Le parcours du Tour 2020, avec Lavaur
Publié le 16/10/2019 à 09:13 | La Dépêche du Midi | De notre envoyé spécial à Paris, Patrick Louis
Tour de France : Monsieur Pinot, votre Tour est servi…
C'est un "Nice - Paris" ! Du Mont Aigoual à l'île de Ré, en passant par Loudenvielle et le Grand Colombier...
Conforme a ce que nous avons publié dans notre édition de lundi, le Tour 2020 présentera des pièges tout au long des trois semaines et se terminera par un chrono à la Planche des Belles Filles.
Nous restons loin de l'affront du Tour 1992 bien sûr (1), mais il n'y a pas tout à fait le compte de Pyrénées sur la carte du Tour 2020. Après tant de sommets, de cols d'arrivées inédites, de longues semaines entre Ariège, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées, nous serions bien mauvais joueur à râler cette fois mais le constat est là, nous ne vivrons que deux étapes dans le massif franco-espagnol en 2020.
L'une entre Cazères et Loudenvielle, intéressant la région Occitanie, l'autre entre Pau et Laruns pour la Nouvelle Aquitaine. Avec vingt-et-un épisodes et quelques passages obligés, les organisateurs n'ont pas le choix. En 1981, lors du précédent départ de Nice, les Pyrénées avaient été réduites à un passionnant mais un peu bref Saint-Gaudens-Saint-Lary Soulan, avec les seuls Peyresourde et Pla d'Adet. L'été prochain, avec cinq ascensions sur deux journées, l'équilibre sera «respecté».
/ Photos Le Tour de France
Sommet dès le quatrième jour
Depuis l'arrivée de Prudhomme, Gouvenou et son équipe sont invités à dénicher des difficultés inédites ou oubliées dans tous les coins. Cette fois, les sprinters n'ont pas intérêt à se rater parce qu'il y aura de la pente tous les jours ou presque.
On est loin des vertiges de 2019, où il fallait «respirer» souvent au-dessus des 2000 mètres, mais les concurrents seront «en prise» tout le mois. Il devront grimper dès le premier dimanche, à Nice (4 000 m de dénivelé !) sur des sommets fréquentés beaucoup plus tôt dans la saison, lors du Paris-Nice (mais aussi deux jours plus tard vers Orcières-Merlette où Ocaña avait écrasé Merckx en 1971 et encore le jeudi suivant sur les pentes inédites ou presque de l'Aigoual (un seul passage, anecdotique en 1987). Après une brève parenthèse «aveyrono-tarnaise», les deux actes pyrénéens seront déjà là.
A.S.O / P.Ballet
La Planche chronométrée !
Il y aura encore l'Auvergne avec le Puy Mary avant un menu indigeste dans les Alpes, intéressant le col tout neuf de la Loze au-dessus de Méribel et le retour au Plateau des Glières si émouvant il y a deux ans. Il fut un temps où un tel programme aurait autorisé ensuite les rescapés à filer sur le plat vers Paris, mais aujourd'hui, les corps ne sont épargnés que sur les Champs.
Il faudra donc s'élever tout en haut du Grand Colombier le vendredi de l'arrivée, puis à la Super Planche des Belles Filles le samedi avec ce chrono qui pourrait s'avérer crucial. Ce sera le seul du programme. Si les Français réputés allergiques à la discipline (même si Alaphilippe a prouvé le contraire en Béarn) ne gagnent pas, ils ne pourront pas se plaindre auprès de l'organisateur !
(1) Pour les besoins d'un tracé européen, le Tour parti de San Sebastian n'avait connu qu'une étape dans les Pyrénées, avec arrivée à Pau.
Publié le 15/10/2019 à 08:18 | La Dépêche du Midi | Richard Bornia
Tour de France : Victoire d'étape pour Lavaur
Au centre, Christian Prudhomme diecteur du Tour de France et Bernard Carayon, maire de Lavaur, entourés d'André Fabre, vice-président du conseil départementale du Tarn, et Carole Delga présidente de la Région Occitanie et de la délégation vauréenne. / Photo DDM
C’était un secret de Polichinelle, nous l’avions annoncé dans notre édition du lundi 14 octobre, mais c’est désormais officiel : le prochain Tour de France passera dans le Tarn et fera étape à Lavaur.
Le parcours de la 107e édition de la Grande Boucle a été dévoilé, ce mardi, au Palais des Congrès de Paris, en présence notamment de Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie.
Le vendredi 3 juillet 2020, la 7e étape partira de Millau (12) pour rejoindre Lavaur. Un périple de 168 kilomètres, qui, selon Christian Prudhomme, directeur de la Grande Boucle, semble promis aux sprinters : «Hormis le profil vallonné avant la traversée de Castres, les plans des équipes de sprinteurs pourraient être perturbés par le vent qui peut souffler dans la région», précise-t-il.
Le tracé vallonné sur les routes aveyronnaises et tarnaises servira donc de transition entre deux difficultés. La veille, le peloton s’arrêtera en effet au sommet du Mont Aigoual. Et le lendemain, le peloton prendra la route des Pyrénées, avec une étape de cols menant de Cazères à Loudenvielle.
A.S.O. / Jered Gruber & Ashley Gruber
Tout sourire
La délégation tarnaise, conduite par Bernard Carayon le maire de Lavaur, conseiller régional d’Occitanie, avec Bernard Lamotte premier adjoint, Joseph Dalla Riva, adjoint aux sports, conseiller départemental du Tarn, Sylvain Lucas directeur général des services de la ville, André Fabre, vice-président du Conseil départemental du Tarn était tout sourire hier, au Palais des Congrès de Paris.
«Lavaur a déjà eu le bonheur d’accueillir deux arrivées d’étape : en 2001, puis en 2011. Notre ville a aussi vécu et partagé avec tous, de grands évènements populaires, lors du passage du Tour de France en 2015 et 2019. Ces quatre temps forts ont eu un impact formidable sur l’activité économique et touristique de notre ville : une arrivée d’étape du Tour représente, pour nos talents locaux, nos savoir-faire et notre identité, une opportunité extraordinaire de rayonner et une source de recettes importantes pour beaucoup de communes», s’enthousiasme Bernard Carayon.
A.S.O. / Jered Gruber & Ashley Gruber
Il passe par où ?
De la cité du gant à celle du Jacquemart, quel sera l’itinéraire précis. Aucune information officielle n’a été annoncée hier. Une certitude : le peloton traversera Saint-Afrique et Castres. Selon nos informations, les communes de Saint Sernin sur Rance dans l’Aveyron et de Saint-Pierre-de-Trivisy, Roquecourbe et Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn seront sur le parcours de la caravane. À Lavaur, la mobilisation pour préparer cet évènement débutera dès le 8 novembre, à 19 h, dans la halle d’Occitanie. L’association Tour de France 2020 et la ville invitent celles et ceux qui veulent préparer cette grande fête à une réunion d’information publique.
La ville d'un grand champion
A 23 ans, le jeune Tarnais Benjamin Thomas est sacré champion de France du contre-la-montre / DDM
Lavaur capitale du cyclisme comme l’affirme son maire ? Peut-être bien si l’on ajoute aux trois arrivées de Tour de France, le pistard vauréen Benjamin Thomas qui participera aux Jeux Olympiques de Tokyo, du haut de sa première place au classement mondial de l’omnium. Il est engagé à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 20 octobre aux championnats d’Europe sur piste, à Apeldoorn, aux Pays-Bas, où il fait figure de grand favori dans toutes les épreuves auxquelles il va prendre part.
Né le 12 septembre 1995 à Lavaur, coureur cycliste professionnel, membre de l’équipe Groupama-FDJ, c’est un spécialiste de la piste. À son palmarès : des titres de champion du monde de l’omnium et de la course à l’américaine glanés en 2017 et quadruple champion d’Europe de cyclisme sur piste. Sur route, il est champion de France du contre-la-montre en 2019.
Publié le 16/10/2019 à 08:27 | La Dépêche du Midi | De notre envoyé spécial P.L.
Moins de Pyrénées, «plus de Tout»…
Froome et Bernal gourmands devant la carte du Tour./ DR, Ineos
Le département des Hautes-Pyrénées reste le plus sollicité par le Tour, après Paris bien entendu, mais s'apprête à un passage «en douceur» l'été prochain. Michel Pélieu n'avait d'ailleurs pas spécialement envisagé une nouvelle arrivée. Il aurait bien fourni un col ou deux, ou même trois mais aurait pu «sauter» une étape sans en prendre ombrage. «En fait, raconte le président des Hautes-Pyrénées, nous travaillions pour trouver un départ en Comminges, à la demande de Carole Delga. Nous avons opté pour Cazères et c'est là que Christian Prudhomme est revenu vers moi.»
A.S.O / Gruber Images
Carole Delga : « C'est l'étape de l'amitié »
«Si je te donne un Cazères-Loudenvielle, ça te va ? Même quand on n'est pas officiellement candidat, on ne peut pas refuser le Tour. En plus, l'étape va arriver très tôt en juillet et elle permettra de bien lancer la saison touristique».
La présidente de région affichait un grand sourire quand Cazères est apparu, hier, sur l'écran géant du Palais des Congrès. «De mon Comminges natal à la vallée du Louron en passant par la Barousse à laquelle je suis si attachée, c'est l'étape de l'amitié !» a-t-elle résumé, associant Michel Oliva et Michel Pélieu à ce petit bonheur, sans oublier François Fortassin.
Au rayon nouveauté en altitude, notons le col de la Hourcère (11,1 km à 8,8 %) dans les Pyrénées-Atlantiques, il précédera le Soudet, non répertorié, le Suc au May au cœur des Monédières et la déjà «célèbre» montée de la Loze, une route toute neuve entre Meribel et Courchevel (21,5 km à 7,8 % pour une arrivée à 2304, le toit du 107e Tour. Petits braquets souhaités.
A.S.O / Pauline Ballet
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