Publié le 06/04/2020 à 18:59 | La Dépêche du Midi | J.-M.G.
Coronavirus : dans le Tarn, Missègle réorganise ses ateliers pour répondre au rush sur les masques
L’atelier Missègle fait face à une demande incroyable de masques.Elle passe de 500 à 2000 masques tricotés tous les jours. / photo DDM, DR.
Les ateliers Missègle à Burlats ont reçu plus de 20 000 commandes de masques dits « barrière » durant le week-end. Un défi énorme pour cette PME qui du coup recherche des couturières.
L’entreprise de tricotage Missègle à Burlats, aux portes de Castres, s’était engagée très tôt avec d’autres confrères du textile sud-Tarnais dans la fabrication de masques dits « masques barrières » avec deux modèles disponibles pour tous les particuliers?: une gamme classique en trois couches de coton assemblées qui suit les préconisations du CHU de Grenoble.
Et une gamme innovante à la maille plus serrée entièrement tricotée façon 3D (sans coutures donc) grâce à un procédé permis grâce aux machines à tricoter japonaises utilisées par l’entreprise de Myriam Joly.
20 000 masques commandés ce week-end
« C’est à peine croyable. Nous avons enregistré 20?000 commandes de masques pendant le seul week-end. Du coup, nous réorganisons l’atelier entièrement pour nous concentrer là-dessus. » indique Marie Rueda, responsable marketing de l’atelier.
Cette entreprise qui fabrique habituellement des pulls, gilets et autres vêtements à partir de fibres naturelles nobles (angora, lin, coton, etc) s’était donné pour objectif de sortir jusqu’à 500 masques lavables par jour. « On est passé à 2000 masques jour. Nous avons obtenu l’autorisation de la Préfecture d’ouvrir un drive pour les acheteurs de la région. Et nous recherchons des couturières. » poursuit la responsable de service.
Les bénéfices pour la recherche
Dans la même logique solidaire de cet atelier très éthique, 50 % de la vente de ces masques sera reversée à l’Institut Saint-Jacques, fondation d’utilité publique pour la recherche médicale au CHU de Toulouse. Ce dimanche, la somme de 41?826 € a déjà été collectée.
Mais attention?: ce masque ne s’apparente ni à un dispositif médical, ni à un équipement de protection individuelle. Il n’a pas vocation à se substituer aux masques FFP2 ou FFP3. Le port de ces masques barrières n’exonère pas son utilisateur de l’application stricte des gestes barrières tel que définis par le Gouvernement.
Chaque masque 3D, (trois couleurs disponibles) fabriqué à partir de 70 % de coton et 30 % seacell (fibre végétale mélange de lyocell et de poudres d’algues) est livré avec une notice précise, notamment pour son domaine d’utilisation et son entretien. Ils devraient d’ailleurs bientôt recevoir une homologation des services de la DGA (direction de l’armement).
On cherche des couturières
Les ateliers de Missègle concentrent donc toute leur énergie dans la fabrication de masques barrières.
Mais du coup, ils manquent de couturières qui pourraient contribuer à la tâche chez elles?: « Il s’agit de trouver des gens équipés capables de coudre l’élastique en élasthanne pour fixer le masque sur le visage. »L’entreprise est du coup habilitée pour délivrer une attestation afin de permettre aux couturières de venir récupérer et livrer les masques aux ateliers de Burlats.
Tel?: 0563510986. https://www.missegle.com/