Publié le 17/04/2012 09:00 | Propos recueillis par Sophie Armengaud
Les Plasticiens Volants : les JO après le Stade de France ?
L'univers poétique des Plasticiens Volants./Photo DDM, archives
Le spectacle des Plasticiens Volants a été remarqué samedi soir au Stade de France, en ouverture de la Coupe de la Ligue. Rencontre avec Marc Mirales, directeur artistique de la compagnie.
Comment est née cette compagnie ?
La compagnie des Plasticiens Volants existe depuis un peu plus de 35 ans puisqu'elle a été créée en 1976 par deux passionnés. D'abord implantée à Paris, elle s'est ensuite déplacée en 1986 dans le Tarn, à Lavaur puis à Graulhet en 1999. Le projet consistait à mettre en place des spectacles de rue en France, en Europe puis dans les autres continents. Depuis, on travaille très souvent à l'étranger. La spécificité de notre compagnie repose sur l'utilisation de marionnettes géantes qui font entre 10 et 25 mètres et qui volent au-dessus du public. Nous créons nous-mêmes nos décors et costumes dans nos ateliers.
Quelles sont vos inspirations ?
La plupart du temps, nous créons les spectacles en liaison avec des mythes, des romans ou des contes. L'un de nos spectacles a par exemple pour thème le personnage de Don Quichotte, un autre le mythe de Babylone. Nous créons aussi nos propres histoires. Il s'agit toujours d'un subtil mélange entre textes, musiques, théâtre, acrobaties… L'objectif, c'est de susciter le recours à l'imaginaire, en donnant à voir aux spectateurs des créatures, objets ou paysages dont ils ont peut-être rêvé étant petits. Il faut émouvoir le public en racontant une histoire et en créant la surprise.
À qui s'adressent vos spectacles ?
Nos spectacles sont tout public : la dimension « rêve » est accessible à tous et permet à chacun de s'évader de son quotidien. On essaye de choisir des thématiques universelles compréhensibles par toutes les cultures pour pouvoir attirer le public le plus large possible. Souvent dépourvues de textes, nos créations sont faciles à appréhender par les spectateurs venus de tous horizons.
Qui travaille au sein de la compagnie ?
Notre équipe se compose d'artistes ou de techniciens : la plupart sont des intermittents du spectacle qui travaillent en parallèle avec d'autres compagnies. Ils interviennent à plusieurs reprises car il faut une certaine maîtrise pour manipuler les marionnettes et surtout s'adapter aux conditions environnementales liées à l'espace public : le vent, les arbres, les obstacles que nous pouvons croiser au cours des représentations sont autant d'éléments qui peuvent modifier le déroulement d'un spectacle. Nos créatures gonflables sont manipulées depuis le sol et il faut entre deux et quatre personnes pour diriger une marionnette.
Quels sont vos projets ? Vous avez déjà collaboré à plusieurs cérémonies sportives mondiales, pourquoi pas les Jeux Olympiques de Rio en 2016 ?
Nous allons jouer notre dernier spectacle « Big Bang » prochainement à Paris ainsi qu'en Russie. Nous sommes également en pourparlers avec le Brésil pour y présenter certaines de nos représentations, mais pas de réel contact actuellement pour les Jeux Olympiques de 2016. Il nous arrive régulièrement de jouer nos spectacles plusieurs fois et sur plusieurs années car nous nous servons de structures qui ne dépérissent pas. Nous intervenons principalement au cours de manifestations culturelles ou sportives, notamment des festivals, sur de grands événements qui drainent toutes sortes de spectateurs.
"Big Bang"
Dernier spectacle en date, « Big Bang » retrace l'histoire de l'humanité. Jeux de sons et lumières accompagnent les marionnettes géantes gonflées à l'hélium au-dessus des spectateurs. Un immense poème visuel qui se déploie dans les airs, pour le bonheur des petits et des grands.
