Tour de France : 9ème étape, un Français maillot jaune

14/7/2014

Publié le 14/07/2014 à 09:38 | La Dépêche du Midi | P.L.
 
Tony Gallopin, le bon air de famille


Tony Gallopin, aux anges. / Photos AFP

Quel dimanche ! Quelle aventure… Troisième maillot jaune de ce Tour-2014, le premier des Français depuis Voeckler il y a trois ans, Tony Gallopin ne sait plus vers où, vers qui, se tourner. Entre deux caméras, trois micros et la cérémonie protocolaire, il essaie de réaliser. Le premier baiser, pour Marion Rousse, sa fiancée, ancienne championne de France (et cousine de Laurent Lefèvre, le ch'ti venu à Pibrac découvrir de nouvelles routes d'entraînement). La première pensée pour son père, Joël, pro pendant cinq ans, «vainqueur» du Tour de France 1980 chez Mercier avec Joop Zoetemelk, et pour Alain, son oncle, son «coach mental», le patron des Trek, avec qui il entretient toujours des relations très étroites. Cette fois, Tony va plus haut que tous les tontons réunis (Guy a été pro lui aussi) et le maillot de Mulhouse va éclairer de sa douce lumière jaune tout l'arbre généalogique du sud de Paris.

L'émotion d'Alain
Capable de briller sur tous les types de parcours, à l'exception, peut-être, et pour l'instant, de la très haute montagne, Tony a parlé avec Marc Sergent hier matin. «Il m'a dit : vas-y !». Souvent placé cette année (Oman, Bessèges, Paris-Nice, Harelbeke), l'Essonnien n'a pas gagné hier, mais c'est tout comme.

Pour un Français, porter le maillot jaune un 14-Juillet reste quelque chose de très particulier que le dernier des Gallopin aimerait apprécier. Alain, dans l'ombre de ce moment de bonheur, restait très ému. À Mulhouse, lors du dernier baroud de Fignon en 1992, il était son confident et son kiné.

 
Tony Gallopin / Photo FB Tour de France
 
«Garder le maillot ? Ce sera quand même difficile»

Pensiez-vous réellement au maillot jaune au départ de l'étape ?
«C'était dans un coin de ma tête depuis plusieurs jours… J'y pensais depuis l'étape des pavés. On en a parlé au briefing hier matin et l'équipe m'a laissé carte blanche. Mais, entre les plans et la réalité, il y a souvent une grande différence. Le plus dur a été de prendre l'échappée car ça a longtemps bataillé. En outre, ce n'était pas mon meilleur jour… J'ai souffert pour m'y retrouver. Les Europcar ont ensuite accompli beaucoup de travail mais après le Grand Ballon, je n'ai plus réfléchi… Dans l'échappée, j'ai senti une solidarité entre Français, beaucoup de soutien, ça fait plaisir.»

Pensez-vous pouvoir conserver le maillot jaune ?
«Je vais le porter un 14 juillet, ce sera quand même incroyable, c'est le jour idéal… Mais ce n'est l'étape idéale pour le conserver… ça s'annonce compliqué d'autant que je commence à accuser la fatigue. La montée d'arrivée est vraiment difficile, surtout si les leaders s'expliquent. Il y a deux ans, j'avais réussi à limiter la casse à deux minutes si je me souviens bien (19e de l'étape à 1' 44”, ndlr)… Mais j'ai fait beaucoup d'efforts depuis le début du Tour ; j'ai travaillé dans les sprints pour André (Greipel), j'ai aussi pensé à moi dans deux étapes que j'affectionnais, Sheffield et Nancy… L'important demain (aujourd'hui), c'est que Van den Broeck soit devant.»
De notre envoyé spécial, P.L. 

 
9ème étape : Gérardmer - Mulhouse / Photo FB Tour de France

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