Yannick Jauzion président de France Ginseng

22/10/2017
2 commentaires

 
Publié le 21/10/2017 à 09:16   | La Dépêche du Midi |    Propos recueillis par Emmanuelle Rey

Y. Jauzion : «Notre ginseng intéresse même les grands laboratoires »


Yannick Jauzion, président de France Ginseng qui lance les premiers compléments alimentaires à base de ginseng 100 % français (une partie de la production se trouve à Seysses)./ Photo DDM, Xavier de Fenoyl

Créée en 2010, l'entreprise France Ginseng est aujourd'hui le premier producteur européen de ginseng. Elle vient de lancer sa première gamme de compléments alimentaires à base de ginseng 100 % français.
L'ancien international de rugby Yannick Jauzion, ingénieur agronome de formation, est le président de France Ginseng.

Qu'est-ce qui vous a séduit dans le ginseng ?
D'abord c'est une plante efficace qui procure du bien être au niveau de la vitalité et de nos capacités de réflexion. Et puis j'aime bien sa forme humanoïde, tantôt féminine, tantôt masculine. En Asie, elle est très souvent offerte ou portée pour ses valeurs énergétiques. Ce n'est pas une plante magique, ses effets se ressentent au bout d'une ou plusieurs semaines, c'est la racine de la longévité, elle soutient le tonus vital. Je suis allé en Corée, j'ai senti là-bas tout l'engouement qu'il y a pour cette plante.


France Ginseng, 1er producteur de Ginseng 100% français / Photo Agri Sud-Ouest Innovation

Comment l'avez-vous découverte ?
En tant que sportif, j'ai pris des compléments alimentaires à base de ginseng et ça m'a toujours fait de l'effet.

Est-ce aussi une envie de contrôler, de faire attention à l'origine des produits ?
Je suis issu d'un milieu agricole, j'ai toujours mangé des produits dont je connaissais la provenance. C'est comme lorsque vous suivez un programme de musculation, vous avez besoin d'explications. Là, en faisant 20 minutes de voiture, je peux montrer un site de production, prouver la sécurité du produit. De plus, nous n'utilisons qu'un seul produit fongicide par an (contre 15 à 20 en Asie) et il est autorisé dans la labellisation bio. Les gros laboratoires l'ont compris, ils nous ont contactés pour acheter des racines ou de la poudre de ginseng.

Mais vous préférez développer vos produits vous-mêmes ?
Dès le départ, nous avons choisi de mettre l'expérimentation au cœur de notre stratégie -il faut quatre ans avant de pouvoir récolter-, en imaginant des compléments alimentaires qui nous permettent de proposer beaucoup plus de valeur ajoutée et d'en répercuter les bénéfices sur toute la chaîne. Nous réfléchissons aussi à d'autres produits (tisane, élixir) car, dans le ginseng, on peut utiliser les feuilles et les baies qui contiennent aussi des principes actifs. Nous sommes partis de zéro, comme des pionniers et nous avons maintenant un programme de recherche. Les Asiatiques gardent leurs secrets, nous voulons aller plus loin que l'actuel savoir mondial sur le ginseng


Le ginseng originaire du nord-est de l’Asie en culture à Seysses / Photo WeFarmUp

Quels points communs trouvez-vous entre cette aventure et votre expérience de sportif de haut niveau ?
La réussite d'un collectif, la nécessité de regrouper des personnes motivées. Comme en sport, tout ce qui est mis en place ne se voit pas forcément tout de suite. L'agriculture demande un travail de longue haleine. Après presque 7 ans, c'est une grande satisfaction de voir notre racine dans un poudrier !

Quels liens gardez-vous avec le monde du rugby ?
J'interviens à Blagnac auprès des lignes arrières, des discussions sont en cours également avec le Stade toulousain et je veux défendre le rugby amateur (Yannick Jauzion se présente sur la liste d'Alain Doucet pour la présidence du comité de rugby d'Occitanie).

13 ha de culture
France Ginseng cultive actuellement 13 ha de Panax Ginseng C.A. Meyer (souche asiatique) sur trois sites : Seysses (siège social et laboratoire), Rion-des-Landes et Sordes l'Abbaye (Landes). Le ginseng est transformé en produit sec à Seysses puis en compléments alimentaires (renforcement du tonus et de l'immunité) dans l'Hérault par le laboratoire Novapharm. À Seysses, 32 000 m2 de panneaux photovoltaïques abritent 15 bâtiments et apportent notamment l'ombre nécessaire à la culture de la plante.


Publié le 11/01/2015 à 07:51   | La Dépêche du Midi |  

À Seysses, le ginseng prend racines


Yannick Jauzion et Jean-Lionel Vergez présentent les racines de ginseng. /Photo DDM,  C. Partinico

Réputée depuis longtemps en Asie, cette plante reconnue pour ses propriétés pharmaceutiques est avant tout un stimulant.

La société France Ginseng a procédé à sa première récolte de racines de ginseng. C'est son président, Yannick Jauzion, ingénieur agronome, et ancien rugbyman du Stade Toulousain, qui a piloté la visite, avec Jean-Lionel Vergez, accompagnateur du projet et Jean-Marc Matéos actionnaire de France Ginseng et Solvéo énergie.

Installé depuis 2010 sur la commune de Seysses, c'est sous d'immenses ombrières recouvertes de panneaux photovoltaïques que le ginseng pousse. Le site de Seysses est une unité de recherche et de développement. Les retombées de cette expérience sont très positives. Si les 300 à 400 kg de racines récoltées semblent une petite quantité, c'est l'aspect recherche qui est une parfaite réussite. Les expériences sur les 15 ombrières ont été diversifiées. Seules 6 d'entre elles ont eu un bon rendement, les autres ont fait apparaître des lacunes mais toutes les raisons ont été identifiées, à l'aide des tentatives mises en place dans un itinéraire cultural transposé dans son environnement local.


Seysses : Les techniciens du projet préparent la terre sous un hangar coiffé de panneaux photovoltaïques (2010) /Photo DDM, J.-P. R.

Les conditions de sol, le stockage, les semis, les densités de semis, les apports en eau, ont permis de maîtriser toute la procédure pour arriver à un rendement plus important. Ces ombrières artificielles autorisent une agriculture raisonnée, les traitements sont quasiment inexistants. Ces couvertures évitent l'humidité naturelle et limitent les traitements. À Seysses, sur les 4 ans, 3 traitements. En Asie ou au Canada, c'est 60 à 80 traitements. Ici, même le désherbage s'effectue à la main. Quant à l'avenir, c'est l'autonomie en semences qui ouvre des perspectives de réussite.

Le ginseng, qu'es aquo ?
Le ginseng est avant tout un stimulant du système nerveux, physique et intellectuel et accroît la résistance physique. C'est un stimulant, vasomoteur. Il a une action de fond sur l'organisme. Il est apprécié pour son caractère adaptogène : il permet une meilleure résistance aux divers stress. Des études scientifiques ont confirmé les remarquables propriétés du ginseng.

Le ginseng est utilisé en cas de fatigue générale, physique ou intellectuelle. Il est aussi utilisé dans des boissons énergisantes comme stimulant. Depuis des millénaires, les médecines traditionnelles chinoises, japonaises et coréennes l'utilisent pour ses effets toniques et aphrodisiaques.

Le ginseng vit plusieurs années et grandit d'année en année.
Chaque année il puisera davantage de ressources du sol. C'est la raison pour laquelle, plus les racines sont âgées, plus elles sont riches en substances actives. (à condition bien sûr, que le sol où elles sont récoltées soit lui-même trés riche).


La Chambre d'Agriculture des Landes à la découverte du ginseng à Seysses / Photo France ginseng
 

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Commentaires :

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  • natifs50-graulhet dit :
    02/11/2017 à 14h 51min

    @ Divad : Contactez directement France Ginseng sur leur site. Cdt

  • Divad dit :
    01/11/2017 à 8h 19min

    Bonjour , j'aurais aimé savoir si en France il pousse du ginseng dans nos forêts et si oui ou , merci d'avance de me répondre par mail

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