fonction du type de verre. On les trouve seulement chez les cavistes et spécialistes comme Occitarn-Boissons à Castres qui vient d'ailleurs de déménager dans un local plus grand au 140 avenue Charles de Gaulle.

Du savon bio made in Tarn
Cosmétique> Castres-Lautrec. Véronique et Louise ont créé il y a un an à Lautrec leur petite entreprise de fabrication de savons aux multiples parfums 100% naturel biologique biodégradable. Elles ont actuellement un stand sur le marché de Noël à Castres. www.louisemoi.com

Gâteau à la broche maison

Biscuiterie Bruyère à Lagrave : le pari de la tradition / Photo DDM Michel Labonne

Coffrets biscuits>Bruyère. La biscuiterie Bruyère, à Lagrave, propose plusieurs coffrets cadeaux : gastronome, voyage gourmand et découverte (32 € à 35 €). À l'intérieur on retrouve les spécialités artisanales sucrées, toutes les gammes de biscuits salés, fondants, croquants en fonction du coffret. On peut aussi se rabattre sur un gâteau à la broche aux goûts de rhum et d'amandes amères 

Refuge pour les oiseaux
Maisonnette >Jardin et balcon. Et pourquoi pas un petit cadeau pour les oiseaux, comme l'installation d'un refuge dans le jardin ou sur le balcon. Un petit habitacle en bois, en paille où les volatiles pourront nicher et à installer hors de portée des matous. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) donne des conseils pour l'installation des refuges et fournit dans un coffret d'accueil des fiches techniques pour l'aménagement du refuge mais aussi sur diverses espèces d'oiseaux des jardins (35 €). Il ne reste plus alors qu'à s'équiper de jumelles et observer ce qui se passe autour du refuge. Autant de renseignements qui pourront ensuite être partagés par d'autres passionnées et venir nourrir l'encyclopédie participative en ligne.

Une brique cadeau


Des petites, des grosses, des classiques, des chics.  Les briquettes  Made in Tarn  de Christine  et Jérôme vont voyager. /Photo DDM, Jean-Marie Lamboley.

Briquettes >Albi. L'auto entreprise, «Murs du monde», est devenue depuis 2012, une petite société qui propose des produits à base de briques d'Albi (porte-clés, presse-papiers, porte-couteaux) mais aussi à base de matériaux divers comme la pierre blanche de Paris. Une idée de cadeau originale disponible à Tarn émotion Albi, à la cave gourmande à Cunac et à Esprit maison Graulhet.


Souvenirs : Les cartes postales remportent la palme des meilleures ventes / Photo DDM JM Lamboley

Autres idées de cadeaux tarnais : livres, abonnements rugby, concerts, produits "Saveurs du Tarn", etc...


Publié le 22/12/2014 à 07:47  | La Dépêche du Midi |  Alain-Marc Delbouys

Les sauces de Luc tournent plein pots

Le maître saucier montredonnais Luc Jacque et son épouse Élise, avec leurs petits pots de sauces. /Photo DDM, A.-M.D.

Le succès des sauces de Luc Jacque, qui avait lancé pour sa retraite une petite activité de traiteur à Montredon-Labessonnié, est tel qu'il ne parvient plus à faire face. Une usine est en projet en 2015 à Graulhet.

L'histoire a un air de conte de Noël, sauf que c'est vrai. «Si je m'attendais à ça...», glisse Luc Jacque, encore «surpris». Au roquefort, aux cèpes, à l'ail rose... Du matin au soir, week-end compris, cet ex-informaticien de France Télécom reconverti dans la restauration et sa cuisinière d'épouse, Élise, n'arrêtent plus d'envoyer la sauce. Le couple avait acheté une maison à Montredon-Labessonnié, pour y couler une retraite plus vraiment tranquille. Ils ont du travail à ne plus savoir qu'en faire, mais qui est aussi pour Luc Jacque, 64 ans, ravi, «80% de plaisir!» Le nouveau maître saucier raconte : «En mars 2013, nous avons créé en transformant le garage de la maison qui donne sur la Grand-rue en face de l'hôtel une petite activité de traiteur. Une boutique qui, je le dis honnêtement, avait du mal à décoller. Un jour, ma femme me dit : pourquoi tu ne referais pas des sauces ? Lorsqu'on était restaurateurs, les clients aimaient tellement qu'ils venaient les goûter en cuisine ! Je me lance et j'en donne trois pots à un représentant de passage. Il ne les a pas mangés, mais en a fait cadeau à son chef. C'était en mai 2014. Quinze jours plus tard, je m'en souviendrai toute ma vie, deux motards débarquent. Ils me disent : vous ne nous connaissez pas, mais nous, on vous connaît. Vos sauces nous plaisent! C'était William Guiraud, patron de Guiraud distribution à Mazamet et son frère Richard. Ils m'ont fait signer un contrat de partenariat, ajoutant «si ce n'est pas nous, quelqu'un d'autre le fera!» C'est ainsi que les «P'tit pots de sauce» de Luc Jacque se retrouvent dans les Hyper U, Intermarché, les Maison Samaran, les Récapé et bientôt Monoprix.

«Saga familiale»
Luc Jacque qui pensait diffuser quelques pots de sauce à Montredon, en vend 1 000 par semaine et encore, parce que pour l'instant, il ne peut pas plus. Le local de la Grand-rue ne fait plus traiteur mais est reconverti en labo de production.

Le succès est tel que Fabrice, 41 ans, le fils du couple, de Briatexte, veut quitter son job dans l'aéronautique à Toulouse pour créer avec eux en 2015 une vraie entreprise, Ô saveurs du terroir. «Nathalie, la femme de Fabrice, en sera. C'est devenu une saga familiale!» Six emplois sont en projet. «Le maire de Graulhet, Claude Fita, nous a reçus à bras ouverts et nous a aidés à trouver un local adapté de 1200 m2, les ex-établissements Blatgé. Tarn Entreprendre nous aide et on a décroché le label Saveurs du Tarn.»

Un engouement qui vient du goût des sauces et «de l'emploi de produits naturels. Je mets de vraies tomates et non de la poudre. Idem le roquefort. C'est meilleur et ça ne coûte pas plus cher. Et il paraît que je suis le seul à faire des sauces sans conservateur mais stérilisées à l'autoclave, à l'ancienne.» C'est la revanche de l'artisanat sur l'industrie, procédé traditionnel que Luc Jacque conservera dans son atelier de Graulhet où il mettra les petits pots dans les grands!

«Tombé dedans»
«Plus que l'argent, ce qui m'intéresse, c'est de créer». Après 14 sauces différentes, Luc Jacque fourmille de projets, en commençant par des marinades. Une vocation de toujours pour le maître saucier : «Mon fils me dit qu'il m'a toujours vu faire des sauces. Faut dire que la cuisine, je suis tombé dedans quand j'étais petit. Ma mère bordelaise, Nicole, était un cordon-bleu. Mon père Robert était militaire, mais il avait édicté une règle impérative en famille. Tout ce qu'on mangeait, il fallait qu'on l'ait préparé nous-mêmes. Glace, bonbons, sucettes, etc, enfants, on devait se les faire et pas les acheter !»


Publié le 22/12/2014 à 03:49  | La Dépêche du Midi |  G.D.

Graulhet : Dans l'objectif de son Hasselblad, des iris

Des photos dans le détail retravaillées avec plusieurs techniques, pour un livre étonnant./Photo DDM

Les amateurs de très beaux livres connaissaient Michel Escourbiac, retraité de l'imprimerie éponyme, titulaire de trois Cadrats d'Or, pour ses parutions de haute volée, sur Ste Cécile d'Albi, St Bertrand de Comminges, St Sernin ou Toulouse-Lautrec. A 80 ans, il vient de réaliser «un rêve de jeunesse».

Tel un Van Gogh de la photographie, il vient de sortir des presses de l'entreprise familiale, dirigée par son fils depuis 15 ans, ce qu'il nomme un divertissement photographique consacré aux seuls iris. «C'est une fleur reconnue pour l'infinie complexité de ses formes, et de ses couleurs. J'ai photographié un sujet et au fil des pages qui le suivent j'en propose des variantes, pour lesquelles interviennent le dessin ou la simili-gravure. C'est le traitement du sujet qui m'a intéressé plus que la fleur elle-même».

Ce sont des clichés datant du début des années 90 qu'il a réalisé chez un «obtenteur» passionné d'iridacées, dans la région d'Orléans, qu'il a ressorti pour l'occasion. «Ils onté été pris avec un appareil photo argentique, de marque Hasselblad, le plus performant de l'époque». Le livre est disponible chez Sannou presse ou chez les libraires albigeois.


Publié le 22/12/2014 à 03:50  | La Dépêche du Midi |

Murat-sur-Vèbre : La ruée vers les os

L'équipe de cuisiniers et marmitons prêts pour le service./Photo DDM

«Dès que je suis rentré, cette odeur, ce fumet, ça m'a rappelé mon enfance à Cambon ; à la ferme du Fajau si vous connaissez.» Comme les 210 autres convives du repas des os (de cochon), pour accéder en salle des fêtes, Ginette est passée par un hall d'accueil transformé en cuisine par le comité des battages. Là, une bonne douzaine de marmites en aluminium, et au moins autant de bénévoles qui surveillent, touillent au moyen d'une spatule géante, règlent la cuisson, ajoutent de l'eau, goûtent…«Des os, il y en a 400 kilos, confie Lucien Cros, homme-orchestre de cette animation annuelle. C'est une coutume très locale, qui ne déborde guère du canton. Salutaire en temps de disette, elle remonte à la guerre de 14. Après, les os resservaient : ils agrémentaient la soupe des mois durant. Puis c'est devenu le repas de fête qui clôturait le masèl.» Près de l'estrade, après avoir évoqué la mémoire de l'ami Gérard (Rouanet), bénévole disparu récemment, et signalé la présence d'édiles du pays bas (l'Hérault), Lucien cède le micro à Mambo Jack, véritable homme-orchestre, avec saxo, accordéon et boîtes à musique.

Découverte de ce repas coutumier
À la table de Ginette, native donc de la commune voisine de Cambon-et-Salvergues, ils sont quatre couples à découvrir «les os». Comme Bernard, de Corneilhan : «Excellent vraiment. Mais tant mieux qu'il n'y ait pas les yeux. J'avoue que lorsque mon copain Bernard m'a proposé cette sortie à Murat pour manger des os, j'ai eu un moment de doute…» En face, l'autre Bernard, de Pailhès, a donc bien argumenté : il est vrai qu'il a ses habitudes chez son oncle Jo Gonzales, l'ancien buraliste local. Mais c'est Ginette la plus diserte : «Ce jour-là, nous, les enfants, on allait aider à laver les boyaux au ruisseau. Je revois encore ma grand-mère parer le sang. Et ce cri si aigu… Mais oui, le soir, les os, c'était la fête. En veillée, les hommes jouaient aux cartes, et les femmes bavardaient près du feu.». Ce dimanche 14 décembre, les huit amis héraultais de Lignan, Corneilhan et Pailhès sont séduits par cette ambiance traditionnelle. Ne leur reste plus qu'à inscrire sur l'agenda 2015, au deuxième dimanche de décembre : «Os, Murat».


Publié le 22/12/2014 à 07:49  | La Dépêche du Midi |  J.-M.G.

Sidobre : des croix en granit pour les gagnants de la Dictada

Les apprentis en «marbrerie» au CFA de Lacrouzette ont réalisé les trophées de la Dictada qui sera disputée à Castres le 31 janvier./photo DDM, JMG.

Le centre des apprentis de Lacrouzette a réalisé les superbes trophées 2015 en granit pour les prochains gagnants de la Dictada Occitana. Une collaboration originale et une première pour le centre occitan du pays castrais.

Toujours à l'affût pour trouver des idées originales et faire vivre de façon dynamique ses activités et en particulier la Dictada Occitana (dictée occitane), le centre occitan du pays castrais a décidé d'offrir cette année de superbes trophées en granit aux gagnants de l'épreuve 2015 qui devrait se dérouler le 31 janvier à Castres. Yves Carrier, président du centre occitan confirme : «C'est une idée de Peire Thouy dont on connaît l'attachement au Sidobre ! Il faut dire que nous avons reçu un accueil très chaleureux auprès du CFA de Lacrouzette.» Laurence Faury, directrice-adjointe ajoute : «Nous avons surtout accepté de réaliser ces pièces car cela répondait à un projet et au programme pédagogique des apprentis.»

Les formateurs Jean-Noël Sablayroles et Isabelle Andréo ont ainsi conçu et mis au point les douze pièces qui portent la croix occitane confiées pour l'essentiel du travail aux élèves de deuxième année de marbrerie. Un travail minutieux finalement tiré de tranches de granit de 2 cm d'épaisseur à peine.Hoeppe fait partie de l'équipe : «Les chanfreins en queue de billard n'étaient pas évidents à réussir. C'est un travail très fin.» Son collègue Cédric ne dit pas autre chose : «Contrairement aux apparences, ces trophées sont tous des pièces uniques.» Une épreuve réussie à 100 % pour des élèves qui suivent leurs cours pour un tiers de leur temps à Lacrouzette et dont la très grande majorité trouve un emploi en CDI à l'issue de leur formation.

Ici en effet sont formés en permanence une cinquantaine d'apprentis dans les métiers de la pierre en provenance d'un peu partout du Grand Sud.
Reste à savoir maintenant qui, des «compétiteurs» de la Dictada Occitana emportera ces superbes souvenirs tirés du massif du Sidobre.


Publié le 23/12/2014 à 08:03   | La Dépêche du Midi |

Gaillac : Le carrefour des enfants trouvés

Le «Tour» de l'ex-hospice (aujourd'hui maison de retraite) Saint-André. Un lieu de mémoire, synonyme de misère et de déchirements./ Photo DDM

Beaucoup de Gaillacois, notamment ceux qui ont suivi les conférences d'Alain Soriano, connaissent le «tour» des enfants trouvés, à l'arrière de la maison de retraite Saint-André, rue de la Voulte. Misère, solitude de la mère, elle-même abandonnée, naissances «illégitimes»... Les raisons étaient nombreuses pour abandonner son enfant et «l'exposer» (c'était le terme en vigueur) sur le parvis des églises, des hospices ou au carrefour des chemins. Saint Vincent de Paul, deux siècles plus tôt, en avait fait l'œuvre de sa vie : prendre en charge ces «enfants du Bon Dieu». Le décret impérial du 19 janvier 1811 imposait dans chaque arrondissement un hospice dépositaire avec son «tour d'abandon».

Un des rares en France
L'Hospice Saint-André devint alors officiellement hospice dépositaire. Son «tour d'abandon» est un des rares en France à rester en place. Lamartine parlait de «ce tour qui a des mains pour recevoir, n'a pas d'yeux pour voir, pas de bouche pour révéler».

Un mercredi de novembre, aux Archives Départementales, Martine Houdet a relaté dans une belle conférence cet acte d'abandon, et à travers cette «boîte tournante», le devenir de ces enfants et le déchirement des mères. La conférence de Martine Houdet était donnée dans le cadre de la Société des Sciences, Arts et Belles Lettres du Tarn. Les Gaillacois qui empruntent la rue de La Voulte auront un regard compassionnel pour ce lieu de mémoire et de déchirement.


Publié le 23/12/2014 à 08:05  | La Dépêche du Midi |

Graulhet : Le réseau de chaleur labellisé

La chaudière au cœur de la chaufferie au bois./Photo DDM

Pour la seconde année consécutive le réseau de chaleur de Graulhet se voit distingué par le label écoréseau de chaleur décerné par Amorce, association nationale de collectivités territoriales et de professionnels. Si le réseau de Graulhet a été retenu c'est qu'il répond à trois exigences : environnementale, économique et sociale, et ce même au-delà des seuils demandés.

L'obtention du label est soumise à un critère bien précis : il faut que la chaleur distribuée soit issue pour plus de 50 % d'énergies renouvelables ou de récupération. Le réseau de chaleur mis en place par Trifyl à Graulhet va bien au-delà de cette exigence puisque 84 % de chaleur distribuée est issue d'énergie renouvelable, le bois. Il s'agit en l'occurrence de broyat de plaquettes non traitées, captées dans les déchetteries de Trifyl et de plaquettes forestières issues du massif tarnais géré de manière durable ainsi que d'écorces fournies par des scieurs professionnels du département. D'autre part le réseau de chaleur doit «coûter» moins cher aux habitants. La facture de l'usager raccordé au réseau est inférieure de 17 % à celle d'un habitant chauffé au gaz comme précédemment.

Pour mener à bien ce projet deux réseaux distincts ont été installés dans la commune de part et d'autre du Dadou. La Régie-bois de Trifyl a assuré la maîtrise d'ouvrage de l'ensemble des équipements. Les travaux ont débuté en décembre 2011 et la mise en service est intervenue en octobre 2012. Le réseau de la rive droite a été entièrement créé. Sur la rive gauche, le réseau a été réalisé à partir d'une chaufferie bois déjà existante, reprise et optimisée.

Le réseau de chaleur en chiffres : 15 bâtiments répartis sur deux rives dont HLM Crins 1 et 2, lycée, piscine, crèche, maison de retraite, gymnase, médiathèque, la Poste, foyer Léo-Lagrange, etc. ; 2350 mètres de réseau ; 2300 tonnes de combustible bois par an et 1131 tonnes de CO2 évitées par an.

Les exigences sociales et environnementales
Le label écoréseau de chaleur doit aussi répondre à des critères sociaux et environnementaux. Il est en effet indispensable de rendre compte de son activité auprès des abonnés et des usagers du service public à travers un lieu de concertation. Pour Graulhet, il s'agit du conseil d'exploitation de la régie bois de Trifyl qui se réunit chaque trimestre. Au sein de ce conseil, les usagers de Graulhet sont représentés par l'élu de la municipalité en charge du dossier. On y débat des tarifs, travaux, des bilans techniques et financiers.

Une des craintes de la proximité d'une chaufferie réside dans les rejets émis par son activité. Le traitement des fumées est ici réalisé par un dispositif performant, un électro-filtre qui procure un résultat antipollution au-delà des normes réglementaires. La chaufferie de Graulhet est aujourd'hui largement en dessous du seuil autorisé pour les rejets des poussières. La réglementation actuelle est de 150 mg de poussières par mètre cube. La chaufferie de Graulhet est réglée pour relâcher seulement 50 mg de poussières par mètre cube. Enfin la proximité de la plate-forme bois de Labessière-Candeil, située à moins de 10 minutes de la chaufferie, constitue aussi un atout supplémentaire. Cerise sur le gâteau les plaquettes sont livrées par le camion poly benne de Trifyl qui roule au biométhane carburant issu du biogaz produit par les déchets ménagers.


Publié le 24/12/2014 à 08:58   | La Dépêche du Midi | G.B.

Lavaur : Noël avec le marché des producteurs

Ce mercredi, le marché des producteurs de Lavaur devient un véritable marché de Noël./ Photo DDM

Comme chaque mercredi matin, un marché des producteurs est organisé par le comice agricole sur les allées Jean-Jaurès. Très dynamique, il se distingue de celui du samedi par le fait qu'il se concentre davantage sur les produits alimentaires et locaux. C'est pour ainsi dire un petit marché de centre-ville qui fonctionne de concert avec les commerces sédentaires alentours.

Mais à mercredi exceptionnel événement exceptionnel et c'est un véritable marché de Noël qui a été préparé pour la première fois par le comice agricole cette année.

Le but ? Amener un petit plus au marché habituel en proposant une offre plus large avec des produits plus festifs et plus en accord avec Noël. Cela comprendra bien entendu les incontournables chapons, produits à base de canard, fruits de saison, vendeurs d'huîtres et bien d'autres.

«Notre but est de nous ouvrir le temps d'une matinée à d'autres producteurs ou commerçants qui ne seraient normalement pas présents, explique Mme Dobroselski, membre du comice agricole et organisatrice du marché de Noël, tout en contribuant à l'esprit des fêtes à notre niveau, en proposant des produits de saison et de qualité. Le tout, bien entendu, en restant fidèle à ce qui fait notre identité en tant que marché.»

Une identité qui est notamment liée aux allées Jean-Jaurès. Emplacement traditionnel du marché des producteurs, il remplit idéalement sa fonction en raison de son caractère spacieux, ainsi que des nombreux parkings proposés.

«Les années précédentes, certains petits producteurs qui venaient plutôt le samedi se greffaient à notre marché en période de fêtes. C'est en constant cela que nous avons décidé d'organiser officiellement quelque chose de spécial à cette occasion.»


Publié le 25/12/2014 à 07:50  | La Dépêche du Midi |  R.R

Albi : La statue du Centaure rendue au musée du Cayla

La statue du Centaure va bientôt quitter Albi pour être installée au musée du Cayla./Photo DDM, R.R

Depuis 1952, la statue du Centaure trônait square Rhin et Danube. En 2015, elle rejoindra le musée du Cayla dédié à Maurice et Eugénie de Guérin à la demande de l'association des amis du poéte.

D'ici quelques mois, voire quelques semaines, la statue du Centaure, trônant fièrement sur son socle, square Rhin et Danube (carrefour de l'avenue de Lattre-de-Tassigny et rue Marcel-Ricard) depuis plus de 60 ans, aura disparu du paysage albigeois. Elle va être installée dans le parc du château du Cayla à Andillac, site qui devait l'accueillir à l'origine. Petit rappel historique. La statue du Centaure a été sculptée en 1943 par André Abbal sur commande du ministère des Beaux-Arts émise en 1941. L'État souhaitait alors rendre hommage au poète Maurice de Guérin auteur du poème Le Centaure. Lorsque la statue fut achevée elle ne put être installée, on ne sait pourquoi, au musée Guérin du château du Cayla.

Deux délibérations
En 1952, l'État propriétaire de l'œuvre, décide de la confier à la ville d'Albi. Le conseil municipal réuni le 12 juin accepte et installe la statue où elle se trouve aujourd'hui.

Le transfert de la statue au Cayla est maintenant soumis à diverses procédures administratives. Muriel Roques Étienne, élue chargée de l'urbanisme explique : «La ville a été approchée par l'association des amis des Guérin pour déplacer la statue au Cayla. Pour cela, ajoute l'élue, il faut une délibération de la ville et du conseil général propriétaire du château du Cayla». En outre l'association doit avoir l'aval du centre national des arts plastiques. Si les deux collectivités ont donné leur accord, c'est toujours l'attente du côté de l'État, mais une mauvaise surprise paraît exclue. Ainsi, plus de 60 ans après sont installation à Albi, le Centaure va bientôt s'installer au Cayla. L'association se chargera des frais de transfert, la ville offre le socle. En lieu et place de la statue square Rhin et Danube, un espace vert fleurira.

Le chiffre : 1 952
Centaure >Albi. Depuis cette date, la statue du Centaure trône sur le square Rhin et Danube.


La statue fait débat au conseil
Extraits de la délibération à propos du Centaure, en 1952. Marcel Ricard était maire. Mme Audrerie : «Est-on obligé de l'accepter ? - Non. - Elle me fait peur». M. Calvayrac : «On aurait pu nous offrir quelque chose de mieux, c'est une catastrophe cette statue. - Quand Toulouse-Lautrec est mort le Louvre a refusé ses œuvres les jugeant horribles. - Je constate qu'elle nous coûte 50 000 francs». M. Pézous : «Il faudrait savoir si suivant le poids de la pierre comme matériau de construction on a fait une bonne affaire. - Vous cultivez le paradoxe avec une virtuosité peu commune». La délibération sera finalement adoptée.


Publié le 25/12/2014 à 07:52  | La Dépêche du Midi |

Castres : Le marché de Noël passe à table

Le village gourmand n'attend plus que vous./photo DDM GA

Deux traditions sont très présentes dans le Noël à la française. L'une veut que l'on attende minuit dans la nuit du 24 au 25 décembre avant d'ouvrir les cadeaux déposés au pied du sapin, l'autre que la famille se réunisse autour d'un bon repas. S'il est trop tôt pour avoir le droit de savoir si le barbu en rouge a déposé les bonnes commandes devant les bons souliers, rien n'empêche a contrario de prendre un peu d'avance sur les réjouissances culinaires du réveillon. Les organisateurs comme les visiteurs du marché de Noël de Castres l'ont bien compris. Ainsi la moitié des chalets installés sur la place Jean Jaurès est-elle consacrée à la nourriture. Et il y en a pour tous les goûts. Les plus gourmands vous diront qu'avant de proposer un plat à ses convives, il faut bien le goûter. Alors en route pour un tour des saveurs…

Il y a tout d'abord les saveurs à offrir. Confitures, pain d'épices et autres produits au miel, chocolats, produits au safran du terroir tarnais, huiles, vinaigres et sirops feront ainsi leur petit effet au pied du sapin. Il y a ensuite les saveurs destinées à satisfaire rapidement les appétits les plus exigeants. Sushis, nouilles sautées et soupes asiatiques feront voyager vos papilles. Moins lointaines, mais tout aussi dépaysant, les saveurs venues d'Alsace vous plongeront en plein cœur de la magie de Noël. Bretzels, choucroute, flammekueche et bredele (biscuits de Noël) sont ainsi à déguster de toute urgence à l'abri dans la winstub reconstituée pour l'occasion.

Les adeptes de fondue, jambon cru, tarte, camembert au four, saumon, soupes, tartiflettes, huîtres, gratin de poissons, etc. n'ont pas été oubliés. Pour les amoureux du totalement sucré, il est bien sur possible de déguster les incontournables crêpes, gaufres, barbes à papa, brochettes de fruits et guimauves au chocolat et bien entendu les traditionnels gâteaux à la broche et châtaignes grillés made in Aveyron. Du côté des boissons, chocolat et vin chaud ont le vent en poupe tandis que le stand de «Champs du sud» se démarque en proposant de s'initier à la dégustation du lait de poule. Bon appétit bien sûr…


Publié le 25/12/2014 à 09:51  | La Dépêche du Midi |

Leurs plus beaux souvenirs de Noël tarnais

Sur les hauteurs du village de Lautrec, André Coste présente l'ouvrage qui porte un regard tendre et poétique sur ses ancêtres. /Photo DDM

Exercice de style auquel ils se sont livrés bien volontiers, nous avons demandé à six Tarnais(e)s de nous raconter leur plus beau souvenir de Noël. Ce qui nous ramène à une époque où l'on savait se contenter d'une orange comme du plus merveilleurs des cadeaux....

André Coste : «Marche fantastique à Brousse»
Ses plus beaux souvenirs de Noël, André Coste les tire de son enfance à Brousse, près de Lautrec. Là même où cet écrivain du terroir a puisé auprès des siens l'inspiration de son roman «Sous le ciel du Midi». « Je vis dans la région parisienne, à Marly-le-Roi près de Versailles, mais je passe toutes mes vacances au pays. Durant toute ma jeunesse, j'ai baigné dans cette culture, occitane et paysanne. J'ai appris l'occitan en entendant parler les adultes entre eux , lors des battages ou des vendanges» Il revoit encore comme si c'était hier «cette marche fantastique de 3 km dans la campagne de Cocagne, pour aller à la messe de minuit à Brousse, depuis la ferme de mes parents. Ils étaient paysans. Cela remonte au début des années 60. Il y avait déjà des voitures, mais peu ! et beaucoup de paysans, comme nous, n'en avaient pas. Le trajet se faisait à pied. Lors de la veillée de Noël, on partait vers 23 heures, pour une promenade fabuleuse sous les étoiles. «Regardez ça, c'est la Voie Lactée, et là c'est la Grande Ourse...» «Où ça ? Où ça ?»

Âgé d'une dizaine d'années, j'avais la trouille. Nous étions habitués à aller à l'école à pied, mais c'était en plein jour. Le soir de Noël était le seul moment où nous faisions le trajet de nuit, à travers champs, prés et bois. Je n'étais pas rassuré dans le noir. On partait seuls, mais heureusement, au fur et à mesure, on rencontrait des voisins. On arrivait une dizaine à Brousse. Il y avait des années où il neigeait, la neige craquait sous nos pas que la lune éclairait, les ombres bougeaient, c'était à la fois magique et effrayant. On écoutait les échanges des chat-huants, on entendait le renard glapir... parfois un grognement. La farce d'un voisin ou la menace d'un sanglier ?

«Père Noël s'il te plaît, amène-moi une Oto»
Nous revenions à la maison vers 1 heure du matin. Devant les belles flammes de l'âtre on réveillonnait avec des galettes grillées de millas chaud (à base de farine de maïs) tartinées de miel et, avant d'aller se coucher, on écrivait nos souhaits de cadeaux, sur des petits papiers qu'on mettait dans nos petits souliers devant la cheminée, pour que le Père Noël les trouve. Je me rappelle de cette année-là où je voulais une «auto» en modèle réduit. Ne connaissant pas bien l'orthographe, j'écrivis sur la feuille de vœux :1 OTO. Mais le Père Noël, qui n'avait pas prévu cela pour moi, n'avait pas pu changer ses plans, et je m'étais retrouvé avec une belle toupie en bois, une toupie très colorée. Magnifique et biodégradable ! La magie de Noël avait opéré, le Père Noël était aussi très écolo!»


Publié le 26/12/2014 à 07:51 | La Dépêche du Midi |   Vincent Vidal

Albi : Patrice, le troubadour-libraire du XXIe siècle


Patrice Depommier, déguisé en abeille,  devant sa librairie ambulante,  / Photo DDM, V.V.

De l'originalité. Un zeste d'humour. Une envie de liberté, de partager, de savourer l'instant présent. Ajoutez un amour passionnel pour les livres et les histoires. Voici Patrice, libraire ambulant , digne héritier des troubadours occitans du XIIe. Sur l a place du Vigan qui accueille le marché de Noël durant les fêtes, vous ne pouvez guère le louper. Déguisé en abeille, il arpente les pavés, livre à la main, à quelques pas de l'entrée de sa roulotte, sa librairie sur roues, «l'Auberge des légendes.»

«Elle n'est pas belle ma roulotte. Et entièrement construite à Cordes» sourit Patrice Depommier. Un «engin» qui vogue de ville en ville, à la recherche de rencontres, de sourires. et de lectures.

Mais quelle idée a traversé son cerveau, pour se lancer dans pareille aventure. «Il y a quelques années, sur l'Île de la réunion, j'étais responsable de trois librairies. En entrant au pays, je ne voulais pas quitter le monde du livre. Alors quoi de mieux que de concevoir une librairie itinérante pour partir sur les routes.» Un colporteur de mots, un troubador des temps modernes, ce Patrice. «Chaque endroit est particulier, chaque habitant à quelques choses à me raconter.» Mais attention. Notre libraire pousse sa roulotte sur un territoire délimité. «L'Occitanie monsieur. Et c'est déjà bien vaste. Pour moi, le plus au Nord, c'est Lyon.»

Alors, notre abeille lettrée sillonne les marchés du département, squatte tous les festivals médiévaux du Sud de la France, de Bayonne au Puy-en-Velay, en passant par Saint-Maximin.
Et ça marche. «Je vis de mon travail. C'est là l'essentiel. Je suis heureux de mon choix de vie. La liberté, la route, les rencontres, on ne peut rêver mieux.»
En cette période de fêtes de fin d'année, ces «lecteurs» sont comme de bien entendu, les enfants.

«L'amour de l'oralité»
«J'aime leur raconter des histoires. Mais elles ne sont jamais définies à l'avance. C'est grâce aux enfants que l'on progresse. J'aime oralité, les histoires qui s'enrichissent d'autres récits» renchérit-il.

Le soleil brille. L'homme a le sourire. «C'est bon. On va avoir du monde. On va pouvoir parler de mots et de légendes.» Si vous passez par le marché de Noël, allez lui rendre une petite visite. Il accueille tout le monde avec le sourire. Même ceux qui ont une tablette, ceux qui n'aiment ni les livres et les mots , ceux qui ne croient pas aux dragons, aux chevaliers et aux princesses. Allez, prenez cinq minutes pour une petite discussion. et un large sourire.


Publié le 26/12/2014 à 07:52  | La Dépêche du Midi |  J.L.G.

Carmaux : Une 2e toque pour le Boeuf-Marin


2e toque au Gault et Millau pour le Boeuf Marin. / Photo DDM

Un an après leur première toque décernée par le célèbre guide Gault et Millau, Hélène et Eric Tubeuf, patrons du restaurant «Le Bœuf Marin», ont récidivé et seront donc inscrits dans l'édition 2015 de l'influent et exigeant guide gastronomique (notre édition du 1er février 2014).

Ce lundi à 13h30, c'est encore le coup de feu pour toute l'équipe du restau.
Eric derrière ses fourneaux, avec Loïc et Hanane, Hélène derrière le comptoir, les bons petits plats et les bons vins vont et viennent, et lorsqu'ils quittent l'établissement, Bernard et Colette, un couple de Rodez, sont enchantés et rassasiés : «Nous conseillerons cette table à nos amis».

Depuis la 1ere toque, le bœuf Marin n'a pas changé ses habitudes : «Mais on est monté en gamme dans le choix des produits, on a pris conscience de nos responsabilités», souligne Eric tubeuf, qui se réveille toujours la nuit lorsqu'une idée de bon plat lui vient.

Qu'il soit viande ou poisson, le met est fait maison et vient du terroir : «On renouvelle fréquemment les cartes et les plats».
Pour le couple Tubeuf, l'assiette doit être un plaisir pour le client : «Avec le sourire, beaucoup de chaleur et le devoir de proposer dans l'assiette et le verre un grand moment de bonheur».

Au Bœuf Marin, on s'y sent bien.
Un peu «taverne», voutée en berceau, le plancher ciré grince toujours sous les pas et la lumière tamisée laissent libre court au repas d'affaire ou entre amoureux.

Il est vrai que le patron sait y faire, adepte de la bonne cuisine et du travail bien fait : «conforter la 1ere toque, c'est un travail quotidien, pour proposer toujours une carte de qualité, avec une gamme de prix quasi identique, même si nous avons été affectés par la hausse de la TVA et des matières premières».
Et contrairement à ce qu'écrit le fameux «Guide du Routard», dans son édition du Tarn : «Ne vous arrêtez pas à Carmaux le dimanche, tous les restaurants sont fermés», Eric Tubeuf rétorque : «C'est complétement faux, le Bœuf Marin est ouvert le dimanche».


Publié le 27/12/2014 à 09:52  | La Dépêche du Midi |

Gaillac : Le champignon séché de Florence fait un tabac


Florence et l'équipe du Lozérien ont marqué des points lors de la sortie du Gaillac Primeur. Leurs recettes à base de champignons séchés ont tapé dans l'oeil et sur les papilles du nombreux public. / Photo DDM

La petite société existe depuis dix ans, elle a été créée à Marvejols, mais son fer de lance commercial, Florence, est une tarnaise et sa démarche lui vaut un succès dans les épiceries fines, traiteurs, pôles touristiques, boutiques de produits du terroir.
Le produit - un champignon sec - fait un tabac à l'occasion de la sortie du Primeur au domaine de Labarthe.

«C'est un champignon sauvage, cueilli dans les sous-bois : cèpes, girolles, chanterelles, mousserons, morilles, trompettes de la mort, séchés sous hangar, à l'air libre, avec un contrôle permanent d'humidité» indique Florence. On peut le cuisiner avec des viandes blanches, poissons, pâtes, riz, des sauces à la crème...

Il ne comporte aucun additif. Florence mise sur les fêtes de Noël, les préparations de chapons et de viandes rouges pour faire connaître son produit. la dégustation est son argument le plus convaincant. Le hummmm!!! long et religieux des goûteurs valait tous les compliments. (Le Lozérien 06 72 74 37 69)


Publié le 26/12/2014 à 07:53  | La Dépêche du Midi |  J-C Clerc

Graulhet : Les clowns s'installent dans la durée

Sourires et souvenirs illuminent les Quatre saisons.  /Photo DDM, J-C C .

Chaque quinze jours les clowns d'accompagnement interviennent une journée à la maison de retraite Saint-François et à l'unité des Quatre saisons, une expérience pilote aujourd'hui plébiscitée.

«Ma mère est en fin de vie et atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle peut émettre quelques sons et passe beaucoup de temps endormie. Quand j'ai vu l'éveil que les clowns provoquaient, il y a eu beaucoup d'émotion. Elle a pu bouger le pied pour dire qu'elle a entendu, elle se laisse aller avec ce qui lui rappelle ses 20 ans» témoigne la fille de Jeannine qui précise «Ils nous ont montré qu'il était possible de communiquer avec elle, et comment. Ils nous donnent une véritable leçon».

L'improvisation permet d'adapter les moments à chacun en fonction de sa fatigue et de son état. A l'issue de chacune de ces visites un peu particulière, un bilan est dressé avec l'équipe. Famille, soignants, accompagnant, la démarche autour des patients atteints de maladie de type Alzheimer ou en soins palliatifs est réalisé de concert, dans une véritable synergie. D'expérience «pilote», la venue des clowns s'est installée et s'adresse à un public plus large que prévu. «On a remarqué que cette action avait aussi toute sa place dans les soins palliatifs où les patients sont parfois très faibles. Avec ce lien on leur fait savoir jusqu'au bout qu'ils sont importants pour nous et qu'on est là pour eux» souligne le docteur Aliaga, médecin coordinatrice.

«Désormais, en regardant ma maman, je ne cherche plus ce qui décline, mais ce qui va. C'est un simple détail mais cela change tout.
Cela permet aussi de poursuivre la dynamique dont ont besoin les accompagnants. C'est quelque chose de fondamental» conclue la fille de Jeannine qui accompagne sa mère depuis une quinzaine d'années.

Cette action est réalisé avec le Rotary Graulhet-Lavaur, France Alzheimer 81, le Conseil général, la Dépêche du Midi, le Crédit Mutuel, la Fondation Méderic Alzheimer, l'ARS 81, l'AG2R, le Fonds transmission et fraternité (Petits frères des pauvres), la mairie ou encore la OLA qui organisera un concert le 31 janvier prochain. Cette action bénéficie d'un budget spécifique et indépendant des autres actions.


Publié le 26/12/2014 à 03:50  | La Dépêche du Midi |

Verdalle : La boulangerie récompensée


L'équipe de la boulangerie Dominin./Photo DDM, B. D.

Le 6 décembre dernier, dans le cadre du Téléthon à Albi, la Fédération des artisans boulangers du Tarn organisait un concours. Le premier prix de la meilleure fouace traditionnelle du Tarn a été attribué à la boulangerie Dominin, de Verdalle. Tout le monde dans le village et les environs savait que la galette des Rois de chez Dominin était excellente mais ne pensait pas que c'était la meilleure du Tarn. Félicitations aux boulangers et à toute leur équipe pour leur travail. La boulangerie sera ravie d'accueillir ses clients le 3 janvier pour goûter les premières galettes.


Publié le 27/12/2014 à 07:57  | La Dépêche du Midi |  Alain-Marc Delbouys

Albi : Un nouveau feu vert pour la passerelle sur le Tarn

La future passerelle avec les belvédères donnant une vue imprenable sur le Tarn./Photo DDM - Cabinet Ney & Partners.

Avec quatre dossiers de bus, métro ou tramway à Toulouse, le projet de passerelle à Albi est le seul retenu par l'Etat en Midi-Pyrénées. Il sera subventionné.

L'un après l'autre, tous les feux passent au vert pour la future passerelle sur le Tarn à Albi. L'ouvrage prévu le long du pont de chemin de fer vient d'être distingué par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie. Parmi les cinq dossiers retenus le 18 décembre en Midi-Pyrénées au titre «des transports collectifs et du développement durable» le projet albigeois est le seul situé hors Toulouse. Voisinant avec des lignes de bus, métro et tramway toulousain, c'est aussi le seul de cette nature, piétonne et cyclable. «Très peu concernent des villes moyennes», note Philippe Bonnecarrère, sénateur du Tarn et président de la communauté d'agglomération de l'Albigeois, qui avait répondu à l'appel à projets du ministère en septembre 2013.

Grâce à cette sélection, la passerelle recevra 590000€ d'aide de l'État, équivalente à 10 % du coût total (5,9 millions d'euros). Un bonheur n'arrivant jamais seul, le conseil régional Midi-Pyrénées a envoyé le 18 décembre également à l'agglo d'Albi la notification d'une subvention de 1,6 million, soit le double de l'État. «Nous n'attendons plus que la décision du conseil général, mais je n'ai pas d'inquiétudes de ce côté-là», dit Philippe Bonnecarrère, ravi de voir combien «ce projet intéresse les divers partenaires, après Réseau Ferré de France (RFF) qui avait donné l'autorisation».

Pour Philippe Bonnecarrère, l'argument décisif développé auprès du ministère, c'est qu'il ne s'agira pas que d'une «passerelle pour faire une passerelle.
Elle sera multi-usages. Pour les touristes bien sûr, qui jouiront des belvédères offerts pour le Tarn, mais aussi pour les habitants du Grand Albigeois. Ceux qui viennent travailler ou faire leurs courses à Albi pourront se garer gratuitement à Pratgraussals et venir à ville à pied, ce qui va décongestionner la circulation. Et ceux du centre-ville iront s'oxygéner à Pratgraussals.»

Repères - Le chiffre : 18 mois > Travaux. Le chantier de la passerelle sous le pont de chemin de fer durera un an et demi.

En chantier fin 2015 au plus tôt
La prochaine étape pour la passerelle d'Albi est l'enquête publique prévue au premier trimestre 2015. L'autorisation d'urbanisme est espérée pour la fin 2015. Dans le même temps, les appels d'offres auprès des entreprises pour attribuer les marchés sont programmés pour le dernier trimestre 2015. «Le chantier devrait commencer fin 2015 ou début 2016», annonce Philippe Bonnecarrère, président de la communauté d'agglomération de l'Albigeois. Ce n'est que mi-2017 que la passerelle sera mise en service le long du pont de chemin de fer.


Publié le 27/12/2014 à 03:49  | La Dépêche du Midi |

Cestayrols : La cuisine de Bernard Gisquet à portée de clic

Bernard Gisquet dans la salle du restaurant ./ Photo DDM

On n'arrête pas le progrès : le restaurant Lou Cantoun de Bernard Gisquet vient de lancer sa boutique en ligne sur restaurant.loucantoun.fr/boutique

Depuis sa commune de Cestayrols, Bernard Gisquet prend d'assaut le web. Après le lancement le mois dernier du nouveau site internet autour du restaurant, c'est au tour de la boutique e-commerce de voir le jour. On peut y retrouver dès à présent les saveurs de la cuisine de Lou Cantoun avec les confitures, terrines, champignons mitonnés par Bernard Gisquet ainsi qu'un grand nombre d'ingrédients qu'il utilise dans son restaurant pour régaler les gourmands (huiles, miels, safran, vanille). Le chef continue de mettre à l'honneur le bourg de Cestayrols et les producteurs du pays. Ses douceurs de confiture sont préparées avec les fruits de son verger mûris au soleil du Tarn. L'ail rosé confit a poussé sur les terres de Lautrec et les cèpes sentent bon les sous-bois du pays cordais.

De plus, pour les fêtes, la maison de Bernard Gisquet vous propose de faire vos cadeaux gourmands grâce à cette boutique de e-commerce. Vous pouvez commander des paniers gourmets pour offrir à votre cuisinière ou cuisiner préféré/e. Ou mieux encore leur faire déguster la cuisine de l'établissement Lou Cantoun grâce aux chèques cadeaux.
Enfin, en plus de pouvoir vous faire livrer directement chez vous, vous pouvez dès à présent retrouver l'ensemble de la gamme des produits Bernard Gisquet au restaurant bien sûr mais aussi à Gaillac et Toulouse.


Publié le 27/12/2014 à 07:58  | La Dépêche du Midi |  Sylvie Ferré

Castres : Famille Lefèbvre : un atout de cœur au marché de Noël

Dans les bras de leurs papas, Sean et Sheldon assureront la relève dans la famille Lefèbvre./Photo DDM, S. F.

Des cinq enfants de Guy et Michelle Lefèbvre, trois poursuivent l'activité professionnelle de la famille : la fête foraine. Très attachés à Castres, ils font le bonheur des petits sur le marché de Noël.

Sur le marché de Noël, ils sont aux commandes du manège à chevaux du Père Noël, des machines à barbe à papa et des crêpières. Dans la vie active, ils sont industriels forains. Dans la vie privée, ils sont Castrais.

La famille Lefèbvre, ce sont d'abord Michèle et Guy. Après son épouse, Guy nous a quittés il y a deux ans, il était la figure incontournable des fêtes annuelles du Mail, en qualité de délégué régional des industriels forains. Le couple a laissé à ses cinq enfants l'héritage d'une tradition foraine très professionnelle, née lorsque Guy a rencontré Michelle : «Ma mère était la fille d'André Caron, pionnier de l'attraction Le Mur de la mort, où une moto évoluait dans un tonneau de 9 m de diamètre et 6 m de haut. Elle était la fille du patron !» raconte dans un sourire Jean-Marie, quatrième de la fratrie. Très vite sont arrivés les enfants : l'aînée Jocelyne, foraine ; puis André, chauffeur routier, aujourd'hui retraité ; Nelly, qui loue des chapiteaux à Castres ; Jean-Marie, qui poursuit l'œuvre familiale avec notamment son casino pousse pièces, et Lolita, qui vend des crêpes et fait tourner un manège d'enfants.

L'histoire de cœur va durer longtemps…
Mais déjà la relève semble assurée avec les fils de Jean-Marie : Gary, 32 ans, est propriétaire d'un stand de tir ; Romain, 23 ans, a acheté le fameux manège à chevaux il y a trois ans. Un manège très prisé par les tout-petits et qui n'en finit pas de traverser la forêt enchantée : «Ce modèle de manège, il n'en existe que quatre en France, confie Romain. C'est mon premier, pour me lancer dans la vie professionnelle, il sortait de l'ordinaire. La difficulté, c'est de trouver des emplacements suffisamment grands. Ici, à Castres, nous avons de bonnes retombées. La photo de Noël sur les chevaux a autant de succès que celle avec le Père Noël ! Et grâce aux services municipaux, qui maîtrisent l'art de la décoration, le manège est vraiment en harmonie avec la forêt !» D'ailleurs, la notoriété du marché de Noël castrais commence à s'installer dans le monde des industriels forains : «Nous avons eu des échos, il se dit que c'est un événement de qualité, et la gratuité est quelque chose qui n'existe pas ailleurs !»

Unie, très solidaire, la famille Lefèbvre est composée d'une quarantaine de membres. À travers la naissance de Sean, 12 mois, et de Sheldon, 9 mois, la relève est assurée : «On garde nos emplacements pour les petits-enfants ! avoue Jean-Marie. Castres, c'est notre lieu de résidence, mon père a toujours aimé la ville, il y était très attaché et nous aussi. C'est une histoire de cœur qui va durer encore longtemps !»

Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr 

 

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