Intempéries Grand Sud : Mai 2016 se termine sous les orages

1/6/2016

On l'attendait, car Météo France avait émis une alerte orange sur de nombreux départements, mais quand la grêle s'invite au programme du dernier week-end de mai, elle fait sensation...

A Graulhet, après l'orage (sans grêle), l'arc en ciel chevauche la vallée du Dadou


Publié le 01/06/2016 à 07:56   | La Dépêche du Midi |  M.S.
Pamiers (09 : Le mois de mai n'a pas été joli !


Un mois de mai 2016 globalement plus humide et plus frais / Photo DDM

Il y a trois mois, je vous disais : «nous n'avons pas eu d'hiver». Aujourd'hui on peut écrire : «Quel printemps pourri !». La météorologie (temps qu'il fait au présent) et la climatologie (temps dans la durée), sont bien bizarres. «Le mois d'avril a été le plus chaud jamais enregistré sur la Terre depuis 1 888» selon la NASA et ici nous avons eu un printemps frais et humide. Tellement frais que la pollinisation des cerises, prunes et figues a été mauvaise et donc porteuse de peu de fruits.

En mai, nous avons eu des minima de 5° en début de mois et à peine 10° le 24. Les maxima furent très inégaux. Par vent de sud et d'autan, plus fœhn, nous sommes arrivés à 28° précisément le 28 ! Mais le plus souvent nous avons relevé autour de 15° à 20°. C'est peu pour la saison. Le Nord l'a largement emporté sur le Sud.


A Daumazan (09), plus d'un mètre d'eau a englouti ces terres agricoles jusque tard dans la matinée, hier./ Photos DDM, Michèle Touleyrou

Des pluies abondantes
Le mois de mai a craché 100 mm, alors que la normale est de 80 mm (statistiquement mai est le mois le plus arrosé de l'année). Le printemps a reçu 250 mm (mars a été sec). Depuis le début de l'année nous en sommes à 458 mm. Nettement supérieur à la norme puisqu'il tombe à Pamiers, bon an mal an plus ou moins 800 mm.


Publié le 01/06/2016 à 07:34  
 | La Dépêche du Midi | 

Crue : l'Aveyron est placée en vigilance jaune


L'Aveyron est montée, hier, aussi à Lamothe-Capdeville./Photo DDM, Manu Massip.

La météo reste très perturbée. D'intenses précipitations risquent d'entraîner des débordements de ruisseaux et de cours d'eau. La vigilance jaune aux crues a été ainsi activée hier sur le tronçon Aveyron-Viaur. Dans le Tarn-et-Garonne, l'Aveyron est ainsi montée, dans l'après-midi, aux alentours de 15 heures, à 1, 82 m à Varen, à 1, 50 m à Montricoux et à 2, 20 à Loubéjac. Pour mémoire, la dernière grande crue importante remonte à 2004 pour Montricoux (4, 5 m) et à 1996 pour Loubéjac (5, 80 m).

La vigilance jaune pour les crues correspond à un risque de crue où la montée rapide des eaux n'entraîne pas de dommages significatifs.


Publié le 30/05/2016 à 07:36  
 | La Dépêche du Midi | 

Lasfaillades (Tarn) : Un violent orage de grêle


Des grêlons gros comme des billes et une route recouverte de feuilles. / Photo DDM

La commune n'a pas été épargnée par un violent orage de pluie et de grêle. Le déluge impressionnant a touché dans la nuit de samedi à dimanche le village, recouvrant par endroits le sol d'un tapis blanc. Des grêlons gros comme des billes sont tombés cette nuit, hachant menu les feuilles et ravinant les chemins. Le phénomène très violent a duré un peu plus d'une demi-heure.


Publié le 31/05/2016 à 08:39  
 | La Dépêche du Midi |   Manon Adoue

Orage : la grêle a tout ravagé à Moissac


A Saint-Amans, Maurice Andral a perdu un hectare de prunes, soit 40 tonnes./Photo DDM, Manon Adoue

Un violent orage s'est abattu sur Moissac ce week-end. 48h après, nous sommes allés à la rencontre des producteurs. Certains ont presque perdu la moitié de leurs récoltes.

Quand Maurice Andral a vu les dégâts sur sa production de prunes à Saint-Amans, une commune de Moissac, il a d'abord pensé : «Heureusement que j'avais les filets de protection». Puis il a vérifié l'état de ses fruits, pour en avoir le cœur net. «Les grêlons étaient gros comme des pouces, ça a même déchiré certains filets», se souvient-il. Après alors, il s'est mis à chiffrer l'étendue des pertes. Un hectare non commercialisable car il n'était pas protégé par le filet de sécurité. 40 tonnes à la trappe. Entre 40 000 € et 50 000 € de moins dans la bourse. Le constat est amer. Et encore, la quasi intégralité de sa production est protégée par les filets.

«Une production sans filet c'est un dépôt de bilan»
«L'investissement est considérable, pour 18 hectares il faut compter 5 millions d'équipements en filet de protection. Mais c'est nécessaire, une production sans filet après un orage comme celui-ci, c'est un dépôt de bilan», explique l'agriculteur. Il assure que cet épisode ne mettra pas son exploitation en difficulté. Mais, près de sa production, certains arboriculteurs n'ont pas installé de filets, trop coûteux. «Sur quelques secteurs c'est au moins 80 % de pertes, les dégâts varient sur une même production en fonction de l'exposition», souligne un producteur de prunes. Lui a perdu 2 hectares sur ses 6 hectares de prunes. Il espère pouvoir se rattraper plus tard avec la saison du raisin.


Publié le 31/05/2016 à 08:40  
 | La Dépêche du Midi | 

Haute-Garonne : Grêle, après les orages, la ruée vers les assureurs a commencé


«Des grêlons gros comme des balles de golf», ont assuré les habitants./Photo DDM, Xavier de Fenoyl

De nombreux particuliers ont pris d'assaut les compagnies d'assurances, hier, pour déclarer les dégâts causés par le déluge de grêle qui s'est abattu, samedi soir, dans le sud et l'est toulousain.

Après l'épisode de grêle qui a frappé le Sud et l'Est toulousain, samedi soir, c'est la ruée chez les compagnies d'assurances. Les intempéries ont fait des ravages dans plusieurs communes – Fajas, Castanet, Sainte-Foy-d'Aigrefeuille, Lanta – où certains habitants ont filmé des grêlons «gros comme des balles de tennis». «Les dégâts sont nombreux, notamment chez les agriculteurs sur les cultures, explique Raoul de Scorraille, responsable communication au CDIA (centre de documentation et d'information de l'assurance). Les personnes sinistrées ont trois jours pour faire leur déclaration, avant l'expertise et les indemnisations. Les impacts de grêle sur les voitures sont également très importants, mais nous n'avons pas encore de chiffres au niveau départemental».


A Lanta, les toitures des hangars ont souffert . / Photo DDM, Valérie Bo

Pas de chiffres, mais le téléphone n'arrête pas de sonner chez les assureurs. «Pour ma part, et c'est la même chose pour mon collègue de Sainte-Foy-d'Aigrefeuille, on est tous sur le pont, a confié hier Philippe Devianne, agent général de la compagnie Axa. On a même mis en place une cellule de crise à Balma. Hier matin, j'ai déjà reçu cinquante coups de téléphone. Les dégâts à Lanta ont été importants. Le toit de la boulangerie a été endommagé, le débit de tabac aussi, nous allons désigner des experts.» Les habitations (tuiles, vérandas, vélux) comme les véhicules des particuliers n'ont pas résisté à la force des éléments...

Ce, malgré les prévisions de Météo France qui avait lancé une alerte, samedi, concernant «des conditions météorologiques à risques». Tout le Sud-Ouest, dont le département de la Haute-Garonne et, donc la région toulousaine, avait été placé en alerte orange. Les sapeurs-pompiers ont été quelque peu surmenés, samedi soir, assurant 33 interventions, notamment dans les communes de Saint-Orens, Gauré, Lanta, Bagnères-de-Luchon et Manne.


 
Publié le 31/05/2016 à 08:40   | La Dépêche du Midi |   Pierre-Jean Pyrda

Viticulteurs et céréaliers font grise mine à Madiran (65)


Sale temps pour les semis de tournesol, comme ici à Saint-Sauvy. /Photo DDM, S. Lapeyrère

Après la grêle de vendredi sur le vignoble de Madiran, ce sont des trombes d'eau et des coulées de boue qui ont déferlé samedi soir dans les vallées de l'Arrats et de la Gimone. Les récoltes de céréales pourraient en pâtir.
A part les marchands de parapluies et les cueilleurs de champignons, on ne voit pas qui profite de ce temps pourri.

Joli mois de mai... il se termine aujourd'hui, tant mieux, personne ne le regrettera car c'est allé de mal en pis, jusqu'à ces orages du week-end dernier qui, localement, ont fait des dégâts dans le Gers. Dimanche, nous relations dans ces colonnes le couloir de grêle qui a frappé vendredi soir une partie de l'appellation Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh, en lisière du Gers, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Certains viticulteurs ont quasiment tout perdu et, pour préserver la récolte 2017, ils n'ont d'autre option que celle de tout tailler.


La grêle, «une catastrophe» pour 150 hectares de vignes de Madiran et de Pacherenc / Photo DDM, S. Lapeyrere

A l'autre bout du département, au sud-est, c'est samedi soir que le temps a tourné à l'orage. Un vrai déluge observé sur les radars de Météo France. «C'est sur un axe Saramon-Mauvezin-Beaumont-de-Lomagne qu'on a relevé des chutes de pluie violentes associées à des bourrasques de vent et, localement, de la grêle. Là où nous avons des stations, on a relevé entre 17 et 25 mm mais il est probable que dans la vallée de l'Arrats, il a pu tomber jusqu'à 50 mm samedi soir», indique Rémy Andrada, prévisionniste à Météo France. Il n'y avait qu'à suivre hier, la vallée de l'Arrats et la départementale 928, entre Aubiet et Mauvezin (où les pompiers ont effectué quelques interventions pour des maisons inondées), pour avoir une idée de la violence du phénomène. 


Taille des grêlons à Sainte Foy d'Aigrefeuille / Photo DDM

Fortes pluies et coulées de boue qui ne font pas les affaires des agriculteurs. «On peut craindre des pertes de rendement et de qualité au moment où l'alimentation des grains est en train de se former. La pluie et le vent ont mâché les tiges or, ce sont elles qui alimentent les grains en nutriments», rappelle Henri-Bernard Cartier. A l'instar de ce qui s'est passé dans certains secteurs de la Haute-Garonne (notamment vers L'isle-en-Dodon ou Rieumes), le président de la Chambre d'agriculture a eu vent de «30 à 40 mm d'eau tombés en quelques minutes». Un déluge qui compromet aussi, ici et là, le ramassage des foins.

«A partir d'un millimètre de pluie à la minute, ça devient problématique, tant pour les céréales à paille que pour les semis de printemps», confirme Christian Cardona. Le vice-président de la Chambre en charge des grandes cultures et de l'irrigation, a vite fait de dresser le bilan du mois de mai. «Le problème que l'on a, c'est un printemps extrêmement pluvieux. En mai, il a plu pratiquement tous les trois jours. Donc, les plantes restent humides et soumises à la pression de maladies importantes comme les fusarioses. On a du mal à conserver un bon état sanitaire de nos céréales à paille. Là où, en plus, il a grêlé samedi soir, chaque impact de grêlon est la porte d'entrée de champignons.»


Publié le 29/05/2016 à 07:08  
 | La Dépêche du Midi | 

Orages: 150 hectares de vignes touchés dans le Gers et les Hautes-Pyrénées


Les viticulteurs gersois étaient hier dans le vignoble pour faire une première estimation des dégâts./ Photo DDM

L'alerte météo a été allongée jusqu'à cet après-midi dans plusieurs départements du Grand Sud, placés en alerte orange en raison d'un risque d'orages. Ces orages «devraient être localement violents, accompagnés de grêle et pourront donner de fortes intensités de précipitations», prévient Météo-France. «Cet événement ne présente pas un caractère hautement exceptionnel», tempère l'organisme, mais «justifie une vigilance toute particulière».

Outre les régions Midi-Pyrénées et Auvergne, l'alerte concerne aussi l'Ain, l'Aude, la Corrèze, la Dordogne, la Loire, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et le Rhône.

Le Gers et Cognac touchés
Vendredi soir un fort coup de grêle a touché le vignoble gersois sur les appellations Pacherenc de Vic Bilh et Madiran. Un gros orage de grêle est tombé vers 22 heures/22 h 30, sur un couloir de deux kilomètres de large. Au total, 150 hectares de vignes ont été gravement touchés, sur les départements du Gers, des Pyrénées Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.Cet épisode a touché plus de 10 % de l'appellation qui avait été frappée par la grêle en 2007, 2008 et 2012.


Ciel d'orage à Barran, dans le Gers / Photo DDM

Un peu plus à l'ouest, hier soir vers 19h des grêlons gros comme des balles de ping-pong sont tombées sur le nord Béarn, touchant notamment des parcelles de vignes dans le secteur de Madiran.
Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) est sur la brèche pour établir le bilan d'un épisode particulièrement sévère. On estime à plusieurs milliers d'hectares le volume de parcelles endommagées.

«Ce qui est dramatique, c'est que l'on est dans le même couloir de grêle qu'en 2009, avec à peu près les mêmes parcelles affectées», a déclaré un représentant de la viticulture du BNIC.
Ce sont surtout les meilleurs crus qui ont été touchés : l'orage de grêle, recouvrant selon certains témoignages le sol d'un grand tapis blanc, s'est abattu notamment sur les crus de Grande champagne, d'où proviennent les eaux-de-vie les plus fines, ainsi que sur les crus de Petite champagne.


La grêle a presque recouvert le sol à Auzeville, près de Toulouse, samedi après-midi / Photo DDM

En Haute-Garonne
Plusieurs zones ont été touchées par la grêle, en Comminges et en banlieue toulousaine (Castanet, Saint-Orens, Rieumes) occasionnant des dégâts sur des pare-brise, carrosserie de voitures et toitures. Hier soir, c'est une pluie violente qui s'est abattue sur la Ville rose. Les autorités réitèrent les consignes de prudence, notamment après l'accident de Paris où onze personnes ont été blessées par la foudre. La préfecture de Haute-Garonne rappelait de ne pas s'abriter pas sous les arbres, d'éviter promenades en forêts, sorties en montagne…


Publié le 01/06/2016 à 07:40  
 | La Dépêche du Midi | 

Castelnaudary : Un spectacle de désolation

Les blés ont été mitraillés. Il ne reste, au mieux, que quelques grains par çi, par là. La récolte  pour début juillet était pourtant prometteuse./Photo DDM, Gladys

Des torrents d'eau et de boue, des orges cassées dont il ne reste que la paille, des blés martelés, des pois broyés, des oignons sans pompons ....Le violent orage qui a sévi samedi soir a laissé de terribles stigmates en Lauragais . «Le travail d'une année réduit à néant», se désole Florent Vialette. Le président cantonal des jeunes agriculteurs est venu, accompagné de ses aînés de la FDSEA, Henri Blanc et Didier Gazel, à Saint-Papoul, chez la famille Ourliac, Là, l'orage a frappé aux environs de 23 heures. D'une violence inouïe… Les impacts sur un volet d'aluminium, mitraillé par les grêlons, en témoignent. 

Quant aux cultures, c'est la désolation. «90% du blé est mort. Le maïs? La technicienne a constaté qu'il était fichu» Laurent Ourliac installé en GAEC avec ses parents Martine et Gérard depuis deux ans est atterré. Sa mère, elle, confie avoir eu les larmes aux yeux en constatant les dégâts le lendemain matin. Leurs voisins, démoralisés, parlaient même de tout arrêter. «Ce qui les fait tenir, c'est qu'il y a des jeunes chez eux». Et tous de remarquer que «cette année, justement la récolte était prometteuse. «Il y avait un potentiel que l'on n'avait pas vu depuis longtemps», approuve Florent. «Un coup dur qui va pénaliser l'exploitation pendant les cinq prochaines années», abonde Henri Blanc. 


De nombreux orages de grêle ont frappé le grand sud / Photo DDM, Angeline Pagnier

«À trois semaines de la récolte, la pluie va pourrir ce qu'il reste. Les gousses de pois sont ouvertes, c'est fichu et même si cela ne pourrissait pas, comment voulez vous le ramasser», interroge Didier Gazel. Lui, en plus des cultures sinistrées, a vu descendre une partie du champ de son voisin dans ses blés. Les flots en furie s'y sont frayé un passage en y creusant un lit de plusieurs mètres de large. «La perte de fonds», explique-t-il… Hier commençait l'inventaire des dégâts et les premiers retours au syndicat n'étaient guère encourageants.

Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site