Mende, préfecture de la Lozère
Publié le 14/07/2021| Midi Libre |
Mende (48) :
immersion dans le centre historique de la ville
La ville de Mende / ML, Guignard Celian
Nous avons peut-être tendance à l’oublier, mais le cœur de ville de la préfecture lozérienne est parsemé de multiples fragments de petites histoires qui font celle du département.
Visite assurée par Alexandre Manceau, guide conférencier, qui s’attelle à raconter l’histoire des bâtiments et lieux historiques, mais aussi de leurs rôles dans la ville, le tout saupoudré d’anecdotes culturelles et d’un humour aussi subtil que décalé.
Mende, devant le pont Notre-Dame, avec Alexandre Manceau / ML, Lucas Mallet
La visite débute devant l’office de tourisme d’où l’on peut apercevoir le lieu de naissance de la ville, situé au sommet du mont Mimat : la croix de Saint-Privat, premier évêque du Gévaudan et saint patron de la ville.
L’emplacement de la croix aurait été le lieu de son martyre, connu de tous les Mendois, offrant une vue imprenable sur toute la ville.
La mairie fait partie des monuments à visiter / ML
L’entrée dans le centre historique s’effectue au niveau de la porte du Soubeyran, qui correspond à la porte sud des anciens remparts.
Premier arrêt devant la fontaine du Griffon du Soubeyran, "qui est une des plus vieilles fontaines de la ville, elle est citée dans un texte de 1341 et elle est désignée sous le terme d’antique fontaine" indique Alexandre.
La fontaine du Griffon. / ML
Les visiteurs s’enfoncent ensuite dans la petite rue pavée de l’Arjal, avant de s’arrêter devant une maison à colombage des années 1530. "Ces maisons étaient un signe d’une richesse récente, donc c’était plutôt l’apanage des bourgeois", précise Alexandre.
La tour des Pénitents, sur le boulevard du Soubeyran. / ML, St. Bouloir
"Le plus vieux pont encore debout sur le Lot"
La visite se poursuit devant l’inévitable cathédrale de Mende et sa façade ouest, "elle est le symbole du pouvoir ecclésiastique dans la province du Gévaudan, sous l’Ancien régime" informe Alexandre.
La cathédrale de Mende / ML, G.D.
D’une religion à une autre, les visiteurs se rendent ensuite à l’ancienne synagogue de Mende, après être passés devant la porte d’Aigues-Passes, sur la façade ouest des anciens remparts.
"Cet édifice a été bâti au XIIIème par une riche famille espagnole, juive. Il était probablement un lieu de rassemblement de la petite communauté juive de la ville à l’époque", poursuit le guide.
Lozère : à la découverte du clocher de la cathédrale de Mende / ML, Louise Gal
Après avoir passé une porte en bois, les visiteurs se retrouvent dans la rue Notre-Dame. "C’était une rue marchande, comme en témoignent les grandes ouvertures dans les murs, et elle faisait la jonction entre la porte du Soubeyran, côté sud, et la porte du Chastel, côté nord", signale Alexandre.
La visite sort brièvement du centre pour une traversée du pont Notre Dame, "le plus vieux pont encore debout sur le Lot" ironise le guide.
Le Lot à Mende, au pont Notre-Dame, lors d'intempéries. / ML, Stéphanie Bouloir
Après un passage par la porte d’Angiran, côté est, les visiteurs pénètrent dans l’hôtel de ville, au décor médiéval, et la salle des mariages où l’on peut admirer des tapisseries du XVIIe siècle.
Le petit périple s’achève devant la Tour des Pénitents, "la dernière tour des remparts, préservée pour sa fonction de clocher" conclut Alexandre Manceau.
L’office de tourisme à Mende reçoit environ 19 000 personnes en été / ML
Mende (48) / larousse.fr
Voir à l'aube la ville s'éclairer... / ML
Les anciens remparts de Mende entouraient la cité de murailles / ML
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