Missègle : Les chaussettes les plus solides
Mis à jour le 30/03/2019 à 18:38 | La Dépêche du Midi | Br. M.
L'atelier Missègle confectionne les chaussettes les plus solides du monde !
L'atelier Missègle fabrique les chaussettes les plus solides du monde. / Photo DDM
L'atelier textile Missègle, situé sur les hauteurs de Castres, vient d'innover en créant et en fabriquant les chaussettes les plus solides du monde.
C'est la chaussette la plus solide du monde ! Et elle est Tarnaise. L'atelier Missegle, situé sur les hauteurs de Castres, qui confectionne des chaussettes et des pulls avec les plus belles fibres naturelles et les vend dans sa boutique ou par correspondance, vient en effet de lancer une gamme de chaussettes ultra-solides. «On peut les garder à vie», affirme même Myriam Joly, fondatrice et directrice de cette entreprise qui cultive des valeurs éthiques et environnementales. «C'est notre philosophie depuis le départ de se soucier de la nature, affirme la patronne qui veut être «actrice de notre société». À notre petit niveau, on applique nos idées. Et il y a une cohérence entre ce que je pense et ce que je fais tous les jours».
"Missègle" a pris le succès par le bon fil / Photo DDM, S.B.
En plus d'utiliser des fibres animales ou végétales et de réduire son empreinte carbone au maximum, Missegle a toujours pris le temps de concevoir et fabriquer dans son atelier de Lafontasse, dans le Sidobre, des modèles durables et solides. Mais là Myriam Joly et son équipe de 30 salariés sont allées encore plus loin pour lutter contre «l'obsolescence programmée». «Les Français achètent 300 millions de paires de chaussettes par an et 95 % des chaussettes consommées sont fabriquées à l'étranger, essentiellement en Chine. Et nous jetons 14 400 tonnes de chaussettes par an», indique Gaétan Billant, un des fils de Myriam Joly qui est adjoint de direction. «Nos chaussettes étaient déjà faites pour durer mais certains de nos clients ont les pieds tordus et usent beaucoup plus les chaussettes, ajoute en souriant Myriam Joly. Alors on a écouté nos clients et identifié les points à renforcer».
L'entreprise Missègle participant aux journées du savoir-faire d'excellence / Photo DDM
Des records de résistance
En renfort des talons et pointes de pied, l'atelier sud tarnais a utilisé de la fibre Cordura, une fibre polyamide extrêmement solide présente par exemple dans les amarres de bateaux. Ensuite, Pascal Vibarel, responsable de la production des chaussettes, a conçu la gamme sur les machines de l'atelier. «On les a développées avec nos trois matières phares, explique Gaëtan. Elles existent en mohair de chevreau, en mérinos et soie et en fil d'Ecosse». Les chaussettes, vendues entre 13 et 17 € la paire, ont ensuite été testées en laboratoire à Paris.
Et le résultat a été au-delà des espérances. «Les chaussettes dites de «grande consommation» résistent à environ 8 000 tours, les chaussettes très solides atteignent 49 000 tours mais nos chaussettes ne se dégradent toujours pas après 100 000 tours», expliquent avec fierté Myriam Joly, satisfaite d'avoir relevé ce défi.
Et peu importe si, par conséquent, elle vendra moins de chaussettes puisqu'elles sont inusables. L'important pour elle c'est d'innover pour continuer de créer des emplois sur le territoire et dans l'industrie textile.
Myriam Joly, à la tête de l'entreprise Missègle / Photo DDM, S.B.
Une belle aventure
C'est en 1983 que l'aventure de Missegle a débuté. Myriam Joly, jeune ingénieur agronome, achète 30 chèvres angoras au Texas et s'installe dans la ferme de Missecle à la Fontasse, à Burlats, dans le Sidobre, aux portes de Castres. Elle crée ainsi l'un des premiers troupeaux en France et avec un réseau d'éleveurs fait transformer la laine par des industriels tarnais pour créer des pulls et des chaussettes qu'elle vend en direct.
En 2007, Myriam Joly reprend l'entreprise et les six salariés d'un des principaux façonneurs qui a fait faillite pour continuer de fabriquer local avec des matières naturelles. Elle mise déjà sur le «made in France» qui deviendra plus à la mode quelques années plus tard, ce qui permettra à l'entreprise de s'agrandir et de recruter jusqu'à 30 salariés aujourd'hui. Missegle, qui enregistre une croissance à 2 chiffres tous les ans, reste un atelier à taille humaine dirigé en famille puisqu'Olivier et Gaëtan, les deux fils aînés de Myriam Joly, l'ont rejointe à la tête de l'entreprise.
Et l'atelier continue la vente directe en boutique ou par correspondance soit par catalogue soit par internet plus récemment. Aujourd'hui, l'atelier Missegle c'est «l'alchimie entre les savoir-faire traditionnels et un parc de machines ultramodernes» qui séduit 120 000 clients, envoie 40 000 colis par an, fabrique 200 000 paires de chaussettes et tricote 20 000 pulls.
Missègle championne du monde du pull de Noël 2018 / Photo DDM
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