Saint-Juéry : La centrale des Avalats incendiée

24/4/2016

Publié le 24/04/2016 à 08:43  | La Dépêche du Midi |

Les Avalats : L'usine électrique détruite par le feu


La centrale après l'incendie / Photo DDM

L'usine hydroélectrique de la retenue des Avalats, sur le Tarn à Saint-Juéry, a été dévastée par un incendie hier vers une heure. L'origine accidentelle est privilégiée, aucune effraction n'a été relevée. Les trois machines (turbine plus alternateur) ont été détruites, la toiture a également brûlé. «Il s'agit d'un bâtiment du XIXe siècle, avec des charpentes en bois, tout a brûlé, en pleine nuit c'était impressionnant», précise le maire de Saint-Juéry Jean-Paul Raynaud.

Pour spectaculaire qu'il fut, cet incendie n'a pas fait de victime et seulement pénalisé quelques heures en pleine nuit, un petit nombre d'abonnés à l'électricité. «L'équipe de permanence est intervenue pour mettre en sécurité le site et permettre l'accès aux sapeurs-pompiers», explique Jean-Marc Legeay, chargé de mission chez ERDF. «C'est notre technicien d'astreinte, prévenu par une alarme qui a alerté les secours en arrivant sur place, explique Henri Mesplou, directeur de la communication chez EDF Hydro. L'usine n'était pas neuve mais normalement entretenue. Ce type d'accident est rare». Les gendarmes de la compagnie d'Albi ont constaté les faits.

La centrale des Avalats / Géoportail

Histoire de la centrale des Avalats

Publié le 29/05/2009 à 16:12  | La Dépêche du Midi |  A.F.

Saint-Juéry - La centrale : En activité depuis 1919

L'usine au début du XXe siècle avec le moulin rive droite. Photo archive. - DDM

La centrale des Avalats a été construite en 1904, la partie turbine est d'origine, les alternateurs ont été renouvelés en 1999. On peut apercevoir les vestiges d'un ancien moulin rive droite du Tarn et de la première chaussée qui a été construite au XVIIe siècle réparée en 1 830.

Un acte de Louis Philippe roi des Français, du 29 septembre 1843 précise que les sieurs Lacombe père et fils sont autorisés à établir aux Avalats sur la rivière Tarn (le nom Tarn vient du grec tarnos qui signifie caprice), en remplacement d'une papeterie qu'il possède dans cette localité, une usine à fer.
Les premières vannes en amont de l'usine ont été fabriquées en 1820 ; à l'époque la centrale ne servait pas à fabriquer de l'électricité pure mais à entraîner des machines mécaniques pour l'usine à fer.


Centrale, chaussée et moulin des Avalats

190 ans de service
[Elles sont d'ailleurs toujours en place et vont être remplacées durant l'été 2010 ; elles n'assurent plus l'étanchéité parfaite, le métal est un peu usé mais elles ont fait leur temps, 190 années de travail. Des travaux qui dureront environ six semaines.]

À partir de 1904, la société anonyme des Forges et Aciéries du Saut du Tarn construit l'usine actuelle qui a été mise en service en 1912. La chute des Avalats fut autorisée à produire de l'électricité électrique à compter du 16 octobre 1919 pour une durée de 75 ans.
La nouvelle chaussée a été construite en 1949, 124 m de large, 6, 9 m d'épaisseur à la base, 0,6 m à l'arête. En 1969, la centrale est rachetée par EDF qui en assure depuis l'exploitation. Elle effectue de nombreux travaux mais les alternateurs ne seront renouvelés qu'en 1999.

Il n'y a jamais d'intervention sur les turbines qui sont d'origine, il est vrai qu'elle ne tourne pas à grande vitesse, aux environs de 100 tours à la minute. À côté de l'alternateur, il y a un démultiplicateur (boîte à vitesse) qui multiplie la vitesse par 15 pour faire tourner l'alternateur à 1 500 tours/minute. À côté de chaque alternateur, une plaque masque l'entrée d'un puits qui descend jusqu'aux turbines pour l'entretien et la maintenance.


Le village des Avalats avec sa centrale dans l'axe de l'église / CP Cim

Danger des puits
Pour des raisons de sécurité, il est interdit de se baigner aux alentours de la centrale ; plusieurs accidents ont eu lieu dont un en 2003 où un jeune a été aspiré au niveau des grilles d'entrée vers les turbines. Les techniciens ont dû arrêter la centrale pour que les pompiers puissent sauver le jeune homme : à présent, un grillage empêche l'approche de la zone en amont des turbines. « Nous devons régulièrement aller le remplacer, certaines personnes voulant malgré tout passer dans cette zone », précise Alain Laverrou, responsable du groupement d'usines du Saut de Sabo.

Un dégrilleur automatique nettoie les grilles obstruées par les feuilles ou les branches.
L'usine des Avalats est pilotée à partir de la centrale d'Arthès par des liaisons informatiques où les opérateurs peuvent voir tout ce qui se passe en temps réel.
Des informations sont plus urgentes les unes que les autres et les services d'astreinte sont là pour assurer les pannes de jour comme de nuit, pannes relativement rares sur ce type de matériel, EDF en recense moins de 5 par an. La centrale donne une puissance de 4 GW/H.


Le village des Avalats sur la rive gauche du Tarn / CP Cim

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