Tarn, échos automnaux (nov. 2014)
Tarn, échos automnaux (nov. 2014)
Publié le 27/11/2014 à 07:45 | La Dépêche du Midi | Alain-Marc Delbouys
Lancement de la marque «Cœur d'Occitanie» : le Tarn exploite sa «mine d'oc»
La marque oc est officiellement lancée./ Photo DDM,Jean-Marie Lamboley.
Une croix occitane en surimpression sur une carte du Tarn en rouge. Ce panneau qui sera apposé aux 17 entrées du département annonce la couleur. Ici, vous rentrez dans le «Tarn, cœur d'Occitanie». Qu'es aquò? «Tarn, cœur d'Occitanie», c'est une marque déposée en février 2014 par le conseil général à l'INPI (Institut national de la propriété en ligne). C'est aussi un nouveau site (1), mis en ligne cette semaine, pour dire aux visiteurs «benvenguda dins Tarn». L'idée? On l'aura compris. «Mettre en valeur auprès des touristes mais aussi des Tarnais le patrimoine occitan qui nous a accompagnés durant un millénaire», résume Jean Gasc, vice-président du conseil général délégué à l'occitan, qui veut en faire «la mine d'oc» du territoire tarnais. Ce n'est pas pour le jeu de mot. «C'est très important pour nous», proclame Jean-Marie Fabre, président du comité départemental du tourisme (CDT). Orchestré par le CDT, «Tarn cœur d'Occitanie» recouvre une foultitude d'initiatives.
«On a Airbus et l'occitan»
Par exemple, ces conventions qui sont passées avec les acteurs économiques, qui en contrepartie de la promotion de l'occitan acquièrent le droit d'utiliser gratuitement la marque «Tarn cœur d'Occitanie». Très divers, les premiers signataires sont «ravis», à l'instar d'Ysabel Diette du Jardin médiéval de Padiès, même si pour sa part elle «ne parle que la langue d'oïl». «C'était évident pour nous. Nous vendons des produits locaux et nous avons toujours baigné dans l'occitan», témoigne Viviane Lafon, de la charcuterie Lafon d'Albi. «Pour tout ce qui donne de la visibilité à l'occitan, on est tout de suite oc!», enchaîne Mathieu Fantin du groupe de musiques occitanes revisitées Brick a drac.
Provençal en train de rénover le moulin de Ferrières vieux de 600 ans, Jean-Pierre Mie est persuadé «du potentiel touristique de l'occitan, auprès de vacanciers qui viennent chercher l'authenticité». «C'est fondamental pour nous, comme pour la Bretagne ou la Corse. Ici, c'est l'occitan que nous avons à défendre», argumente Guilhem Wittmann, président de l'Agit, l'Association des guides interprètes du Tarn (Agit).
Comme le souligne le représentant du conseil régional : «Comme spécificités en Midi-Pyrénées, on a Airbus... et l'occitan!»
Còr d'Occitania, c'est aussi le fruit d'un travail de cinq ans mené avec les étudiants en tourisme et développement de l'Isthia de l'université Jean-Jaurès de Toulouse et Foix.
Le conseil général avec sa marque a eu le nez creux, comme le relève non sans humour Jean-Marie Fabre : «Avec la fusion de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon, le Tarn se retrouve aussi géographiquement au centre de la nouvelle région occitanienne!»
Vidéos «còr d'Occitania»
Destiné à exploiter la marque «Tarn cœur d'Occitanie», le nouveau site internet occitan.tourisme-tarn propose de magnifiques visites virtuelles des hauts lieux du Tarn. Elles prennent la forme de vidéos vues du ciel, avec un commentaire en occitan sous-titré en français.
Mises en ligne sur You Tube, les trois premières vidéos de «Tarn, còr d'Occitania» présentent Castelnau de Bonafos (Castelnau-de-Lévis), Cordas (Cordes-sur-Ciel) et l'Illa d'Albigès. Ces petits films sont réalisés par Amic Bedel, écrit par Peire Brun et réalisé par Piget pour le comité départemental du Tarn.
http ://www.occitan.tourisme-tarn.com/
Publié le 23/11/2014 à 03:47
Laboutarié : Danger sous le pont
Le pont sur la D631 dit de Troteco . / Photo DDM
Ce pont permettait au train de franchir la route puis le Dadou. Aujourd'hui la ligne Albi-Castres, est une voie verte «le chemin des droits de l'homme», appréciée des randonneurs à pied et à vélo. Sous le pont passe la D631 qui part de Réalmont vers Graulhet. Avant le pont, débouche, de droite sur la photo, la D41 passant par Lombers qui continue après le pont, à gauche, vers Lautrec. L'automobiliste, venant de Réalmont ou Lombers qui veut tourner vers Lautrec, est obligé de s'arrêter à quelques mètres après le pont pour laisser passer un véhicule qui vient de Graulhet.
«J'étais dans cette situation. Le véhicule venant de Graulhet a tourné vers Lombers. Un véhicule venant de Réalmont, ne m'a pas vu, m'a percuté à l'arrière et m'a poussé dans le fossé», relate un automobiliste. Résultat : choc à l'avant, choc à l'arrière, voiture à la casse. «Et heureusement qu'il n'y avait personne en face, sinon je ne serais pas là pour vous raconter mon accident», ajoute l'infortuné conducteur. On estime que deux à trois accrochages violents se produisent par mois. Le carrossier de Laboutarié, Jean-Marc Virazels confirme, mais il ne récupère pas toutes les voitures endommagées.
«Dans cette situation, si je vois un véhicule arriver derrière, je continue tout droit et vais faire demi-tour 500 m plus loin». Prudent le carrossier. C'est pour le moment, la sage solution. Les conducteurs qui roulent sur la D631 sont invités à ralentir à l'approche du pont même si aucune réglementation ne les y contraint.
Publié le 23/11/2014 à 08:18 | La Dépêche du Midi | Vincent Vidal
Mirandol-Bourgnounac : Les stations-service en milieu rural, la panne sèche
Robert Assié (Maire de Mirandol) et Françoise Guérin (régisseuse) devant la station municiplae / Photo DDM Vincent Vidal
Décembre 2012. Le maire de Mirandol-Bourgnounac Robert Assié apprend que le garage Lacroix va fermer sa station-service. Trop de charges, manque de rentabilité, baisse de clientèle. Le mal du monde rural. «Il fallait faire quelque chose. La première station pour les 1108 habitants de la commune allait se trouver à 13 kilomètres.»
Réunion de crise en mairie. «À l'unanimité, nous avons décidé de racheter la station. C'est capital pour des communes rurales comme la nôtre, de sauver les commerces de proximité. On a pris nos responsabilités» ajoute le premier magistrat de ce joli bourg, blotti dans le Ségala.
Objectif premier :trouver toutes solutions réduisant les coûts du rachat. «L'ancien propriétaire nous a vendu les cuves, mises aux normes européennes, pour un euro symbolique. Il faut savoir que l'investissement pour de telles cuves, dépasse les 70000 euros. C'est une sacrée économie pour un village comme le nôtre». Les autres travaux sont en grande partie, réalisés par les services techniques de la mairie. Encore un gain pour la collectivité. Reste à installer un automate pour cartes bleues et le tour est joué. Le 13 mai 2013, la première station communale du Tarn ouvre ses pompes. Très vite, les élus se rendent compte que ce choix est le bon. «On n'imaginait pas à quel point ce service serait apprécié par les habitants de Mirandol. Ce rachat a coûté à la collectivité 75000 euros. Il faut savoir que le coût moyen pour une telle structure est de 180000 euros» sourit Robert Assié, fier des économies réalisées. Les mois qui passent vont lui donner raison. Le nombre de clients augmente. On est revenu au chiffre d'affaires d'il y a quatre ou cinq ans.» Joli succès. «Mais attention. Le rôle d'une municipalité n'est pas de faire des bénéfices. Simplement amortir l'investissement.»
Mirandol ne connaîtra pas la panne sèche. «Cela fait partie d'une politique volontariste, pour conserver les commerces de proximité. Nous avons un bistrot de pays, un boucher, une épicerie, une pharmacie et un cabinet médical qui fonctionnent très bien. L'école accueille 130 enfants pris en charge avec les nouveaux rythmes scolaires. N'oublions pas notre centre de loisirs qui fait le plein. C'est comme cela que l'on peut sauver un bourg comme le nôtre» admet le premier magistrat. Revenons à cette chère station-service. «On a décidé de proposer certains services pour fidéliser la clientèle. Les professions libérales, artisans et agriculteurs peuvent demander un pass, permettant de régler toutes leurs factures d'essence à la fin du mois. N'oublions pas une autre originalité bien pratique pour les seniors. «On s'est aperçu que certaines personnes avaient du mal pour payer en carte bleue. Alors, deux matinées par mois, un employé municipal prend l'habit de pompiste. Un succès fou. Il y a même la queue à la station. Du coup, les conducteurs discutent entre eux. C'est amusant à voir».
(La Dépêche du Midi - 23/11/2014)
Voilà une bien bonne idée pour garder vie et activité. «Nous ne sommes pas totalement enclavés. Carmaux est à 13 km, Albi à 30. Il passe tout de même 2000 voitures toutes les 24 heures. On est sur un axe qui mène à Villefranche-de-Rouergue» renchérit le maire. «Je suis fier du dynamisme de nos artisans et commerçants. C'est notre force. Je ne veux pas que Mirandol devienne une réserve indienne où il fait bon vivre, mais où il ne se passe rien. L'activité économique, le dynamisme des associations, c'est comme cela que le monde rural peut s'en sortir.»
Et quand on demande à Robert Assié, s'il trouve logique que les municipalités investissent dans le rachat réservé au secteur privé : «Je ne crois pas que ce soit la fonction première d'une mairie. Mais quand il n'y a plus de choix, plus de solutions privées, que doit-on faire ? Baisser les bras, laisser mourir le bourg. Ici, c'est hors de question.» La station, c'est fait. Un lotissement de douze maisons va aussi voir le jour. C'est tout ? «Non. Dans quelques années, certains commerçants vont partir à la retraite. Pourquoi ne pas créer un endroit joli et lumineux pour regrouper trois, quatre commerces ensemble, créer un mini-marché couvert. On verra.» Encore une idée, un projet. À Mirandol, la ruralité est active et volontariste. Et surtout, plus personne ne pourra faire le coup de la panne sèche. La station est ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Publié le 20/11/2014 à 07:39 | La Dépêche du Midi | M.L
Albi : A la recherche des vestiges du château place du Calvaire
Sur cette esquisse du cabinet Ney & Partners on visualise les deux places, du Château et du Calvaire en forme de triangle, dont l'un arboré et l'autre en dur, qui communiqueront via les arches du viaduc./Photo DDM Ney & Partners
«On a trouvé une mention du démantèlement partiel du château au XVIIIe siècle. Il peut y avoir de beaux restes mais nous n'avons pas l'emplacement exact. Ce serait logique qu'il soit place du Calvaire, parce que c'est un point qui domine». Laurent Grimbert, archéologue à l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), supervise depuis hier la mise en marche de la pelle mécanique pour les premiers sondages. Ils sont au débouché de la rue du Castelviel, place du Château et place du Calvaire où se trouve le skate park. D'où l'arrêté de circulation et de stationnement qui court jusqu'au 3 décembre minimum. Objectif de ces sondages, lever l'hypothèque architecturale préalable aux travaux d'aménagement de ces deux places, au pied de la future passerelle prévue en amont du viaduc de chemin de fer. Deux sondages sur la chaussée, un sur le parking place du Château et trois sur le skate park, devraient permettre de trouver, si elles existent, des traces de l'ancien château comtal démoli au XVIIe quand la Cie de chemin de fer d'Orléans a réalisé le viaduc (1864).
à l'époque, un décaissement de 2 à 5 m avait permis de mettre à jour des vestiges que seul Émile Jolibois, un érudit de l'époque, avait signalés.
Vestiges de l'âge du bronze
«Le château comtal devait avoir des fondations profondes mais pas au-delà de 5 m… C'est la première fois qu'il y aura des fouilles archéologiques dans ce secteur pourtant historique de la ville» souligne l'archéologue, en espérant pouvoir, faire des sondages significatifs malgré les contraintes urbaines et les anciens murs encore présents à protéger. La butte du Castelviel, fouillée dans la deuxième moitié du XIXe siècle, avait permis de mettre à jour des témoignages de l'âge de bronze, en particulier des haches dont certaines se trouvent au Musée. De tels vestiges relativement rares justifieraient la réalisation de fouilles.
«Nous ne sommes pas des chasseurs de trésor et nous ne voulons pas bloquer le projet, même si on a envie de trouver des choses. Le plus important, c'est de savoir ce qu'il y a dessous afin que les aménagements futurs ne cassent pas tout.»
Le diagnostic effectué à la suite de ces sondages sera transmis à la direction régionale de l'action culturelle. C'est elle qui décidera des suites à donner ou pas.
Publié le 20/11/2014 à 08:06 | La Dépêche du Midi | P.G.
Tarn et Dadou soutient la méthanisation
Les élus communautaires ont décidé de soutenir deux études sur la méthanisation agricole./Photo DDM
Lors d'une de ces tables rondes annuelles, la communauté de communes Tarn et Dadou avait choisi comme thématique l'économie circulaire. Le fruit de ces réflexions s'était concrétisé sur le terrain avec l'installation de Caréco, spécialiste de la déconstruction automobile, au Mas de Rest à Gaillac.
Dans le domaine de la méthanisation, le territoire de Tarn et Dadou voit également naître, parfois avec quelles difficultés, des projets de plus ou moins grandes dimensions.
Mardi soir, lors d'un conseil de communauté, les élus ont validé une subvention pour des études de faisabilité concernant deux projets «de méthanisation collectifs agricole». Ils émanent de deux associations baptisées «Méthagri Gaillac» et «Méthagri Graulhet», regroupant pour la première six exploitations réparties sur le gaillacois, et 7 exploitations du bassin graulhétois pour la seconde. Ces associations souhaitaient monter une unité de méthanisation fonctionnant avec des intrants agricoles. Ces «déchets agricoles», une fois méthanisés, se transformant alors en digestat pour un retour à la terre. Ces unités seraient de petites tailles sur des bases de 9 000 t/an et 10 000 t/an.
À hauteur de 2 500 euros pour chaque association, l'intercommunalité viendrait compléter les autres soutiens financiers que sont la Région et l'État par le biais de l'Ademe.
Le territoire de Tarn et Dadou comprend déjà deux unités de méthanisation à vocation agricole sur Parisot et Montans. Elles fonctionnent depuis quelques mois.
Un autre projet, de plus grande envergure est à l'étude sur la zone d'activité de Garrigue Longue à Montans. Mais il est retardé en raison des interrogations soulevées par les riverains sur ses incidences pour le voisinage.
Un comité de suivi s'est mis en place autour de Tarn et Dadou comprenant l'association de riverains et les porteurs de projet afin d'évaluer au mieux l'impact de ce projet qui est de nature industrielle.
Publié le 12/11/2014 à 07:44 | La Dépêche du Midi | E.R.
Toulouse-Lautrec : les mots du peintre s'affichent sur les vitrines
La citation affichée au Cellier d'épicure correspond parfaitement au commerce./ Photo DDM, Jean-Marie Lamboley
Onze citations et des silhouettes de Toulouse-Lautrec s'affichent sur les vitrines des commerces depuis la semaine dernière dans le cadre du 150e anniversaire du peintre.
Depuis quelques jours, des silhouettes et citations de Toulouse-Lautrec fleurissent sur les vitrines du centre-ville. À quelques jours du 150e anniversaire de la naissance du peintre, les commerces célèbrent ainsi celui qui est considéré comme «le 1er ambassadeur de la ville», selon Zina Korichi-Chassain, adjointe au maire déléguée aux commerces.
«Nous avons voulu créer une émulation autour de ce 150e et en faire profiter les commerçants pour redonner une dynamique», commente l'élue. Pour ceux qui ont choisi de participer, l'opération s'est faite sur la base du volontariat, tout est gratuit. La mairie prend en effet les frais en charge (100 € par vitrine). «C'est un signe fort à destination des commerçants», continue Zina Korichi-Chassain. «En outre, cela ajoute un côté féerique en plus à l'approche des fêtes. C'est important en ces temps difficiles.»
Commerçants enchantés
157 commerçants ont répondu à l'appel de la mairie. Parmi eux, Anaïs Gautrand d'H Bis pour qui «il faut jouer le jeu quand la ville propose de nouveaux concepts». Située à deux pas du musée, la boutique Thuriès a dit oui dès la réception du document. «Si nous n'avions pas la cathédrale et le musée, la ville serait bien triste», commente Jacqueline Thuriès.
Si Brigitte Massol apprécie le «dessin fin et discret», Pierre Nicoules du Cellier d'Épicure est ravi d'avoir une citation en accord avec son commerce. «C'est très sympa, ça serait dommage de ne pas participer» commente-t-il. À quelques pas de là, au Nid-Bio, David Nibbio félicite la mairie. «Cela fait chaud au cœur d'être inclus d'autant que c'est un bel hommage. Même si on dit qu'il faut aller de l'avant, il y a des personnages qu'on ne peut oublier.» Albi est bien loin d'oublier son peintre fétiche. Pendant un an, de nombreuses manifestations honoreront sa mémoire.
Repères - Le chiffre : 157 participants >. Les commerçants du cœur de ville ont été nombreux à participer à l'opération.
Illuminations : 15 jours d'avance
Cette année, les illuminations de Noël démarreront avec 15 jours d'avance. Au lieu de la première semaine de décembre, elles seront allumées dès le samedi 22 novembre à 17 heures, soit deux jours avant la date d'anniversaire de Toulouse-Lautrec et le départ des autres manifestations. «C'est un effort supplémentaire de la ville», commente Zina Korichi-Chassain. «La magie de Noël se mêlera aux autres festivités.» 280 motifs seront installés en centre-ville et dans les quartiers jusqu'au 4 janvier.
Publié le 09/11/2014 à 09:57 | La Dépêche du Midi | Vincent Vidal
La stevia : le nouvel eldorado de l'agriculture tarnaise
L'Epi salvagnacois produit et exploite de la stevia / Photo DDM
Salvagnac. Village perché sur des coteaux superbes, à quelques encablures de Rabastens, Lisle et Gaillac. On y aime la chasse, la pêche, le rugby. On y produit du blé de qualité. Mais pas que. Depuis 2010, l'Epi salvagnacois, ancienne coopérative reconvertie en société mixte d'intérêt collectif (SICA), s'est lancée dans une aventure passionnante. Produire et exploiter de la stevia. Nom obscur pour beaucoup, mais aux vertus plus qu'intéressantes. «La stevia est une plante originaire du Paraguay. Sa principale qualité est contenue dans ses feuilles. Elles contiennent des glycosides naturels sucrés, avec zéro calorie. L'un d'eux, le stévioside est un édulcorant 350 plus sucré que le sucre de canne» confirme avec passion, David Puggia, technicien qui s'occupe du développement de la stevia, au sein de l'entreprise tarnaise. On comprend vite l'intérêt d'une telle plante dans l'alimentation, pour combattre l'hypertension et les maladies cardo-vasculaire et devenir une alternative sérieuse à l‘aspartame.
«Nous sommes toujours dans une période d'études et d'analyses sur trois exploitations, (N.D.L.R, deux à Salvagnac et une à Cambounet-sur-Sor, pour 3000 m2 de surface).»
«C'est une aventure palpitante et innovante, à laquelle je crois vraiment» conçoit le gérant de l'Épi salvagnacois, Remy Andrieu. «Certes, il faut du temps , de l'investissement. Mais c'est une plante qui pourrait dès 2016, engendrer des revenus supplémentaires à nos agriculteurs partenaires et pour nous, pérenniser l'avenir de notre entreprise et pourquoi pas, embaucher.»
Revenons sur cette terre qui accueille le possible eldorado de l'agriculture tarnaise. «La production en France n'est qu'à ses balbutiements. À la différence du Japon et de l'Amérique du Sud qui l'exploitent à grande échelle» ajoute le technicien. Rappelons que ce n'est qu'en fin 2011, que la commission européenne approuve l'utilisation des glycosides de steviols issus de la plante, dans les aliments et les boissons au sein de l'Union européenne, à condition qu'ils soient purs à 95%.
À Salvagnac, on a sauté sur l'occasion pour lancer les recherches, et comprendre son adaptation aux conditions météo du département.
«Nous voulons créer une filière 100% française»
«C'est une plante assez rustique, solide, de la famille des tournesols. Elle aime les climats chauds, ne supporte pas le gel et apprécie les sols filtrants plutôt acides. Ajoutons, qu'elle a un besoin non négligeable en eau.» Sur le sujet, David Puggia est incollable.«Aujourd'hui, on commence à gérer parfaitement la production et le séchage de la plante. Nous avons fait aussi de nombreux progrès pour extraire les glycosides naturels.». «L'objectif est de proposer, la première production entièrement tarnaise en 2016. On est déjà tout proche de pouvoir le faire» poursuit Rémy Andrieu. Quel est le processus de production de cette plante magique.
«Tout d'abord, on l'a met sous serre durant deux mois. Ensuite, on la plante selon trois techniques différentes. En plein champ, en bio et celle qui nous donne le plus de satisfactions, sur des buttes protégées par des bâches» précise David , impatient de raconter la suite.
«On coupe la plante avant floraison. Ce sont les feuilles qui nous intéressent. Ce sont elles qui accumulent un maximum de stévioside. Puis, on les fait sécher durant 48 heures à 40° dans un four à tabac. Enfin, il y a l'extraction des glycosides» produit rare et cher. «La stevia n'est plus un nom inconnu pour les consommateurs. On en trouve dans les yaourts, les sirops et certains sodas» sourit Rémy Andrieu. Le gérant modère cette possible évolution. «Cette plante représente moins de 0,5% du sucre produit en France. Si un jour, on arrive à frôler les 1 %, ce sera une vraie réussite commerciale.» Reconnaissons que l'Eldorado est encore un peu loin. «L'important, c'est de s'enthousiasmer pour une telle aventure. On va y arriver. On se donne le temps, car on a les moyens d'avoir du temps. Vous savez, j'aurais très bien pu acheter un pressoir clé en main en Argentine, récupérer des feuilles de stevia produite en Amérique du Sud, puis vendre le produit. On n'est pas dans cette logique. Nous, ce qu'on veut, c'est produire ici, dans le Tarn de A à Z. Créer une graine française, fournir une traçabilité parfaite, en s'intégrant dans une filière française, du début à la fin.» Le bien beau projet. «Moi, je travaille pour les générations futures, pour mon fils, qui je l'espère, va reprendre l'exploitation.La stevia peut nous permettre dans quelques années, de pérenniser notre travail. Enfin, je l'espère» admet Denis Beneschi, céréalier, qui fait partie de l'aventure. «Si ça marche conclut Rémy Andrieu, nous sommes prêts à accueillir tous les agriculteurs tarnais tentés par cette stevia.» Si la femme est l'avenir de l'homme, il se pourrait bien que dans quelques années, la stevia soit celle des agriculteurs tarnais.
Publié le 05/11/2014 à 07:47 | La Dépêche du Midi | Jean-Marc Guilbert
Castres - Carré Gambetta : à l'ancien hôpital, la rénovation est lancée
La démolition d'une partie de la façade de l'ancien hôpital modifie le site de façon spectaculaire./photo JMG.
Le groupe «Financière Duval» vient de confirmer le lancement de l'opération sur le Carré Gambetta. La démolition d'une partie des anciens bâtiments de l'hôpital Gabarrou est déjà très engagée.
Engagée depuis quelques semaines maintenant, la démolition de l'ancien hôpital général Jean-Pierre-Gabarrou sur les lices prend tournure au point que la disparition des bâtiments transversaux chamboule complètement la vision de l'urbanisme de cette partie du centre ville. Une fois à terre, la partie arrière, rue chambre de l'Edit, laisse une vaste esplanade mais c'est surtout depuis les boulevards que la vue est spectaculaire. Une démolition qui succite pas mal d'émotions aussi chez tous ceux qui ont travaillé ou ont vu leur enfant naître dans ces murs.
Il fallait bien une telle démonstration pour tourner la page de ces longs mois d'attente depuis le déménagement de l'hôpital vers le Causse.
Ancien hôpital : la destruction bien avancée / Photo DDM
Le groupe «Financière Duval» à qui le projet de réhabilitation est confié depuis début 2011, vient en effet de confirmer que les travaux de démolition précèdent la réalisation du Carré Gambetta. Cet important projet mixte de centre-ville, comprend la création d'une résidence seniors de 80 logements et son parking, l'aménagement d'une galerie commerciale en rez-de-chaussée qui accueillera un hôtel, mais également une moyenne surface alimentaire. Pour Eric Duval, président du Groupe Financière Duval, le projet de Castres témoigne «de l'enjeu de revitalisation du centre-ville, indispensable pour conforter l'attractivité des villes moyennes».
Dans quelques jours, l'entreprise spécialisée Vidal d'Aiguefonde aura achevé la démolition. Elle s'est donnée 18 mois de plus pour achever le réaménagement du Carré Gambetta et ainsi effacer cette friche.
Repères : Le chiffre : 12 mois > environ. L'investisseur pense avoir terminé le chantier début 2016 en principe.
Publié le 02/11/2014 à 10:17 | La Dépêche du Midi | P S.
Villeneuve-sur-Vère : Un whisky made in Tarn
Céline et Sébastien Castan maîtrisent la distillation de leur whisky, 100 % Français. Mais il faut attendre, au moins, 8 mois pour s'offrir une bouteille car la production est encore limitée. /Photo DDM, Jean-Marie Lamboley.
Ils peuvent encore se glorifier de faire partie du clan très fermé des producteurs de whisky made in France. La petite distillerie Castan, en bordure de la route de Cordes, sur la commune de Villeneuve-sur-Vère, reconnue pour ses alcools blancs de fruits, a pris un sacré virage en 2010 grâce à l'alambic de papy Gilbert. Le grand-père Castan, âgé de 94 ans, a trimballé son alambic sur les routes du Tarn avant de le transmettre à son fils puis à son petit-fils. Sébastien l'a sédentarisé pour ses alcools de fruits puis l'a modifié pour faire du whisky, son whisky, le Vilanova.
Mardi, l'embouteillage du quatrième fût de 225 l a commencé et les clients qui ont réservé leur(s) bouteille (s) pourront venir la (les) récupérer [à partir d'aujourd'hui] à la distillerie. Les trois premiers, distillés et mis en fût en février 2010, sont partis. Y'en a plus !
Les trois cents bouteilles de ce nouveau fût vont connaître le même sort car toutes ont été réservées depuis des mois. Il en sera de même pour le cinquième fût mis en perce le 18 décembre, le sixième en janvier et ainsi de suite tous les mois de 2015.
«Actuellement, il faut compter 8 mois de délais pour avoir une ou plusieurs bouteilles, assurent Céline et Sébastien Castan qui ont augmenté la production. Nous sommes aujourd'hui à 25 tonneaux par an et on compte arriver à 50 tonneaux, l'année prochaine. Soit 15 000 bouteilles à l'année. À ce rythme-là, nous en aurons en vente directe car nous refusons malheureusement des ventes tous les jours».
Quatre gammes de whisky atypique
Le couple de distillateurs a décidé de réserver 50 % de sa production aux cavistes et 50 % aux particuliers.
Le fameux alambic modifié de papy Gilbert apporte au whisky tarnais les caractéristiques d'un alcool de fruits. Donc un goût particulier rehaussé par une maturation d'un an en fûts neufs de chêne français et deux autres années en fûts de vin blanc doux de Gaillac. «Nous le mettons en avant parce que nous sommes atypiques et que nous nous démarquons avec notre petite production, ajoute Sébastien. On fait tout nous-même, à part l'orge : le brassage (pour le moût de malt), la fermentation, la distillation et le vieillissement».
Les Castan proposent (toujours en primeur) quatre gammes du Vilanova (Villeneuve) : le Berbie (fûts neufs) ; le Gost (goût) vieilli en chêne américain bourbon ; le Terrocita (tourbé, fût de chêne) et le Segala (au malt de seigle et non d'orge). Ce dernier fait actuellement l'objet d'une expérience de vieillissement en fûts de vin rouge de Pauillac. Cinq tonneaux reposent en paix. La petite distillerie prévoit d'embaucher une personne en 2015 afin de monter en puissance.
«Dans 10 ans, on sera au top de nos whiskies», assure Sébastien qui rappelle que la distillerie est partie d'une feuille blanche avant de lancer en 2010. En clair, il va falloir s'armer de patience pour déguster, un jour, un 12 ans d'âge, pur malt, double maturation et single cask.
Une bouteille de whisky Vilanova de 70 cl est vendue, en primeur, entre 59 € (non bio) et 64 € TTC (bio).
Publié le 01/11/2014 à 07:41 | La Dépêche du Midi | A.S
Nages : Un secadou dans la montagne
Robert Chavardès propose aux visiteurs de goûter le châtaignon «primeur» /Photo DDM
Samedi 25 octobre, comme tous les jours depuis une semaine, Bernard Astruc fait son pèlerinage à la Maison de Payrac. Pour raviver le foyer du secadou.
Une fois la porte ouverte, il rassemble les morceaux de tronc non encore consumés, l'air généré par l'ouverture faisant office de soufflet.
Il ressort, monte par le sentier à l'étage supérieur de cette construction récente, utilisée pour la première fois en cet automne 2014. Ouvre le portillon du haut, et constate : «Ah, 25° : c'est un peu court. Il est recommandé de maintenir la température entre 30° et 40°. Ce soir, comme François Joucla a pris quelques jours, c'est Marcel Cauquil qui viendra rassembler le bois. L'idéal, c'est qu'il se consume avec un maximum de fumée, mais un minimum de flammes, c'est pour ça que les portes doivent rester fermées». Avant de condamner celle du haut, Bernard prend soin de se faufiler dans l'ouverture, de se saisir de la pelle restée à demeure et de brasser tous ces fruits. En espérant que la partie exposée vers le foyer, 1,70 m plus bas, soit différente de la veille. Même si elle fait écran, dix centimètres sous le caillebotis où sont exposés les fruits, une tôle évite tout accident que pourrait déclencher un sursaut de flamme. En sortant, Bernard offre une châtaigne aux rares visiteurs de ce samedi ensoleillé : «Attention, méfiez-vous, elles sont déjà bien dures». Tout en confiant qu'il n'est un spécialiste que parce qu'il s'est récemment renseigné pour l'occasion, Bernard prédit la poursuite de cette activité pour 15 jours à 3 semaines. «L'observation et l'expérience acquises devraient permettre de nous bonifier dans les proches années.»
L'altitude de la contrée étant un frein au développement local des châtaigneraies, c'est vers Olargues (34) que la récolte a eu lieu. Une région où Robert Chavardès, autre bénévole des Amis de Payrac, se souvient avoir vu, jadis, des secadous en décrépitude. Quant à la suite à donner aux châtaignons, elle n'est pas encore définie. Et rien ne presse : secs comme ils sont déjà avant la mi-parcours, ils se conserveront bien jusqu'en mai 2015.
Publié le 27/10/2014 à 07:40 | La Dépêche du Midi | Alain-Marc Delbouys
Tarn : Du mécénat vert pour payer des haies
La plantation de la haie chez François Rives, agriculteur à Teyssode. Ce sera aussi un plus pour le paysage./Photo DDM Arpe
«Carbone local», qui sera présenté ce mardi au Sénat à Paris par Gérard Poujade, invite des entreprises à financer des haies pour compenser leur production de gaz à effet de serre. Des opérateurs tarnais participent.
«C'est comme du mécénat, sauf qu'il n'y a pas de défiscalisation en échange», compare Gérard Poujade, maire du Séquestre, conseiller régional et président de l'Agence régionale de développement durable (Arpe). Autre différence, les mécènes ne financeront pas des restaurations de monuments historiques et des concerts classiques mais… des plantations de haies ! Avec in fine l'envie d'agir pour quelque chose qui ne se voit pas mais qui est peut-être primordial pour la planète : la lutte contre le réchauffement climatique.
Baptisé «Carbone local», ce programme invite les entreprises à compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en aidant des agriculteurs à replanter des haies. «Elles ne sont obligées à rien. C'est un effort volontaire de leur part», précise Gérard Poujade, pour qui cette innovation midi-pyrénéenne est «une première en France». Au point qu'à la tête d'une délégation, il ira la présenter mardi 29 novembre au palais du Luxembourg devant le Sénat, dans le cadre de la préparation de la conférence internationale Climat, qui se tiendra à Paris en 2015.
Joindre l'utile à l'utile
Parmi les premières entreprises qui jouent le jeu de «Carbone local», on trouve la Caisse régionale de Crédit agricole Nord-Midi-Pyrénées, basée à Albi, pour des haies à venir dans des lycées agricoles.
L'idée a séduit aussi dans le Tarn les Laboratoires Pierre Fabre.
«Le 2 décembre 2014, ils implanteront une haie de 986 mètres dans leur exploitation Terre d'avoine à Puylaurens. En 26 ans, cette haie, c'est l'équivalent de 118 tonnes de CO2 qui seront piégées par la végétation», calcule Julien Lavaud, responsable de Carbone local à l'Arpe.
Avec l'aide des chasseurs
Cette opération joint l'utile à l'utile. «Perpendiculaire à la pente, cette haie à Puylaurens enrayera l'érosion des sols. On y intégrera même du sorbier, du merisier et de l'alisier. Des essences précieuses qui donneront du bois d'œuvre dans 60 à 70 ans. La haie reconstitue aussi la biodiversité. C'est un couloir pour la circulation du gibier. D'ailleurs, la Fédération des chasseurs du Tarn est notre partenaire», annonce David Campo, directeur d'Arbres et paysages tarnais à Albi, association qui assure la plantation des haies pour le fonds carbone.
À raison de 25 km par an, elle en a déjà replanté 750 km dans le Tarn en 20 ans, depuis sa création en 1993.
Garantie de qualité
«Nous avons choisi cet opérateur tarnais pour une garantie de qualité. On ne veut pas d'un simulacre pour faire du green washing, des entreprises qui se font de la pub en faisant semblant de préserver l'environnement», commente Gérard Poujade.
Histoire de montrer le (bon) exemple, l'Arpe a payé elle-même, l'hiver dernier, une autre haie de 430 mètres chez François Rives à Teyssode, un paysan pionnier «qui a déjà replanté 6 km de haies depuis 1995», félicite David Campo. «Celle-ci séparera également une parcelle bio d'une non-bio.»
Pour David Campo, «Carbone local, venant en plus des subventions de la région et du département, grâce à l'apport financier d'une entreprise, peut débloquer des projets de haies chez des agriculteurs qui n'auraient pas les moyens de passer à l'acte.»
Gérard Poujade espère que le caractère local de ce mécénat vert séduira d'autres entreprises. «Elles agiront dans des fermes près de chez elles.»
Elles participeront en sus à l'embellissement d'un paysage déjà magnifique chez Terre d'avoine.
«Carbone local, c'est open source. Ce modèle peut être reproduit partout ailleurs», dit Gérard Poujade, notant que le principe «peut s'appliquer dans d'autres domaines comme le bâtiment, finançant cette fois des innovations contre les gaz à effet de serre».
Publié le 23/10/2014 à 07:38 | La Dépêche du Midi | Richard Bornia
Lavaur : Les falaises de l'Agout consolidées
Il devenait indispensable et urgent de conforter ces parois en raison des risques de chutes de blocs, de glissements et d'effondrement. / Photo DDM
Des falaises, l'Agout en contrebas qui serpente, le spectacle est magnifique, que ce soit de la place du Plô, de la cathédrale Saint-Alain ou des jardins de l'Evêché. Il y a juste un «petit problème» : ces magnifiques falaises d'une dizaine de mètres de hauteur ont la fâcheuse tendance à s'ébouler. Il a fallu des années pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette situation qui aurait fini un jour par voir la cathédrale s'écrouler dans le lit de la rivière. Il devenait indispensable et urgent de conforter ces parois en raison des risques de chutes de blocs, de glissements et d'effondrement menaçant le public cheminant sur les berges, les voies publiques, les réseaux et les bâtiments. Désormais, les travaux sont engagés pour consolider et conforter ces falaises et éloigner ainsi les risques.
Depuis quelques jours, la deuxième tranche de travaux concernant le confortement des falaises du 14 au 20 rue Villeneuve est en cours. Le chantier concernera également le mur de la propriété Segonne. Ce sont les ouvriers de l'entreprise MTPS de Noailhac (81) qui s'attellent à la tâche. La maîtrise d'œuvre est assurée par le bureau d'études Fondasol. Le montant de ces travaux s'élève à 239 898 euros TTC. L'ouvrage de confortement et de protection contre l'érosion se fait par béton projeté, clouage et drainage. Un travail d'expert, le but étant d'éliminer les risques encourus pour les riverains ou encore les touristes non avertis. Projeter du béton en couches successives est une technique particulièrement adaptée pour sécuriser une paroi. Le renforcement de deux piliers au niveau des 18 et 20 de la rue Villeneuve par poutre et micropieux est également programmé. Enfin, les ouvriers conforteront aussi, par clouage, poutre, micropieux et croix Saint-André le mur de la propriété Segonne. Le chantier devrait durer deux mois.
Publié le 20/10/2014 à 07:42 | La Dépêche du Midi |
Gaillac : Le Griffoul restauré a trouvé sa place
Le Griffoul est cher au cœur des Gaillacois. Après le coq, il est le deuxième logo de la ville./Photo DDM.
Il y avait beaucoup de monde pour saluer le retour du Griffoul, le groupe de bronze qui surmontait la fontaine du même nom. La Société des amis des musées, présidée par Ghyslaine Pédoussaut et forte de 300 adhérents, en a financé la restauration. La sculpture du XVIe siècle, qui représente Silène et Bacchus dans une inspiration antique chère à la Renaissance - avec fibule et putti - a connu une deuxième vie dans les mains de Marcelo Carpanetto, un sulpteur-plasticien de Moulayrès. Les personnages étaient étouffés par les calcaires. Le restaurateur a dû les gratter un à un, puis souder ici, ciseler ailleurs, sans dénaturer l'œuvre. Il a ensuite choisi la patine appropriée, en accord avec Bertrand de Viviès, le conservateur du patrimoine. Le groupe de bronze avait depuis 2000 une copie, installée sur la vasque. «Le métal est tentant pour les voleurs», indique Bertrand de Viviès.
Vandalisé plusieurs fois
L'original était depuis quelques années en pièces détachées dans les réserves de la ville. Grâce à la vente à 1 000 exemplaires de «Gaillac des origines à nos jours», œuvre d'Alain Soriano, André Lengard, Bertrand de Viviès, Robert Plageoles, Nicole Garde, les auteurs auxquels Ghyslaine Pédoussaut a rendu un hommage très applaudi, la société a pu réunir les fonds (3 500 €) pour restaurer le Griffoul. Alain Soriano a retracé les vicissitudes de la sculpture, victime des voleurs au XVIIIe (elle avait été retrouvée chez un fondeur d'Albi, scrupuleux, qui l'avait rendue à la ville), puis en 1914 de soldats en bordée qui avaient pris le coq pour cible. Le Griffoul est aujourd'hui à l'abri dans la salle de la Mosaïque, pas loin de la Vierge de l'abbaye qui avait été volée par un ouvrier pendant les travaux, et que l'on avait retrouvée des années après en Italie. Les feuilletons à rebondissements du patrimoine gaillacois finissent bien.
Publié le 15/10/2014 à 07:51 | La Dépêche du Midi | P S.
Albi : Les jardins de la Berbie et de Rochegude attaqués
On peut apercevoir, du haut des remparts, les taches sombres sur les massifs de buis/Photo Jean-Marie Lamboley.
Branle-bas de combat chez les jardiniers des parcs et jardins de la ville. De sales petites bêtes et champignons s'attaquent au buis des jardins remarquables de La Berbie et de Rochegude.
C'est une belle chenille de couleur verte, striée de bandes jaunes et noires, qui adore boulotter le buis des jardins de la ville. Mais aussi des particuliers. La pyrale du buis, véritable parasite, est en train de se délecter dans les jardins du Palais de La Berbie et de Rochegude mais aussi sur le jardin National. Le problème, c'est qu'elle n'est pas seule : elle a pour allié un champignon (le Cylindrocladium buxicola) qui est aussi à l'origine du dépérissement des massifs. En clair, le buis fait grise mine dans les beaux jardins.
Le service des parcs et jardins de la ville s'est même entouré d'un expert sanitaire pour contenir chenilles et champignons qui ont fait leur apparition depuis 3-4 ans en France. Même les jardins des châteaux de la Loire sont touchés!
«Nous faisons tout pour conserver nos massifs de buis et réguler les maladies. D'autant plus que le parc Rochegude et le jardin du Palais de La Berbie, qui ont le label Jardins remarquables, font partie du patrimoine de la ville, confie Pierre-Marie Sènes, le conseiller municipal à la main verte, chargé des parcs, des jardins et des bases de loisirs. Pour l'heure, on contient la maladie avec des traitements pour sauvegarder nos végétaux. Puis on tentera de l'éradiquer».
Le champignon vorace, qui fait dépérir le buis jusqu'à l'enlaidir et le faire mourir, est combattu avec un traitement biologique antifongique. La chenille (puis le papillon) fait l'objet de pulvérisations d'insecticide à base de bactéries.
«Dès qu'on aura une autre solution, on l'adaptera rapidement», explique Pierre -Marie Sènes qui rappelle que cette chenille n'a aucun prédateur. Aucun oiseau ne s'y intéresse actuellement. Même pas les faucons de la cathédrale qui leur préfèrent les pigeons de ville.
Repères Le chiffre : 1 jardinier > Berbie. Un jardinier est affecté à plein-temps au jardin et espaces verts de La Berbie.
Des maladies et des buis
La liste des maladies et insectes qui en veulent au buis est longue. Sachez que les variétés de buis doivent affronter les sales coups du psylle (insecte de 3 à 5 mm), du tétranyque (petit acarien de 0,3 mm), du phytopte (petites gallicoles de 0,1 mm), de la cochenille virgule (3 mm). De quoi booster la démarche de protection biologique intégrée dont la ville a été précurseur. Les insectes ont remplacé les produits phytosanitaires dans les serres municipales. Souvenez-vous des coccinelles qui dévorent les pucerons.
Publié le 16/09/2014 à 03:51 | La Dépêche du Midi | Sylvie Ferré
Burlats : Le contournement de Lafontasse en marche
Le maire Serge Sérieys présente le projet, comme il le fera jeudi en réunion publique./Photo DDM, S. F.
C'était une promesse de campagne, elle sera tenue par le maire Serge Sérieys : le contournement du hameau de Lafontasse sera concrétisé en 2015. Ce projet sera présenté aux habitants de Burlats, plus particulièrement ceux concernés par le projet (1), le jeudi 18 septembre, à 18 heures, à la salle de la Papeterie, en présence du service routier départemental. Un projet ancien, «qui a mûri dans notre esprit depuis des années», assure le premier magistrat. Point noir de la circulation sur la route départementale 622, Lafontasse souffrait de l'énorme transit de camions via les entreprises de granit, de bois et les salaisons des Monts de Lacaune. Par le passé, l'endroit a été le théâtre de nombreux accidents,dont plusieurs mortels près de l'école. Saisi de cette problématique il y a quelque temps, le conseil général du Tarn a depuis procédé aux acquisitions foncières, en concertation amiable avec les propriétaires, lesquels ont compris l'intérêt général du dossier.
A la suite de ce contournement la mairie envisage l'aménagement de la traversée du village / Photo DDM
Et l'aménagement du bourg
Les travaux préparatoires au contournement vont démarrer cet automne, notamment par le déplacement des conduites d'eau potable. Le chantier, financé totalement par le Département, débutera aux premières semaines de 2015 et devrait durer six mois. Dans le sens de circulation Castres-Brassac, il sera réalisé à gauche du hameau. La voie sera creusée en descente de façon à éviter les nuisances sonores. Une fois le chantier achevé, la chaussée traversant Lafontasse redeviendra voie communale : «Nous lancerons alors les nouveaux aménagements du cœur du bourg, indique Serge Sérieys, qui seront de l'ordre de 800 000 € et concerneront l'effacement des réseaux, la réfection de l'éclairage public, le rétrécissement de la chaussée pour des trottoirs plus larges, des pavages en granit du Sidobre et la création d'une place, un nouveau lieu de vie dans le bourg, au niveau de l'école, qui faisait tant défaut. Cela constituant le gros dossier du mandat, avec l'extension de l'école des Vignals, qui commencera aussi en janvier 2015.
(1) Lafontasse, lotissements de La Bourdarié 1 et 2, Le Carla, Le Lézert, Sept-Faux et Carauce.
Publié le 08/10/2014 à 03:51 | La Dépêche du Midi | M.A.D
Montredon-Labessonnié : Un fabuleux outil équipe le planétarium
Plus près des étoiles ! Photo M.A.D
«C'est une immersion complète dans l'Univers, un plongeon dans le cosmos. Ce nouveau planétaire permet au le public de s'approcher au plus près de la Terre, du Soleil, des étoiles presque à les toucher!» C'est avec enthousiasme, qu'Emmanuel Pelegrin, directeur du site d'astronomie de Montredon-Labessonnié, présente le tout nouvel appareil de projection qui équipe désormais le planétarium. «Entièrement numérique, cet outil prodigieux, pédagogique et ludique permet une immersion à 360° au cœur de l'Univers » poursuit M. Pelegrin. En effet, grâce à des animations spectaculaires, le public ira de découvertes en découvertes et vivra des expériences incroyables : observer les ciels étoilés d'Australie ou du Pôle Nord, voyager au milieu des anneaux de Saturne, atterrir sur Mars.
La variété et la richesse des images de ce puissant logiciel de simulation permettra également d' adapter les séances aux différents publics. «Pour la génération actuelle d'écoliers essentiellement captivée par le monde de l'image, l'impact visuel sera garanti et renforcera de façon spectaculaire les commentaires de l'animateur» précise Emmanuel. Car n'oublions pas qu'un médiateur scientifique est toujours présent au cours des séances proposées par le site pour accompagner le spectateur au cours de son voyage, l'aider à se repérer dans le ciel, le guider au travers des curieux objets qui le compose (étoiles, nébuleuses, amas), mais aussi découvrir comment en créant les constellations et leur mythologie, l'homme a su en prendre possession.
Publié le 23/10/2014 à 08:22 | La Dépêche du Midi |
Mazamet - Travaux route des usines : ouverture en novembre et nouvelle fermeture début 2015
La route bientôt rouverte… provisoirement. / Photo DDM
Ce n'est pas encore tout à fait officiel mais à moins d'un imprévu tout à fait possible sur ce type de chantier, l'ouverture de la route des usines sera effective durant la première semaine de novembre. L'annonce en a été faite par le maire de Mazamet. Olivier Fabre a toutefois tenu à préciser que la décision appartenait au conseil général, maître d'œuvre des travaux. Le chantier, malgré son extrême difficulté, aura donc été réalisé dans les délais prévus, ce qui est déjà une performance. Le maire tient toutefois à préciser que le passage reste strictement interdit. L'installation des grillages de protection n'est pas encore terminée et la chute de pierres reste toujours possible. Il est donc encore dangereux de s'aventurer sur le chantier.
Nouvelle fermeture en 2015
Mais cette bonne nouvelle sera sûrement ternie par l'annonce d'une nouvelle fermeture dont la date n'est pas encore fixée mais qui pourrait intervenir au début de l'année 2015. Olivier Fabre donne quelques précisions : «Nous avons profité de la présence d'experts pour effectuer des sondages sur deux éperons rocheux situés à proximité du chantier actuel et qui nous paraissaient menaçants. Les sondages ont effectivement révélé un risque d'éboulement de ces deux éperons qui devront être sécurisés». Les services du conseil général devront donc réaliser une deuxième série de travaux et ouvrir un nouveau chantier. La fermeture de la route pourrait durer trois semaines. Et Olivier Fabre de conclure : «Nous sommes bien sûr conscients des problèmes occasionnés par cette fermeture mais il est hors de question de prendre le risque d'un nouvel éboulement sur cette route».
Publié le 21/11/2014 à 03:52 | La Dépêche du Midi | Pauline Viviès
Lacrouzette : Un Eductour enrichissant
L'assemblée est restée captivée par le récit de Marie-Hélène et Jacques Bourges lors de la visite de l'église Notre-Dame du Granit. / Photo DDM
Récemment, le Syndicat mixte Hautes-Terres d'Oc organisait un «Eductour» sur la thématique du patrimoine religieux.
C'est Noëlle Salvy, chargée de mission pour la structure et à l'origine de la démarche, qui assurait l'organisation. Une quarantaine de personnes ont répondu présentes, dont des élus, des techniciens d'offices de tourisme, des prestataires et des bénévoles qui ont activement participé aux recherches et à l'élaboration d'un dépliant, à l'image de Marie-Hélène Bourges, personnalité crouzétole passionnée d'histoire. L'Eductour permet aux professionnels du tourisme de faire découvrir de nouveaux produits ou aménagements aux acteurs touristiques d'un secteur, afin qu'ils puissent à leur tour mieux renseigner leurs visiteurs.
Pour illustrer le patrimoine religieux, la journée a commencé par la visite de l'église Notre-Dame du Granit, à Lacrouzette, rondement menée par Marie-Hélène Bourges et son époux Jacques, l'illustre sculpteur. Le couple a su transmettre sa passion, offrant le privilège de se voir conter l'histoire de l'édifice par l'un de ses artisans. Puis le groupe s'est rendu à Vabre pour découvrir le temple, son immense chaire et ses deux imposantes tables de la Loi, avec les commentaires de Daniel Cavailles. Ensuite, direction Ferrières pour une visite guidée du musée du Protestantisme par son président Denis Mangado. La pause repas a eu lieu à Guyor pour la traditionnelle et délicieuse poule au pot, avant de rejoindre l'église de Soulègres, à Castelnau-de-Brassac. La journée s'est terminée au presbytère de Tastavy, à Nages, truffé de trésors… Un document avec les clefs de lecture du patrimoine religieux des Hautes-Terres d'Oc est disponible pour 3 € dans tous les points d'informations touristiques.
Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr
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