Grosse chaleur en cette fin août 2016

27/8/2016

Publié le 26/08/2016 à 16:35   | La Dépêche du Midi |  

La canicule bat des records et pèse sur les retours de vacances


Des personnes se rafraîchissent sous les fontaines, à Lille / Photo DDM, PHILIPPE HUGUEN - AFP

Records de chaleur battus à Paris ou à Lille: dans de nombreuses régions, il n'aura jamais fait aussi chaud si tard dans l'été, et tout était bon vendredi pour tenter d'échapper à une nouvelle journée éprouvante.

Cet épisode caniculaire entamé mardi devrait durer jusqu'à dimanche matin, voire lundi dans l'Est, risquant de peser sur ce grand week-end de retours de vacances.
Il aura déjà marqué plusieurs records de fin de saison, selon Météo-France: 36,6° à Paris jeudi - température la plus élevée mesurée fin août depuis le début des relevés (fin du 19e siècle). Mais aussi 35,6° à Lille ou 34,2° à Saint-Quentin.

La vigilance orange canicule concerne 43 départements.
Vendredi après-midi, les températures dépassaient à nouveau 35° du Grand-Est à la Bourgogne, au Centre et à l'Auvergne.


Publié le 19/08/2016 à 09:02  | La Dépêche du Midi |  Dominique Delpiroux

Sécheresse : une fin d'été au régime sec


Les réserves d'eau sont suffisantes pour l'irrigation./ Photo DDM

«Nous sommes dans une année moyenne : rien d'exceptionnel. mais nous allons «entrer dans le dur» : il n'y a pas de pluies en vue, les débits des rivières ont baissé et les plantes ont encore un grand besoin en eau» résume Éric Boursin, ingénieur à l'agriculture et l'environnement à la Dreal.

En cette fin août, on tire la langue dans le Grand Sud. Au mois de juillet, on a connu des pluies, mais «inégalement réparties» observe Corinne Mithieux, de Météo-France Blagnac. «Pour la région toulousaine, où il tombe en moyenne 37 litres au mois de juillet, le cumul de juillet 2016 atteint 44 litres à Francazal et 71 litres à Blagnac, soit près de 2 fois la normale. Ces disparités sont dues à plusieurs grains orageux.» Mais depuis le début du mois d'août, plus une goutte d'eau, à part quelques averses sur les montagnes.


Le Jégunois Laurent Mirr (Gers) : «Mes tournesols sont secs, car je ne peux pas les arroser. Ce sera de la perte sèche. Les tournesols sont noirs, ils sont perdus !». / Photo DDM, GC

Lâchers d'eau précoces
«On entre dans la période d'étiage, et si les pluies ne viennent pas, alors, il faudra prendre des mesures de restriction» constate Nicolas Hébert, à l'Agence de l'Eau Adour-Garonne.

Du coup, depuis le 12 août, il est interdit de puiser dans les petits cours d'eau qui ne sont pas réalimentés par des barrages. Ils ne représentent cependant pas grand-chose, par rapport aux cours d'eau réalimentés, et en premier lieu, la Garonne.

«C'est l'année la plus précoce pour le soutien d'étiage, notamment à Valentine, explique Bernard Leroy, du Syndicat d'aménagement mixte de la Garonne (Smeag). Il a fallu ouvrir les vannes des barrages dès le 30 juillet, avec 4 m3 /secondes. On est passé à 10 m3/ seconde le 12 août.»


Le risque de feu de forêt classé très sévère dans le Lot / Photo DDM

Maïs sauvé
L'objectif est de maintenir un certain débit dans le fleuve, dans les 50 m3 /seconde à Toulouse, pour éviter qu'il ne devienne une sorte d'égout, pour protéger sa faune et sa flore, tout en permettant encore les prélèvements agricoles.

«Heureusement, les réserves sont pleines, bien meilleures que l'an passé : 56 % sur l'Adour, 75 % sur la Garonne, 63 % sur la Neste, 82 % pour le Tarn», se réjouit Éric Boursin.
Toutefois, on flirte avec ce débit minimum à Agen, et il faudra sans doute augmenter les lâchers d'eau sur le Tarn, ceux de la Garonne étant au maximum.

Pour l'instant, sur l'ouest de la région, l'agriculture ne souffre pas trop de cette situation. L'irrigation est terminée pour le tournesol, elle s'achève pour le sorgho, et le maïs, même s'il peut être irrigué encore une quinzaine, est quasiment sauvé. «Le déficit d'eau peut être compensé et ne nous pose pas de problème» reconnaît Henri-Bernard Cartier, président de la Chambre d'agriculture du Gers.
Météo-France ne nous promet pas de déluges pour les jours qui viennent : il faudra donc gérer les réserves.


De fortes chutes de grêle se sont abattues sur l'Hérault et la ville de Montpellier. / Photo DDM, MaxPPP

Languedoc : pas d'eau mais de la grêle
La situation est beaucoup plus critique dans l'Aude que dans le pays toulousain. Les mesures de restriction ont débuté dès le mois de juin, pour certains cours d'eau. Le département enregistre un déficit en eau de 50% depuis le début de l'été.

«Cette sécheresse est en train de gagner aussi le sud de Montpellier, observe Serge Vialette, président de la FRSEA. Et cela a eu un impact sur les céréales, le tournesol, les pois, le blé dur, les orges... Mais surtout, c'est la viticulture qui est particulièrement touchée : les évaluations que nous avons réalisées donnent 30 à 40 % de volume en moins. Et l'irrigation est interdite sur de grands secteurs, comme le Narbonnais.»

En revanche, si la pluie n'est pas tombée, la grêle, elle a fait des ravages mercredi, dans les vignobles proches de Montpellier. Un couloir de 6 à 7 kilomètres qui a littéralement haché le vignoble. Les vignerons du Pic Saint Loup, notamment, ont vu leur récolte anéantie.


Sécheresse : si le niveau de la Garonne est à ce jour relativement normal, la situation est plus critique dans l'Aude. / Photo DDM S.L.

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