Vendanges gaillacoises 2019

8/10/2019

  Vendanges gaillacoises 2019  

Publié le 08/09/2019 à 08:47  | La Dépêche du Midi |   P.G.

Gaillac : C'est le début de vendanges prometteuses


Au domaine Vayssette, on a commencé les vendanges d'un millésime prometteur. / Photo DDM, P.G.

Le vignoble gaillacois est en pleine effervescence. Les premières vendanges viennent de débuter avec le gros du travail à la mi-septembre. Le millésime 2019 s'annonce de qualité.
Avec près de 80 % du vignoble en ramassage mécanisé, ce mois des vendanges n'a plus tout à fait la même saveur dans le Gaillacois lorsqu'on arpente les coteaux. Mais c'est toujours une période cruciale pour les vignerons.

Ces premières récoltes concernent les blancs. En termes de calendrier, c'est donc une année assez classique qui fait oublier la précocité des années précédentes. Selon Xavier Raffenne, le directeur de la maison des vins, il faudra attendre la deuxième quinzaine de septembre pour les rouges et notamment les cépages tardifs comme le braucol.


/ Photo FB, Domaine Vayssette

Un bon millésime
Globalement la qualité semble au rendez-vous. Ce millésime 2019 s'annonce plutôt sous de bons auspices. Et Cédric Carcenac, le président de l'appellation Gaillac est satisfait.
Côté volumes, les rendements sont assez hétérogènes sur le vignoble. La vigne n'a pas autant souffert de blocage de maturité que pouvait le laisser penser les fortes chaleurs de juillet. Mais les pluies d'orages n'ont pas arrosé de façon homogène tout le vignoble.

Des secteurs dans la plaine ont eu un peu plus d'eau. Ils seront peut-être meilleurs sur les volumes. Dans les coteaux, c'est un peu différent avec des sols argileux calcaires. Il y a moins de jus. Sur le sol calcaire du plateau cordais, on a plus souffert de la sécheresse.


/ Photo FB, Domaine Vayssette

Au domaine Vayssette, dès mardi, on a attaqué les vendanges de Mauzac pour la méthode ancestrale. «On a de très beaux mauzac, se félicite Nathalie Vayssette. Ils étaient prêts. On devrait poursuivre avec les gamay la semaine prochaine. Chez nous, on constate des rendements un peu plus faibles mais la qualité est là. Maintenant, tout dépendra de la météo des prochains jours. Il faut un temps ensoleillé et garder la fraîcheur des nuits comme en ce moment. Il faudrait ce temps jusqu'à mi-octobre et ce serait parfait. On a un bon millésime en perspective. Maintenant tant que ce n'est pas dans la cave, il faut faire attention.»


/ Photo FB, Domaine Vayssette

Des bras pour les vendanges
Si les vendanges sont souvent mécanisées, il faut encore des vendangeurs pour les vignerons qui choisissent de récolter à la main ou afin de respecter le cahier des charges des effervescents par exemple. Mais souvent, les besoins en main-d'œuvre sont discontinus et ne s'étalent que sur un jour ou deux. Ce qui rend difficile le recrutement de saisonniers. Les étudiants rentrant plus tôt à l'université, ils ont disparu du vignoble. Ainsi Nathalie Vayssette qui ramasse à la main 18 hectares de sa propriété fait appel à une équipe de vendangeurs composée pour l'essentiel de retraités.
      

Mis à jour le 05/10/2019 à 11:51  | La Dépêche du Midi |  Anouk Passelac

Derniers jours de vendanges manuelles au domaine Gayrard


La moitié des vendanges se fait à la main pour enlever les branches, les feuilles et les grains pourris. DDM - MPV

Sur le domaine Gayrard à Milhavet, une dizaine de saisonniers vendangent à la main les derniers raisins de la saison. Ce travail manuel assure un vin de haute qualité.
Un coup de sécateur puis la grappe, bichonnée, est envoyée dans le seau au pied de la vigne. Le geste est précis, répété un nombre incalculable de fois. Ce jeudi, au milieu de la brume matinale sur les coteaux gaillacois, le groupe de saisonniers remplit la benne de raisins rouges.

Il ne reste que quelques jours avant la fin des vendanges. Celles-ci ont commencé le 2 septembre sur les 30 hectares du domaine Gayrard à Milhavet. Pierre et Laure Fabre ont repris les terres familiales en 2013. Les vignes avaient été arrachées dans les années 1980 et remplacées par des céréales. Le couple a replanté les parcelles avec comme ambition de se lancer dans une agriculture biologique et tout miser sur la qualité de leur vin.


/ Photo FB, Domaine Gayrard

La main comme gage de qualité
Pour atteindre cette exigence, la moitié des vendanges se font à la main. « Rien ne peut remplacer le travail manuel pour trier au mieux les grappes, analyse l’agricultrice. Les branches et les feuilles sont écartées, ce qui évite de donner un goût indésirable. C’est le cas aussi des baies pourries. Le vendangeur les repères à l’œil nu et en quelques coups de lame se retrouve avec une grappe parfaite. Même si les machines sont très performantes, elles n’ont pas cette exigence. »

La dizaine de saisonniers, dont un groupe venu de Normandie, récolte environ un hectare de raisin par jour dans la bonne humeur. Le rythme est soutenu. Chacun en face de sa rangée remplie son seau. Une fois plein, celui-ci est vidé dans la benne du tracteur. La récolte est ensuite déversée sur le tapis dans la cave du domaine pour être mise en cuve. Tout est cadencé pour être le plus efficace possible. « Pour avoir un vin de haute qualité, il est important que chaque opération soit faite avec délicatesse, appuie Laure Fabre. Travailler proprement, cela permet d’éviter les pertes et que certaines baies explosent en cours de route. »


/ Photo FB, Domaine Gayrard

Cette année, malgré des vendanges précoces de deux semaines, les deux exploitants sont confiants sur le millésime de la saison grâce à une météo favorable : « Nous avons eu un beau printemps et un bel ensoleillement en été. Il y a eu une période de sécheresse violente en juillet. Heureusement, des orages bienvenus sont arrivés en août pour sauver les vignes. Et nous n’avons pas eu de gel. On pourra juger une fois le vin fini, mais les cépages sont beaux. »

Une fois les vendanges passées, les raisins partent à la vinification où le moût est transformé en vin.
En février, les exploitants vont en sortir environ 75 000 bouteilles. En attendant la reprise du cycle de la vigne en décembre avec la taille, le vignoble aura droit à un repos bien mérité en octobre et novembre.


/ Photo FB, Domaine Gayrard
 

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