Le gouffre de Padirac (46)

23/8/2023

Publié le 23/07/2023 | La Dépêche du Midi | Corentin Maugue

Le gouffre de Padirac :
Un lieu incontournable du Lot

Le gouffre de Padirac, une cavité de 33 mètres de diamètre. / DDM

Le gouffre de Padirac est un passage obligé pour toute personne venant dans le Lot. Découvert en 1889 par Edouard-Alfred Martel, il émerveille encore ceux qui y descendent.

À la fin de la guerre de Cent Ans, un groupe de soldats anglais, présent dans la région a caché un trésor dans le gouffre de Padirac, enroulé dans une peau de veau. Il n'a jamais été retrouvé. Un trésor, le gouffre en est un en lui-même, exposé au monde depuis sa découverte en 1889 par Edouard-Alfred Martel. Il est désormais une place immanquable dans le Lot.

Le gouffre aligne quarante kilomètres de galeries et abrite une rivière souterraine serpentant sur plus de 23 kilomètres. / DDM

Et si la fréquentation avait quelque peu baissé ces dernières années, covid oblige, Magdaléna Mauguéret, du service communication rassure : "Cette année, on va normalement retrouver un niveau de fréquentation semblable à 2019." Et le public est bien présent malgré les 35 degrés qui règnent dehors. La plupart ont réservé et rentreront dans le gouffre. Quelques-uns rentreront... chez eux, car il n'y a plus aucune place disponible.

En s'avançant, on peut se pencher au-dessus de cet énorme trou de 33 mètres de diamètre. La vue est impressionnante. L'envie de descendre est forte même s'il faut avouer la petite inquiétude en pensant à la remontée. Magdaléna s'en amuse : "Il y a deux choix : les escaliers et l'ascenseur. Souvent on prend les escaliers au début et on remonte en ascenseur."

Une soirée explorateurs pour découvrir le Gouffre autrement. / DDM

103 mètres de profondeur, 33 mètres de diamètre
En descendant, la température se rafraîchit, devient agréable. Une fois arrivée en bas du gouffre, il fait 13 degrés toute l'année. Mais il faut se rendre 103 mètres sous terre, et descendre les marches qui n'en finissent plus. "T'as compté combien de marches on a descendues ?" demande un père à son enfant. 207 si on veut être précis.

Au cœur du gouffre dans une barque Pendeloque. / DDM

En bas, la galerie de la source s'étend sur quelques centaines de mètres. L'eau y est transparente. En revanche, mieux vaut ne pas tenter une baignade car elle ne dépasse jamais les 12 degrés.

Ne pas s'y baigner, mais la survoler pendant 500 mètres sur un bateau. Il faut passer par la salle de la pluie, où des gouttes tombent en continu. Il permet forcément d'admirer cette merveille géologique qu'est le gouffre. Et, particulièrement la Grande Pendeloque, une énorme stalagmite de 60 mètres de long pour un poids d'environ 600 tonnes. Impressionnant.

/ DDM

La salle du Grand Dôme, point culminant du gouffre
Débarqué, il faut continuer dans un passage étroit pour arriver au lac des Gours, somptueux phénomène. On pourrait presque dire qu'il s'étend sur deux étages, qu'il forme un barrage naturel. L'eau y est réfléchissante. Pour finir, il faudra faire un nouvel effort physique. Car la salle du Grand Dôme ne peut être atteinte qu'en montant 150 marches. Une fois en haut, un nouveau lac, le Lac Supérieur où trône la fameuse "pile d'assiettes". Et puis, il faut prendre le chemin du retour, la visite arrivant à son terme.

En sortant, une exposition sur les grands explorateurs est disponible pour prolonger le plaisir. En revanche, une déception réside tout de même. Il y a beau chercher, aucune trace du trésor.

Jusqu'à 8000 visiteurs par jour en saison / DDM

Plus d'informations sur https://www.gouffre-de-padirac.com/

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