Tour de France 2016 : Aux Champs Élysées...

24/7/2016


Christopher Froome (Sky) a remporté son troisième Tour de France, aujourd'hui, à Paris. Le Britannique devance sur le podium Romain Bardet (AG2R) et Nairo Quintana (Movistar). / Photo La Montagne Kenzo Tribouillard


Podium final : 1. Chris Froome - 2. Romain Bardet - 3. Nairo Quintana / Photo FB Le Tour de France


D'une compétition sportive à l'autre :
Teddy Riner sera le porte-drapeau de l'équipe de France aux Jeux Olympiques de Rio / Photo FB Teddy Riner


La Patrouille de France a salué le peloton en remontant les Champs Élysées /
 Photo FB, Paris je t'aime
 
Le discours émouvant de Chris Froome sur les Champs-Elysées

Sagan (maillot vert), Froome (maillot jaune), Yates (meilleur jeune), Majka (meilleur grimpeur) / Photo FB Le Tour de France, © A.S.O. Beardy Mcbeard

Le triple vainqueur de l’épreuve a aussi évoqué l’attentat de Nice qui avait fait 84 victimes le 14 juillet : «Ce Tour a eu lieu dans un contexte particulier après les événements tragiques de Nice et nous rendons hommage, une fois de plus, à ceux qui y ont laissé la vie. Ces événements relativisent le sport dans ce contexte mais ils révèlent aussi pourquoi les valeurs du sport sont si importantes dans nos sociétés libres. Nous aimons tous le Tour de France car il est imprévisible mais nous l’aimons encore plus pour ce qui ne change pas : la passion des spectateurs de tous les pays au bord des routes, la beauté des paysages français et toutes les amitiés créées par le sport. Ces aspects ne disparaîtront jamais. »

Le Britannique a achevé son discours avec quelques phrases en français, la voix un peu tremblante : «Merci encore pour votre gentillesse pendant cette période difficile en France. Vous avez la plus belle course du monde et c’est un très grand honneur de porter ce Maillot Jaune. Vive le Tour, vive la France ! »
(Source : L'Équipe)


Publié le 25/07/2016 à 07:51 | La Dépêche du Midi | De notre envoyé spécial, Patrick Louis

Romain Bardet, deux ans après Jean-Christophe Péraud

Entouré par Vuillermoz et Cherel ses précieux coéquipiers./Photo DDM, AFP

Les titres des journaux, son visage en boucle à la télé, les supporters à l'aéroport de Chambéry, au départ de Chantilly, tout au long de la route, cette fois, Romain Bardet commence vraiment à réaliser. Il va encore se frotter les yeux ce matin peut-être, après la «petite fête» parisienne (ne craignez rien pour le poids de «Pioupiou», Amandine veille toujours d'aussi près sur son régime), mais il ne se trompe pas. Le voilà deuxième du Tour de France, sur un podium que personne ne lui promettait vraiment au départ du Mont-Saint-Michel. Deux ans après cette même deuxième place surprise, décrochée par Jean-Christophe Péraud avec qui il a partagé tant de bornes, un titre de gloire supplémentaire pour le collectif AG2r la Mondiale qui fonctionne si bien. Suivi plus particulièrement désormais par Stéphane Goubert, l'Auvergnat a changé de monde en trois semaines. Dauphin de Nibali au Moyen-Orient puis de Froome au Dauphiné, il valide là sa progression raisonnée.

L'équipe AG2R autour de Romain Bardet / Photo FB, Romain Bardet

«Je suis à ma place…»
Depuis vendredi et son coup de génie (et de force) sur l'enchaînement descente de Domancy, ascension du Bettex, il n'a cessé de revenir sur ses progrès qui l'autorisent maintenant à viser encore plus haut. «Il y a encore du chemin, je suis à quatre minutes de Froome et ça ne se gomme pas comme ça, mais je bénéficie d'un état d'esprit nouveau, de ma petite expérience. Je cours plus vite depuis que je n'ai plus l'impression de jouer ma vie chaque jour… Je suis beaucoup moins stressé et je ne prends pas la tête comme avant. Avec la correction de facteurs environnementaux qui polluaient mon rendement jusqu'ici, je m'aperçois que je marche mieux. Mais je suis à ma place, je ne pouvais pas gagner ce Tour de France…» Dans les jours qui viennent, Romain va pouvoir préparer son voyage au Brésil en s'appuyant sur une sérénité inédite. «Les années précédentes, même en 2015 où j'avais pourtant gagné une étape, j'avais fini le Tour avec quelques frustrations. Il n'y en a plus cette fois…»



«Je savoure»
Romain n'a toujours pas trouvé le remède pour atténuer le sourire qui lui barre le visage depuis Saint-Gervais mais il s'en accommode. Hier dans la touffeur des Champs, on pouvait lire son immense satisfaction lors de la cérémonie parisienne, alors que montait un émouvant «God Save The Queen» en l'honneur de Christopher Froome. «Je savoure, ce podium était vraiment impressionnant quand on est monté avec toute l'équipe en 2014, et l'an passé quand j'ai eu le prix du super-combatif, mais cette fois, c'est encore un cran au-dessus». Ce podium que voulait tant Thibaut Pinot, c'est lui qui est allé le chercher. Voilà de quoi s'inventer de nouvelles et lourdes responsabilités dans les mois à venir. Très ému samedi, Vincent Lavenu a précisé que Romain appartenait aujourd'hui à «l'élite de la nation». Son ancien compagnon de lutte, Jicé Péraud, apprécie son comportement. «Il a couru intelligemment, ça n'a pas du trop lui plaire mais il s'est montré patient avant de produire l'effort qu'il fallait au bon moment». Dans le clan des «Terre et Ciel», la belle aventure avec le Tour continue. «Je ne le connais pas encore beaucoup précise Philippe Chevallier le manager, mais l'hiver dernier, il est venu me voir pour demander que tous les coureurs soient massés de la même façon. C'est déjà un patron». Un patron encore discret mais plus pour longtemps.

Romain Bardet sur les Champs 
/ Photo FB Le Tour de France, © A.S.O. Beardy Mcbeard
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site