Télévision : l'Ariège fait un carton

29/11/2020


Publié le 27/11/2020 à 13:02  | La Dépêche du Midi |  Laurent Gauthey

Télévision : l'Ariège fait un carton grâce à l'émission "Des Racines et des Ailes"


Pierre Torrente, professeur à Foix, à l'image dès les premières minutes de ce documentaire, très largement consacré à l'Ariège. / Capture d'écran "La Dépêche du Midi"

Plus de 2,4 millions de téléspectateurs, et 11% de parts de marché: l'émission "Des Racines et des Ailes", mercredi soir, a fait un très bon score sur France 3. L'Ariège, portée par deux ambassadeurs, le géographe et Professeur Pierre Torrente, et la conservatrice du patrimoine Pauline Chaboussou, était très présente dans cet opus baptisé "Les Pyrénées au cœur". 

Premières images de l'émission, diffusée ce mercredi soir. Elles ont été tournées dans le Pays Basque, au printemps 2019. À bord d'un petit coucou, l'équipe s'attarde sur le littoral atlantique, puis l'on entend la voix de Pierre Torrente, géographe de formation et professeur (tourisme et développement durable) à l'antenne de Foix de l'Isthia (Institut supérieur du tourisme, de l'hôtellerie et de l'alimentation), directeur du campus des métiers pyrénéens, que l'on suivra durant une grande partie des reportages. 


Fabrication de la tomme des Pyrénées / DDM

Autre ambassadeur ariégeois de l'émission, Pauline Chaboussou, conservatrice du patrimoine auprès de la communauté de communes Couserans-Pyrénées, que l'on retrouvera dévoilant les beautés des églises et des chapelles romanes de Sentein ou de Saint-Pierre d'Ourjout. La caméra a également filmé des bouquetins, un peu plus tôt, mais ceux des Hautes-Pyrénées. Et Paul Fontvielle, un peu plus tard, dans son restaurant de Saint-Lizier, puis au chalet d'altitude de Guzet, qui se trouve également sur le passage du GR10.


L'équipe de tournage s'est notamment arrêté chez le restaurateur Paul Fontvielle, au Carré de l'Ange (Saint-Lizier) puis au chalet d'altitude de Guzet, situé sur le GR10

"Les prestations télévisées de ces deux grands professionnels ont été de grande qualité, la beauté des paysages a fait son effet et a magnifiquement mis en majesté l’ouest de notre département, commente Henri Nayrou, président de l'agence départementale du tourisme.

L’émission a été suivie par 2.468.000 téléspectateurs. C'est la 4e audience de ce mercredi soir, avec 11 % de parts de marche, ce qui est remarquable pour cette catégorie de programme [...] En juillet 2021, il en sera de même pour les deux passages du Tour de France, tant au niveau d’impact touristique et sportif qu’à celui de la dépense publique", puisque, remarque-t-il, "Ce super coup de promotion n’a pas coûté un sou aux finances de l’ADT, donc au département".


Les caméras n'ont fait qu'effleurer Saint-Lizier et le Palais des Evêques, mais les vues aériennes sont très belles.

De son côté, Pierre Torrente ne cache pas son plaisir d'avoir participé à ce reportage. "Notre chance, souligne-t-il, c'est que la production ne voulait pas s'attarder dans les Hautes-Pyrénées: un précédent reportage leur avait été très largement consacré. Je n'y suis pour rien, mais le reportage est largement consacré à notre département, et il y avait beaucoup de choses à dire".

Passionné des Pyrénées, de randonnées, de ski et d'escalade, Pierre Torrente , qui préside le festival Eldorando (festival de la randonnée pyrénéenne), avait été sollicité par la production en raison de ces multiples casquettes. Il a découvert le résultat final ce mercredi soir, même s'il avait participé à l'écriture du scénario, "sur des choix de lieu, de personnages, d'angles d'attaques des reportages, ma vision des Pyrénées". 


Une gamme riche de fromages Ariègeois au lait de vache, de brebis ou de chèvre, Bethmale de qualité. / DDM

"Je ne regrette pas d'y avoir participé, conclut Pierre Torrente. Les images sont particulièrement réussies. C'est assez bien équilibré et vu le nombre de retours que j'ai depuis hier (mercredi, NDLR)... Ça été énorme. J'ai eu de très nombreux messages. C'était même infernal. Pendant l'émission, sur face book et Linkedink, du non-stop. Des gens qui me demandaient en ami. Des SMS. Ça s'est arrêté un peu durant la nuit, et c'est reparti ce matin. Le sujet était passionnant et bien traité. Et nous sommes en période de confinement. Beaucoup de gens m'ont dit que ça leur avait fait du bien de s'évader"..


L'historienne Pauline Chaboussou, directrice du patrimoine en Couserans, met en lumière les charmes des églises romanes nichées le long du Lez, et notamment l'extraordinaire fresque de l'église d'Ourjout.

Autre ambassadrice du département, Pauline Chaboussou, qui est passée par l''Isthia, installée en Couserans, apporte également sa connaissance des églises romanes, parfois délaissées, dans l'ombre du Palais des Evêques pourtant si proche. L'historienne a découvert le reportage lors de sa diffusion, mercredi soir, et se dit "éblouie par les images aériennes: je ne m'y attendais pas, explique-t-elle. C'est une véritable prouesse technique. Une belle émission, même si j'aurais aimé qu'on fasse des incursions en territoire espagnol".

Le reportage met l'accent sur le patrimoine "secret" du Couserans, en remontant les années. Et s'arrête notamment à Ourjout, où une découverte majeure a été faite tout récemment.

Reste une certitude: ce beau documentaire aura des retombées, en termes de fréquentation, pour notre département. Dès ce jeudi, des hébergeurs ariégeois ont reçu des demandes de réservations de téléspectateurs qui avaient aimé l'émission. Et les richesses de l'Ariège. 


Les peintures murales de l’abside de l’église Saint-Pierre d’Ourjout / DDM

L'incroyable découverte d'Ourjout dévoilée par P.Chaboussou
Les églises romanes du Couserans crèvent l'écran du reportage diffusé par France 3. Directrice du patrimoine à la communauté de communes, Pauline Chaboussou en explore les charmes, et s'arrête notamment à Saint-Pierre d'Ourjout, où des peintures exeptionnelles ont été mis au jour récemment, à l'occasion de la réfection du retable. Le restarateur a glissé un oeil derrière ce rétable, et a découvert une oeuvre magnifique, datée du XIIe siècle, remarquablement préservée.

"En matière d'art roman, c'est la découverte la plus importante, en France, de ces dix dernières années", assure l'historienne. Qui ajoute: "On vient de loin pour l'étudier, d'Espagne notamment". 


Paysage bucolique à Guzet-Neige / DDM
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site