Graulhet : L'Atelier Cuir relocalise

29/3/2022


Publié le 23/03/2022 à 17:44  | La Dépêche du Midi |  Richard Bornia

Graulhet : L'Atelier Cuir vise l’excellence


Les porteurs du projet avec les élus se sont rencontrés la semaine dernière à la mairie./ DDM, RB. DDM

La relocalisation en France, à Graulhet, d’une unité de production en confection textile pour le secteur du luxe, portée par l’Atelier Cuir Paris devient réalité.
L’implantation est actée mais les dirigeants ne souhaitent pas donner encore l’adresse.
« Il s’agit d’un local existant, adapté à nos besoins », précise Delphine Monnet Meilher, gérante de cette PME familiale française.

En visite à Graulhet, elle était accompagnée par Donald Potard, ancien PDG du Groupe Jean Paul Gaultier, qui a également officié dans les maisons de haute couture Jean-Charles de Castelbajac ou encore Emmanuel Ungaro.
« Je suis là en tant qu’ami, conseil et appui », précise-t-il, avec un sourire séducteur. « Trop beau pour être vrai », c’est un peu la réflexion de beaucoup quand l’annonce de la venue de l’Atelier Cuir à Graulhet a été dévoilée dans nos colonnes (voir notre édition du 4 mars).



Entourés de la directrice de son atelier parisien et de Céu Da Costa, la future responsable du site graulhétois, Delphine Monnet Meilher et Donald Potard ont pris le temps, lors d’un point presse, d’expliquer leurs motivations et les ambitions qu’ils ont avec cette installation en terre tarnaise. À leurs côtés, Blaise Aznar le maire, ravi par cette annonce, et Jean-Michel Grau, conseiller délégué à la stratégie d’attractivité et au patrimoine.

« Ce que l’on veut, c’est l’excellence ! », résume Delphine Monnet Meilher. L’Atelier Cuir travaille pour les plus grandes maisons de luxe et compte parmi ses clients LVMH et Kéring. « J’ai parlé à nos clients de notre implantation à Graulhet. Ils en sont ravis », dit-elle. 



Actuellement la production, essentiellement des vêtements, se fait notamment en Italie. Elle sera relocalisée à Graulhet. À côté du pôle traditionnel, sera créé également un pôle innovation : « La créativité va être française, la technologie étrangère avec des machines que nous aurons deux ans en exclusivité », précise Donald Potard.

Difficile d’arracher d’autres informations à ce stade si ce n’est qu’un directeur artistique d’un grand couturier parisien participe à ce projet. « Nous mettrons la haute technologie au service de l’excellence ».



L’enveloppe financière consacrée à cette implantation est d’environ 3 millions d’euros. La formation débute mi-avril. La semaine dernière, 85 premiers candidats ont été reçus. « J’ai expliqué notre projet. Tous avaient le sourire.
Pendant longtemps, les métiers du cuir étaient délaissés, dénigrés. Les temps changent. Il y a de belles opportunités d’avenir pour des gens motivés et passionnés », assure Delphine Monnet. Question salaire, l’Atelier Cuir s’aligne sur les indices en vigueur dans la profession.

La formation qualifiante pour les 25 premiers salariés débutera à Graulhet le 19 avril et durera 6 mois. La production débutera dans la foulée pour la collection été 2023. « Notre savoir-faire est unique. « Notre capacité d’innovation et de développement est reconnue à l’international, faisant de Graulhet, la capitale française historique du Cuir », se félicite Blaise Aznar.


/ Photos FB, l'Atelier : https://latelierparis.fr/
 

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