Cèpes : mais jusqu'où iront-ils ?

24/11/2011

Publié le 24/11/2011 03:47 | La Dépêche du Midi

Des cèpes même en novembre

Les cèpes occupent toujours les bancs des marchés toulousains/Photo DDM. Lisa Barthe

Les températures hautes de cette fin de saison offrent un terrain idéal pour les cèpes qui jouent les prolongations. Sur les marchés de Toulouse, le kilo se négocie parfois à moins de 20€.

Et si les cèpes s'invitaient sur les tables pour Noël ? De l'avis des spécialistes, il faudrait des conditions climatiques exceptionnelles pour que ce soit le cas, mais la situation est tout à fait plausible. À la faveur de températures particulièrement douces de cette fin d'année conjuguées à un temps plutôt humide, les cèpes continuent de pousser dans les sous-bois français. Et du département.

Le kilo à moins de 20 €

Aussi, sur le marché Cristal de Toulouse, les vendeurs affichent fièrement le roi des champignons sur leur étal. De quoi ravir les chalands : « Comme je suis âgé, je ne peux plus trop aller en ramasser mais dès que j'en trouve je me fais un plaisir d'en acheter ! » témoigne un septuagénaire toulousain. De mémoire de vendeur, « ce n'est pas la première fois que nous avons des cèpes à cette période, mais cette année il est vrai que la saison a été décalée de trois semaines pour tous les produits ».

Et une fois n'est pas coutume pour la saison, les cèpes sont bien issus des bois français, du Lot, de Corrèze, de Dordogne ou du Cantal. Quelques poussées ont été vite cueillies dans le département, mais ne comptez pas sur les amateurs pour crier sur les toits leurs bons coins…

Des températures optimales

Selon Louis Chavant, le président de l'association mycologique de Toulouse, les conditions actuelles sont optimales avec des températures douces en journée et fraîches la nuit : « Les champignons se reproduisent quand les conditions sont un peu compliquées comme c'est le cas en ce moment, avec des nuits plutôt fraîches ».

Tant qu'il ne gèle pas, les champignons peuvent continuer à apparaître. Mais le champignon de novembre est différent de celui de septembre. Selon ce vendeur de cèpes du marché Cristal : « Les champignons d'aujourd'hui sont moins gorgés en eau, une bonne chose pour le client qui paye au poids… mais moins bonne pour le vendeur ! » ironise-t-il. Le mieux est encore de les ramasser soi-même. Mais à défaut de connaître les bons coins, le cèpe est aussi à Toulouse, sur les étals des marchés… avec conseils pour les cuisiner en prime ! Thomas Belet

 

Publié le 23/11/2011 - 13:41 | La Dépêche du Midi

Sousceyrac (46) : Un cèpe exceptionnel

Un cèpe qui fera bien des envieux.

Josette Asfaux, chaque matin, découvre au fond d'un pré en bordure de bois quelques cèpes qui semblent attendre sa cueillette. Mercredi dernier, c'est un champignon hors norme qu'elle découvrait, fier et dodu, sur un lit de feuilles. Cueilli avec toute la délicatesse et le soin qu'il méritait, ce noble champignon avait des mensurations dignes d'un champion. Hauteur : 30 cm ; taille du chapeau : 37 cm sur 30cm ; poids : 2,800kg. Gageons que ce cèpe agrémentera un repas parfumé et savoureux.

Cette année la météo a favorisé une pousse tardive et abondante de champignons, pour le plus grand plaisir des gourmets.

 

Publié le 22/11/2011 03:45 | Le Petit Bleu

2011 : trois poussées exceptionnelles

Une année historique ! Avec trois poussées successives (en mai, en août puis en novembre), la cueillette 2011 restera déjà comme la plus prolifique des cinquante dernières années. Et le Lot-et-Garonne, terre riche et fertile, n'a pas échappé à ce miracle naturel, né d'une conjonction heureuse, entre la Lune, la chaleur et l'humidité. Paniers garnis, congélateurs remplis, les ramasseurs de champignons - certains préfèrent qu'on les appelle chercheurs - se sont gavés « grave » cette année. « C'est pour les fois où ça ne pousse pas », sourit ce Layracais bon teint, qui passe le plus gros de sa retraite dans les bois du département. Déjà rassasié par les deux premières poussées printanière et estivale, il n'imaginait pas une seule seconde une troisième « levée ». « Un don du ciel », reconnaît-il. Une arrière-saison incroyablement clémente, quelques jours de pluie salvateurs, deux semaines avant la nouvelle Lune, et le tour est (presque) joué. Depuis quelques jours, ainsi, les landes lot-et-garonnaises (principalement le canton de Houeillès) regorgent de ces cryptogames sans chlorophylle, qui finissent toujours dans la poêle, avec un peu d'ail et du persil. Hummmm !

Les restaurateurs savent en jouer mieux que les autres, rajoutant souvent une assiette de cèpes au menu du jour. Au Washington, Patrick Pinard en farcit les têtes ou les marie, avec délice, avec du bar ou du loup. « C'est toujours un plaisir de cuisiner les cèpes, mais c'est encore plus jouissif d'aller les chercher. Faute de temps malheureusement, je les achète chez un fournisseur, le même depuis trente ans… »

Ce week-end, au marché-parking, en plein cœur d'Agen, ils se vendaient entre 26 € et 28 € le kilo. Pas donné ! Surtout quand on a la chance d'aller les cueillir soi-même. Pour pas un rond…
 

Dans les Monts de Lacaune :

Ils vous attendent même sur le parking !

L'avantage de l'Autan ou du Marin, pour pénible que soit leur présence à répétition, est d'apporter la douceur nécessaire à la pousse des champignons. Hier matin, la montagne tarnaise se trouvait au-dessus des nuages, et malgré la présence du soleil la température dépassait à peine les 0° à 8 heures.

Les cèpes étaient donc plus rares, mais toujours d'excellente qualité. Alors, ralentissement provisoire ou fin définitive de la poussée ? A suivre...

Des spécimens toujours fermes et frais (Photos : Simon Rodier)


 

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