Albi «Ville gourmande»
Publié le 17/04/2018 à 11:07 | La Dépêche du Midi | Marie Dédéban
La cité épiscopale décroche le label «ville gourmande»
Les Cuisineries gourmandes ont attribué à la ville d'Albi le panneau «Ville gourmande» / Photo DDM
Depuis hier, Albi est estampillée «ville gourmande». Un label qui promeut l'artisanat de bouche. Le but : créer une filière transversale qui valorise le «fait maison».
Patrimoine de l'Unesco, ville fleurie… depuis hier, Albi a officiellement un nouveau label à son arc. Au domaine de la Mouline, en présence de certains de ses confrères et de Michel Franques adjoint au maire, Claude Izard a dévoilé le panneau «ville gourmande». En tout, cinq écriteaux seront disposés aux entrées de la cité épiscopale.
Claude Izard se félicite : «Ce panneau indique au consommateur qu'il peut trouver du fait maison». Il faut qu'au moins un restaurant soit certifié «cuisinerie» pour qu'une ville soit labellisée. À Albi, ce sont les restaurants Le Goulu et Le Lautrec qui ont relevé le défi. Ils doivent promouvoir les produits régionaux et des savoir-faire traditionnels.
Le label «ville gourmande» récompense ces efforts. «Il nous faut préserver l'artisanat de bouche, clame Claude Izard, le président des Cuisineries. C'est une partie du patrimoine français». Il reproche aux écoles hôtelières de renoncer à transmettre ce savoir-faire, au profit d'une cuisine industrielle.
Le chef cuisinier espère que d'autres restaurants suivront. «Le label n'a pas vocation à être élitiste mais à promouvoir un savoir-faire artisanal. Il est ouvert à tous».
/ Photo FB ViaOccitania
Qualité des chefs
Les règles du cahier des charges sont simples : tous les plats proposés doivent être faits maison, à partir de produits bruts traçables. La carte doit aussi comprendre un menu du terroir, et un menu découverte pour les enfants. Une initiative largement soutenue par la ville. «Ce nouveau label reconnaît les qualités gastronomiques et la convivialité des chefs albigeois», se réjouit Michel Franques, premier adjoint au maire.
Claude Izard voit au-delà : «Il faut créer une filière transversale, en partenariat avec les éleveurs et producteurs». Une démarche qui ne peut se faire, selon lui, qu'avec l'aide des pouvoirs publics. «Je demande au conseil général de nous aider à financer un audit auprès des restaurateurs».
Le Hibou vise le label
À 35 ans, Alexandre Cazajoux a ouvert en janvier dernier son restaurant Au Hibou. Avec son chef, Alexandre Hicher, ils font partie d'une nouvelle génération de cuisiniers., mais il se retrouve dans les valeurs du label «gourmand». «On travaille différemment mais la démarche écoresponsable est la même, précise-t-il. Je n'envisageais pas la restauration autrement». Le restaurant propose une carte courte, et des plats à base de produits frais et de saison. Au Hibou pourrait donc vite rejoindre le club des «cuisineries».
Repères : Le chiffre : 23 villes > Label. La France compte 23 villes et villages «gourmands», symboles de l'artisanat de bouche. Partagez sur les réseaux sociaux
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