Le SCG remporte le derby tarnais et se maintient

5/4/2016

Publié le 04/04/2016 à 08:15  | La Dépêche du Midi |  G.D.

Graulhet se maintient, Lavaur se qualifie


Fédérale 1 - Après le derby tarnais, tout le monde est content / Photo DDM

Malheur au vaincu, surtout s'il était graulhétois. N'en déplaise à des vauréens aussi concernés par l'enjeu, les locaux ne pouvaient pas se permettre de perdre ce derby haut en couleurs, sans hypothéquer leur projection en Fédérale 1 la saison prochaine. Huit jours à digérer le revers attendu à Massy pour mieux préparer l'échéance. Avec le vent dans le dos, Graulhet investissait le camp de Lavaur qui faisait le dos rond. Le jeu semblait être la préoccupation première des deux équipes et le public en nombre s'installait pour une belle après-midi de rugby. Mais les deux qui avaient au préalable étudié le jeu de l'adversaire ne se laissaient tenter par aucun leurre. Sirven ratait la première pénalité et c'est Bille qui ouvrait le score. Graulhet avec une touche momentanément défaillante, n'arrivait pas à profiter de l'avantage du vent.

La puissance du pack vauréen
Et Lavaur, sans se surpasser faisait plus que jeu égal dans un contexte devenu subitement plus confus. Profitant de sa supériorité numérique, le pack de Segur franchissait une première fois la ligne d'en-but, sans l'accord de M. Coulon. Sur la mêlée suivante, les visiteurs préféraient le large au près et en bout de ligne, Delbos pointait en coin. Bille sur pénalité remettait les siens devant avant la pause. Graulhet finissait fort la mi-temps, et l'arrière précieux remettait le couvert pour une pincée de points d'avance. De quoi laisser tout le suspense pour la suite.

Dès la reprise, portées par l'Autan, deux pénalités de Sirven réduisaient l'écart puis prenaient l'avantage. Mais Bille assurait le maintien des seins dans les roues. Trois minutes les locaux flirtaient avec l'en-but de Lavaur, sans pouvoir le franchir. L'occasion était passée ?
En tout cas, Lavaur par le jeu au pied éloignait la menace. Un geste répréhensible de Delbos sur Pauthe offrait une nouvelle pénalité à Bille qui la manquait. La suivante immédiate passait. Lavaur revenu dans le camp local faisait parler sa puissance et Atché au milieu de son pack marquait l'essai que Sirven transformait.

L'effort collectif graulhétois
Graulhet se jetait à l'assaut et un effort collectif identique avec les renforts des trois-quarts, poussait Avarguez en dame. Le Sporting revenait en tête, mais de 2 petits points, à 2 minutes de la fin. Un final étouffant dans les 22 mètres graulhétois. Sirven ratait le drop de la gagne.
Graulhet épuisé tenait son maintien et revenait dans le camp adverse. Bille rajoutait même 3 points du bord de touche et face au vent, au succès total. Le public était en délire. Bellot, Valette, Balayé et Boutié pouvaient savourer une dernière ovation.


Le Sporting a composté un nouveau ticket pour la Fédérale 1./ Photo DDM, E.C.

SCG 23 - ASV 18
Mi-temps : 9-5; Arbitre : Mr Coulon (Centre)
Pour Graulhet : 1 E. Avarguez (76), 6 P. Bille (16e, 38e, 40e, 49e, 66e, 80e)
Carton jaune : Orengo (67e)
Carton blanc; Burdiashvili (29e)
Pour Lavaur : 2 E. Delbos (35e), Atché (71e), 1 T. (72e), 2 P. Sirven (43e, 46e)
Carton jaune : Delbos (63e)
Carton blanc; Marsoni (74e)
Graulhet : Bille, Gay, A. Montbroussous (Boutié, 70e), J. Montbroussous, A. Pauthe, (o) Urios (Tucoulet, 64e), (m) Icher (Barthélémy, 61e), Valette (Orengo, 61e), Hédreville (Lagikula Temp 31e, Montels, mt)), Teyssier, Regnier (cap), Avarguez, Burdiashvili (Lagikula, 70e), Verlet (Lassave, 53e), Gouveia (Vaton, 61e) .
Lavaur : Atché, Delbos, Kitutu, G. Bertrand, Lasme, (o) L. Sirven, (m) Dalla Riva (Norkowski, 62e), Salinier (Cervelli, 55e), Caillau ( Marsoni, mt), De Freitas, Gauthier, Escarnot, Giraudeau (Garinot, 66e)., Bortolozzo (Lebastard, 50e), Segur (cap) (Turini, 74e) .

«La victoire de la solidarité»
Philippe Carayon, entraîneur de Graulhet : «Nous ne sommes pas entrés dans le match sereinement. Les gars étaient sur le coup de l'émotion juste avant le match et des mots qui se sont dits dans les vestiaires. En seconde période, nous contrôlons mieux le ballon, allons jouer chez l'adversaire, avec ce sursaut d'orgueil à la fin, face à une équipe à qui je souhaite d'aller loin».

Jérôme Montbroussous : «C'est la victoire de la solidarité et de la constance sur tout le match, que nous n'avons pas eu durant toute la saison. À domicile, mis à part face à Cognac, nous n'avons jamais lâché. Maintenant, il faut construire et positionner le Sporting en milieu de tableau.»

Thibaut Lassave : «Émotion, avant et pendant le match, forcément. Beaucoup d'amour entre joueurs, avec un hommage que les gars qui arrêtent méritaient. Cet esprit graulhétois je ne l'avais jamais connu ailleurs.»

Mathias Gay : «Nous sommes allés chercher cette victoire. Nous aurions pu éviter d'en arriver là en assurant le maintien avant. Je ne pensais pas que nous soyons capables de revenir après le second essai de Lavaur. Je retiens cette solidarité incroyable.»

Rémy Ladauge, entraîneur de Lavaur : «Ce match se joue sur des détails, un peu d'indiscipline, de manque dans la conservation du ballon. Face à une défense valeureuse, nous avons eu du mal à passer le cap des 3-4 temps de jeu. Graulhet a gagné aux forceps.»

Benjamin Norkowski : «Ce match, nous aurions pu nous le faciliter, en profitant mieux du vent en seconde mi-temps surtout. C'était un excellent scénario pour un derby.»

Fabien Atché : «Nous faisons une bonne mi-temps contre le vent et tout est envisageable. Nous déjouons le premier quart d'heure de la seconde mi-temps. Notre jeu n'est pas assez ambitieux et nous prenons deux cartons qui nous font mal.»

Damien Salinier : «Graulhet jouait sa saison, mais nous aurions pu gagner. Nous avons eu le match en mains mais il nous a échappé par trop d'indiscipline. En fait, nous ne voulions pas gâcher la fête des Graulhétois...
Recueilli par G.D.


Publié le 03/04/2016 à 09:30  | La Dépêche du Midi |  G.D.

L'enjeu idéal pour le derby de l'ouest du Tarn

Fédérale 1 : La dernière manche du derby tarnais entre Graulhet et Lavaur a lieu cet après-midi (16 h) à Noël-Pélissou

Les Graulhétois espèrent célébrer une victoire synonyme de maintien en fin d'après-midi./Photo DDM Archives Marie-Pierre Volle

Gros enjeu mais diamétralement opposé cet après-midi entre Graulhet et Lavaur. Les locaux jouent leur maintien, tandis que les Vauréens visent la 4e place qualificative.

L'enjeu va-t-il tuer le jeu? Jamais de mémoire de supporter des deux clubs, il n'y a eu autant d'intérêt d'un côté comme de l'autre à vouloir remporter ce derby de l'ouest tarnais. L'affiche est classique, mais cette fois elle est éliminatoire pour celui qui perdra le match. Lavaur joue pour la qualif, Graulhet pour le maintien. Et même s'il reste encore un dimanche, ce premier d'avril, c'est à celui qui poussera l'autre dans le fossé de ses objectifs. 

Il faut donc s'attendre à un combat d'hommes, d'empoignades viriles et de chandelles vicieuses sur un terrain qu'Olivier Regnier, le capitaine, connaît bien pour le tondre et le bichonner toutes les semaines ? «Lavaur s'est incliné sur son terrain face à une très grosse équipe d'Angoulême, qui survole notre championnat. Lavaur vient à Graulhet pour assurer sa qualification. Il va falloir s'attendre à un très gros match !», conçoit le seconde ligne qui ne se cache pas derrière la fatalité pour avouer que l'enjeu est loin des objectifs. 

«En début de saison, nous envisagions de jouer le milieu de tableau voire plus, mais un début de championnat compliqué et notre inconstance font qu'à ce jour notre objectif est de maintenir le club au plus haut niveau amateur. Notre groupe mérite bien mieux qu'une place de relégable, nous avons rivalisé avec les meilleurs de la poule et perdu des points contre plus faible. Nous pourrions être à la place de Lavaur. Nous méritons amplement notre place en fédérale 1, et nous allons tout faire pour y rester»

Offrir une belle sortie
Constat identique chez son partenaire buteur Romain Bille, qui connaît Noël-Pélissou par cœur pour y buter de tous les angles. «Tout comme Auch l'an dernier, Lavaur est une très belle équipe. Nous partons outsider sur le papier, mais nous aimons ce genre de scénario. À Graulhet, avec notre public, on ne craint personne. C'est aussi la der pour Benoît Bellot et certains anciens joueurs. Nous nous devons de leur offrir la plus belle des sorties.»



Publié le 02/04/2016 à 08:36 | La Dépêche du Midi |  G.D.

Sébastien Valette : derby explosif pour fin de carrière exemplaire

Sébastien Valette ballon en main à la relance, image rare d'un 3e ligne plaqueur plus que coureur./Photo DDM J.G.

Pour la dernière fois de sa longue carrière, Seb Valette va passer dimanche ce maillot rouge et noir qu'il aura porté 145 fois en championnat. Un parcours exemplaire qui a débuté en septembre 2006 à Millau pour se terminer par ce derby Graulhet-Lavaur qu'il attend avec autant d'impatience que de sérénité.

«C'est un gros challenge doublé d'un derby. Je prépare ce match comme les autres. J'appréhende peut-être un peu la fin, mais c'est une sortie qu'ont connue des milliers de joueurs avant moi». Ce qui intéresse plutôt le 3e ligne, ce sont les premières minutes. «Je ne supporte pas de rater mon premier plaquage. C'est mon boulot, et si je faillis, je dois rattraper».

À 32 ans, l'originaire de Brousse, qui réside avec sa compagne Pauline à Castres, mais aménage à Lautrec, avoue avoir connu une période plus facile. «Les équipes étaient moins solides, moins épaisses il y a quelques années. Par le fait que de bons joueurs, compte tenu de l'omniprésence d'étrangers en Top 14 ou en Pro D2, sont descendus en Fédérale, le niveau est plus élevé physiquement».

Malgré son peu de temps disponible pour une préparation individuelle qu'il ne peut assurer pleinement, Sébastien ne s'est jamais «échappé» devant la déferlante.
«J'aime avant tout le combat, collectif, solidaire, être soudé dans le même effort, dans le même objectif, avec les copains. C'est cela, avec le lien social qu'établit le rugby, qui va me manquer ; ce sport et ce club m'ont beaucoup apporté».

Le commercial chez Bigard, spécialiste de l'agneau, ne veut pas tomber dans la nostalgie et préfère envisager ce derby comme une ultime fête. «J'ai pris ma décision d'arrêter en début d'année. J'ai moins envie qu'au début et mon corps a du mal à évacuer les coups et les douleurs», consent-il à expliquer pour tout passeport vers une retraite sportive qu'il a du mal à imaginer.
Il garde quelques rencontres dans son album virtuel de souvenirs. «La finale de 2014 face à Soyaux-Angoulême et l'interception avec l'essai au bout, mais aussi Marseille à Graulhet ou Beziers dans son stade à mes débuts». Y aura-t-il une place pour cet explosif Graulhet-Lavaur ?


Publié le 12/03/2016 à 08:56   | La Dépêche du Midi |  G.D.

Benoît Bellot n'entraînera plus le sporting à la fin de la saison

Il reste 3 rencontres à Benoit Bellot et à son équipe pour assurer le maintien en Fédérale 1. /Photo DDM, J. Viguier.

Après huit saisons à entraîner l'équipe 1 du Sporting,Benoît Bellot a annoncé au président puis aux joueurs qu'il ne ferait pas une neuvième.

Pourquoi l'avoir annoncé avant la fin de saison ?
Je l'ai annoncé tôt pour que les dirigeants puissent se retourner. Ensuite, je voulais que les joueurs l'apprennent par moi, c'est une forme de respect.

Pourquoi cette décision ?
J'ai passé huit ans sans répit, même durnat l'inter-saison. Entraîner, participer au recrutement, c'est être toujours sur la brèche, assurer une charge quasi professionnelle de plus en plus lourde avec des moyens amateurs. Et puis il y a le discours d'un entraîneur et au bout de huit ans, les joueurs doivent entendre autre chose. Et puis, j'ai besoin de m'occuper de mes trois enfants.

Le départ de Renaud Gély la saison dernière y est pour quelque chose ?
Renaud avec qui nous avions commencé l'aventure il y a huit saisons, a décidé d'arrêter. Je voulais être solidaire. Le président m'a demandé de continuer. J'ai pris des avis auprès de mon père et de proches et ils m'ont conseillé de prolonger. En fin de saison dernière, j'ai aussi failli arrêter, mais je voulais assurer le passage de relais avec Philippe Carayon, être partenaire d'une autre façon d'entraîner.

Quelles saisons resteront dans votre mémoire ?
Celle de 2010 ou nous perdons en huitièmes contre Limoges au terme d'une saison accomplie et bien sûr celle de 2014 et la finale de Fédérale 2.

Serez-vous toujours dans le milieu du rugby la saison prochaine ?
Pour l'instant je n'envisage rien, je veux me concentrer sur la fin de saison. Je veux partir l'esprit tranquille en assurant le Sporting en Fédérale 1.

Graulhet peut s'en sortir ?
Nous avons notre destin en mains. Il faut battre Tyrosse dans huit jours. Et peut-être gagner deux matchs pour être tranquille. Les deux à domicile seront donc hyper-importants. En sachant que celui contre Lavaur risque d'être terrible avec le maintien pour nous et la qualif pour nos voisins tarnais.
 

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