SCG : Pour la finale, Graulhet s'affiche en Rouge et Noir

21/6/2014

Rugby - Fédérale 2 : Graulhet-Soyaux-Angoulême se disputent le titre de champion de France dimanche à 15 heures à Marmande.

/ Photo FB SCG Malvina Garcia Rivals
 

Publié le 21/06/2014 à 08:44  | La Dépêche du Midi |  G.D.
 
Toute la cité du cuir pousse derrière les Rouge et Noir

Premier rang (de gauche à droite) : Franck Maréchal, Sébastien Pagès, Nicolas Vaton, Renaud Gély (entraîneur), Olivier Regnier, David Gau (Président), Julien Pauthe, Benoit Bellot (entraineur), Rémi Poujade, Jérôme Montbroussous, Julien De Chasteigne  2e rang : Jean Luc Cathalau (secrétaire), Jules Montels, Romain Bille, Benjamin Dumont, Romain Balayé, Xavier Goulignac, Alexis Montbroussous, Quentin Buéno, Dimitri Paul, Maxime Mandagaran, Antoine Cals, Christian Delfaut (manager)  / Photo DDM  G.D.

Ce premier dimanche d'été sur terrain neutre à 15 heures à Marmande, l'équipe de Graulhet va avoir la rare occasion de s'inscrire parmi les meilleurs millésimes, sur le grand livre du Sporting, au même titre que ses illustres devancières, ses internationaux et ses personnalités qui ont marqué plus de 100 ans de rugby à Graulhet. Pour cela — et car l'histoire ne retient que le nom des vainqueurs —, elle devra remettre Soyaux-Angoulême à une raison que les Charentais pourraient avoir perdue, chemin rapide vers les élites faisant. Autant qu'une finale de championnat de France de rugby Fédérale 2, c'est aussi une fête de l'unité retrouvée entre un club et ses supporters, même d'un dimanche, que la ville entière voudrait belle.

Graulhet renoue avec le lustre passé
Car, loin des grands intérêts de ce sport, le SCG survit, sans n'avoir jamais perdu son âme, à l'ombre des «grands arbres» tarnais des clubs professionnels et de la féroce concurrence des amateurs de voisins. Consummés les feux du centenaire, digérées les déceptions de la descente, le Sporting renoue avec le lustre de son glorieux passé, en pouvant de nouveau regarder l'avenir avec un certain optimisme. Cette finale sera belle et quoi qu'il arrive, le vieux Sporting, en prenant un nouveau coup de jeune, ne pourra en sortir que grandi.



David Gau : «Je dirai à chacun de profiter de chaque instant qu'ils ont la chance de vivre»
 
/ Photo FB SCG Karine Bellot

Rencontre avant la finale avec David Gau, pour sa troisième saison de président du Sporting club graulhétois.

Vous pensiez en début de saison que cette équipe pouvait décrocher et la montée et la finale?
Je mettais beaucoup d'espoir dans ce groupe, mais il aurait été prétentieux d'annoncer dès le départ que nous étions sûrs de monter et encore plus d'être finaliste voir plus j'espère.

Une finale, un titre à portée, une montée, vous êtes un président comblé?
Comment ne pas l'être, c'est un très beau cadeau que les joueurs et le staff font à tous les gens qui œuvrent pour eux tout au long de la saison.

Êtes-vous satisfait de la réponse des Graulhétois, des supporters?
Oui je suis très content de voir que grâce à ce très beau parcours, nous revoyons des personnes que nous n'avions pas vu au stade depuis bien longtemps. Voir que plusieurs centaines de personnes voir plus d'un millier nous suivent dans tous nos déplacements depuis le début des phases finales et s'approprient les différents stades ou nous jouons au chant de «ici ici c'est Pélissou» donne des frissons à tout le groupe.

Allez-vous parler aux joueurs avant la finale? Pour leur dire quoi?
Non, je n'ai pas l'habitude de le faire avant les rencontres. Je glisserais sûrement un petit mot à chacun pour leur dire de profiter de chaque instant qu'ils ont la chance de vivre.

Une finale (peut-être un titre), c'est un atout pour le recrutement?
Oui le parcours de l'équipe est un atout , mais uniquement pour finir de rassurer les joueurs qui avaient choisi de nous rejoindre, car nous avions anticiper le recrutement . Il aurait été suicidaire d'attendre les résultats de ces dernières semaines pour renforcer le groupe.

Et un plus financièrement?
Oui nous avons déjà prospecté et nous avons quelques réponses encourageantes, nous pensons aussi voir plus de monde au stade la saison prochaine pour continuer à nous soutenir comme pour cette fin de saison.

 
15 SEPTEMBRE 2013, ouverture de la saison contre SAVERDUN / Photo FB SCG Christophe Fabriès

Rétroviseur : une saison en quelques dates clefs
La saison de cette équipe renforcée d'éléments chevronnés, a débuté tranquillement par un succès facile face au promu Saverdun, puis une première victoire à l'extérieur à Nafarroa, pour bien préparer le derby. Le 29 septembre, Gaillac n'a pas pu rivaliser à Noël Pélissou (29 à 11) avec le Sporting affirmant déjà ses ambitions. Le 13 octobre suivant il s'est imposé à Fleurance (15 à 6) devenant ainsi le patron de la poule. Une étonnante défait d'un point à Aramits, n'a pas ralenti l'ascension, confirmée par un succès certes difficilement acquis mais combien précieux à Gaillac (16 à 15) pour le derby retour le 9 février. La qualification depuis longtemps assurée, les rouges et noirs ont perdu trois fois à l'extérieur, à Morlaas, Boucau et l'Isle Jourdain, entamant leur capital points, et terminé par un drôle de match nul à domicile face à Aramits. Dans l'expectative, les supporters attendaient avec impatience de renouer avec les phases finales.

De bon augure
Elles ont débuté comme elles ont continué, par une rencontre aller-retour plus que difficile, et soldée par deux matchs nuls. Le 11 mai, un dixième tir au but réussi, donnait le billet des huitièmes, au terme de l'épreuve dite de la Mort Subite. Le 25 mai, Graulhet battait Fleurance, en puisant au fond de ses réserves, lors du match retour. Ce 8 juin, en quarts, Saint-Sulpice sur Lèze, annoncé comme un postulant au titre, échouait pour un ballon de transformation qui heurtait la barre et ressortait. Enfin, ce 15 juin, Graulhet montrait le visage d'une équipe conquérante et soudée en défense, sachant aussi alterner le jeu. De bon augure pour ce dimanche 22 juin.

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès

Le Sporting champion dans toutes les divisions
Le Sporting qui a fêté ses cent en 2010, aura connu toutes les divisions du rugby français. Il aura traversé un siècle en connaissant plusieurs fois les joies d'un titre national, à commencer par celui de 4e Série en 1912. Rebelote en 32 puis un titre de Champion de France Promotion en 37, puis en 48, il sera champion de France Excellence l'année suivante. Puis vinrent durant les plus belles années, les demi-finales de Première Division en 57, en 66, en 67 et plus près de nous en 86. En parallèle du déclin de son industrie, l'équipe descendra en Groupe B en 91 pour y décrocher un titre national, puis en 99 un bouclier de Nationale 1.

Un palmarès étoffé par un titre de juniors Reichels B en 2000, des coupes de l'Espérance, et divers Pavois du Tarn. Le rugby amateur devenu Fédérale, il reste au vieux SCG de ramener un nouveau bouclier 15 ans après.
Recueilli par G.D


Publié le 21/06/2014 à 08:45  | La Dépêche du Midi |  G.D.
Les entraîneurs : «Si nous gagnons l'exploit sera authentique»

Benoît Bellot et Renaud Gély sur le banc. Moment de répit pour deux entraîneurs proches du terrain et du jeu de leur équipe. /Photo C.F.

Les deux entraîneurs de Graulhet Renaud Gély-Benoit Bellot savent pour en avoir joué, que des finales, ça se gagne. Rencontre avant le match de dimanche.

Quatre rencontres éliminatoires difficiles mais gagnées. La chance sourit?
«Elle se provoque en faisant ce qu'il faut. C'est vrai qu'il y a des faits de matchs révélateurs du phénomène chance. Mais nous en avons tellement manqué les saisons précédentes»

Êtes-vous satisfaits du contenu des 2 dernières rencontres?
Elles ne se ressemblent pas. Autant contre Saint-Sulpice, nous avons très peu joué et trouvé le salut dans les mauls, autant contre Agde, nous avons produit du jeu et bougé les adversaires. Défensivement, nous n'avions pas vu depuis longtemps notre équipe aussi bien en place. Mis à part sur l'essai d'Agde ou la défense monte en quinconce, les gars ont fait preuve de réactivité pour garder la ligne.

L'expérience est-elle le facteur des victoires?
Trois saisons nécessaires pour refaire un groupe, ce n'est pas une légende. Les nouveaux ont apporté de la sérénité.

Vous entraînez ensemble depuis 6 ans. C'est la meilleure équipe que vous ayez cette saison?
Nous avions une aussi bonne équipe il y a 4 ans, quand nous sommes éliminés par Limoges à Gourdon. L'état d'esprit des deux groupes est comparable. L'effectif actuel est légèrement plus étoffé, plus conséquent.

Soyaux-Angoulème : la barre est haute. Est-elle infranchissable?
C'est un défi. Les Charentais sont archifavoris et nous y allons sans pression. Si nous gagnons l'exploit n'en sera que plus authentique.

Six rencontres éliminatoires dures. Il reste de l'essence dans le moteur des gars?
Cette semaine, nous avons fait de la récupération, des réglages, rien de violent. Angoulême est moins fatigué, car l'équipe n'a jamais été dans le dur. Nous avons eu l'avantage de faire tourner l'effectif au mieux. Et puis, à ce niveau de compétition, on oublie le mal aux jambes!

/ Photo FB SCG Christophe Fabriès

Déplacement : embouteillage à prévoir
Cinq à six bus sont prévus pour rallier Marmande. Deux ou trois de supporters, un de l'école de rugby, un du comité directeur et un avec les épouses, compagnes et enfants. Ils démarreront vers 9 h 30 du stade. Un quart d'heure plus tôt, les supporters en tenue, avec leurs véhicules personnels décorés si possible, ont rendez-vous au même endroit pour faire un tour de ville et partir vers Marmande. Embouteillage à prévoir sur la place du Jourdain avant dix heures. Pour les chauffeurs, il faut prévoir deux heures pour se rendre dans la capitale de la tomate. La plupart vont choisir de passer par Gaillac, pour monter sur l'autoroute à Montauban, d'autres, plus classiques, par Saint-Sulpice et Labastide Saint Pierre, et enfin les plus pressés en prenant l'autoroute d'Albi jusqu'à Toulouse, la rocade et l'autoroute A 62, vers Bordeaux. Quoi qu'il arrive, sortir à la bretelle et trouver une aire ombragée pour le pique-nique. Reste les adeptes de la route buissonnière parsemée d'étapes rugbystique et qui vont prendre la Nationale en passant par Agen. Prévoir une heure de plus. Mais l'important n'est-il pas d'être au stade Georges-Darthial à 15 heures ?

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès

Histoire de chance et de poteaux
C'est une histoire de chance et de poteaux qui auront servi de fil rouge à cette saison. C'est d'abord un coup de vent qui a fait tomber le ballon de Calmont, au moment de botter la pénalité de la gagne face aux poteaux à Gaillac pour une victoire graulhétoise dans le derby. C'est un ballon botté par Goulignac, un talonneur qui passe au milieu et qui fait gagner Graulhet dans la mort subite face à Saint-Médard. C'est un ballon de transformation qui tape sur le montant et qui ressort, obligeant Saint-Sulpice à de fatales prolongations. C'est enfin ce dimanche, un ballon aplati en coin par Paul «sur le poteau» jurent les Agathois et qui aurait pu faire que l'arbitre refuse l'essai. Et c'est surtout, au plus fort de la domination d'Agde, et au moment ou le match aurait pu basculer, un ballon botté au ras du sol par l'ouvreur héraultais dans l'en but, sur lequel se précipitent ses deux centres, mais le ballon avait heurté la protection. des poteaux pour revenir dans les mains de Teyssier. Merci les perches.


Soyaux-Angoulême d'une autre planète rugbystique

Soyaux-Angoulême Charente XV qui est né de la fusion des deux clubs il a trois saisons et qui sera pour la prochaine, le grand rival du voisin Cognac en Fédérale 1, n'est pas le premier venu. Invaincu depuis septembre, il annonce un budget actuel à 1,10 M€ —1,5 prévisionnel —, et dispose d'une vingtaine de joueurs en «configuration Pro».

«On veut aller au bout»
Il est entraîné par Julien Laïrle, fils de Serge, et par Renaud Gourdon, ancien partenaire de Renaud Gély en cadets au Stade Toulousain. «L'objectif du club en début de saison était la remontée sur deux ans. Un bon début de saison nous a bien lancés vers la qualification et la montée, et nous avons gagné un an. Si on écoute les dirigeants, ils voudraient aller encore plus haut la saison prochaine» accepte l'ancien entraîneur de Rouen qui tient à rester mesuré. «Graulhet a une très belle équipe et a réussi un perf contre Agde. On connaît ses valeurs comme on connaît la relative facilité des poules du Nord par rapport à celles du Sud dans lesquelles Graulhet évolue». Reste que le parcours des Charentais n'aurait pas été, à ses dires, un long fleuve tranquille. «Nous n'avons pas joué que des matchs simples et nous avons eu du mal à remotiver les joueurs après le match de la montée dont ils ont fêté la victoire durant 15 jours. En quart, face à Niort, nous avons pioché pour nous en sortir. Après la demie, nous avons senti qu'il y avait quelque chose à faire et nous avons produit un match complet face à Tricastin. Maintenant, l'objectif est d'aller au bout», conçoit Renaud Gourdon. Soyaux-Angoulème se présentera en finale sans deux de ses leaders,Carriat et Giboin, blessés.


Publié le 21/06/2014 à 08:46  | La Dépêche du Midi |

 
Julien Pauthe : «Si les Charentais étaient si bons, ils ne seraient pas là»

Julien Pauthe ou le capitaine à la charge. Les autres dans le sillon. /Photo C.F.

Rencontre avec le capitaine graulhétois Julien Pauthe, qui donne son sentiment avant la rencontre Graulhet-Angoulême.

On t'a vu boitiller dimanche. Ce n'est rien?
Juste une petite entorse au genou mais vraiment rien de grave surtout en cette période.

Les observateurs disent que c'est ta meilleure saison. Tu confirmes?
Je ne sais pas si c'est vraiment la meilleure. Je me mets au niveau de tout le monde, mais c'est vraiment celle ou je prends le plus de plaisir depuis qu'on est descendu. Je me suis préparé comme si c'était ma dernière saison avec l'aide de Guillaume Amar!

C'est ta dernière? Ou la F1 te tente?
J'ai très envie de continuer, je veux en profiter mais physiquement ça grince de partout le lundi et le lendemain de chaque entraînement. Pour le moment je n'y pense pas trop , je prends tellement de plaisir, on verra après la finale. La F1 c'est un autre niveau c'est du semi-professionnel, c'est pas la F1 qu'on a quitté y a 4 ans.

Les arrivées de gars comme Hédreville, Maréchal, Pagès, ont transformé le groupe. C'est ton avis?
Oui ils ont apporté leur expérience! Ils se sont beaucoup impliqués et s'impliqueront encore. Ils ont tout les trois connus des finales. gagnées.

Les ballons portés, les avants sont bons dans ce secteur. C'est les fruits du travail?
Les mauls, ça devient un point fort car ils sont difficiles à écrouler et si on est bien organisé ca peut faire très mal. On le travaille mais on est surtout bien guidé par Seb Pages, notre neuvième avant. Je pense qu il faudra insister là dessus dimanche!

Au fil des matchs de plus en plus de jeu au large, d'alternance. C'est aussi ton avis?
On joue plus au large car devant on commence à prendre le dessus sur nos adversaires. Nous avons une très bonne ligne de 3/4 et encore on les utilise pas assez. Mais ils vont rigoler quand ils vont voir que c'est moi qui dis ça!

Angoulême, ça te dit quoi?
C'est zéro défaite, pour le moment. C'est des professionnels qui s'entraînent tous les jours. Mais bon, ça ne fait pas tout sur une finale. Et puis comme on dit souvent «s'ils étaient vraiment bons ils ne seraient pas là».

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès
 

Guy Pauthe demi de mêlée international : «Équipe vaillante et courageuse
«Cette équipe de Graulhet est intéressante car elle essaie de jouer. Devant, malgré des gabarits moyens, par rapport à d'autres, elle est vaillante et courageuse. Elle compense en étant accrocheuse. Des gars comme Montels en sont le parfait exemple. Derrière, les frères Montbroussous, Boutié, ont des qualités, ils savent jouer. Le spectateur ne languit pas. J'ai vu plusieurs matchs dont les deux derniers et logiquement, je serais à Marmande. Pour la saison prochaine, je crois qu'en l'état, l'équipe devrait manquer de densité physique. Mais d'abord la finale!»

L'avis du jeune
Maxime Cadillac, ouvreur des Balandrades : «Graulhet tient la distance»
«Le jeu graulhétois s'appuie sur la fiabilité du pack. Il tient la distance même face à plus solide. L'équipe qui a engagé pas mal de jeunes d'ici depuis quelques saisons, fait preuve d'une bonne alternance dans le jeu. Elle possède deux bons buteurs, c'est important. Elle est animée par une bonne ambiance et fédère les supporters. En tant que jeune, j'ai envie de jouer plus tard avec cette équipe. C'est aussi bien d'arriver en finale pour des jeunes qui hésitent à rejoindre le Sporting. Et c'est aussi une excellente chose pour la ville»

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès
 

Virginie Julien un œil sur la feuille, un autre sur le match
Pas un prénom ou un surnom de joueur, une date de naissance, une marque de voiture qu'il préfère ou un plat qu'il aime se faire servir, qui n'échappe à Virginie Julien. Cette Graulhétoise a deux grosses responsabilités le dimanche. Rédiger les feuilles de match et filmer les rencontres. Très proche des joueurs, elle est présente aux entraînements pour pointer les participations. «Je suis arrivée au Sporting il y a juste 10 ans. Yoyo, mon oncle soigneur avait été absent pour des raisons de santé. Un dimanche Dédé appelle pour prendre Yoye à un match, je suis aller avec lui pour vérifier qu'il ne fasse pas d'efforts. Puis je suis revenue le dimanche après et j'y suis encore!» Le dimanche elle grimpe en haut des tribunes avant le début de la rencontre et allume sa caméra. «Je ne vois pas le match comme les supporters car mon champ est réduit mais je m'y suis habituée. C'est frustrant d'aller sur des terrains que je ne connais pas. Certains n'ont pas d'électricité dans les tribunes, j'ai peur que les batteries ne me tiennent pas le match entier. Puis l'emplacement, il faut que je sois au milieu du terrain pour voir au mieux les actions. Mais même comme ça, je n'ai pas toujours les actions dans la boîte.»

Parfois la demoiselle s'emporte un peu. «J'essaie de ne pas trop parler mais certains dimanches c'est plus fort que moi. L'émotion et l'angoisse sont plus fortes que le silence. Ces derniers matchs je crie de joie et je pleure quand l'arbitre siffle la fin du match».

Dimanche, elle connaît les lieux, mais c'est une finale. «Je m'attends à un match intense. Mais je crois en mes joueurs, ils sont soudés, unis, une bonne bande de copains. Je sais qu'ils peuvent le faire. Alors, allez Graulhet, allez les Rouge et noir!!»
Recueilli par G.D.


Publié le 21/06/2014 à 08:47  | La Dépêche du Midi |

 
Yannick Jauzion : «Le club a surmonté les coups durs en gardant ses valeurs»

Les «grands compas» de Yannick Jauzion en juniors sous les couleurs du Sporting. / DDM

Rencontre avec Yannick Jauzion, l'ancien trois-quart-centre international et graulhétois de formation et de cœur.

Quelle est votre actualité sportive, rugbystique et professionnelle?
Mis à part les trois entraînements avec l'équipe 1 de Graulhet et quelques parrainages avec des écoles de rugby, j'ai pris un peu de retrait vis-à-vis du milieu sportif. Je travaille pour une société de courtage en assurance pour les entreprises en parallèle du développement de la culture de ginseng dans laquelle je suis impliqué depuis trois ans.

Le rugby ne vous manque-t-il pas ?
J'avais envie de passer à autre chose après 13 ans de haut niveau. C'est un sport qui procure beaucoup de joie mais reste tout de même contraignant dès lors que la famille s'agrandit.

La finale de 1999 avec le Sporting face à Aubenas, vous vous en souvenez?
Même si la victoire n'était pas au bout, la finale reste un excellent souvenir tant l'année avait été accomplie.

Quel est votre meilleur souvenir graulhétois?
Je n'ai pas un meilleur souvenir mais je suis tout simplement heureux dès lors que je rentre dans l'enceinte du stade Noël Pélissou. C'est un club qui a su traverser les difficultés sportives tout en conservant ses valeurs. C'est état d'esprit qu'on retrouve forcément sur le terrain.

Vous êtes resté en contact avec des joueurs actuels?
Je n'ai pas de contacts avec les joueurs actuels même si je connais Julien Pauthe, Guillaume Kasdorf et Nicolas Boutié.

Vous êtes intervenu ponctuellement avec les 3/4. Quelles impressions?
J'ai pris du plaisir à entraîner les 3/4. C'est intéressant de pouvoir transmettre ce que j'ai appris pendant plus de 10 ans au haut niveau. J'espère pouvoir venir un peu plus souvent l'année prochaine.

Vous serez présent à Marmande ?
Je ne pourrai malheureusement pas venir. En attendant la victoire de l'équipe, le déplacement de plusieurs milliers de supporters graulhétois est déjà une belle réussite. Suerté au Sporting!

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès

Petit Paul dans la cour des grands
Il aura été la révélation de la saison. Dimitri Paul, encore junior, a été appelé pour le derby à Gaillac, pour palier aux blessures des deux ailiers habituels. Le pur produit de l'école graulhétoise a crevé l'écran, au point de ne plus quitter son poste depuis. Il a débuté sa carrière en poussins à l'école de rugby du Sporting avec Christian Barthélémy et Jacky Bibal comme éducateurs. En cadets il a été champion Grand Sud avant de devenir le plus jeune joueur de l'équipe 1 cette fin de saison.

«Jouer libéré pour donner le meilleur de moi-même»
Habitué à jouer au centre de l'attaque, il s'est décalé d'un rang pour enfiler ce maillot 14 qu'il espère mettre dans son sac avec un grand souvenir, dimanche à Marmande. «J'avais tout à apprendre à ce poste, ça m'a demandé plus de travail. Heureusement j'ai des coéquipiers qui m'ont beaucoup aidé et donné de conseils». Pas impressionné par le contexte des récentes rencontres, le lycéen en Bts agroéquipement, avoue ne pas penser à cette situation qu'il n'aurait pas imaginé il y a 6 mois. «Oui, au fil des matchs j'ai appris à gérer la pression ce qui me permet de jouer libéré et de donner le meilleur de moi-même». Pour lui, Angoulême dit quelque chose, comme un festival de bande dessinée, ou une ville quelque part sur la carte de France rugbystique. «Ça a l'air solide dans toutes ses lignes. À nous de trouver le bon compromis entre avant 3/4 pour pouvoir mettre notre jeu en place». Pas de déclaration fracassante. Petit Paul, joue désormais dans la cour des grands et dimanche, il espère bien s'y amuser.

 
/ Photo FB SCG Christophe Fabriès
 

Nicolas Boutié : le dernier match du centre d'un seul club

Tu avais annoncé ta retraite à l'inter saison. Tu as failli manquer ça ?
Oui tout à fait, je devais partir à l'inter saison. Mais les dirigeants ont trouvé les arguments pour me faire resigner. Heureusement! sinon j'aurais manqué une des plus belles des saisons depuis que je joue a graulhet et je les en remercie.

Un bouclier pour toi, c'est quoi?
C'est le rêve de gosse de tout rugbyman quel que soit le niveau.

De ta longue carrière, tu as gardé quoi?
Je n'ai jamais connu d'autre club mais je sais que le Scg reste inoubliable pour tous les joueurs qui y sont passés. Je tiens à remercier toutes les personnes qui se livrent pour le club, les bénévoles, les dirigeants et les coachs. Grâce à eux nous sommes en finale. Personnellement, ma carrière est pleine d'image d'amitié et de complicité que j'ai dans ma tête. Ma mère garde aussi les articles qui ont marqué ma carrière.

Lautrec-Graulhet tu ferais la route les yeux fermés?
Oh oui, sans problème. En passant par Brousse comme par les Martys.

Il paraît que la consommation d'ail prolonge la vie et la carrière. C'est ton avis?
C'est la vérité à condition que ce soit de l'ail rose de Lautrec.

Les Montbroussous, ils ont quoi que tu n'as pas?
C'est en fait moi qui ne suis rien de plus qu'eux. Si, peut-être la connerie. et un peu le mental. Ce sont vraiment 2 personnes adorables. Je pense que nous aurons établi tous les trois, une amitié sur ces dernières années qu'on n'oubliera pas. Rugbystiquement, ils ont tout de plus que moi à part l'expérience mais ça viendra. Je leur souhaite que du bonheur pour la suite en espérant qu'ils m'accueilleront toujours à Luz st Sauveur pour faire des randos et la fête»

Bellot-Gély, tu les écoutes encore quand ils parlent?
Oui, toujours même si j'ai un peu plus le droit de les charrier que certains. Ce sont mes entraîneurs mais cavant tout des amis.

La F1 l'an prochain, avec ou sans Boutié?
Sans Boutié. Merci le Scg pour tout ce qui m'a apporté, et avant tout, la gagne!
Recueilli par G.D.

/ Photo FB SCG Christophe Fabriès

 
 

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