Graulhet : 1er Festival de BD ouvert
Graulhet : 1er Festival de BD
Festival de Graulhet
Le festival graulhétois 2018 fête les 70 ans de Pif le chien
Ce week-end, c'est le 1er festival de bande dessinée de Graulhet. Il se déroule au Forum. Entrée gratuite !
Horaire : samedi 10 heures à 17 heures – Dimanche 10 heures à 18 heures. Organisé par Bulles en cases.
Dans le cadre des rendez-vous littéraires régionaux et pour impulser une action complémentaire au Salon du livre de Gaillac et au festival Lisle Noir de Lisle-sur-Tarn, l’association Graulhétoise « BULLES EN CASES » a décidé d’organiser chaque année son Festival de BD à Graulhet.
30 auteurs en dédicaces
Fanzine : Bulles en cases collector, tirage limité à 1 000 exemplaires que vous pourrez faire dédicacer par tous les auteurs du festival.
Anniversaire : Le festival fête les 70 ans de Pif le chien avec une exposition rétrospective en hommage à J.C. Arnal et Roger Mas et une très grande partie des dessinateurs actuels de Pif gadget.
Fans de Goldorak et Albator…, l'un des dessinateurs officiels Philippe Dessoly sera à Graulhet ce week-end.
Voix off : Projection et table ronde avec des comédiens professionnels (jeux vidéo, cinéma, pub TV).
Atelier de dessin pour les enfants animé par Patrick Havard.
Concours de dessin pour les écoles de la Région Occitanie et enfants en candidats libres – «Dessine-moi 70 PIF !».
Clôture du festival sur scène le dimanche soir avec le duo So'Fa (Sélim et Jean-Marie).
Quelques clichés
Inauguration du salon de la BD à Graulhet hier samedi
Dès le parvis du Forum le ton est donné avec les structures des Plasticiens Volants
Hier, plus de 1500 personnes ont participé au festival, dont un groupe d'amateurs de BD venus
spécialement en bus du fin fond de l'Espagne
Le forum de Graulhet ainsi que les tours de Notre Dame dominant les toits du quartier médiéval revisités sur l'affiche façon BD
Cinq collaborateurs de Pif réunis pour la première fois sur un salon
Les stands accueillent 30 auteurs de BD prêts à la dédicace
Les cosplayers jouent le rôle de personnages de fiction (mangas, BD, jeux vidéo,...)
Chouaïb Ezzerki musicien professionnel traditionnel Graulhétois expose et anime ses instruments de musiques populaires
Le festival Bulles en Cases vendra aux enchères des planches originales au profit des Restos du Coeur
Édition limitée très spéciale : Placid et Muzo avec en couverture "l'Hostellerie du Lyon d'or"
Publié le 07/10/2018 à 08:36 | La Dépêche du Midi | G.D.
Bulles en Cases : la BD à l'honneur
Le stand librairie d'auteurs réunis sur ce premier salon./ DDM G.D.
Ce samedi, ils étaient nombreux au forum, les visiteurs de «Bulles en Cases» à se faire dédicacer le livret promotionnel, par les auteurs présents. Par la qualité des invités et la diversité des styles, ce premier salon qui est ouvert tout ce dimanche, est déjà un succès. Ne serait-ce que par la présence des «historiques de Pif» qui fêtent ainsi le 70e anniversaire de leur personnage leader de bande dessinée, créé par José Cabrero Arnal.
François Corteggiani est de ceux-là. Actuel auteur de Pif version page de l'Humanité, le dessinateur venu tout exprès de Carpentras, parle avec nostalgie des premières planches qu'il a signées en 1975. «L'éditeur avait relancé une formule trimestrielle qui était très bien. Celle qui lui succède nous satisfait moins. Dans les histoires de Pif, l'inspiration est quotidienne. Elle peut venir, de l'actualité, d'une réflexion, d'une rencontre !»
Bonaventure dédicace
À ses côtés, Bonaventure dédicace ses «Mel», des Bd à destination de la jeunesse, édités chez Sarbacane. «Mon inspiration vient de la Rome ancienne, en version fiction. Je suis coloriste de profession et ce monde de la mythologie me fascine». Ainsi vont les connus et les moins connus dans ce salon qui réserve aux visiteurs de multiples surprises au détour d'une allée. Un tatoueur, pour ceux qui voudraient garder la trace indélébile de ces deux journées, une portraitiste version bande dessinée ou encore un curieux atelier tenu par les toulousaines Dinah et Kaeru, toutes deux présentes en habit de mangas japonais.
«C'est du Cosplay. Nous réalisons, des costumes inspirés par les personnages de bandes dessinées. Couture, coiffure, maquillage, bricolage, la finalité de notre travail se retrouve dans la présentation sur scène assortie de la bande-son qui va avec». Au total, ils sont une trentaine à présenter leurs particularités, avec dédicaces et photos souvenir. Des projections, des tables rondes, des jeux et des concerts sont au programme de ce dimanche. En bonus, une collection complète des planches de 70 ans de Pif le Chien. De quoi ravir les familles et les nostalgiques. Et l'entrée est gratuite.
Madame Chouette au salon
Parmi les stands de «Bulles en Case», Pascale Paradis, propose ses cinq bandes dessinées avec le sourire graulhétois en prime. Atsem à l'école de Crins, elle participe à son deuxième salon, et y présente ses histoires illustrées, nées de son imagination. «J'adore la Bd depuis mon enfance. J'ai comme tout le monde plein d'histoires dans la tête. Il restait à les développer et les dessiner».
Madame Chouette est le personnage central de trois de ses parutions, imprimées chez un artisan d'Aiguefonde. L'une d'entre elles la rend particulièrement fière. C'est «La petite rivière qui voulait voir la mer». Elle est inspirée par le Tarn qui prend sa source en Lozère d'où sont originaires mes grands-parents, passe dans l'Aveyron paternel et arrive dans le Tarn ou je réside.
Publié le 06/10/2018 à 08:43 | La Dépêche du Midi | Vincent Vidal
Le Tarn, terre de créateurs de bandes dessinées
La bande dessinée dans le Tarn, ça marche. Photos DDM, Emilie Cayre.
Le Tarn, terre de créateurs de bande dessinée. C'est un fait, même si aucune école n'existe dans le département, même si on n'est pas à Angoulême ou Macon.
Pourtant. Il y a du talent, de la reconnaissance nationale. Tout a vraiment commencé par le collectif des Requins marteaux. Il a été fondé en 1991 par Guillaume Guerse, Marc Pichelin et Bernard Khatou, vite rejoint par Pierre Druilhe et Moolinex. Il est amusant de rappeler qu'en 2018, Druilhe et Khatou partagent encore le même atelier de création à Albi avec Christophe Bec.
Durant plusieurs années, ces dessinateurs vont apporter un vent de fraîcheur et de provocation à la bande dessinée française. La création est totale dans leur magazine Monsieur Ferraille. On y trouve le gotha de la scène graphique.
Jean Bastide «Boule et Bill» vit à Albi après avoir passé toute son enfance à Castres. Un pur produit made in Tarn de la bande dessinée. / Photo DDM
Avec le temps, les publications se multiplient, des expositions et festivals sont organisés. À cette époque, Albi est la place forte de la nouvelle bande dessinée… avant que le collectif n'explose. Certains sont partis vers d'autres cieux. D'autres ont continué de développer la marque «Requins marteaux» dont le siège est aujourd'hui à Bordeaux.
Cette rupture n'a pas empêché de voir émerger de nouveaux talents, reconnus nationalement comme Christophe Bec, Jean Bastide et Bruno Madaule ou le Québécois installé à Albi, Niko Henrichon.
Christophe Bec [Carthago] a posé ses valises à Albi depuis plusieurs années. «La ville est belle et je suis natif de Naucelle. Ce n'est pas très loin.» / Photo DDM
C'est aussi, ce week-end, une grande première. L'association Bulles en cases organise le premier festival de bande dessinée du département.
«Cette idée me trotte dans la tête depuis pas mal d'années», confie le président de l'association Paco Salamander, lui-même dessinateur. Depuis plus d'un an, il a mis en marche ses nombreux contacts pour que ce festival soit une réussite. «Je crois que pour une première, c'est un beau plateau. 30 auteurs présents, beaucoup d'animations et la venue d'une grande partie des dessinateurs actuels de Pif Gadget pour fêter les 70 ans du titre.»
Bruno Madaule, Tarnais pur souche, a installé son atelier en plein centre de Castres / Photo DDM
On imagine que la pression est là ? «Évidemment. C'est le succès de cette première qui permettra de pérenniser le festival. J'ai de nombreuses idées pour développer la manifestation autour de la BD bien sûr, mais aussi les jeux vidéo et le cinéma. On verra.» Quant aux auteurs ? «Nous avons des dessinateurs de qualité. D'autres ne sont pas là, attendant de voir comment ça va se dérouler. On envoie les copains au feu et on attend», sourit le président.
Un festival qui naît. Des auteurs qui vivent de leur art. Des créations reconnues, une librairie à Albi, Gaia Lib, qui, au fil des ans, est devenue une référence avec son catalogue de vente. Alors oui, le Tarn est bien une terre de dessinateurs de BD. Pourvu que ça dure.
Le dessin de Jean Bastide pour les lecteurs de la Dépêche
Le dessin de Christophe Bec
Le dessin de Bruno Madaule
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