Traditions hiver 2012 (suite)

29/1/2012

  Publié le 29/01/2012 03:46 | La Dépêche du Midi

Limoux (11) : Entre sacrilège et planning familial

Les «Copins»

À Limoux, entre janvier et mars, tous les chemins mènent à carnaval.

Certains escarpés, abrupts, tutoient les nuages et le pittoresque ; d'autres plus dégagés n'offrent que peu d'intérêt. Un grand nombre achèvent leur course dans des voies de garage, impasses et autres cul-de-sac. Il arrive parfois que l'un de ces passages obligés emprunte une direction inédite, se distinguant des autres au point de prétendre occuper l'espace réservé à la mémoire dans le disque dur des sorties du matin.

Trêve de baratin, et gloire à la bande des Mainatches, qui a mis à profit la prolifération des terrasses sous les couverts à laquelle la bande prétendait contribuer par sa terrasse ambulante, pour commettre un sacrilège : sortir des arcades entre le café du même nom et Le Commerce, et relier les estaminets par la rue du Consulat. Imaginez un train qui roule une centaine de mètres dans l'herbe tendre avant de retrouver le bon sens des rails allant dans la même direction sans jamais se croiser. Une bouffée d'air frais sur un souvenir accueilli plutôt fraîchement en son temps, la fâcheuse habitude prise par les Enfialurs d'Achille qui tournaient à l'envers sous les arcades, ceints du drapeau noir de la révolte.

Facétieux plus qu'anarchistes, les Mainatches nous ont régalés de cette improvisation majeure sur un thème très local, restaurateurs et bistrotiers au nombre d'une dizaine ayant pris le pouvoir sur cette place dite de la République et qui pourrait bien figurer dans le livre des records.

Dans la tradition des bandes du samedi, naturellement inquiètes de l'avenir de carnaval et en quête de légitimité, les Copin's se sont posé la question de la régulation des naissances, à carnaval, bien sûr !

Des hommes bleus, pas des Touaregs beaux comme des dieux avec leur turban et leur allure de seigneur, mais des schtroumpfs, touchants certes mais qui n'ont rien des lions de l'Atlas, ont donné naissance à la 30e bande de carnaval. Un avènement controversé en période de crise, plus identitaire qu'économique, où la tendance sourirait plus aux faiseuses d'anges qu'aux partisans d'un planning familial en rupture de stock avec la pilule du lendemain. Pas en rupture d'humour. Dans tous les cas.

 

Publié le 29/01/2012 10:00 | Michel Paillé

Villeneuve/Vère (81)  : Le retour du marché aux truffes

Marché truffier pour les particuliers et fête attractive pour tous. / photo DDM MP

Comme chaque année, Villeneuve-sur-Vère , entre Cordes et Albi, accueillera la sixième fête de la truffe. Rendez-vous dimanche 5 février, dans tout juste une semaine, pour une fête pas comme les autres.

La sixième fête de la Truffe se déroulera le dimanche 5 février à Villeneuve-sur-Vère, dans le gymnase et sous chapiteau. Marché de détail de truffes noires « Tuber mélanosporum » et d'arbres à vocation truffière; repas à base de truffes et de produits locaux pris à la table des producteurs; visite des stands des 55 exposants ; conférence sur la truffe et la trufficulture;visite d'une truffière; démonstration de cavage... : le programme s'annonce tout aussi alléchant qu'est parfumé le petit panier de truffes que les responsables du syndicat des trufficulteurs du Tarn ont déposé sur la table, au début de la conférence de presse de présentation du marché.

Symboliquement, ils ont dénoué le torchon à carreaux rouges et blancs qui protége le précieux butin, les arômes ont envahi la pièce et libéré la parole. La saison débute à peine, cependant pour Jean Louis Lacam, le président de l'association, « ça dépend des endroits, mais 2012 sera une bonne année pour la truffe ». Il parait même que l'orage de grêle entre les deux « Notre Dâme » (15 août et 8 septembre) y serait pour quelque chose. L'an passé, la fête de la truffe a accueilli 3 609 visiteurs et occupé 60 bénévoles le dimanche. « Chez nous toutes les truffes sont contrôlées (un petit coup de couteau suffit). Il n'y a que des truffes de qualité sur le marché. Nous ne connaîtrons le cours qu'à la dernière minute, mais ce sera vraisemblablement entre 800 et 1000 € le kilo » indique le président.

17 kilos ont été vendus l'an passé

«Tous nos adhérents seront présents sur le marché. L'an passé nous avons vendu 17 kg de truffes, vu la progression que nous connaissons depuis 6 ans, nous nous attendons à un succès encore plus grand cette année ». Les organisateurs ont donné la priorité aux exposants locaux et à ceux qui étaient présents les années précédentes. Il y aura un ou deux représentants par produit.

Côté animations à signaler : des expositions de voitures anciennes, de végétaux, de peintures et d'artisanat d'art. Les organisateurs comptent aussi sur la présence de quelques invités vedettes.

Les noms de Nadau, de Jean Marie Cadieu et du « Duo des non » sont prononcés sans que rien ne soit officiel pour l'instant.

 

Publié le 27/01/2012 08:26 | La Dépêche du Midi

Caunes-Minervois (11) : Los Tasta Vin préparent les Samedis vignerons

À la découverte d'un vigneron des Corbières pour Los Tasta Vin./Photo DDM

Dernièrement, les bénévoles de l'association Los Tasta Vin étaient réunis afin de plancher sur l'organisation des Samedis vignerons cuvée 2012. La première réflexion concernait le calage des dates de la manifestation. Il est décidé par les organisateurs, vu le positionnement très chargé des dates estivales de 2012 sur le calendrier (le samedi 7 juillet : date jugée trop tôt par les vignerons ; le samedi 14 juillet : fête nationale ; le samedi 25 août : date jugée trop tardive par les vignerons), de retenir deux dates estivales pour l'organisation des Samedis vignerons : il s'agira du samedi 21 juillet et du samedi 11 août. Une troisième date sera proposée pour organiser un Salon des vins en automne (en fonction des dates disponibles de la salle) sur le foyer municipal de Caunes-Minervois sur le même concept des Samedis vignerons avec une partie restauration, musicale et dégustation.

Pour le volet animation musicale, la confiance sera renouvelée aux formations musicales suivantes : Indig'ok, Mister White, Premium. Pour le volet restauration, c'est l'Association caunoise qui gérera les producteurs venant sur le site de l'esplanade de l'Europe sur les deux dates. Les produits du terroir du territoire du Haut-Minervois seront privilégiés. En attendant les Samedis vignerons, les animations se poursuivent pour les tasteurs du Minervois avec prochainement une rencontre dans les Corbières avec un vigneron du cru.

 

Publié le 26/01/2012 07:53 | Jérôme Mangeney

Laguiole-Thiers, le couteau paysan contre le couteau ouvrier

L'équipe a notamment pris sur le vif la beauté sauvage des paysages de l'Aubrac./Photo Mike Dielhenn, Medienkontor

Une équipe allemande de la chaîne culturelle Arte s'est intéressée au laguiole de Laguiole et de Thiers. C'est le documentaire « La guerre des couteaux », diffusé samedi.

C'est un documentaire qui rend un vibrant hommage au terroir et au territoire de l'Aubrac aveyronnais au travers de ses couteaux laguiole. C'est aussi un sujet journalistique qui aborde les liens entre le laguiole de Laguiole et celui de Thiers. Et étrangement, le film s'intitule « La guerre des couteaux ». Qu'on ne se méprenne pas, Laguiole et Thiers ne sont pas à couteaux tirés. La guerre en question, « c'est plutôt celle de la préservation d'une authenticité des laguioles face à la concurrence chinoise ou pakistanaise », précise Thierry Moysset, directeur des Forges de Laguiole et intervenant dans le reportage.

Ainsi, une équipe allemande de la société de production MedienKontor s'est investie quinze jours durant, en septembre dernier, pour le compte d'Arte et de sa série documentaire « 360° Géo ». De Thiers en Auvergene jusqu'à Laguiole, l'équipe s'est attachée, au travers des destins transversaux de couteliers, à traiter la problématique du transfert du savoir-faire et du patrimoine, et la protection de ce patrimoine particulièrement menacé par les importations. Le thème du made in France, le marquage d'origine obligatoire, les relations avec Laguiole, la future loi sur les indications géographiques protégées (IGP) sont aussi abordés.

Il existe bien une différence entre le laguiole de Thiers et celui de Laguiole. « À Thiers, on envisage le laguiole comme un modèle de couteaux ; pour nous c'est d'abord un territoire, des hommes, un pays et un symbole de combat », estime Thierry Moysset. « Eux ont une approche ouvrière du produit, tandis que nous en avons une approche paysanne. » La différence s'arrête là car les liens entre Thiers et Laguiole sont forts et la concurrence toute relative, car les impératifs de coûts sont les mêmes, contrairement à la Chine ou au Pakistan.

Christian Lemasson, ethnographe et auteur du livre Histoire du couteau de Laguiole, sert de fil rouge entre Thiers et Laguiole. Toute l'histoire du couteau emblématique sera retracée pour un documentaire diffusé simultanément en Allemagne et en France. Une belle opportunité de promotion, au passage…

« La guerre des couteaux », documentaire diffusé sur Arte le samedi 28 janvier à 19 h 55. Durée : 52 minutes.

 

Publié le 26/01/2012 08:57 | La Dépêche du Midi

Attelage d'aujourd'hui et attelage de tradition

Jacques Berthon et son attelage. Il n'y a pas un attelage mais des attelages adaptés aux différents besoins humains.

Nous partons aujourd'hui à la découverte des attelage à travers les âges, mais aussi les utilisations diverses telles que sportives, utilitaires, ou de promenade.

Si l'attelage hippomobile pour le travail est très peu pratiqué à ce jour, bien que débardage et labours reviennent dans certaines régions, nous trouvons aujourd'hui des attelages de promenade et de sport avec des voitures de conception moderne (forme, matériaux, suspensions…), rompant avec la tradition de la carrosserie hippomobile des voitures construites avant 1945.

Nous avons rencontré Jacques Berthon, retraité prothésiste dentaire à Limoux et passionné d'attelage, qui nous a parlé de cette passion en général, et des voitures et des concours de tradition en particulier.

Passionné de cheval, ce dernier s'est mis à l'attelage dans les années « 90 », et il se déplace souvent dans l'Aude et au-delà, lors de manifestations, fêtes de villages, mariages et animations diverses, avec une « Wagonnette » tirée par un splendide fjord nommé «Loustic».

Titulaire du diplôme de meneur-accompagnateur de tourisme équestre, même si cette activité reste pour lui un loisir, il n'a pas hésité à s'inscrire au répertoire du commerce pour exercer en toute légalité avec villes et communautés de communes.

Mais il n'hésite pas non plus à se déplacer à Pompadour, Aix-en-Provence ou, plus près de chez nous, au Falga en Haute-Garonne, pour faire des concours de tradition.

Ce n'est plus avec sa « Wagonnette » qu'il se déplace, mais avec une charrette anglaise de 1920. En effet, les concours de tradition sont réservés aux voitures anciennes, dans leur état d'origine ou remises en état dans le respect et le souci de sa fabrication, car l'intérêt et la valeur d'une voiture ancienne résident dans son authenticité. Une simple « jardinière » bien conservée est mieux notée dans un concours qu'une « Victoria » ou un « Milord » qui auraient été trafiqués avec du contre-plaqué ou du plastic.

Tradition ne signifie pas passéisme. Les organisateurs de concours ne souhaitent pas verser dans les reconstitutions historiques. La tenue du meneur et de son équipage doit correspondre à la voiture mais être avant tout adaptée à l'attelage. Seul impératif, porter un couvre-chef.

 

Publié le 25/01/2012 10:03 | La Dépêche du Midi

Saint-Paul-de-Loubressac (82) : La Saint-Vincent des Vins du Quercy

Les membres de la confrérie avaient revêtu leurs habits de fête./Photo DDM J. V.

Les Vignerons du Quercy ont respecté la tradition, dimanche, aux confins du Lot et de Tarn-et-Garonne, en fêtant dignement le saint patron de la corporation: Vincent. Une cérémonie qui s'est notamment déroulée en présence de Mgr Turini, évêque de Cahors, qui a officié durant la messe des vignerons, en compagnie du curé de la paroisse, l'abbé Cormier.

Comme il est de tradition lors de ce rendez-vous annuel, la Confrérie des vins du Quercy a accueilli de nouveaux impétrants. Dimanche, à Saint-Paul-de-Loubressac, sept personnes ont ainsi été intronisées à l'occasion du grand chapitre de la Saint-Vincent dont le programme était orchestré par le grand maître Pierre Bogino.

Les nouveaux intronisés: Florence Hervouet, huissier de justice; Monique Teulières, retraitée de l'enseignement; Gisèle Sarasar, aide médico-psychologique; Guy-Maurice Texier, chirurgien-dentiste; Patrick Bianco, conseiller en patrimoine; Marcel Sarasar, assureur, et Olivier Granovski, directeur adjoint de l'hôpital de Réalville.

 

Publié le 24/01/2012 08:23 | La Dépêche du Midi

Espagne : La grande fête de l'oignon

Le calçot se cuit à feu vif.

Les doux fumets envahissent déjà les rues de Valls, cette ville située à une vingtaine de kilomètres de Tarragone qui célèbre dimanche, la calçotada, la grande fête de l'oignon blanc, fierté du terroir catalan. Marché, concours de cultivateur, démonstrations de cuisson des calçots, défilé, animations… Tout le monde est invité à découvrir et surtout déguster les calçots dans une ambiance conviviale et très animée : marchés de produits du terroir, concours du plus gros mangeur de calçots. La recette est immuable : l'oignon est cuit à feu vif sur une grille ou une pierre. Il se déguste avec la botifarra (saucisse), du boudin, de la llonganissa, la saucisse cuite au feu de bois avec une rasade de tinto (vin rouge) servi au porron. Cette année, la calçotada a une saveur un peu particulière avec la célébration du centenaire de la chambre de commerce.

 

Publié le 23/01/2012 11:35 | Gilles-R. Souillés

Sous les Arcades toulousaines, le Florida cultive le charme Belle époque

Murat Azap, patron comblé du Florida, se réjouit du nouveau dynamisme de la place du Capitole./photo DDM, Nathalie Saint-Affre

Avec son style XIXe, aux charmes surannés, le Florida est un établissement emblématique de la place du Capitole. Depuis 2005, il a été repris par les frères Azap qui en ont fait un lieu ouvert et accueillant dans la grande tradition orientale.

Qu'on se le dise ! Du haut de ses presque 140 ans, le Florida n'est pas à vendre. Murat Azap, balaie l'hypothèse d'un grand sourire. Et les rumeurs qui courent dans les milieux immobiliers toulousains, évaluation à 8 millions d'euros comprise, le laissent de marbre.

Depuis qu'il a repris le café-brasserie des Arcades avec son frère Clément, au début 2005, il n'a eu de cesse de cultiver ici, au cœur de la place du Capitole, le cachet historique des lieux et la tradition de l'accueil qu'on cultive en Turquie. « Nous sommes une entreprise familiale, insiste Murat Azap, et nous tenons beaucoup à la convivialité. Notre établissement est un lieu ouvert, attaché au rapport qualité-prix ».

Un souci louable qui permet par exemple de se sustenter avec un plat du jour à 10 euros. Olivier Rungis, le chef qui œuvre en cuisine sait aussi faire chanter les assiettes. En tout cas, la clientèle d'habitués en redemande. Difficile de garder Murat Azap à table. Le déjeuner se perd souvent en fraternelles salutations avec les clients de passage. Le succès est au rendez-vous. « À force de travail », glisse-t-il.

Murat Azap n'est pas peu fier d'avoir imposé son style en terrasse. « Tous les bars des Arcades ont adopté nos parasols. C'est plus harmonieux que le bric-à-brac d'avant et la place y gagne ». La réouverture du Bibent et l'arrivée de la brasserie Les Ténors, à un jet de cailloux, ne l'inquiètent pas. Au contraire. « C'est très bien, ça a ramené du monde au Capitole et créé une nouvelle dynamique avec un peu plus de diversité. ça bouge et c'est bon pour les affaires. D'ailleurs notre fréquentation a augmenté ». Des avantages de la concurrence, donc. À peine Murat Azap évoque-t-il la question de la sécurité. « Le Capitole doit rester un endroit de promenade tranquille, sans agressivité. Je souhaite que la place continue à s'animer ».

De fait, il avoue quelque inquiétude sur le devenir de la librairie Castéla. « J'espère que ce ne sera pas une banque, mais un lieu vivant ». En phase avec la piétonnisation du centre ville, promesse, selon lui, d'un nouveau souffle. « Grâce à la mairie on peut bien travailler sur les animations. C'est un travail d'équipe avec les commerçants, qui va changer le visage de la place ».

En attendant, c'est l'étage « lounge » du Florida qui a évolué. On oublie parfois cet espace niché au-dessus du restaurant, où l'on accède par un délicieux escalier en bois. « Le Roof » vient d'être entièrement rhabillé à la mode africaine, dans des teintes terre et bois propices aux discussions chuchotées. « Un lieu cosy et chaud pour l'apéro ou les soirées qui s'étirent langoureusement. Ici, le carrosse ne passe qu'à deux heures du mat'… Le Florida en a encore pour longtemps.

"Nous sommes une entreprise familiale, et nous tenons beaucoup à notre convivialité"

Son heure de gloire

D'abord tenu par un chocolatier avant de devenir le Café Durand, Le Florida fut très politisé au XXe siècle. Il était alors fréquenté par des réfugiés espagnols avant de devenir le repère privilégié des étudiants dans les années soixante-dix… Il attire aujourd'hui une clientèle hétéroclite métissant tous styles et toutes générations. Un succès qui réside en partie dans l'atmosphère « Belle époque » que le Florida a su conserver : escalier balancé et miroirs peints au plomb par Louis Bordieu en 1874, date de création du café. 

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