Orages meurtriers dans le Grand Sud
Publié le 15/06/2014 à 08:08 | La Dépêche du Midi |
Orages meurtriers dans le Grand Sud
Hautes-Pyrénées, Ariège, Aude
Inondations dans les Hautes-Pyrénées. - Laurent Dard - DDM
De violents orages localisés se sont abattus dans la nuit de vendredi à samedi sur le Grand Sud, faisant une victime. Et de nombreux dégâts : caves et maisons inondées, routes défoncées, animaux noyés… Hier, l'heure était au nettoyage.
Des orages localisés ont éclaté sur les Pyrénées. Trois départements ont été particulièrement touchés. Il s'agit des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège et de l'Aude.
Dans les Hautes-Pyrénées, le secteur Bagnères Lourdes a subi de nombreux dégâts après les orages de vendredi, en soirée, ayant entraîné des inondations. Une victime est à déplorer, il s'agit d'un homme. Certaines routes ont été fortement endommagées. Le pont de la Géline a été même en partie emporté par une énorme vague. Il faudra le réparer au plus vite car le Tour de France a prévu de l'emprunter dans un mois. Aux Angles, des exploitations agricoles ont été noyées par les eaux. Ainsi, chez Denis Coste, les bêtes ont eu les pieds dans l'eau dans les étables. Les chiens ont encore de la boue collée sur le dos, les poules encore affolées et le tractopelle prêt à entrer en action pour pousser ce qui entrave la cour. «Heureusement que j'ai porté quelques vaches aux estives», se console l'agriculteur. Ajoutant : «Mais que vais-je devenir ?» A Montgaillard, certains habitants ont perdu toute leur volaille. Une femme raconte : «J'étais au fond de mon jardin, c'est arrivé très vite. Deux minutes, peut-être moins, c'est terrible. Je me suis accroché au robinet et j'ai pu sauver mon chien de justesse !»
En Ariège, les violents orages ont éclaté vendredi, vers minuit. Il est tombé 73 mm de précipitations dans la haute vallée de L'Hers. En une heure, le niveau de L'Hers est monté de 2,5 mètres. Du jamais vu de mémoire d'habitants. En sortant de son lit L'Hers s'est transformé en véritable vague d'eau et de boue. De nombreuses habitations situées non loin du cours d'eau ont été noyées. Il n'y a heureusement aucune victime. Par contre les dégâts matériels sont très importants à L'Aiguillon, Lesparrou, La Bastide sur L'Hers, le Peyrat. Selon la gendarmerie entre 40 et 60 véhicules (des voitures mais aussi des camping-cars) ont été noyés ou carrément emporté par les flots. On a retrouvé des voitures au milieu de la rivière.
Les pompiers de l'Ariège qui sont intervenus à une quarantaine de reprises ont aidé les habitants à évacuer l'eau et commencer à nettoyer. Les élus devraient demander le classement en état de catastrophe naturelle.
Dans l'Aude, c'est aussi l'Hers qui est sorti de son lit, surprenant les habitants du Chalabrais dans la nuit de vendredi à samedi. De nombreuses maisons ont été inondées dans le secteur. Les champs de maïs ont été couchés par les pluies battantes et des voitures soulevées par les eaux. Par endroits, les routes ont été transformées en torrent. A Chalabre, l'Hers a coulé par les jardins jusqu'au pied des habitations du quartier des Moulis . A Saint-Colombe, l'impact a été violent. Lapins, poules ont été noyés, les eaux sont montées jusqu'à 1m20. De nombreux secours étaient mobilisés pour vider les caves.
Après cet épisode désastreux, le soleil était revenu hier, dans les trois départements.
Publié le 15/06/2014 à 07:50 | La Dépêche du Midi | A.C.
Pluies diluviennes en Ariège : "En 80 ans, je n'avais jamais vu ça !"
Les pompiers ont pompé l'eau dans les habitations, sans cesse, toute la journée d'hier./Photo DDM, A.C.
«Ça fait 80 ans que je suis ici, je n'ai jamais vu ça !» Devant le spectacle de désolation — maisons inondées, jardins emportés, voitures déplacées, portails arrachés, boue — qui dépasse largement les maisons riveraines de l'Hers, ce papy n'en revient toujours pas. De Foncirgue à la sortie du Peyrat, les deux villages attenants ont subi la force dévastatrice d'une rivière subitement gonflée, hors norme ! Des hauteurs d'eau dotée d'une force inimaginable. Rive gauche de l'Hers, Véronique, couverte de boue, est encore sous le choc. «C'est le rez-de-chaussée qu'on venait d'aménager, c'était tout neuf, il y avait 1,50 m d'eau». Son époux, Tarif, est en colère. «Je suis allé sur le site de Météo France, en soirée, on n'annonçait pas de violents orages, pas d'alerte particulière, rien». Plus loin et plus haut, la supérette Proxi a compté des dizaines de centimètres d'eau. «De la marchandise bonne à jeter, des frigos et congélateurs touchés, on est fermé pour quelques jours, on n'avait pas besoin de ça», déplorent Alain et son épouse Maryse, les gérants, qui craignent le retour des orages. Rive droite de l'Hers, quartier Aragon, les dégâts sont très importants. Gérard a eu tous ses outils motorisés de jardin noyés, «et je crains pour la chaudière», dit-il. Les poules d'Anne n'ont pas résisté, noyées «elles sont dans le container», déplore-t-elle en montrant par ailleurs sa voiture emportée dans les gravats sur 15 mètres. Devant sa porte, tout a été sorti. Son époux, José, tente un sourire, «non, ce n'est pas une brocante !»
Heureusement, spontanément, l'entreprise Choléra a apporté un camion de gravier pour boucher les trous de ravinement et permettre de circuler. Roger montre le village de vacances, ses passages défoncés, les moto- pompes de la piscine noyées, des canalisations arrachées. «Les locations de l'été, je ne sais pas comment on fera». Sur la brèche depuis 2 heures du matin, l'adjudant-chef Bernard Pelous, à la tête d'une colonne laroquaise de 14 sapeurs-pompiers : «Dans un premier temps, on a mis en sécurité des personnes, notamment celles de la maison de retraite La Lausada, montées aux étages ; on a ensuite procédé aux épuisements, il y en a tellement à faire». Au Peyrat, Alain Boulbès, le maire, est sur le terrain : «Quand on voit ça… heureusement, il n'y a pas de dégâts humains». Le petit canal, dans le village, a «explosé». La place de la Hyère, la rue du Lavoir, plusieurs habitations ont été dévastées ; des balles de foin, des cuves de 1000 litres ont été «déposées» sur le terrain de pétanque sinistré. «J'ai passé une nuit d'épouvante, j'ai pensé que c'était la fin du monde», répète Michèle.
Publié le 15/06/2014 à 07:53 Ar.P.
Orage : de gros dégâts mais pas de victime en Ariège
À Lesparrou, les pompiers ont mis en œuvre les motopompes pendant que les habitants ont dégagé la boue de la route à la pelle. /Photo DDM
Les violents orages qui sont abattus sur l'Ariège ont provoqué de gros dégâts en faisant sortir L'hers de son lit. Il n'y a pas de victime mais entre 40 et 60 véhicules ont été noyées. Quant aux habitations touchées, le décompte n'est pas terminé.
«J'ai été réveillée vers deux heures du matin. Quand j'ai ouvert ma porte, c'est un torrent de boue et d'eau qui est entré dans ma maison. J'habite ici depuis toujours. Je n'ai jamais vu ça !» à L'Aiguillon, Mme Labrousse n'est pas près d'oublier la nuit du 13 au 14 juin quand L'hers et ses affluents ont brusquement monté jusqu'à sortir de leur lit pour inonder les maisons et emporter tout sur leur passage. Quelques rues plus loin, Paulette n'en revient pas elle non plus. Dans la cour de sa maison, elle a vu sa voiture tourner comme une toupie dans son jardin transformé en piscine. Sous la force de l'eau un mur de jardin s'est tout simplement effondré. Sous le coup de l'émotion, elle commence à réaliser. «Je remercie les pompiers qui ont enlevé la boue de ma maison...»
Selon les relevés effectués sur place, il est tombé 73 mm de précipitations en moins de quatre heures. à Bélesta, le niveau de L'Hers est passé de 0,5 m à 3 m en moins d'une heure. En sortant de son lit, la rivière mais aussi ses affluents se sont transformés en véritable vague d'eau et de boue. Toujours à L'Aiguillon, Jérôme Tene a eu mal à y croire quand un voisin est venu le réveiller vers deux heures du matin. «Mon camping-car a été soulevé par la force de l'eau. Un lavoir de 150 kg a été emporté sur une dizaine de mètres...» constate-t-il un brin désabusé en listant les dégâts : véhicule personnel, véhicule professionnel, une 2 CV en cours de restauration et une moto foutus. «Heureusement, ce ne sont que des dégâts matériels» ajoute-t-il.
Plus loin, Claude Camanès, le maire de L'Aiguillon qui a reçu les visites du sous-préfet Jean-Pierre Gillery et du conseiller général Pierre Saboy, constate «la catastrophe pour ma commune. Nous sommes inquiets pour des canalisations d'eau... Il est évident que je vais demander le classement en catastrophe naturelle.» Même catastrophe dans les entreprises touchées par les inondations. à l'épicerie de La Bastide sur l'Hers ou la menuiserie Ramos à L'Aiguillon, les résultats sont les mêmes. L'outil de travail est atteint et on tente de sauver ce qui peut l'être.
à quelques kilomètres de là, Lesparrou offre un triste spectacle. L'eau a dévalé les rues en pente du village. Des torrents de boue ont emporté des véhicules immobilisés sur le pont. Richard Gagne aide à nettoyer les rues du village en attendant l'arrivée des pompiers avec un véhicule pompe. Ce passionné avait dix motos dans son garage en sous-sol... Les engins ont été littéralement noyés sous 1,8 m d'eau. Philosophe, il n'hésite pas à rentrer dans l'eau pour aider les pompiers à installer la crépine d'aspiration. Des amis sont déjà là pour l'aider à nettoyer.
C'est d'ailleurs partout la même chose. La solidarité a joué a plein dans les villages touchés par la crue dévastatrice. Partout on serre les rangs pour faire face au déchaînement des flots. L'heure des comptes a sonné. Ils promettent d'être lourds.
Publié le 15/06/2014 à 07:56 | La Dépêche du Midi | Francine Depeyre
Un homme meurt, emporté par le torrent
Les ruisseaux de la Douloustre et Daricouas se sont déversés à Montgaillard. /Photo Nadine Roure
De nouvelles inondations se sont produites sur le secteur Bagnères-Lourdes vendredi soir et de nombreux dégâts sont à déplorer ainsi que le décès d'une personne emportée par les eaux.
Dans la soirée de vendredi, de violentes inondations se sont produites dans les villages sur le secteur de Bagnères-Lourdes faisant une victime et de nombreux dégâts dans les maisons et dans le secteur agricole. Météo France était pourtant confiante, les risques climatiques relatifs à la soirée de ce vendredi 13 juin n'étaient colorés que de jaune. Donc, une simple vigilance était conseillée.
Néanmoins, le ciel resté sombre toute la journée au-dessus des montagnes, s'est brutalement noirci vers 19 h 30 et à partir de ce moment, les éléments se sont affolés. Éclairs, orage violent, coups de vent, pluie forte et sans discontinuer pendant plus de 45 minutes composaient un cocktail qui ne pouvait que tourner au drame.
Ces orages ont provoqué également des dégâts matériels : débordements, coulées de boue, chutes d'arbres et affaissements de talus / Photo FB CG65
En un bref instant, tous les cours d'eau, petits et grands, sont sortis de leur lit : l'Echez, l'Oussouet, le Marosque, la Géline, le Darricouas, la Douloustre…montant pour certains de 4 mètres au-dessus du niveau normal comme cette dernière à Montgaillard, endommageant le pont de la Géline en direction d'Orincles ou celui de Montgaillard, tandis que les terres gorgées des récentes pluies du mois de mai, s'effondraient en torrent de boue coupant les routes, s'introduisant dans les cours et dans les maisons, bouchant les ponts. De nombreux arbres ont été déracinés, des voitures embarquées, laissant un spectacle de désolation et des sinistrés totalement effondrés devant ce désastre. Une fois encore, le département est meurtri. Une fois encore car le 18 juin 2013, les villages de montagne subissaient les assauts de la nature avec une telle violence que les dégradations sont encore visibles. Un an moins quatre jours plus tard, cette même «Dame nature» fait son caprice rappelant avec ses «phrases» qu'elle existe et qu'elle gouverne l'Homme.
Route d'accès a Orincles (65) coupée. / Photo FB Météo65
Emporté par le torrent
De Montgaillard à Lourdes en passant par Loucrup, Germs, Orincles, Arcizac ez Angles, Les Angles, les abords des cours d'eau sont bouleversés. Au bas de Germs-sur-l'Oussouet, un ressortissant belge né à Ostende, Jean-Marie Deman, possédant une résidence secondaire au hameau de Soulagnets sur la commune de Bagnères-de-Bigorre a perdu la vie. Vers 21 heures, vendredi soir, en voulant porter secours à son chien en difficulté ; le petit pont de bois, à l'intérieur de sa propriété, sur lequel il était normalement en sécurité et au sec a brutalement été emporté par les eaux. L'homme de 69 ans, sous les yeux de son épouse, et sans qu'elle puisse lui porter secours, a été englouti. Malgré la diligence des secouristes, le malheureux n'a pu être retrouvé que samedi en cours de matinée, coincé dans des branchages et à plusieurs centaines de mètres de sa résidence. Notre titre s'associe à la peine des siens.
Appel
Les bénévoles de l'association AIME65 sont déjà sur place pour constater des dégâts, prendre contact et organiser la mobilisation. Si vous souhaitez venir en aide aux sinistrés du secteur Montgaillard, Cheust, rendez-vous sur la page AIME65 (https ://www.facebook.com/aime65?fref=ts), pour suivre toutes les instructions. Si vous êtes sinistré vous pouvez faire appel à l'association. Un numéro pour coordonner les interventions : 06 59 20 74 25
Point central de la mobilisation : Montgaillard
Publié le 15/06/2014 à 07:58 Francine Depey Nadine Roure, Muriel Guillin
Des témoignages poignants : «Que vais-je devenir ?»
A la ferme de Denis Coste, les dégâts sont incontestables./Photo L. Da
Lorsque Michel Pélieu, président du Conseil Général, a été informé de l'ampleur des dégâts sur le secteur Bagnères Lourdes après les inondations de vendredi dans la soirée, il a d'abord pensé à la victime, Jean-Marie Deman, à sa famille puis aux sinistrés et s'est précipité pour évaluer les dégâts avec les services de conseil général. Dégâts qui ne sont pas du même ordre que ceux provoqués par les événements de juin 2013 secteur montagne, puisqu'impactant davantage le rural et le secteur agricole surtout dans la vallée du Castelloubon.
«Dès cette nuit, les équipes sont intervenues pour rendre les routes accessibles et poursuivront leurs investigations par l'évaluation des dégâts». Car, dans juste un mois, l'épreuve de Mondovélo puis le Tour de France emprunteront certaines de ces routes endommagées. «Nous nous donnerons les moyens pour réparer». Mais force est de constater «combien est douloureux ce premier anniversaire. Ces déchaînements appellent notre vigilance sur la dimension des ouvrages et la gestion de l'eau. Sans parler de la facture qui viendra alourdir les finances du département à un moment où l'État réclame des économies.»
Dans le cadre de la solidarité nationale, «je vais analyser une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle.»
Orincles (65) très touché. / Photo FB Météo65
Denis Coste, aux Angles, est rouge de colère, l'œil luisant, on sent qu'il est au bord de l'explosion, des larmes. Son exploitation, à peine reprise à son nom depuis le mois de janvier est totalement chamboulée. La pagaille qui règne dans la cour, au bord du cours d'eau de l'Echez laisse sans voix. Dans l'étable, ses bêtes ont eu les pieds dans l'eau, les chiens ont encore de la boue collée sur le dos, les poules encore affolées et le tractopelle prêt à entrer en action pour pousser ce qui entrave la cour. «Heureusement que j'ai porté quelques vaches aux estives» se console-t-il mais que vais-je devenir ?» La paille, le foin rentré le matin même baignent, l'herbe prête à couper est couchée, les machines agricoles sont dans la vase. «Chez ma grand-mère, un peu plus loin, c'est à peine mieux». De quoi s'enfuir de là.
A Montgaillard, au détour d'une rue, nous rencontrons un habitant sous le choc : «j'ai 80 ans et c'est la 1re fois que je vois ça ! Ce petit ruisseau de rien du tout, tous les dégâts qu'il a fait ! C'est incroyable !» Certains ont pu sauver leurs animaux in extremis… Pour d'autres, impossible d'accéder aux poulaillers et autres… Une habitante pleure ses canards et est très inquiète pour ses chats… Un autre raconte : «J'étais au fond de mon jardin, c'est arrivé très vite. 2 minutes, peut-être moins, c'est terrible. Je me suis accroché au robinet et j'ai pu sauver mon chien de justesse !» Sa voisine quant à elle s'est retrouvée sous près de 2 mètres d'eau dans son salon, elle a quitté le village choquée. Des habitants ont dû être évacués rapidement, dont une personne à mobilité réduite.
M. Dossun lui non plus n'avait jamais vu un tel déferlement : «l'eau est montée au niveau de la forêt ; mes parents habitaient déjà ici, jamais nous n'avions vu cela». Vers 20 h, une dame bloquée dans sa voiture au milieu du pont a eu le bon réflexe de ne pas sortir elle a été secourue rapidement par les pompiers avant d'être réconfortée.
Publié le 15/06/2014 à 08:03 C.V.
L'Hers déborde en pleine nuit
L'eau est montée jusqu'à plus d'1m45 / DDM
L'Hers est sortie de son lit, surprenant les habitants du Chalabrais dans la nuit de vendredi à samedi. De nombreuses maisons ont été inondées à la suite de cet ora-ge au caractère exceptionnel.
«Cela fait trente ans que j'habite à Sainte-Colombe-sur-l'Hers et je n'ai jamais vu un tel phénomène». Hier matin à Chalabre, on ne parlait que de ça : des violentes intempéries survenues au cours de la nuit. Maïs couchés par les pluies battantes, champs et maisons immergés, voitures soulevées par les eaux... l'Hers a débordé. Alors certes les inondations sont plus ou moins fréquentes dans le secteur – «le cours d'eau est sorti de son lit pas plus tard que cet hiver», a commenté une vieille dame tout en nettoyant le sol de son garage –, mais pas comme ça en quelques heures.
Vendredi, l'orage essaimait ses premières ondes aux alentours de 22 heures, puis la grêle a frappé, les routes se sont transformées par endroits en rivière et le goudron a parfois éclaté. «85 millimètres d'eau sont tombées en deux heures», a relevé un gars du coin, et l'orage n'a pas duré que deux heures !
A Chalabre l'Hers a coulé par les jardins pour arriver au pied des habitations du quartier des Moulins et faire ses premiers dégâts.
A Sainte-Colombe comme à Rivel, l'impact a été plus violent. Dans ces villages, les habitations flanquent le cours d'eau, elles ont été aux premières loges. «J'ai ouvert la fenêtre de ma chambre à 3 heures du matin et j'ai eu peur, les vagues frappaient contre ma maison», a raconté un témoin direct. Des lapins et des poules ont été noyés, un arbre est même tombé sur une voiture alors inoccupée, les eaux sont montées jusqu'à 1m20 et plus encore, passé la frontière ariégeoise, on a enregistré une montée à 1m45. Hier, aux côtés des sinistrés affairés, les pompiers donnaient le maximum. Chalabre et Sainte-Colombe étaient mobilisés depuis minuit, rejoint par Quillan, Espéraza, Limoux et Belcaire à partir de 5 h 30. Une trentaine d'hommes mobilisés, parmi lesquels des plongeurs chargés de la mise en sécurité. Ils ont vidé des caves, prêté la main à cette multitude de personnes touchées une fois de plus par les colères de la nature.
Hier, le soleil était présent comme pour apaiser les esprits, et la solidarité a pris le dessus. Derrière les sourires on oubliait presque les déboires de la nuit et on s'activait au nettoyage pour que toute la douleur s'efface.
Sylvie Sifferman, sous-préfète, était sur place samedi dès 8 heures du matin pour rencontrer les sinistrés et se rendre compte de la situation.
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