Forum mondial de Marseille : Histoires d'eau...

15/3/2012

Publié le 15/03/2012 08:06 | J.-M.D. et Christian Goutorbe

C'est déjà la sécheresse !

Le printemps n'est pas encore là que tous les indicateurs de sécheresse sont au rouge./ Photo DDM

Seule la fonte des neiges sauvera le niveau de la Garonne. En attendant, le Sud-Ouest accuse un fort déficit pluviométrique en ce début d'année après un printemps 2011 historiquement sec.

La sécheresse sera-t-elle pire que l'année dernière où le temps pluvieux de juillet nous avait heureusement épargné une catastrophe ? Le printemps n'est pas encore là que tous les indicateurs sont déjà au rouge. L'Ouest et le Sud-Ouest du pays accusent un déficit pluviométrique qui ont un air de déjà-vu. Selon Météo France, ce déficit sur six mois est parfois proche des records sur 50 ans dans le quart sud-ouest. Depuis septembre (qui marque le début de la période de recharge des nappes souterraines), les cumuls de précipitations sont déficitaires de 25 à 50 % de la Bretagne au Massif Central en passant par la Vendée. Il faut remonter à 1959 pour retrouver une situation aussi préoccupante.

Le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) publiera ces jours-ci le bilan des nappes mais déjà en janvier, plus de trois réservoirs sur cinq affichaient un niveau moindre que la normale.

Pire en Ariège

Ce bilan de février vaut largement aussi pour Midi-Pyrénées. Selon Didier Roquecave, de Météo France Bordeaux, il est tombé sur la région entre 60 à 70 % de ce qu'il tombe normalement et ce déficit est pire encore en Ariège (de l'ordre de 20 à 30 %).

L'état de la Garonne donne la mesure de la sécheresse actuelle. Pour Bernard Leroy du Syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne (Smeag), il est trop tôt pour dresser des prévisions en matière de débit. « Nous ne sommes qu'en mars et tout peut arriver. On a vu des années où il pouvait même neiger en avril et mai. Cependant, en constatant les débits actuels sur le fleuve, on s'aperçoit qu'on se situe à des débits très inférieurs à l'an passé : 200 m3 par seconde dans l'Agenais contre 300 m3 en 2011 à pareille époque, soit un tiers d'eau en moins… » explique l'ingénieur. Seule différence de taille cependant : il a fait froid en février dernier et le peu de neige tombée n'a toujours pas fondu. Tout dépendra donc des températures en altitude de ces prochaines semaines.

En février 2011, on se rapprochait des records absolus de faibles débits observés depuis 40 ans. Cette fois, on est encore plus bas avec le risque de pulvériser les anciens records si la neige ne vient pas alimenter à temps la Garonne. La fonte du manteau pourrait alors faire grimper le débit de 300 à 1 000 m3/seconde en pointe à Agen. « Nous restons donc vigilants et attendrons le mois de juin pour constater l'hydrologie de l'après-fonte des neiges. C'est à ce moment-là qu'on fixera la stratégie de soutien d'étiage de juillet à octobre », explique Bernard Leroy.

Au fait, quel temps pour ces prochains jours ? N'espérez pas la pluie avant ce week-end dans la région toulousaine avec, dès lundi, un retour du soleil, même si la température s'annonce un peu plus fraîche. J.-M.D.

Languedoc : les terres assoiffées

Les terres du Languedoc sont assoiffées, desséchées. Depuis quatre mois les pluies ont été pratiquement inexistantes : 10 mm de précipitations en moyenne contre environ 200 mm en année normale. Selon la cellule de vigilance mise en place par la préfecture de l'Hérault, une telle sécheresse n'avait pas été enregistrée à Montpellier depuis 1873. La situation est jugée alarmante à la fois en plaine littorale et sur les hauteurs. « En amont, les bassins versants des affluents n'ont pas reçu d'eau. Donc le débit des rivières est au plus bas, à un niveau quasiment estival alors que nous sommes à la sortie de l'hiver » observe Charlotte Courbis de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).

Les nappes phréatiques sont également touchées avec une baisse de niveau significative. « Je peux encore tenir pendant trois semaines. Après je ne sais pas comment je pourrai faire pour nourrir mes cinquante vaches » s'inquiète cet éleveur du plateau lozérien. Les autorités recommandent des pratiques raisonnables et économes en eau en attendant une réunion d'évaluation programmée pour la fin du mois. Christian Goutorbe

 

Publié le 15/03/2012 07:47 | Josiane Battoue

Tarbes : La sécheresse menace de s'installer

Les sols sont trop secs pour semer le maïs/Photo DDM, archives, Joël Boyé.

Les mois de décembre, janvier et février ont été très secs. Si la situation perdure, elle pourrait devenir préoccupante. On espère de la pluie en avril et en mai.

S'achemine-t-on vers une période de sécheresse ? Plusieurs indicateurs donnent à penser qu'on risque de manquer d'eau. Mais, pour autant, il n'y aurait pas encore lieu de s'alarmer. « Après de grosses pluies en novembre, les mois de décembre, janvier et février ont été très secs, constate Patrick Bornuat, délégué départemental de Météo France. Pour entrer dans plus de détails, ce spécialiste note que la pluviométrie a été légèrement déficitaire en décembre avec 10 à 15 jours de pluie. Puis, en janvier, les précipitations se sont encore raréfiées avec 50 % de déficit et seulement 7 à 8 jours de pluie. Quant au mois de février, « il a été la cerise sur le gâteau avec 30 % de ce qu'on devait recevoir. Il a plu pendant 4 à 6 jours et pas en grosse quantité (48 mm à Loudenvielle et 9,9 mm à Vic-en-Bigorre). Si cette situation perdurait jusqu'en juillet, la sécheresse à l'évidence s'installerait. « Mais on ne sait pas ce qui va se passer, relève-t-il. On espère de la pluie en avril et mai qui sont en général les mois les plus arrosés ». Si tel était le cas, la menace qui pèse aujourd'hui ne serait qu'un mauvais souvenir. Pour l'instant, l'anticyclone persiste et la pluie attendue, samedi et dimanche, ne sera pas suffisante pour alimenter les sols. Voici donc deux chiffres fournis par Météo France permettant de résumer la situation : il est tombé 259 mm d'eau en novembre 2011 à comparer aux 10 mm reçus à Vic-en-Bigorre en février 2012.

Les céréales manquent d'eau

Les agriculteurs commencent donc à scruter le ciel. « Comme l'année dernière, on se rend compte que toutes les céréales d'hiver (colza, blé, orge) manquent d'eau pour se développer », s'inquiète Christian Puyo, président de la commission hydraulique à la chambre d'agriculture.

« Les maïs ne sont pas encore ensemencés, poursuit-il. Les terrains sont trop secs pour mettre en terre. » Et d'observer qu'avec « un climat modifié », les semis se font plus tôt. Les agriculteurs guettent donc la première pluie. « même si la nature compense, on est dans une situation critique », estime ce représentant avant de rappeler que fin février, on avait à peu près le même déficit que l'an dernier. Mais que l'été avait permis de compenser. « La statistique nous permet de dire que nos 800 à 900 mm d'eau, on les a tout le temps. » Fort heureusement, les réserves sont presque pleines. Pas trop d'inquiétude sur le lac Bleu, plein à hauteur de 90 % à 92 %. Ni sur celui de Gréziolles, malgré un lâchage en septembre. Il est d'autre part rassurant de voir que le Gabas, Le Louet, l'Arrêt-Darré et le lac du Lison sont remplis. Tandis que Puydarrieux ne l'est pas tout à fait. Une incertitude plane toutefois sur les petits lacs individuels. Mais, fort heureusement, la nappe phréatique a un étiage normal et elle sera bientôt créditée par la fonte des neiges. Pas d'inquiétude, donc, pour le moment, même s'il est urgent que le ciel se montre plus généreux.

 

Publié le 13/03/2012 08:21 | Patrick Louis

Éditorial : L'eau de vie

Muret : Le lac du Four de Louge./Photo DDM Robert Castéra.

L'eau, source de vie, « tue » sept êtres humains chaque minute dans le monde. Elle tue quand elle ne coule pas, elle tue quand elle coule sale. Elle tue les plus faibles bien sûr, et d'abord les enfants, victimes préférées de maladies dites hydriques. Même si la prise de conscience internationale a été suivie d'efforts et de résultats (89 % des populations ont désormais accès à « l'or bleu » dans des conditions acceptables, l'objectif fixé par les Nations était d'atteindre 88 % en 2015), le 6e Forum mondial de l'eau qui s'est ouvert hier, va mettre en lumière les graves problèmes liés à l'approvisionnement et à la gestion du liquide le plus précieux de notre planète. Pour les uns, ces problèmes sont donc vitaux, pour les autres, pour nous et les habitants de la plupart des pays occidentaux, ils ne sont aujourd'hui que des soucis de riches. Ouvrir le robinet pour un oui pour un non, un geste très ordinaire, et pourtant, un luxe, un vrai, que l'on a toujours autant de mal à mesurer à sa juste valeur. En 2010, l'ONU a reconnu l'accès à l'eau potable (et à l'assainissement) comme un droit de l'homme, a-t-on le droit de la laisser couler autant ?

Le Forum de Marseille a prévu d'élargir les débats. Géopolitique, partages à l'échelle mondiale, enjeux économiques, anticipation (plus de 9 milliards de terriens voudront prendre des douches en 2050 !) et choix des solutions vont occuper le cœur des débats. Le gaspillage, sur le devant de la scène il y a trois ans à Istamboul, semble relégué au second plan. Il reste pourtant et plus que jamais d'actualité. « Nos comportements sont de plus en plus déraisonnables et inconséquents, avait averti Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, accroître indéfiniment l'offre coûte cher et beaucoup plus cher aujourd'hui dans un contexte d'évolution climatique et de crise financière, nous sommes responsables des agressions commises contre l'eau ».

Nos confortables toilettes, nos chères piscines et les ailes déployées de nos berlines engloutissent les mètres cubes avec un appétit désespérant. Quelques gouttes bien sûr par rapport, notamment, aux besoins de notre agriculture, mais dans la majorité des cas, l'usage domestique concerne l'eau potable. Celle qui fait si cruellement défaut à des populations entières d'Afrique et d'Amérique du Sud. Même si elle tombe du ciel (pas toujours, plusieurs départements du grand sud souffrent déjà de sécheresse !) depuis des siècles, n'oublions jamais le prix de l'eau. « On » finirait par nous la couper.

 

Publié le 13/03/2012 08:27 | Dossier Jean-Marie Decorse et Dominique Delpiroux

Climat : ça va chauffer pour l'eau

Le changement climatique va aggraver le problème./Photo AFP

Le Forum mondial de l'eau a ouvert ses portes hier à Marseille. Un rendez-vous qui réunit 180 pays et propose trois cents conférences autour du « droit de l'eau ». Un milliard d'hommes n'ont toujours pas accès à l'eau potable des ONG dans le monde.

Marseille sous un double signe d'eau. Hier, a débuté le Forum mondial de l'eau (FME) souvent considéré comme une grande « foire commerciale » au service d'intérêts privés. En contrepoint de ce grand rendez-vous, s'est installé le Forum alternatif mondial de l'eau (FAME) qui refuse toute marchandisation et renvoie à l'opposition récurrente entre gestion privée de l'eau par des grands groupes et gestion directe par les collectivités. En d'autres termes, l'eau doit-elle rester une affaire publique ou, au contraire, une source de profit ?

C'est loin de cette dualité que le FME espère porter le débat en nous rappelant que, très loin de notre confort domestique, un milliard d'êtres humains dans le monde n'ont toujours accès à l'eau et presque trois milliards ignorent l'existence de toilettes. Ce Forum mondial réunit les acteurs de l'eau de 180 pays autour de trois cents conférences et plus de huit cents heures d'échanges et de débats. Ce devrait être une étape essentielle dans la contribution à la résolution des problèmes liés à l'accès à l'eau et à l'assainissement dans le monde.

L'évolution climatique ne crée pas d'exclusive et renvoie tous les continents aux mêmes interrogations. Comment affronter les changements globaux, comment préserver la ressource en eau, garantir sa qualité et préserver les écosystèmes ? Un exercice prospectif auquel s'est soumise l'agence de bassin Adour-Garonne qui représente 7 millions d'usagers de l'eau.

À cette tribune internationale, Adour-Garonne est le seul Français aux côtés de représentants internationaux. L'agence va exposer le fruit d'une étude baptisée « Garonne 2050 ». Pourquoi précisément le Grand Sud ? Parce qu'il est très exposé aux états de sécheresse avec, chaque année, un grand nombre d'arrêtés de restriction d'usage de l'eau, notamment pour l'agriculture. Une sécheresse qui, après la dure réalité de l'an passé, pourrait bien resurgir si on considère l'état actuel des nappes phréatiques. Sur le thème « Mieux vaut anticiper que subir », Adour-Garonne a engagé plusieurs actions : des remèdes sur le long terme parfois emblématiques comme l'utilisation de « zéro phyto » pour l'entretien des espaces verts communaux, aux mesures plus lourdes comme la constitution de réserves de substitution pour soulager la trop forte pression sur la Garonne. Avec ce constat qui résumerait à lui seul le sujet : le déficit en eau dans le bassin est de 250 millions de m3, une fragilité qui devrait encore s'accentuer puisqu'on prévoit des étés plus chauds et plus secs, une influence réduite de la neige sur l'hydrologie. Tout cela dans un contexte où on attend une progression de population d'1 million d'habitants d'ici 2050…

Partager la ressource

La Garonne au pont d'Espalais (82). Photo DDM/Mchel Bony .

L'accroissement de la population mondiale et le réchauffement climatique, aggravant inondations et sécheresses, menacent les ressources d'eau douce si rien n'est fait pour en améliorer la gestion, avertit le 4e rapport mondial des Nations unies sur la question.

Les prélèvements dans les nappes phréatiques ont « au moins triplé ces 50 dernières années », souligne le rapport coproduit avec l'Unesco et publié à l'ouverture du 6e Forum mondial de l'eau à Marseille.

« Aussi grands soient les volumes contenus dans ces réservoirs aquifères, ils risquent, puisqu'ils ne sont pas renouvelables, de finir par s'épuiser si leur utilisation n'est pas gérée correctement », ajoute-t-il. Dans certaines zones sensibles, précise le rapport, ces ressources souterraines ont déjà « atteint des limites critiques ».

Avec une population mondiale qui a dépassé les sept milliards d'individus, les besoins alimentaires devraient augmenter de 70 % d'ici 2050, avec une demande croissante pour les produits d'origine animale nécessitant d'énormes quantités d'eau.

« De fait, note le rapport, cette hausse de la demande alimentaire devrait se traduire par une augmentation de 19 % de l'eau utilisée par le secteur agricole qui représente déjà actuellement 70 % de la consommation globale de l'eau ». Ces chiffres risquent d'être bien plus élevés en l'absence de réformes profondes des modes de production et de rendement agricoles. Le document s'alarme également de la forte progression de l'achat transnational de terres agricoles, passé de 20 millions d'hectares en 2009 à plus de 70 millions aujourd'hui. Pour la demande d'eau de consommation humaine, la forte progression viendra surtout des villes. Les populations urbaines devraient doubler à 6,3 milliards d'ici 2050.

« À l'heure actuelle déjà, les besoins d'un certain nombre de citadins en matière d'accès à une eau et des sanitaires de qualité ne sont pas assurés », indiquent les auteurs, rappelant que plus de 80 % des eaux usées dans le monde ne sont ni collectées ni traitées.

Selon les projections des auteurs, une élévation de 2 degrés de la température moyenne mondiale pourrait entraîner des coûts d'adaptation de 70 à 100 milliards de dollars par an entre 2020 et 2050, dont un peu moins d'une vingtaine liée au secteur de l'eau.

Les solutions pour le Grand Sud :

L'état des lieux

Lac de Saint-Ferréol /Photo DDM

Le réchauffement attendu : La communauté climatique a achevé un exercice de simulation du climat passé et futur pour préparer le prochain rapport du GIEC publié à la mi-septembre 2013. Un travail accompli avec les chercheurs de Météo France Toulouse. Pas vraiment de surprise par rapport au précédent rapport de 2007 mais bien une confirmation. Le scénario le plus sévère prévoit sur les 30 prochaines années et jusqu'en 2 100 une hausse de 3,5 à 5 ° des températures, et de 2° pour les plus optimistes. En Europe, il faut s'attendre à des vagues de chaleur et précipitations intenses, avec risques accrus d'inondations par crues fluviales. Au programme aussi, la poursuite de la fonte des glaciers dans les Pyrénées et les Alpes.

La pénurie en eau : 2011 a constitué la 12e année de plus fort déficit en 44 ans, rappelait l'agence de bassin Adour-Garonne dans son dernier bilan. Le printemps 2011 a été le plus sec depuis un demi-siècle avec des déficits en eau de 25 à 50 % par rapport aux valeurs normales. Heureusement, la pluviométrie excédentaire de juillet avait atténué le phénomène de sécheresse. Dans les bassins du Tarn et de l'Aveyron, les services de l'État avaient envisagé fin octobre des réquisitions d'eau depuis les barrages EDF pour anticiper d'éventuelles pénuries d'eau potable. En mai 2011, tous les départements (sauf les Hautes-Pyrénées), avaient pris des arrêtés de restriction de prélèvement d'eau à usage agricole. Avec des interdictions totales en Poitou-Charentes et Dordogne.

La dégradation et la modification des écosystèmes. Les affluents de la Garonne conservent des résidus de métaux lourds provenant d'anciennes activités industrielles comme les tanneries et exploitations minières. L'excès de nitrates agricoles reste d'actualité.

Pression démographique et urbanisation. Tous ces constats écologiques interviennent dans un contexte de forte croissance démographique. On s'attend à un 1 million d'habitants de plus d'ici 2050.

En bétonnant et bitumant, on retire la capacité d'éponge que peuvent avoir les terres. Et ce phénomène concentre aussi les pollutions. Moins il y a d'eau, plus il y a risque de pollution.

Les propositions

Le lac de Montbel (09) peut contenir 60 millions de m3 d'eau./ Photo DDM Hélène Dagues.

Créer des réserves d'eau. La Provence, malgré ses rares pluies méditerranéennes, ne manque pas d'eau car elle dispose d'un réservoir quasi inépuisable, le lac de Serre- Ponçon avec 1,2 milliard de m3 ! C'est vingt fois plus que toutes les retenues d'eau pyrénéennes de soutiens d'étiage (7 millions à Montbel, 5 millions à Oô…). Dans la région, le serpent de mer, c'est le projet de retenue de Charlas, en Comminges, qui aurait pu contenir jusqu'à 330 millions de m3. Mais le dossier dort dans les cartons et il y a peu de chances que Charlas voie le jour. En revanche, Adour-Garonne s'oriente vers l'expertise de quarante sites à l'échelle du bassin avec la vision d'une gestion collective. On s'orienterait vers la création d'une dizaine de réserves de substitution gérées collectivement pour soulager la pression sur la rivière Garonne.

Éviter les cultures grosses consommatrices d'eau. 80 % de l'eau puisée dans les rivières est destinée à l'agriculture. Les maïsiculteurs sont montrés du doigt par certains écologistes comme par exemple le chanvre pour la construction.

Réduire les pesticides. Dans quelques semaines, sera signé un accord avec l'Agence de santé pour la protection des captages d'eau potable. Les agriculteurs pourront prétendre à des aides moyennant des engagements sur l'utilisation des pesticides, des phytos… Comme en Allemagne. Par ailleurs, existe le plan Ecophyto qui vise la réduction de moitié de l'utilisation des pesticides d'ici 2018.

Favoriser les écoquartiers

L'Eco-quartier du Séquestre (81) /Photo DDM

Il faut poursuivre le même effort en matière d'économie d'eau que dans le domaine de l'isolation thermique. Comme on construira beaucoup dans le Grand Sud, les maires devront concevoir des systèmes de récupération d'eau de pluie, quitte à en faire une norme de construction. Il faut aussi traiter les eaux des stations d'épuration pour des usages agricoles.

Améliorer la rentabilité de l'eau. C'est l'éternel problème des fuites sur les réseaux qui atteignent 40 % de la production à certains endroits. Adour-Garonne a déjà financé des états des lieux et un décret les rend obligatoires. Les communes doivent prendre des mesures pour corriger ces fuites. Si elles ne le font pas dans les trois ans qui suivent, les redevances des agences sont automatiquement majorées.

Espagne : Barcelone a toujours soif

L'usine de dessalement d'El Prat dsel Llobregat satisfait 20 % des besoins en eau de Barcelone. Photo DDM, I. B.

Le problème de l'approvisionnement en eau de l'autre côté des Pyrénées est différent selon que l'on se trouve à l'est ou à l'ouest. De nombreux lacs artificiels existent, comme l'immense « mer de l'Aragon », le lac de Yesa, et ses 19 kilomètres carrés, qui permettent d'approvisionner ce versant des Pyrénées. En revanche, Barcelone a soif depuis toujours. La capitale catalane et ses 4 millions d'habitants assèchent le maigre cours d'eau Llobregat, et cherchent des ressources. En 2008, elle a été obligée de faire venir des supertankers remplis d'eau de la Durance pour « boucler » un été trop sec.

Du reste, un projet d'aqueduc entre le Rhône et la Catalogue a existé pendant plusieurs années. L'eau coule déjà par des canaux jusqu'à la hauteur de Montpellier : une sorte de pipeline, débitant 10 mètres cubes d'eau par seconde, était envisagée longeant le littoral languedocien jusqu'à la Catalogne. Le projet a été abandonné, mais repris par un projet interbassin qui permettra d'acheminer l'eau du Rhône jusqu'à Narbonne. La Catalogne a cherché d'autres solutions. Elle a inauguré en 2009 une usine de désalinisation de l'eau de mer. Ce sont désormais plus de 700 usines qui existent en Espagne pour produire environ 2 millions de mètres cubes d'eau par jour. Et pour « faire l'appoint » à Barcelone, un système de dérivation remonte les eaux de l'Ebre.

 

Publié le 13/03/2012 09:42 | La Dépêche du Midi

Revel (31) : Pas de risque de pénurie d'eau malgré la faible pluviométrie

Alors que sur le bassin Adour/Garonne on commence à s'inquiéter d'une anormale sécheresse ; l'Institut des Eaux de la Montagne Noire, elle, se veut plutôt rassurant et optimiste avec actuellement des réserves d'eau à destination des usagers et de l'irrigation agricole, pleines à 88 % de leur capacité. Lors des relevés du 6 mars dernier on comptabilisait : 16 185 525 m3 au barrage des Cammazes et 7 533 546 m3 au barrage de La Galaube.

«Ces taux sont tout à fait satisfaisants puisque supérieurs aux taux habituellement relevés en cette période de l'année. La pluviométrie n'a pas vraiment de conséquence sur les taux de remplissage et les barrages ne sont jamais à 100 % de leur capacité en cette période. En revanche, ils sont le résultat d'une bonne gestion de nos barrages en 2011 et du fait que l'IEMN a gardé une réserve interannuelle suffisante (en septembre/octobre) pour assurer les volumes d'eau potable nécessaires pour 2012 mais aussi d'eau destinée à l'irrigation et ce, sans aucune restriction pour les irrigants », explique-t-on à l'Institut des eaux de la Montagne Noire (IEMN).

 

Publié le 12/03/2012 08:16 | La Dépêche du Midi

Miélan (32) : Le lac, à moitié vide, à moitié plein

Le lac de Miélan a soif. Il faudrait des pluies abondantes./Photo DDM, Jean Pérès.

Le lac de Miélan est alimenté par les eaux de ruissellement des collines est et ouest, surtout en hiver, et, pour faire bonne mesure, par les giboulées de mars, au printemps, qui se déversent dans le ruisseau de l'Osse. Mais la déficience en pluie ou en neige fait que le lac, qui alimente en eau potable vingt-sept communes, est pour les uns à moitié vide, pour les autres à moitié plein. Le résultat est le même : s'il ne pleut pas abondamment, ce serait une catastrophe pour l'eau potable, cette année, en attendant que la station de Montégut-sur-Arros soit en service. Quant au ruisseau qui prend sa source du côté du village de Bernadets-Débats, dans les Hautes-Pyrénées, il est à sec.

 

Publié le 12/03/2012 09:33 | La Dépêche du Midi

Revel (31) : Les Eaux de la Montagne Noire sur tous les fronts du gel

Les agents des eaux de la Montagne Noire ont eu fort à faire pendant le gel pour colmater les fuites.

La période de grand froid qui a régné sur la région durant le mois de février a eu des conséquences sur le réseau d'eau potable du Syndicat intercommunal des eaux de la Montagne Noire (SIEMN) qui assure la distribution vers plus de 62 000 habitants répartis sur 79 communes de 8 cantons. Gilbert Hébrard, président du Syndicat, a tenu a souligné le travail entrepris 24h/24 par tous ses agents et leur investissement pendant ces épisodes rigoureux exceptionnels. « Toutes nos équipes étaient à pied d'œuvre jour et nuit, prenant en compte chaque demande d'usager afin que la distribution d'eau potable soit assurée en continu ». Une fois le problème identifié, les agents d'exploitation sont intervenus rapidement pour effectuer les travaux de réparations nécessaires.

670 interventions en un mois

« Au total, le syndicat a dû réaliser 670 interventions sur le mois contre 250 en moyenne sur les trois dernières années, avec un pic enregistré le 9 février dernier où nous sommes intervenus à 70 reprises. Nos agents ont ainsi effectué 39 000 km avec des tournées journalières de vérification des 61 réservoirs et 2 500 km de réseau », ajoute Gilbert Hébrard. Des travaux qui se sont parfois déroulés la nuit afin que les usagers puissent utiliser l'eau du robinet dès le lever du jour. Les casses se sont produites tant au niveau du réseau du SIEMN31 que directement chez les usagers pour des fuites et compteurs gelés. « Durant cette période critique, les débits prélevés à l'IEMN ont fortement augmenté puisque la consommation aura été semblable à celle d'une période estivale » précise Gilbert Hébrard. « Il y a malheureusement un coût important pour toutes ces casses et ces incidents sur le réseau. Mais au-delà de la facture, ce que je veux surtout retenir c'est l'état d'esprit exceptionnel de nos agents ».

Même si la vague de froid s'est dissipée, l'institution recommande d'adopter un certain nombre de mesures qui permettront à l'avenir d'éviter de telles conséquences sur le réseau d'eau potable. Chaque usager doit d'abord vérifier qu'il n'y ait pas de fuite au niveau de son installation mais aussi au niveau de son compteur avant de l'isoler du froid et de calfeutrer les tuyaux apparents afin de les protéger du gel.

 

Publié le 09/03/2012 07:14 - Modifié le 09/03/2012 à 14:15 | © 2012 AFP

"On a jamais vu une telle sécheresse!" : en Espagne, la campagne se désespère

Fernando Regano, un fermier espagnol, dans son champ d'orge à Sarinena, dans les plaines d'Aragon, le 6 mars 2012 Pierre-Philippe Marcou AFP

Sur des hectares, des cultures à peine sorties de terre et déjà perdues, d'autres parcelles abandonnées faute d'eau. Dans les plaines d'Aragon, dans le nord de l'Espagne, la campagne scrute désespérément le ciel, dans l'espoir d'y voir revenir la pluie.

"J'ai 50 ans et je n'avais jamais vu cela. Il n'a pas plu depuis le mois d'octobre", témoigne Fernando Regano, agriculteur à Sarinena, un village de la province aragonaise de Huesca, entouré de cultures. Au loin, vers le nord, se dessinent les crêtes des Pyrénées, tout juste soulignées par un peu de neige.

Sous un ciel sans nuages, Fernando Regano montre ses parcelles d'orge et de petits pois, où quelques pousses jaunâtres luttent pour sortir de terre. En ce début de mois de mars, les plantes devraient avoir déjà atteint une taille raisonnable. Cette année, la sécheresse a coupé court à leur croissance.

Déjà, les autorités locales ont décidé de limiter l'arrosage.

"Nous disposons de 2.100 mètres cubes par hectare alors que la consommation moyenne se situe entre 7.500 et 8.000 mètres cubes", explique l'agriculteur, qui prévoit déjà des pertes de l'ordre de 80%.

"Sur cette parcelle, avec 8.000 mètres cubes, je récolterais 20 tonnes d'orge et de maïs alors que dans ces conditions, je n'en aurai que quatre ou cinq tonnes".

La parcelle a une surface de 70 hectares mais Fernando Regano a déjà dû en abandonner 30, sur lesquels la terre est trop sèche pour être ensemencée.

Cet hiver, selon les météorologues, est le plus sec en Espagne depuis les années 1940. Avec des conséquences très visibles comme ces incendies précoces de forêts et broussailles en Galice et en Catalogne, dans le nord, ou une baisse parfois spectaculaire du niveau des retenues d'eau.

En décembre déjà, l'organisme qui gère les eaux d'arrosage de la région de Sarinena a assuré que les réserves "étaient au quart du niveau nécessaire" pour une saison normale.

A preuve, le réservoir de la Sotonera, qui fournit une partie de cette région, laisse apparaître sur ses bords une bande de terre sèche. Son niveau est descendu à 40% de la normale.

Plus que des aides, les agriculteurs ont besoin d'un bon système de régulation des cours d'eau, explique Fernando Regano, membre de l'association d'agriculteurs Asaja qui chiffre à 1,3 milliard d'euros le montant des pertes subies par les cultures en Aragon.

"Certaines cultures ne pourront pas être récupérées", assure Jesus Montesa, un éleveur de moutons de 59 ans de Lecinena, une commune voisine, qui n'a "jamais vu une telle sécheresse".

Déjà, il a commencé à puiser dans ses réserves de fourrage pour nourrir ses bêtes, et s'inquiète de l'avenir.

"Nous ne savons pas comment nous ferons si les pâturages viennent à s'épuiser, ni combien cela nous coûtera", explique Manuel, son fils de 27 ans.

Cette année, pour abreuver les bêtes, il a dû transporter de l'eau jusque dans les collines, où de petites sources ont disparu ces dernières années.

Selon l'Union des petits agriculteurs, le manque d'herbe a fait augmenter de 20% les coûts de production cette année, alors que les marges des producteurs souffrent déjà de la hausse du prix du pétrole.

"En 1990, un mouton pouvait être vendu 40 euros, aujourd'hui il atteint 70 euros. Mais ces huit dernières années, le prix n'a pas augmenté, alors que celui du carburant a doublé", ajoute Manuel Montesa.

Sur la commune, le nombre d'éleveurs a chuté de 40 à cinq en quelques années et le nombre de têtes de bétail de 12.000 à 4.000.

"L'élevage est en perte de vitesse, parce que cela demande beaucoup de travail, et nous ne faisons pas de marge", remarque Jesus Montesa dans un sourire amer.

"Il faut qu'il pleuve maintenant, j'espère toujours qu'il pleuvra un jour", lance son fils en grimpant sur son tracteur. Un voeu partagé par les agriculteurs et éleveurs de toute l'Espagne.

 

Publié le 11/03/2012 22:10 - Modifié le 11/03/2012 à 22:23 | © 2012 AFP

Les glaces du Groenland plus sensibles que prévu au réchauffement

Une vue du fjord d'Ilulissat sur la côte ouest du groenland en août 2008 Steen Ulrik Johannessen AFP/

La calotte glaciaire du Groenland, dont la fonte contribue à la montée du niveau de la mer, est plus sensible au réchauffement climatique que ce qui était admis jusqu'ici, suggère une étude publiée dimanche dans la revue scientifique Nature Climate Change.

De précédentes études avaient établi un seuil de réchauffement de +3,1°C par rapport à l'époque pré-industrielle au-delà duquel les glaces qui recouvrent le Groenland pourraient avoir totalement fondues, d'ici des millénaires.

Cette nouvelle étude, à partir de simulations numériques, abaisse ce seuil à +1,6°C (dans une plage allant de +0,8°C à +3,2°C), sachant que la planète s'est déjà réchauffée de 0,8°C depuis le milieu du 18e siècle.

Le temps que prendrait une fonte totale de la calotte (ou inlandsis) du Groenland dépend de la durée et de l'ampleur du dépassement de ce seuil: elle pourrait avoir disparu en 2.000 ans en cas de réchauffement de +8°C mais en 50.000 ans en cas de hausse contenue à +2°C, selon les chercheurs de l'Institut de Potsdam (PIK) et de l'Université Complutense de Madrid.

Limiter la hausse à 2°C est l'objectif que s'est fixé la communauté internationale mais, au regard des émissions actuelles de gaz à effet de serre, le monde semble actuellement davantage sur une trajectoire +3 à +4°C.

Le Groenland constitue, après l'Antarctique, la seconde retenue d'eau sur terre.

Une fonte importante de la calotte glaciaire, qui recouvre environ 80% du territoire, pourrait contribuer à une élévation de plusieurs mètres du niveau de la mer et affecter la vie de millions de personnes, rappellent les auteurs.

"Notre étude montre que, sous certaines conditions, la fonte des glaces du Groenland devient irréversible", précise par ailleurs l'un des chercheurs, Andreï Ganopolski, de l'Institut de Postdam.

Cela s'explique par les interactions existant entre le climat et la calotte glaciaire. La calotte peut atteindre plus de 3.000 mètres d'épaisseur et s'élève ainsi à des altitudes où les températures sont plus froides. Mais en fondant, sa surface s'affaisserait à des altitudes où les températures sont plus élevées, ce qui contribuerait à accélérer encore le processus.

 

Publié le 12/03/2012 04:35 - Modifié le 12/03/2012 à 20:33 | © 2012 AFP

Forum mondial de l'eau : faire avancer l'accès universel à l'eau potable

Une installation exposée dans un parc à Marseille à l'occasion du 6e Forum mondial de l'eau, le 10 mars 2012 Anne-Christine Poujoulat AFP

Quelque 20.000 participants au Forum mondial de l'eau ont ouvert lundi à Marseille (sud-est) une semaine de réflexions et d'échanges pour faire avancer l'accès universel à l'eau potable et à des sanitaires corrects alors que plus de deux milliards de personnes en sont toujours dépourvues.

"Les défis sont immenses et les faits tenaces", a reconnu le Premier ministre français François Fillon, dans son discours d'ouverture devant un parterre de chefs d'Etat et de gouvernement, ministres et représentants de l'industrie et de la société civile de 140 pays. Il a invité à "réfléchir aux moyens de rendre cet accès universel en 2030".

Plus de deux milliards d'êtres humains vivent toujours sans eau salubre et "les morts déplorés chaque année à cause des risques sanitaires que cela entraîne se comptent en millions" a rappelé M. Fillon.

"C'est une situation qui n'est pas acceptable", a-t-il dit, appelant "la communauté internationale à se mobiliser pour y remédier".

Les précédents forums ont essentiellement établi des diagnostics sur les problèmes, celui de Marseille s'intitule "Le temps des solutions".

Selon le 4e rapport de l'Onu sur l'eau dans le monde, présenté lundi par l'Onu, l'accroissement de la population - qui passera à 9 milliards en 2050 - et le réchauffement climatique aggravant inondations et sécheresses, menacent ces ressources si rien n'est fait.

La question de la bonne gouvernance a été désignée comme l'une des priorités des engagements qui devraient être pris à l'issue de l'édition 2012 du rendez-vous mondial triennal sur l'eau.

François Fillon s'est fait une nouvelle fois l'avocat d'une gouvernance mondiale de l'eau inscrite dans celle de l'environnement à la même échelle. "Il n'y a aucune raison qu'il y ait une organisation mondiale du commerce et pas une telle organisation de l'environnement", a-t-il martelé.

Les ONG écologistes et de solidarité avec les pays pauvres, qui se réuniront en Forum alternatif de jeudi à samedi dans la cité phocéenne, se sont mobilisées contre les tendances de "marchandisation de l'eau" notamment par les grands groupes industriels.

"Promettez-nous que demain il n'y aura plus d'écoles sans robinets et latrines", ont lancé deux adolescents maliens invités à partager leur quotidien à la séance d'ouverture. "La soif pour nous c'est le feu qui brûle la gorge après trois heures d'attente devant le puit, c'est l'angoisse quand le bétail commence à mourir après trois mois de sécheresse", ont-ils témoigné.

L'Afrique reste la plus mal lotie en matière d'accès à l'eau potable (40% de la population en manque toujours) selon l'Onu. Et les conséquences du réchauffement climatique ne feront qu'y accentuer la pression sur les ressources naturelles, rappellent les experts.

François Fillon a annoncé la participation de la France à hauteur de 40 millions d'euros à des projets de la Banque africaine de développ

ement (BAD) sur l'accès à l'eau et l'assainissement. Et une première tranche de 800.000 euros a été débloquée sur un projet de 12 millions d'euros pour le sauvetage du Lac Tchad, dont la superficie a diminué de 95% lors des 45 dernières années.

Le Premier ministre palestinien, Salem Fayyad, présent à Marseille, a lui, lancé un appel aux dons pour la construction d'une usine de dessalement dans la bande de Gaza, confrontée à une "grave crise de l'eau". François Fillon a annoncé un soutien de 10 millions d'euros au projet, "une fois que les études auront confirmé sa faisabilité".

 

Publié le 12/03/2012 03:48 | Le Petit Bleu

Menaces sur la ressource en eau douce

L'accroissement de la population mondiale et le réchauffement climatique, aggravant inondations et sécheresses, menacent les ressources d'eau douce si rien n'est fait pour en améliorer la gestion, avertit le 4e rapport mondial des Nations unies sur la question.

Les prélèvements dans les nappes phréatiques ont «au moins triplé ces 50 dernières années», souligne le rapport co-produit avec l'Unesco et publié à l'ouverture du 6e Forum mondial de l'eau à Marseille.

«Aussi grands soient les volumes contenus dans ces réservoirs aquifères, ils risquent, puisqu'ils ne sont pas renouvelables, de finir par s'épuiser si leur utilisation n'est pas gérée correctement», ajoute-t-il. Dans certaines zones sensibles ces ressources ont déjà «atteint des limites critiques».

Avec une population mondiale qui a dépassé les sept milliards d'individus, les besoins alimentaires devraient augmenter de 70% d'ici 2050.

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site